Pour des questions de gestion, les États parties préparent une déclaration de valeur universelle exceptionnelle que le Comité adopte au moment de l’inscription. Selon les Orientations, « La déclaration de valeur universelle exceptionnelle sera la base pour la protection et la gestion future du bien ». La déclaration de VUE doit pouvoir fournir une attestation claire et commune des raisons de l’inscription des biens et des éléments à gérer pour maintenir la VUE à long terme.
En annexe 5 des Orientations, décrivant le format des dossiers de proposition d’inscription à soumettre, il est stipulé que, lors de la préparation de la proposition d’inscription en tant que bien du patrimoine mondial, les États parties doivent préparer un projet de déclaration de valeur universelle exceptionnelle (p.92).
Cette déclaration doit décrire « pourquoi le bien est considéré comme ayant une valeur universelle exceptionnelle, comment il satisfait les critères pertinents, les conditions d’intégrité et (pour les biens culturels) d’authenticité, et comment il répond aux exigences de protection et de gestion afin de conserver la valeur universelle exceptionnelle à long terme » (Orientations, 3.3, p. 92).
La structure standard de la déclaration de valeur universelle exceptionnelle est la suivante :
a) Brève synthèse ;
b) Justification des critères ;
c) Déclaration d’intégrité (pour tous les biens) ;
d) Déclaration d’authenticité (pour les biens inscrits sous les critères (i) à (vi)) ;
e) Exigences de protection et de gestion.
Par l’identification des attributs du bien et la description de ses valeurs, la déclaration est sensée développer une compréhension mutuelle entre les parties prenantes, ce qui peut servir de fondation pour une gestion et une protection du bien efficaces.
Source(s) : Manuel de référence Établir une proposition d’inscription au patrimoine mondial (2ème édition, UNESCO 2011)
La première chose que le pays doit faire est de dresser un inventaire des sites naturels et culturels les plus importants situés à l’intérieur de ses frontières. Cet inventaire est appelé Liste indicative et constitue un état prévisionnel des biens que l’État partie peut décider de proposer pour inscription au cours des cinq à dix années à venir ; elle peut être mise à jour à tout moment. C’est une étape importante, car le Comité du patrimoine mondial ne peut étudier une proposition d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial si le bien considéré ne figure pas déjà sur la Liste indicative de l’État partie.
Ce sont les pays qui ont adhéré à la Convention du patrimoine mondial. Ils identifient et proposent des sites situés sur leur territoire national et susceptibles d’être inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. Ils ont la responsabilité de protéger les valeurs de patrimoine mondial des sites inscrits et de rendre compte périodiquement de leur état de conservation.