Région Lacan-Tún – Usumacinta
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Description
Milieu naturel
Cette région d’une grande biodiversité renferme une partie de la selva Lacandona – aire de conservation prioritaire-, et présente une diversité de conditions physiques et biologiques qui comprend des écosystèmes de massifs contins qui ne se retrouvent généralement pas dans d’autres sites : forets vierges inondables et forets vierges hautes aux feuilles persistantes.
Les principales unités physiographiques qui ont été identifiées dans cette région sont : les sierras et les gorges des cours d’eau Perlas et Santo Domingo, le système des sierras d la Corolita-Jalapa, la vallée de San Quintin, la vallées de Santo Domingo, les sierras du Nord, la plaine alluvial de la région Usumacinta – Lacan-Tún et la vallée de Lacanjá.
La région comprend 45% des aires naturelles protégées de l’Etat de Chiapas, y compris : l’aire de protection de la flore et de la faune Naha, l’aire e protection de la flore et de la faune Metzabok, l’aire de protection de la flore et de la faune Chankin, le monument naturel Bonampak, la monument naturel Yaxchilan, la réserve de la biosphère Montes Azules, la réserve de la biosphère Lacan – Tún et la réserve communale La cojolita.
La région Lacan – Tún qui fait partie de la selva Lacandona est considérée comme une aire exceptionnelle quant à sa biodiversité. Il est possible d’y trouver plus de 20% de la biodiversité du pays et des groupes manifestement remarquables d’oiseaux, de papillons et de coléoptères. Elle maintient des espèces en danger d’extinction qui ont disparu dans d’autres sites, comme l’ara rouge (Ara macao), l’aigle harpie (Harpia arpyja) et le jaguar (Pantera onca).
Les gorges de Lacan – Tún et d’Usumacinta constituent une des plus importantes régions hydrographiques du Mexique ; avec le fleuve Grijalva, elles apportent, en effet, 70 % de l’écoulement national vers le golfe du Mexique. Les quatre groupes ethniques qui vivent dans cette région : Lacandons, Choles, Tzeltals et Tojobals, lui ont imprime son caractère pluriethnique et apporté un remarquable patrimoine culturel.
Milieu culturel
Deux sites importants qui correspondent à la civilisation maya témoignent de la partie culturelle de cette zone. Bonampak, qui s’étend sur une superficie de 3,155.68 hectares, renferme plus de 150 complexes de logements de complexité architectonique et de dimensions variées, éloignés les uns des autres de 100 à 400 mètres. Les vastes espaces vides étaient, semble-t-il, consacrés à la culture du cacao et des produits agricoles fondamentaux. Le centre de la ville comprend l’acropole, c’est-à-dire une élévation naturelle, modifiée de façon artificielle, et la Grand-place qui s’étend devant l’acropole. Huit édifices recouverts d’une voûte maya et une autre dizaine au moins de constructions dont le toit était fabriqué de matériaux périssables sont distribués le long de plusieurs terrasses situées à différentes hauteurs. Au milieu de ces immeubles s’érige l’édifice « des peintures », le plus important de tous, connu aussi sous le nom de « numéro un ».
L’édifice des peintures mesure 16.80 mètres de face pour 4.20 mètres de côté et sa hauteur, du sol à la fermeture de la voûte, s’élève à 3.75 mètres. Il est divisé en trois chambres qui contiennent, chacune, une large banquette ou table. Toutes les pièces sont abondamment recouvertes de peintures murales suivant une technique d’application qui n’est pas exactement une peinture à la fresque, mais bien une technique mixte dans laquelle ressortent le temple et les peintures en gomme végétale qui adhèrent aux revêtements en stuc des murs . Les peintures représentent divers aspects de la vie quotidienne de l’élite maya à l’époque classique : aspect physique, vêtements, rituels religieux, musique, danse et processions, la guerre et la prise de captifs pour les sacrifices, les dieux et la représentation des constellations.
D’autre part, sur la Grand-place et l’acropole de Bonampak se trouvent dix stèles dont quatre arborent des bas-reliefs et des inscriptions hiéroglyphiques ; parmi ces dernières, se distingue la stèle 1, haute de cinq mètres, ce qui en fait une des plus élevées du monde maya. La prospérité de Bonampak qui s’étendit entre les années 400 et 800 apr. J.-C., atteignit au cours des cinquante dernières années un remarquable essor ; c’est l’époque du gouverneur Chaan Muan II qui fit construire l’édifice des peintures et qui fut le grand allié du gouverneur de la ville voisine de Yaxchilán.
Yaxchilán qui correspond à la période classique (entre les années 300 à 900 apr. J.-C.) est située dans un méandre de roche calcaire sur la rive du fleuve Usumacinta. Le site conserve plus de 80 édifices dont 50 ont été explorés et restaurés ; il contient également plus de 130 monuments sculpturaux : stèles, linteaux, autels, escaliers et hiéroglyphiques qui renferment de précieuses informations épigraphiques concernant l’histoire de la dynastie de Yaxchilán.
Ses constructions configurent plusieurs ensembles architectoniques qui sont situés sur des terrasses nivelées et qui présentent une orientation générale du sud-est au nord-ouest. Les immeubles les plus remarquables sont la Grand-place, la grande acropole et la petite acropole à côté de plusieurs ensembles de moindre importance et de complexes de logements. L’architecture de Yaxchilán est classifiée du style Usumacinta qui se caractérise par les corbeilles ajourées, les contreforts et les linteaux très façonnés.