Centres historiques de Berat et de Gjirokastra
Facteurs affectant le bien en 2023*
- Activités de gestion
- Activités de recherche / de suivi à fort impact
- Activités illégales
- Gouvernance
- Habitat
- Infrastructures de transport de surface
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Absence de plan de lutte contre l’incendie approprié pour la zone urbaine historique
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Infrastructures de transport de surface (projet de route de contournement et transformation du bazar en zone piétonne à Gjirokastra)
- Habitat
- Activités illégales (constructions illégales datant de la fin des années 1990 et suivantes)
- Activités de recherche/suivi à fort impact (absence d'indicateurs de suivi spécifiques)
- Gouvernance (absence de plan de développement touristique détaillé et absence de programme de fouilles archéologiques)
- Activités de gestion (par exemple, travaux de restauration au château de Berat)
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces (absence de plan de lutte contre l’incendie approprié pour les zones urbaines historiques)
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023
Montant total accordé pour le bien : 1 367 014 dollars EU fournis par le Gouvernement albanais dans le cadre du projet 933 ALB 4000 « Sauvegarde et restauration d’une sélection de monuments à l’intérieur du site du patrimoine mondial du Centre Historique de Gjirokastër, Albanie »
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Montant total approuvé : 80 416 dollars E.U.
2018 | DEVELOPMENT OF INTEGRATED MANAGEMENT PLAN OF ... (Approuvé) | 30 460 dollars E.U. |
2016 | DEVELOPMENT OF MONITORING INDICATORS FOR THE WORLD ... (Approuvé) | 4 992 dollars E.U. |
2007 | Proposition d’inscription et plan de gestion commun ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
2002 | Préparation finale du dossier de proposition pour ... (Approuvé) | 14 964 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2023**
Novembre 2012 : mission de suivi réactif de l’ICOMOS; avril 2016 : mission de conseil de l’ICOMOS ; décembre 2021 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023
Une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM s’est rendue sur le bien en décembre 2021. Le 3 février 2022, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, comprenant plusieurs annexes, qui est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/569/documents/. Les progrès réalisés en réponse à un certain nombre de problèmes de conservation soulevés par le Comité à ses précédentes sessions sont présentés comme suit :
- des mesures ont été prises pour développer davantage le système de protection juridique et de gestion créé par la loi n° 27/2018, « Patrimoine culturel et musées », grâce à l’élaboration et à l’adoption de quatorze règlements. Ce processus s’est poursuivi en 2022 ;
- le projet de Plan de gestion intégrée (PGI) devait être achevé d’ici décembre 2022. Parmi les éléments déjà réalisés, la rédaction et la soumission au Centre du patrimoine mondial d’un programme préliminaire et d’une documentation de référence, ainsi que l’élaboration d’un plan de collecte d’informations auprès des parties concernées et d’un premier plan d’ateliers pour les parties concernées ;
- en conséquence du PGI et comme l’exige la loi n° 27/2018 nouvellement adoptée, les règlements pour l’administration des deux composantes du bien seront mis à jour et un outil intégré de conservation et de développement urbain sera élaboré ;
- les indicateurs de suivi élaborés en 2017-2018 sont mis en œuvre par les directions régionales du patrimoine culturel de Berat et de Gjirokastra, qui rendent compte à l’Institut national du patrimoine culturel et au ministère de la Culture. Un rapport sur les indicateurs (annexe 1 du rapport de l’État partie) fait état d’un grand nombre de subventions accordées aux propriétaires privés, d’une augmentation du nombre de visiteurs et d’une extension des infrastructures de lutte contre les incendies, mais aussi d’une légère augmentation des constructions illégales signalée en 2020-2021 ;
- des opérations de maintenance et de restauration ont été effectuées sur le tissu bâti du bien, et une annexe photographique a été fournie (annexe 2 du rapport de l’État partie) ;
- les annexes soumises avec le rapport de l’État partie conformément au paragraphe 172 des Orientations détaillent comme suit les propositions de projets relevant du Projet de développement urbain et touristique intégré (PDUTI) de Berat :
- restauration du paysage urbain de Gorica,
- réhabilitation du sentier du château de Gorica,
- création d’un parking près du pont de Gorica,
- restauration du paysage urbain historique du quartier Mangalem,
- nouvel aménagement paysager de la place Selamlleku,
- rénovation de la place Iljaz Vrioni ;
- la stabilisation, la restauration et la modernisation des infrastructures muséales du château de Gjirokastra sont pratiquement terminés ;
- le projet de parking souterrain de la place Çerçiz Topulli est en cours avec la surveillance archéologique de l’Institut national du patrimoine culturel ;
- la construction de la route de contournement de Gjirokastra, approuvée par l’État partie le 15 janvier 2021, se poursuit ;
- notant le rapport de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de décembre 2021, l’État partie a noté son engagement à tenir compte des commentaires et recommandations présentes dans le rapport concernant les projets relevant du PDUTI.
