Parc national des Virunga
Facteurs affectant le bien en 1994*
- Activités illégales
- Exploitation minière
- Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
- Modification du régime des sols
- Pêche/collecte de ressources aquatiques
- Ressources financières
- Troubles civils
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Incertitudes politiques,
- Nouveaux groupes de populations se sont établis dans le Parc,
- Recherches d'or,
- Pâturage de bétail,
- Destruction de la végétation,
- Braconnage,
- Incursions agricoles,
- Surexploitation des populations de poissons,
- Manque de ressources financières
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1994
Montant total approuvé : 177 160 dollars E.U.
1994 | Financial contribution for the protection of ... (Approuvé) | 25 000 dollars E.U. |
1993 | Financial contribution for the purchase of equipment ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
1992 | Review of the state of conservation of World Heritage ... (Approuvé) | 3 750 dollars E.U. |
1991 | Purchase of a motor boat and of spare parts for motor ... (Approuvé) | 40 000 dollars E.U. |
1990 | Training of 2 specialists each from Salonga and Virunga ... (Approuvé) | 4 750 dollars E.U. |
1988 | Equipment to improve protective measures in Virunga ... (Approuvé) | 40 000 dollars E.U. |
1980 | Assistance for Virunga National Park (equipment and ... (Approuvé) | 43 660 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 1994**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1994
Le Parc national de Kahuzi-Biega, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial sous le critère (iv) en 1980, et le Parc national des Virunga, inscrit sous les critères (ii), (iii), (iv) en 1979, contiennent tous les deux la dernière population de gorilles de montagne.
A la suite des tragiques événements au Rwanda, les deux parcs sont sérieusement menacés par l'arrivée massive de réfugiés du Rwanda. Le 31 aoüt 1994, le Centre du patrimoine mondial a été informé qu'un camp de 50 000 réfugiés du HCR allait être installé près d'une bande de trois kilomètres dépendant du Parc national de Kahuzi-Biega, près d'Ihembe. Le Centre du patrimoine mondial a immédiatement contacté le HCR (Genève), le directeur de l'IZCN, M. Mankoto Ma Mbaelele (Kinshasa), qui effectuait des missions de suivi sur des sites du patrimoine mondial au Zaïre, ainsi que les responsables d'un projet bilatéral du GTZ (Allemagne). Le Centre a obtenu le déplacement du camp à côté d'Uvira, ce qui a supprimé la pression sur le site.
Toutefois, malgré le déplacement du camp, toute la région - et particulièrement le Parc national des Virunga situé à la frontière entre le Rwanda et l'Ouganda - a été déstabilisée par l'arrivée incontrôlée de réfugiés, cause de déforestation et de braconnage sur les sites. Afin d'aider le Zaïre dans cette situation critique, la Présidente du Comité du patrimoine mondial a approuvé l'octroi d'une assistance d'urgence de 50.000 dollars EU pour les deux sites, le Parc national de Kahuzi-Biega et le Parc national des Virunga. Le site du patrimoine mondial de Kahuzi-Biega semble moins menacé depuis le transfert du camp, tandis que la situation semble très critique au Parc national des Virunga.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 1994
Le Comité est prié d'examiner le rapport qui sera présenté par l'UICN et de considérer ensuite s'il faut prendre des mesures.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 1994
18 COM IX
SOC : Parc national des Virunga (Zaïre)
Parc national des Virunga (Zaïre)
Le Comité a rappelé qu'à sa dernière session il avait été très préoccupé des troubles civils qui se manifestaient au Zaïre et qui avaient amené les donateurs (CEE et USAID) à suspendre leur soutien à ce site. Le personnel du Parc n'a pas été payé depuis près d'un an. Malgré le fait que le Bureau ait accordé une assistance d'urgence de 20.000 dollars EU pour couvrir les frais 20 des opérations sur le terrain, le braconnnage de la faune sauvage a continué et la capacité du personnel d'assurer la surveillance le long des 650 km des limites du Parc est loin d'être suffisante. La population du village de pêcheurs des environs du lac Idi Amin s'est beaucoup développée, ce qui menace sérieusement l'intégrité du parc. Depuis juillet 1994, les menaces qui pèsent sur le parc se sont multipliées et ont été exacerbées par l'arrivée massive de près d'un million de réfugiés fuyant la guerre au Rwanda et qui ont occupé des zones adjacentes aux parties sud du parc. La demande de bois utilisé comme combustible par les réfugiés qui campent à l'intérieur du parc peut être évaluée à 600 tonnes par jour, ce qui amène une importante déforestation des basses-terres. L'impact a été heureusement peu important jusqu'ici sur les populations de gorilles de montagne et leurs habitats situés à une altitude plus élevée.
Le Comité a été informé par le représentant de l'UICN que le Directeur de l'Institut zaïrois pour la conservation de la nature avait manifesté oralement son accord à la suggestion de l'UICN de placer le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. En conséquence, le Comité a inscrit le Parc national des Virunga sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité a reconnu qu'il faudra fournir un effort important dans les dix ans à venir pour réhabiliter et renforcer la gestion du Parc des Virunga et obtenir un soutien local pour en assurer la conservation. De plus, le Comité a demandé au Centre de communiquer sa décision au HCR et aux autres organismes engagés dans la gestion du camp de réfugiés à l'intérieur des Virunga et dans ses environs. Il a fait part de sa préoccupation en ce qui concerne le déboisement du parc et a insisté sur le fait qu'il fallait veiller avec la plus grande attention à éviter' l'établissement de camps de réfugiés à l'intérieur des parcs nationaux ou aux alentours. Le Comité a également demandé au Centre d'informer le Gouvernement zaïrois de son accord pour coopérer avec l'IZCN ainsi qu'avec le WWF, la Banque mondiale, le PNUD, le HCR et le GTZ, et de fournir une coopération technique et une assistance en matière de formation afin de combattre les menaces qui pèsent sur l'intégrité des Virunga.
18 COM XI
Inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril : Parc national des Virunga (Zaïre)
Parc national des Virunga
Zaïre
Lors de l'examen des rapports de suivi, le Comité a constaté que l'arrivée de réfugiés rwandais menaçait gravement le Parc national des Virunga. En conséquence, le Comité a décidé d'inscrire le Parc national des Virunga sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Pas de projet de décision
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.