Réserves de la cordillère de Talamanca-La Amistad / Parc national La Amistad
Talamanca Range-La Amistad Reserves / La Amistad National Park
The location of this unique site in Central America, where Quaternary glaciers have left their mark, has allowed the fauna and flora of North and South America to interbreed. Tropical rainforests cover most of the area. Four different Indian tribes inhabit this property, which benefits from close co-operation between Costa Rica and Panama.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Réserves de la cordillère de Talamanca-La Amistad / Parc national La Amistad
Dans cet unique endroit de l'Amérique centrale où les glaciations du quaternaire ont laissé leur marque, une situation géographique particulière a permis des échanges génétiques entre la faune et la flore de l'Amérique du Nord et celles de l'Amérique du Sud. Des forêts tropicales couvrent la plus grande partie du site. Quatre tribus indiennes différentes habitent ce site, qui bénéficie d'une étroite coopération entre le Costa Rica et le Panamá.
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محميّات سلسلة جبال تالامنكا – لا أميستاد/ منتزه لا أميستدا الوطني
في هذا الموقع الفريد من نوعه في أمريكا الوسطى حيث خلّف جليد الدهر الرابع بصماته، موقع جغرافي فريدٌ من نوعه سمح بالتبادل الجيني بين أصناف أمريكا الشماليّة والجنوبيّة النباتيّة والحيوانيّة. وتغطّي غابات استوائيّة الجزء الأكبر من الموقع. وتقطن قبائل هنديّة مختلفة أربعة في هذا الموقع الذين يفيد من تعاونٍ وثيقٍ بين كوستاريكا وباناما.
source: UNESCO/CPE
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塔拉曼卡仰芝-拉阿米斯泰德保护区
这一独特的遗址位于中美洲,这里有第四纪冰川的痕迹,北美和南美的动植物在这里杂植。热带雨林覆盖了大部分地区。四个不同的印第安部落生活在这片土地上,他们从哥斯达黎加与巴拿马的密切合作中受益匪浅。
source: UNESCO/CPE
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Резерваты Таламанка-Рейндж и Ла-Амистад
Этот уникальный уголок Центральной Америки, служивший мостом для соприкосновения флоры и фауны Северной Америки и Южной Америки, располагается там, где четвертичный ледник оставил свои следы. На этой территории, большая часть которой покрыта влажно-тропическими лесами, проживают четыре индейских племени.
source: UNESCO/CPE
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Reservas de la Cordillera de Talamanca–La Amistad /Parque Nacional de la Amistad
La ubicación geográfica de este sitio excepcional de Centroamérica –que conserva huellas de las glaciaciones de la Era Cuaternaria– ha facilitado el contacto entre la flora y la fauna de América del Norte y América del Sur. La mayor parte de la superficie de esta región, habitada por cuatro tribus indígenas distintas, está cubierta por bosques lluviosos tropicales. La conservación del sitio es objeto de una estrecha cooperación entre Costa Rica y Panamá.
source: UNESCO/CPE
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タラマンカ地方-ラ・アミスター保護区群/ラ・アミスター国立公園
source: NFUAJ
Talamanca Range-La Amistad reservaten / Nationaal park La Amistad
De ligging van dit unieke gebied – waar gletsjers uit Quartaire ijstijden hun sporen hebben nagelaten – heeft het mogelijk gemaakt dat de flora en fauna van Noord- en Zuid-Amerika met elkaar konden kruisen. Sinds zo’n 25.000 jaar geleden bestaat het grootste deel van dit gebied uit tropisch regenwoud. Naast tropisch regenwoud en nevelwoud, zijn er – niet elders in Midden-Amerika gevonden – subalpiene paramo bossen, zuivere eiken, glaciale meren en hooggelegen moerassen. Er wonen vier verschillende indianenstammen in dit gebied, die profiteren van een nauwe samenwerking tussen Costa Rica en Panama.
Source : unesco.nl
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
Les Réserves de la cordillère de Talamanca-La Amistad / Parc national La Amistad s'étendent le long de la frontière entre le Panama et le Costa Rica. Ce bien transfrontalier couvre de grandes étendues de la chaîne de montagnes non-volcanique la plus haute et la plus sauvage d'Amérique centrale et c’est l'une des zones de conservation les plus exceptionnelles de cette région. Les montagnes de Talamanca contiennent l'un des principaux vestiges de forêts naturelles en Amérique centrale et aucun autre complexe d'aires protégées en Amérique centrale ne présente des variations d’altitude comparables. De nombreux sommets y dépassent les 3 000 m des deux côtés de la frontière, y compris le Cerro Chirripo, le point culminant du Costa Rica et de tout le sud de l'Amérique centrale, à 3 819 m d'altitude. La superficie du bien est de 570 045 ha, dont 221 000 du côté panaméen. Le magnifique paysage de montagne accidenté recèle une diversité biologique et culturelle extraordinaire. Des sites archéologiques précéramiques témoignent d’une occupation humaine de plusieurs millénaires dans la chaîne de Talamanca. Plusieurs peuples autochtones vivent des deux côtés de la frontière, à l'intérieur et à proximité du bien. En matière de diversité biologique, on trouve un large éventail d'écosystèmes, une richesse inhabituelle d'espèces par unité de surface et un degré extraordinaire d'endémisme.
