Parc national des oiseaux du Djoudj
Facteurs affectant le bien en 2001*
- Espèces envahissantes / exotiques d’eau douce
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Construction d'un barrage (problème résolu)
- Prolifération de la fougère aquatique Salvinia molesta
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2001
Montant total approuvé : 229 607 dollars E.U.
2001 | Support to African countries to attend Regional ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
2000 | Lutte contre le Salvinia molesta dans le delta du ... (Approuvé) | 130 475 dollars E.U. |
1992 | Purchase of redwood and other materials for repairing ... (Approuvé) | 10 000 dollars E.U. |
1988 | Financial contribution to repair sluices in Djoudj ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
1982 | Equipment for biological research and surveillance at ... (Approuvé) | 29 132 dollars E.U. |
1980 | Joint mission to draw up a plan of protection for ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2001**
septembre 2000: mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN / Ramsar; mars-avril 2001: mission d'experts
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 2001
Précédents débats :
Vingt-quatrième session du Comité – paragraphe VIII.22
Vingt-quatrième session ordinaire du Bureau – paragraphe IV.38
Nouvelles informations : A sa dernière session (Cairns, novembre-décembre 2000), le Comité a approuvé une somme de 130.475 dollars EU pour un projet intitulé "Lutte contre Salvinia molesta dans le delta du fleuve Sénégal au Parc national des oiseaux du Djoudj". Depuis, le Centre et l'UICN, ainsi que le Secrétariat de Ramsar et l'Etat partie, ont mis au point un plan d'éradication et de contrôle des espèces envahissantes dans les zones humides du delta du fleuve Sénégal et dans le Parc national des oiseaux du Djoudj.
Une mission composée de deux experts a été envoyée sur le site du 31 mars au 10 avril 2001 pour démarrer le travail de mise au point du plan d'aménagement prévu dans le plan de gestion du Sanctuaire. La mission a étudié les questions suivantes : (a) rôle et fonctions des organismes gouvernementaux compétents et intérêts des principaux bailleurs de fonds et partenaires ; (b) mécanismes de coordination pour favoriser les synergies entre les principaux partenaires concernés et pour intégrer le plan de lutte contre les espèces envahissantes dans le cadre du plan de gestion à long terme du site et du delta ; (c) évaluation des besoins d'études complémentaires pour mieux comprendre l'écologie du delta ; et (d) mise au point des aspects institutionnels, d'organisation et budgétaires du plan et définition des indicateurs et des mesures pour la mise en œuvre des activités de suivi. Un rapport sur les principaux résultats de la mission doit être bientôt prêt ; il comprendra un calendrier possible ainsi que des buts et objectifs pour une seconde mission,.
L'Etat partie a mobilisé les autorités gouvernementales, les forces armées et la population locale ces six derniers mois pour retirer manuellement Salvinia molesta et protéger les sites les plus importants, notamment ceux qui sont situés à l'entrée du Sanctuaire. La suppression mécanique et manuelle des espèces envahissantes est une étape essentielle pendant une période de 2-3 ans durant laquelle les mesures de contrôle biologique vont jouer un rôle essentiel dans la lutte contre les espèces envahissantes. On a pu identifier l'insecte Cyrtobagus salvinae comme le prédateur biologique permettant de lutter contre Salvinia molesta. Environ 1200 de ces insectes ont été importés et sont actuellement élevés à la Station biologique du Djoudj pour en accroître le nombre. Le delta du Sénégal est également menacé par d'autres plantes envahissantes comme Typha australis. Il faut adopter une approche globale pour limiter l'avancée des espèces envahissantes dans tout le delta. Des mesures de contrôle biologiques sont également mises en œuvre sur le côté mauritanien du delta et un mécanisme de coordination du travail des deux Gouvernements est en place. L'UICN a informé le Centre du démarrage d'un projet biennal de l'Union européenne intitulé "Recherche générale pour identifier les conditions de fonctionnement optimum de l'écosystème du fleuve Sénégal au Mali, en Mauritanie et au Sénégal". L'UICN a souligné l'importance d'associer le projet de l'Union européenne au patrimoine mondial ainsi qu'aux initiatives parrainées par l'Etat partie dans le delta du fleuve Sénégal.