Le 7 septembre 2022, l’État partie a soumis des plans techniques actualisés du contournement de Gjirokastra et un projet de restauration des trois passerelles historiques sur la rivière Zerzebili. Ces informations n’étaient malheureusement pas rédigées dans l’une des langues de travail du Comité. La documentation soumise comprend des approbations relatives à une modification du contournement routier de Gjirokastra datant du 1er juillet 2022.
Depuis la soumission de son dernier rapport sur l’état de conservation en février 2022, l’État partie n’a communiqué au Centre du patrimoine mondial aucune mise à jour avant la date limite du 1er mars 2023, qu’il s’agisse de changements significatifs de l’état de conservation du bien ou des mesures prises pour traiter les recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023
L’État partie a continué de progresser dans l’amélioration de l’état de conservation et du système de protection et de gestion du bien, comme cela a été signalé par la mission de 2021. Cependant, il convient de noter avec regret qu’après la mi-février 2023, l’État partie a cessé de communiquer sur l’avancement de la mise en œuvre de l’assistance internationale et sur la poursuite de l’élaboration et de la finalisation du PGI qu’il est censé soutenir, et qui reste donc inachevé. Et ce, malgré le fait que les dispositions contractuelles avec le Centre du patrimoine mondial en matière d’assistance internationale aient expiré le 1er juin 2023. À ce stade, l’engagement dont l’État partie a fait preuve en 2021 et 2022, suite aux demandes répétées du Comité (décisions 39 COM 7B.75, 41 COM 7B.40, 43 COM 7B.79 et 44 COM 7B.151 adoptées respectivement en 2015, 2017, 2019 et 2021) en vue d’achever l’élaboration du PGI avec la participation active des parties prenantes aux niveaux national, régional et local semble compromis. Le Comité devrait donc prier instamment l’État partie de finaliser le PGI de toute urgence, en tenant compte des commentaires et recommandations formulés par les Organisations consultatives dans le cadre de l’assistance internationale.
Le déploiement du PDUTI financé par la Banque mondiale progresse, et la mission 2021 a conclu que le développement, la conception et la mise en œuvre du projet sont d’une qualité et d’un niveau élevés et apportent une série d’avantages aux citoyens et aux visiteurs de Berat et Gjirokastra. Ce projet a des conséquences bénéfiques importantes, mais aussi potentiellement préjudiciables, pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien. Le PDUTI est axé sur le développement du tourisme, et le Comité a demandé à l’État partie (décision 44 COM 7B.151) de diversifier ses plans de développement, afin de favoriser une assise économique large et solide pour l’avenir du bien (décision 44 COM 7B.151), ce qui doit être pris en compte dans le développement d’une vision à long terme de l’ensemble du bien et dans la finalisation du plan de gestion intégrée. Compte tenu du nombre élevé de projets en cours et prévus dans le cadre du PDUTI et d’autres projets de développement situés à l’intérieur du bien et/ou de son environnement, la mission recommande à l’État partie d’évaluer stratégiquement l’impact cumulé de tous ces projets sur la VUE du bien.
La documentation sur certains éléments du PDUTI soumise en annexe du rapport de l’État partie comprend des études et des évaluations préliminaires (telles que des évaluations d’impact environnemental et social), conformément aux normes de qualité élevées requises pour bénéficier d’un financement de la Banque mondiale. Cependant, ces évaluations d’impact ne se concentrent pas sur l’impact potentiel sur la VUE du bien. Par exemple, aucune évaluation d’impact sur la VUE du bien n’a été réalisée pour le projet de grande envergure de la place Çerçiz Topulli, avant son approbation. La mission a recommandé à l’État partie que les évaluations d’impact sur le patrimoine soient une condition juridique préalable pour les projets de développement et qu’elles soient directement liées aux dispositions des règlements de Berat et de Gjirokastra. Les projets de PDUTI soumis en annexe au rapport de l’État partie ont tous été approuvés avant d’être annexés à ce rapport, et leurs impacts potentiels, individuels et cumulés, sur la VUE du bien n’ont pas été complètement évalués de manière officielle. Le Comité pourrait donc souhaiter rappeler les dispositions des paragraphes 118bis et 172 des Orientations.
