Ouadi Qadisha ou Vallée sainte et forêt des cèdres de Dieu (Horsh Arz el-Rab)
Facteurs affectant le bien en 2017*
- Activités illégales
- Cadre juridique
- Habitat
- Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
- Modification du régime des sols
- Ressources financières
- Ressources humaines
- Système de gestion/plan de gestion
- Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
- Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Absence de cadre juridique et de plan de gestion d’ensemble
- Absence de mécanismes de coordination
- Constructions illicites et empiètement urbain
- Dégradation des peintures murales et des structures bâties
- Développement touristique incontrôlé et absence de gestion des visiteurs
- Absence de ressources pour la structure de gestion
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2017
Montant total accordé : 500 000 dollars EU du fonds-en-dépôt italien pour la réhabilitation et la valorisation de la vallée de la Qadisha
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Montant total approuvé : 65 000 dollars E.U.
2004 | Elaboration of the Management Plan for Ouadi Qadisha ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
2001 | Installation of Plaques and Publication of Leaflets to ... (Approuvé) | 2 500 dollars E.U. |
1999 | Restoration works in the site of Ouadi Quadisha and the ... (Approuvé) | 35 000 dollars E.U. |
1993 | Financial contribution for the preparation of a ... (Approuvé) | 7 500 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2017**
Juin 2003 : mission de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial ; avril 2012 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017
Le 1er décembre 2016, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/850/documents/. Ce rapport ne comprend qu’un résumé analytique reprenant les recommandations du Comité à sa 39e session (Bonn, 2015) :
- Projet de route pavée au sein de la vallée de Notre-Dame de Qannoubine: le projet a été soumis au ‘Conseil de développement et de reconstruction’ afin d’assurer les fonds nécessaires à son exécution. La canalisation d’eau endommagée a été restaurée mais le revêtement final n’est pas encore défini ; néanmoins une continuité entre le matériau de la chaussée et celui de la route est prévue ;
- Gestion – actualisation du plan de gestion de 1998: un plan d’action, préparé en étroite collaboration entre la Direction générale des antiquités (DGA) et le Bureau régional de l’UNESCO à Beyrouth, a été validé le 15 décembre 2015. Le Comité de gestion de la vallée a nommé un architecte spécialisé en restauration des monuments historiques pour la direction de l’unité exécutive. La collaboration entre la DGA et le Comité de gestion de la vallée a mené à une meilleure application de la règlementation ;
- Communautés locales : dans le cadre du plan d’action, des projets de développement socio-économique ont été proposés par les municipalités de la région et seront mis en œuvre en fonction des priorités et des possibilités de financement.
L’État partie ajoute qu’une mission d’identification des propriétés foncières dans le village de Qannoubine est en cours d’élaboration et que le projet d’aménagement d’un jardin public a été exécuté autour de l’église Saint Georges à Bcharré.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017
Le rapport présenté étant très succinct, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de soumettre un rapport qui détaille les mesures de gestion et de conservation, les travaux envisagés et réalisés ainsi que les projets de développement socio-économique proposés aux communautés locales.
Le plan d’action, transmis au Centre du patrimoine mondial par le Bureau régional de l’UNESCO à Beyrouth, se présente comme une version simplifiée d’un plan de gestion, et propose une structure organisationnelle pouvant être mise en œuvre avec les ressources disponibles, contrairement au plan de gestion de 1998. Le plan d’action est un document assez complet qui se décline en trois volets :
1) Amélioration de la gestion du site :- Structure et actions de l’unité de coordination,
- Inventaire du patrimoine tangible : base de données, systèmes d'information géographique (SIG), format de la fiche d’inventaire,
- Gestion des visiteurs : routes, sentiers et accessibilité,
- Accès à la vallée: personnel requis et formation,
- Activités admises au sein de la vallée,
- Préparation aux risques de catastrophes et suivi ;
- Vestiges archéologiques et mesures de conservation préventive,
- Conservation et valorisation du patrimoine bâti,
- Conservation et restauration du patrimoine rural ;
Par ailleurs, un projet de 500 000 euros intitulé « Réhabilitation et valorisation de la vallée de la Qadisha », financé par l’Agence italienne de coopération au développement pour une durée de deux ans, a été approuvé début 2017. Il sera mis en œuvre par le Bureau régional de l’UNESCO à Beyrouth en collaboration avec la DGA, les Fédérations de municipalités ainsi que le Patriarcat maronite et les Ordres libanais maronite et mariamite. Il prévoit de soutenir la mise en œuvre du plan d’action en améliorant la mobilité au sein de la vallée par la réhabilitation des sentiers pédestres, en renforçant les capacités des experts locaux en matière de conservation et de restauration, et en assurant la conservation et la restauration d’un certain nombre de structures historiques et religieuses.