La Direction des Parcs nationaux du Sénégal a été désignée par le Ministère de l'Environnement comme principal organisme d'application de mesures de contrôle biologiques. La Direction cherche des appuis aux niveaux national et local pour : (a) pouvoir disposer de plus de personnel dans le delta ; (b) mettre en œuvre des mesures de contrôle biologiques et en suivre l'avancement ; (c) faire un travail de coordination et de coopération avec des institutions nationales, régionales et locales ; et (d) avoir accès à des informations et des connaissances à jour sur la limitation de l'avancée d'espèces envahissantes, notamment Salvinia molesta, et diffuser ces informations et ces connaissances auprès des parties concernées et des partenaires au moyen de réunions techniques et d'activités de formation.
Action requise
Le Bureau pourrait souhaiter étudier les conclusions et recommandations du rapport de la première mission entreprise en mars-avril 2001 qui devrait être disponible lors de sa session, et prendre les décisions appropriées.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2001
Questions essentielles :
Contrôle et éradication de l’espèce envahissante Salvinia molesta.
Nouvelles informations :
En juin 2001, la vingt-cinquième session du Bureau a noté les conclusions détaillées des résultats de la mission composée de deux personnes envoyées sur le site du 31 mars au 10 avril 2001, et les mesures de contrôle mécanique et biologique prises pour éviter la propagation de l’espèce envahissante Salvinia molesta. Le Bureau a noté les actions de sensibilisation, la coordination des bailleurs de fonds et les autres activités de coopération indispensables à l’éradication effective de l’espèce envahissante.
La Division de l’équipement de l’UNESCO est en train d’acheter et de livrer l’équipement indispensable prévu dans le cadre du projet pour lequel le Comité a approuvé une somme de 130.000 dollars EU à sa dernière session à Cairns (Australie). Un atelier régional sur les espèces envahissantes a été organisé du 15 au 17 octobre 2001 à Djoudj (Sénégal), avec l’aide financière conjointe de Ramsar, de l’UICN et du Fonds du patrimoine mondial. Le Président a approuvé un montant de 20.000 dollars EU pour permettre aux gestionnaires de ce site du patrimoine mondial de participer à cette rencontre. L’atelier avait pour but de définir les modalités d’un projet de coopération sur “Les zones humides et les espèces envahissantes nuisibles en Afrique – Sensibilisation et information” avec la participation de l’UICN, du Bureau de la Convention de Ramsar, de la Fondation MacArthur, Wetlands International, WWF International et d’autres. Le programme axé sur les écosystèmes d’eau douce, vise à définir les meilleurs outils stratégiques et les instruments opérationnels les plus appropriés pour contribuer à assurer la prévention, le contrôle ou l’éradication des espèces envahissantes partout où elles peuvent avoir des effets néfastes sur les fonctions et les valeurs écologiques, économiques et sociales des zones humides. Le projet prévoit la création d’un réseau d’experts (une équipe qui pourrait offrir “des services de réponse rapide”) facile d’accès pour les gestionnaires de zones humides en quête de nouvelles informations et pouvant fournir une aide en matière de prévention et de contrôle des espèces envahissantes.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2001
25 BUR V.45-50
Parc national des oiseaux du Djoudj (Sénégal)
V.45 Le Bureau a rappelé qu’à sa dernière session (Cairns, 2000), le Comité avait approuvé une somme de 130.475 dollars EU pour un projet intitulé « Lutte contre Salvinia molesta dans le delta du fleuve Sénégal dans le Sanctuaire national des oiseaux du Djoudj ». depuis, le Centre et l’UICN, ainsi que le Secrétariat de la Convention de Ramsar et l’Etat partie, ont mis au point un plan pour éradiquer et contrôler les espèces envahissantes dans les zones humides du delta du fleuve Sénégal et dans le Sanctuaire national des oiseaux du Djoudj.
V.46 Une mission composée de deux experts a été envoyée sur le site du 31 mars au 10 avril 2001 pour démarrer le travail de mise au point du plan d'aménagement prévu dans le plan de gestion du Sanctuaire. La mission a étudié les questions suivantes : (a) rôle et fonctions des organismes gouvernementaux compétents et intérêts des principaux bailleurs de fonds et partenaires ; (b) mécanismes de coordination pour favoriser les synergies entre les principaux partenaires concernés et pour intégrer le plan de lutte contre les espèces envahissantes dans le cadre du plan de gestion à long terme du site et du delta ; (c) évaluation des besoins d'études complémentaires pour mieux comprendre l'écologie du delta ; et (d) mise au point des aspects institutionnels, d'organisation et budgétaires du plan et définition des indicateurs et des mesures pour la mise en œuvre des activités de suivi. Le Bureau a noté les conclusions et recommandations de la mission figurant dans le document WHC-2001/CONF.205/WEB.2.