Il est regrettable que le projet de route de contournement de Gjirokastra ait repris avant que les conclusions de la mission de suivi réactif de décembre 2021 (demandée dans la décision 44 COM 7B.151) aient été mises à la disposition de l’État partie en juillet 2022. Il est à noter également, s’agissant de cette route de contournement, qu’aucune évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) n’a été réalisée avant son autorisation ou avant la modification du 1er juillet 2022. La mission de 2021 a noté que la route de contournement a un impact sur la VUE du bien, à la fois négatif et positif, actuel et potentiel, mais qui doit être correctement évalué. Les impacts négatifs doivent être évités ou, lorsque ce n’est plus possible, atténués. Le Comité pourrait par conséquent souhaiter demander qu’une EIP complète et indépendante soit réalisée de toute urgence, conformément au Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, et avant que la construction de la route de contournement n’atteigne un point où aucune mesure d’atténuation significative ne soit possible. L’État partie doit garantir que les mesures d’atténuation identifiées sont mises en œuvre et que toute modification nécessaire de la route ait lieu pendant la phase de construction ultérieure, le cas échéant, afin de minimiser ses impacts sur la VUE du bien.
Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.51
Centres historiques de Berat et Gjirokastra (Albanie) (C 569bis)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
- Rappelant les décisions 39 COM 7B.75, 41 COM 7B.40, 43 COM 7B.79 et 44 COM 7B.151, adoptées à ses 39e (Bonn, 2015), 41e (Cracovie, 2017), 43e (Bakou, 2019) sessions et 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021) respectivement,
- Félicite l’État partie pour les progrès accomplis dans l’amélioration de l’état de conservation du bien, ainsi que pour avoir encouragé financièrement les propriétaires privés à effectuer des travaux de conservation et d’entretien ;
- Accueille favorablement l’engagement de l’État partie d’améliorer la réglementation urbaine de Berat et Gjirokastra, ainsi que de développer un outil intégré de conservation et de développement urbains, et réitère sa demande à l’État partie de diversifier ses plans de développement du bien afin de favoriser une assise économique large et solide pour son avenir ;
- Note avec regret l’échec de l’État partie à mettre pleinement en œuvre l’assistance internationale accordée pour l’élaboration du plan de gestion intégrée (PGI) du bien en collaboration avec les secteurs gouvernementaux et citoyens, et ce, malgré les décisions antérieures du Comité, prie instamment l’État partie de finaliser le PGI de toute urgence, en tenant compte des commentaires et recommandations déjà formulés par les Organisations consultatives dans le cadre du projet d’assistance internationale, et demande à l’État partie de soumettre un avant-projet final au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Note en outre avec regret la reprise de la construction de la route de contournement de Gjirokastra avant que les conclusions de la mission de suivi réactif de décembre 2021 n’aient été disponibles et aient pu être prises en compte, et demande également par conséquent à l’État partie de réaliser d’urgence une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) complète et indépendante de la route de contournement de Gjirokastra avant que sa construction n’atteigne un point où aucune mesure d’atténuation significative ne soit possible, de la soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, et de veiller à la mise en œuvre des mesures d’atténuation identifiées et au développement de toute modification nécessaire de la route pendant la phase de construction ultérieure, le cas échéant, afin de minimiser des impacts sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Note également que la route de contournement de Gjirokastra est l’un des nombreux projets de développement à l’intérieur ou dans l’environnement du bien et qu’aucun des impacts cumulés et individuels de tous ces projets de développement, y compris du Développement urbain et touristique intégré (PDUTI), sur la VUE n’ont été évalués de manière exhaustive ;
- Prend note des conclusions et recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de 2021, et demande en outre à l’État partie de les mettre en œuvre intégralement, et en particulier les principales recommandations qui suivent :
- les EIP devraient être une exigence juridique préalable pour les projets de développement et être directement liées aux dispositions des règlements de Berat et de Gjirokastra,
- le PGI doit avoir un statut juridique approprié permettant sa mise en œuvre effective,
- une stratégie globale de développement à long terme du bien doit être élaborée, comprenant la gestion du tourisme et mettant l’accent sur le renforcement des synergies du bien du patrimoine mondial avec le patrimoine immatériel et naturel de son environnement plus large, et liée au PGI,
- une EIP des impacts cumulés du PDUTI et d’autres projets de développement sur la VUE de l’ensemble du bien et de son environnement doit être réalisée,
- la route de contournement de Gjirokastra devrait être pleinement prise en compte dans le plan de mobilité de Gjirokastra en cours d’élaboration, afin de garantir que ses impacts sur la VUE sont pris en considération,
- une étude du paysage de la vallée (Gjirokastra), comprenant son évolution historique et son utilisation au fil du temps ainsi que sa relation avec la morphologie de la ville, devrait être menée dans le cadre de l’EIP de la route de contournement ou à part ;
- Note également la soumission d’informations détaillées sur la restauration des trois passerelles de la rivière Zerzebili, demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial le détail de tous les projets d’aménagement susceptibles d’affecter la VUE du bien, pour examen par les Organisations consultatives avant toute approbation ou décision irréversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et de commander, conformément au paragraphe 118 bis des Orientations, des EIP axées sur la VUE du bien, menées conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, et rappelle que ces documents, ou du moins leur résumé analytique, doivent être soumis au Centre du patrimoine mondial dans l’une des langues de travail du Comité ;
- Demande de plus à l’État partie de poursuivre ses efforts pour limiter la survenue d’activités de construction illégales sur le bien ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.