Les paysages de montagnes et les collines contiennent des traces impressionnantes de la glaciation du quaternaire, tels que des cirques glaciaires, des lacs et des vallées façonnés par les glaciers, phénomènes qu’on ne trouve pas ailleurs dans la région. Le bien est une partie importante et en grande partie intacte de l’isthme où les faunes et les flores d'Amérique du Nord et du Sud se sont rencontrées. L'énorme variété de conditions environnementales, telles que le microclimat et l'altitude, conduit à un spectre impressionnant d’écosystèmes. Les nombreux types de forêts comprennent la forêt tropicale de plaine, la forêt de montagne, la forêt de nuage et la forêt de chêne. Les tourbières et les prairies d'altitude, les isthmes de paramo dans les zones les plus hautes, une prairie alpine tropicale rare, constituent d’autres particularités de grande valeur pour la conservation. L'isolement de longue date de ce qui peut être décrit comme un archipel de montagne a favorisé la spéciation et un endémisme remarquable. Quelque 10 000 plantes à fleurs ont été enregistrées. Beaucoup des grands mammifères de la région ont des populations importantes dans le site, plus de 215 espèces de mammifères ont été recensées. Environ 600 espèces d'oiseaux ont été décrites, ainsi que quelque 250 espèces de reptiles et d'amphibiens et 115 espèces de poissons d'eau douce. La plupart des groupes taxonomiques montrent un degré d'endémisme élevé. Sa grande étendue et l'approche de conservation transfrontalière du site constituent un grand potentiel pour la gestion et la conservation d'un écosystème de montagne de très grande échelle, partagé par le Costa Rica et le Panama.
Critère (vii) : Le bien abrite des paysages de montagne d’une beauté exceptionnelle. Une grande partie du terrain accidenté est couvert de vastes forêts. Dans la région, les prairies à une hauteur d’altitude inhabituelle sont limitées au bien, permettant des vues panoramiques extraordinaires. Les vestiges remarquables de la glaciation du quaternaire ajoutent à la particularité du paysage avec les cirques, les vallées et les lacs glaciaires. La cordillère de Talamanca comporte d'innombrables rivières et ruisseaux, certains d'entre eux formant des cascades spectaculaires. En plus de leurs valeurs paysagères, les montagnes de Talamanca ont aussi une valeur spirituelle importante pour les communautés locales.
Critère (viii) : La cordillère de Talamanca est un échantillon très particulier de l'histoire géologique récente de l'Isthme centraméricain, la bande de terre relativement étroite qui relie l’Amérique du Nord et du Sud et sépare les océans Pacifique et Atlantique. Le bien présente des traces impressionnantes de l'activité glaciaire du quaternaire, qui a façonné des cirques glaciaires, des lacs glaciaires et de profondes vallées en forme de "U", qu’on ne trouvent nulle part ailleurs en Amérique centrale.
Critère (ix) : En tant que partie étendue et largement intacte d’un isthme géologiquement jeune, ce qui constitue aujourd'hui le bien est un point de rencontre de la flore et de la faune en provenance de l'Amérique du Nord et du Sud. Beaucoup d'espèces d'origine des sous-continents autrefois séparés atteignent les limites de leur distribution dans les montagnes de Talamanca. Cet emplacement biogéographique, ainsi que les variations climatiques, le relief complexe, la vaste gamme d'altitude et l'hétérogénéité de nombreuses autres conditions environnementales, ont donné lieu à une mosaïque complexe d’écosystèmes et d’habitats d'importance mondiale pour la conservation et la science. Cette mosaïque comprend des forêts de chêne, différents types de forêt tropicale, des forêts de nuage et des tourbières et prairies d'altitude rares. Celles-ci, appelées «isthme Paramo », sont régionalement limitées au bien et extrêmement riches en espèces endémiques. Les processus évolutifs ont engendré une spéciation avec des niveaux extraordinaires d'endémisme dans de nombreux groupes taxonomiques. De nombreuses espèces endémiques sont limitées à quelques uniques sommets de la chaine de montagnes. Du point de vue écologique, ces sommets peuvent être comparés aux îles d'un archipel.
Critère (x) : Le bien est riche d’une diversité biologique exubérante tant de flore que de faune, avec un degré élevé d'endémisme pour de nombreux groupes taxonomiques, qui dépassent souvent le tiers des espèces au sein d'un groupe. Les montagnes de Talamanca accueillent environ 10 000 plantes à fleurs et plus de 4 000 plantes non-vasculaires. On trouve environ 1 000 espèces de fougères et environ 900 espèces de lichens. Beaucoup de grands mammifères de la région ont des populations importantes au sein du bien; en tout 215 espèces de mammifères ont été recensées. Le bien abrite des populations viables de nombreuses espèces rares, vulnérables et menacées, qui comprennent toutes les espèces de félins d'Amérique centrale, des espèces en voie de disparition telles que le singe araignée fleuri, le tapir d’Amérique centrale, ainsi que le très menacé singe écureuil à couronne noire d’Amérique centrale. Quelque 600 espèces d'oiseaux incluent le quetzal resplendissant et plusieurs espèces de rapaces rares. Parmi les autres vertébrés on trouve environ 250 espèces de reptiles et amphibiens et 115 espèces remarquables de poissons d'eau douce. Parmi les amphibiens, six espèces sont limités à la Cordillère, comme la magnifique grenouille poison, en voie de disparition.