V.47 L'État partie a mobilisé les autorités gouvernementales, les forces armées et la population locale ces six derniers mois pour retirer manuellement Salvinia molesta et protéger les sites les plus importants, notamment ceux qui sont situés à l'entrée du Sanctuaire. La suppression mécanique et manuelle des espèces envahissantes est une étape essentielle pendant une période de 2-3 ans durant laquelle les mesures de contrôle biologique vont jouer un rôle essentiel dans la lutte contre les espèces envahissantes. On a pu identifier l'insecte Cyrtobagus salvinae comme le prédateur biologique permettant de lutter contre Salvinia molesta. Environ 1200 de ces insectes ont été importés et sont actuellement élevés à la Station biologique du Djoudj pour en accroître le nombre. Le delta du Sénégal est également menacé par d'autres plantes envahissantes comme Typha australis. Il faut adopter une approche globale pour limiter l'avancée des espèces envahissantes dans tout le delta. Des mesures de contrôle biologiques sont également mises en œuvre sur le côté mauritanien du delta et des mécanismes de coordination du travail des deux Gouvernements sont en place.
V.48 Le Bureau a été informé d’un projet biennal de l'Union européenne intitulé « Recherche générale pour identifier les conditions de fonctionnement optimum de l'écosystème du fleuve Sénégal au Mali, en Mauritanie et au Sénégal ». Le Bureau a convenu avec l’UICN que le travail des différents projets de lutte contre l’avancé des espèces envahissantes dans le delta du fleuve Sénégal exige une coordination et que le Centre doit essayer de faire tout son possible à cet égard.
V.49 La Direction des Parcs nationaux du Sénégal a été désignée par le Ministère de l'Environnement comme principal organisme d'application de mesures de contrôle biologiques. La Direction cherche des appuis aux niveaux national et local pour : (a) pouvoir disposer de plus de personnel dans le delta ; (b) mettre en œuvre des mesures de contrôle biologiques et en suivre l'avancement ; (c) faire un travail de coordination et de coopération avec des institutions nationales, régionales et locales ; et (d) avoir accès à des informations et des connaissances à jour sur la limitation de l'avancée d'espèces envahissantes, notamment Salvinia molesta, et diffuser ces informations et ces connaissances auprès des parties concernées et des partenaires au moyen de réunions techniques et d'activités de formation.
V.50 Le Bureau a noté que le rapport de la mission d’experts sur le site décrit plusieurs mesures, dont l’enlèvement manuel de Salvinia, des programmes de contrôle biologique et des activités de sensibilisation et de coordination et autres mises en œuvre par le Département des Parcs nationaux et le Ministère sénégalais de l’Environnement pour contrôler et éradiquer le développement de Salvinia. Le Bureau s’est rallié à la position des autorités et des experts opposés à l’adoption de méthodes de contrôle utilisant des produits chimiques. Il a reconnu que les programmes associant l’enlèvement manuel avec des programmes de contrôle biologique basés sur Cyrtobagus salvinae constituent sans doute le meilleur choix de programmes de contrôle et d’éradication. Le Bureau a noté que les résultats du programme de contrôle biologique ne seront connus qu’après un certain temps, lorsque des nombres suffisamment importants de Cyrtobagus salvinae auront été élevés et relâchés dans les zones infestées par Salvinia. Le Bureau a demandé au Centre et à l’UICN de coopérer avec l’État partie et d’autres partenaires internationaux comme la FAO pour établir – en précisant les mécanismes de financement – un régime de suivi des résultats des programmes de contrôle et d’éradication de Salvinia. Ce régime de suivi doit inclure des repères et des indicateurs mesurables permettant de signaler au Comité quand il pourra juger que le contrôle de l’envahissement du Djoudj et des zones voisines par Salvinia est efficace et durable, et donc envisager de retirer le site de la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Bureau a également noté avec satisfaction la réponse positive des donateurs.
Le Comité pourrait souhaiter adopter le texte suivant :
"Le Comité réitère les recommandations de la vingt-cinquième session du Bureau tenue en juin 2001 et demande que le Centre et l’UICN collaborent avec l’Etat partie, le Secrétariat de la Convention de Ramsar, la FAO et les autres partenaires afin de poursuivre les efforts de contrôle et d’éradication de Salvinia molesta des zones humides du Djoudj. Le Comité décide de maintenir ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril".
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.