Il est recommandé que le Comité prie l’État partie d’assurer la mise en œuvre urgente du plan d’action pour le bien du patrimoine mondial et de transmettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’ICOMOS, des informations détaillées sur tous les travaux d’aménagement prévus, et ce, avant leur mise en œuvre.
La dimension de développement durable du tourisme dans les activités prévues gagnerait à être renforcée, notamment en intégrant d’avantage des composantes génératrices de revenus pour les communautés locales ainsi qu’en organisant la gestion des déchets. La clarification des limites du bien et des zones tampon est également recommandée, tel que demandé en réponse à l’inventaire rétrospectif et tel que rappelé par la mission de suivi réactif de 2012.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7B.82
Ouadi Qadisha ou Vallée sainte et forêt des cèdres de Dieu (Horsh Arz el-Rab) (Liban) (C 850)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B,
- Rappelant la décision 39 COM 7B.55, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
- Se félicite qu’un plan d’action ait été validé par les parties concernées et prie instamment l’État partie de le mettre en œuvre dans les meilleurs délais ;
- Note qu’un projet financé par l’Agence italienne de coopération au développement prévoit de soutenir la mise en œuvre du plan d’action, notamment par le biais de la réhabilitation des sentiers pédestres, par des activités de formation et de conservation et par la restauration d’un certain nombre de structures historiques et religieuses ;
- Demande à l’État partie de transmettre au Centre du patrimoine mondial plus d’informations sur les projets de développement socio-économique proposés aux communautés locales et de s’assurer que ces projets ne présentent pas d’impact négatif sur l’intégrité du bien ;
- Réitère sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial une clarification des limites du bien et des zones tampon en réponse à l’inventaire rétrospectif et tel que recommandé par la mission de suivi réactif de 2012 ;
- Rappelle à l’État partie d'informer le Centre du patrimoine mondial, en temps utile, de tout projet de développement majeur qui pourrait nuire à la valeur universelle exceptionnelle d'un bien, avant que toute décision irréversible ne soit prise, conformément au Paragraphe 172 des Orientations;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Projet de décision : 41 COM 7B.82
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B,
- Rappelant la décision 39 COM 7B.55, adoptée à sa 39esession (Bonn, 2015),
- Se félicite qu’un plan d’action ait été validé par les parties concernées et prie instamment l’État partie de le mettre en œuvre dans les meilleurs délais;
- Note qu’un projet financé par l’Agence italienne de coopération au développement prévoit de soutenir la mise en œuvre du plan d’action, notamment par le biais de la réhabilitation des sentiers pédestres, par des activités de formation et de conservation et par la restauration d’un certain nombre de structures historiques et religieuses ;
- Demande à l’État partie de transmettre au Centre du patrimoine mondial plus d’informations sur les projets de développement socio-économique proposés aux communautés locales et de s’assurer que ces projets ne présentent pas d’impact négatif sur l’intégrité du bien ;
- Réitère sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial une clarification des limites du bien et des zones tampon en réponse à l’inventaire rétrospectif et tel que recommandé par la mission de suivi réactif de 2012 ;
- Rappelle à l’État partie d'informer le Centre du patrimoine mondial, en temps utile, de tout projet de développement majeur qui pourrait nuire à la valeur universelle exceptionnelle d'un bien, avant que toute décision irréversible ne soit prise, conformément au Paragraphe 172 des Orientations ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43esession en 2019.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.