Intégrité
Le bien comprend une grande partie des montagnes de Talamanca, y compris des aires essentielles pour maintenir l'intégrité visuelle de la beauté du paysage. La taille et le caractère relativement intact du site permettent la poursuite à long terme des processus qui ont façonné les écosystèmes et les habitats et leur diversité biologique. Le terrain accidenté, son accès difficile et son statut de protection formelle ont permis de garder à distance les impacts humains. Le vaste complexe transfrontière de zones protégées englobe de nombreux gradients environnementaux, y compris une impressionnante dénivellation. Ainsi, le bien offre les conditions pour la conservation de populations viables d'espèces nécessitant de grandes étendues et une diversité d'habitats pour leurs migrations quotidiennes, saisonnières ou d'altitude. Les prévisions en matière de changement climatique jettent une ombre sur le bien. En même temps, en raison de sa taille et de sa gamme d’altitude, le bien devrait être plus résilient que des zones protégées plus petites et plus isolées. Malgré le statut de protection, certaines menaces sont tangibles ou à prévoir et pourraient avoir un impact sur l'intégrité à long terme, elles nécessitent donc une attention particulière. Il s'agit notamment des feux de forêts, de l'extraction illégale de la flore et de la faune, de l'empiètement et d'infrastructures.
Eléments requis en matière de protection et de gestion
Suite à une déclaration commune des présidents des deux pays en 1979, le Costa Rica a désigné plusieurs aires protégées contiguës, qui ont été inscrites sur la Liste du patrimoine mondial en 1983. En 1990 le Parc national contigu La Amistad au Panama a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, en tant qu’extension du bien du Costa Rica, formant ainsi l'un des rares biens transfrontaliers du patrimoine mondial, et un excellent cadre intergouvernemental pour la gestion et la conservation concertée et en coopération. La Commission technique binationale de l’aire protégée transfrontalière surveille l’application de l’accord et mène les négociations entre les nombreux groupes et organismes privés et publics actifs à Talamanca. Dans les deux pays, il existe un cadre juridique et institutionnel solide pour la protection et la gestion des zones protégées, qui relèvent de diverses catégories. En ce sens, la gestion est sous l'autorité des autorités environnementales nationales des deux pays, dont dépendent aussi les financements de base. En même temps, il existe de nombreuses initiatives au niveau local qui bénéficient du soutien de nombreux groupes de conservation, y compris en matière de financement. L’une des particularités du bien et en fait l’un des éléments de sa valeur est sa grande superficie et le fait d’être constitué de nombreux composants contigus à travers une frontière internationale. Cela constitue un potentiel important pour sécuriser la continuité des processus écologiques à l'échelle du territoire, mais aussi un défi permanent.
Des financements insuffisants dans le passé ont eu pour conséquence des carences en termes de personnel, d'équipement et d'infrastructure. Mais, surtout, il convient d’accorder une attention particulière à des développements plus importants de part et d’autre de la frontière internationale afin d’éviter la détérioration ou la perte des valeurs de conservation exceptionnelles du bien. Il s’agit d'empiétements le long de la «frontière agricole» qui avance, de plantations et d'élevage, en particulier le long des pentes du Pacifique et le long des routes. Dans le passé, les empiètements ont facilité des occupations humaines, l'exploitation forestière, les incendies de forêt, le pâturage, la pêche et le braconnage, l'exploitation illégale de la flore et de la faune, contribuant à fragmenter les forêts et à détériorer les ressources naturelles. Un équilibre doit aussi être recherché et maintenu entre les systèmes de subsistance traditionnels, mais dynamiques, des résidents autochtones avec l'utilisation des ressources, y compris le pâturage libre, la chasse, la pêche et la cueillette de plantes médicinales. On relève aussi d’autres défis comme le pillage des sites archéologiques et le tourisme non réglementé. Il est indispensable d'associer à la gestion les communautés locales et autochtones qui dépendent des ressources. Le zonage du bien et la définition d'une zone tampon sont des instruments prometteurs à cet effet. Les principaux projets prévus dans et autour du bien concernent l'exploration pétrolière, l'exploitation minière du cuivre, l'hydroélectricité, les lignes de transmission, et la construction de routes, le tout nécessitant un examen approfondi des impacts sociaux et écologiques. L'alliance existante entre les gouvernements du Panama et du Costa Rica devra être renforcée en mettant en place un cadre pour une gestion harmonisée à l'échelle de l’ensemble du territoire.