Projet de décision : 45 COM 7B.51
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
- Rappelant les décisions 39 COM 7B.75, 41 COM 7B.40, 43 COM 7B.79 et 44 COM 7B.151, adoptées à ses 39e (Bonn, 2015), 41e (Cracovie, 2017), 43e (Bakou, 2019) sessions et 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021) respectivement,
- Félicite l’État partie pour les progrès accomplis dans l’amélioration de l’état de conservation du bien, ainsi que pour avoir encouragé financièrement les propriétaires privés à effectuer des travaux de conservation et d’entretien ;
- Accueille favorablement l’engagement de l’État partie d’améliorer la réglementation urbaine de Berat et Gjirokastra, ainsi que de développer un outil intégré de conservation et de développement urbain, et réitère sa demande à l’État partie de diversifier ses plans de développement du bien afin de favoriser une assise économique large et solide pour son avenir ;
- Note avec regret l’échec de l’État partie à mettre pleinement en œuvre l’assistance internationale accordée pour l’élaboration du plan de gestion intégrée (PGI) du bien en collaboration avec les secteurs gouvernementaux et citoyens, et ce, malgré les décisions antérieures du Comité, prie instamment l’État partie de finaliser le PGI de toute urgence, en tenant compte des commentaires et recommandations déjà formulés par les Organisations consultatives dans le cadre du projet d’assistance internationale, et demande à l’État partie de soumettre un avant-projet final au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
- Note en outre avec regret la reprise de la construction de la route de contournement de Gjirokastra avant que les conclusions de la mission de suivi réactif de décembre 2021 ne soient disponibles et puissent être prises en compte, et demande également par conséquent à l’État partie de réaliser d’urgence une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) complète et indépendante de la route de contournement de Gjirokastra avant que sa construction n’atteigne un point où aucune mesure d’atténuation significative ne soit possible, de la soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, et de veiller à la mise en œuvre des mesures d’atténuation identifiées et au développement de toute modification nécessaire de la route pendant la phase de construction ultérieure, le cas échéant, afin de minimiser des impacts sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
- Note également que la route de contournement de Gjirokastra est l’un des nombreux projets de développement à l’intérieur ou dans l’environnement du bien et qu’aucun des impacts cumulés et individuels de tous ces projets de développement, y compris du Projet de développement urbain et touristique intégré (PDUTI), sur la VUE n’ont été évalués de manière exhaustive ;
- Prend note des conclusions et recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de 2021, et demande en outre à l’État partie de les mettre en œuvre intégralement, et en particulier les principales recommandations qui suivent :
- les EIP devraient être une exigence juridique préalable pour les projets de développement et être directement liées aux dispositions des règlements de Berat et de Gjirokastra,
- le PGI doit avoir un statut juridique approprié permettant sa mise en œuvre effective,
- une stratégie globale de développement à long terme du bien doit être élaborée, comprenant la gestion du tourisme et mettant l’accent sur le renforcement des synergies du bien du patrimoine mondial avec le patrimoine immatériel et naturel de son environnement plus large, et liée au PGI,
- une EIP des impacts cumulés du PDUTI et d’autres projets de développement sur la VUE de l’ensemble du bien et de son environnement doit être réalisée,
- la route de contournement de Gjirokastra devrait être pleinement prise en compte dans le plan de mobilité de Gjirokastra en cours d’élaboration, afin de garantir que ses impacts sur la VUE sont pris en considération,
- une étude du paysage de la vallée (Gjirokastra), comprenant son évolution historique et son utilisation au fil du temps ainsi que sa relation avec la morphologie de la ville, devrait être menée dans le cadre de l’EIP de la route de contournement ou à part ;
- Note également la soumission d’informations détaillées sur la restauration des trois passerelles de la rivière Zerzebili, demande par ailleurs à l’État partie, de soumettre au Centre du patrimoine mondial le détail de tous les projets d’aménagement susceptibles d’affecter la VUE du bien, pour examen par les Organisations consultatives avant toute approbation ou décision irréversible, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et de commander, conformément au paragraphe 118 bis des Orientations, des EIP axées sur la VUE du bien, menées conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, et rappelle que ces documents, ou du moins leur résumé analytique, doivent être soumis au Centre du patrimoine mondial dans l’une des langues de travail du Comité ;
- Demande de plus à l’État partie de poursuivre ses efforts pour limiter la survenue d’activités de construction illégales sur le bien ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdfRapport (2022) .pdf
Rapport (2022) .pdf
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.