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Dans le Manuel de référence Établir une proposition d’inscription au patrimoine mondial (2ème édition, UNESCO 2011), Les zones tampons sont décrites comme suit :

« Tout bien du patrimoine mondial nécessite des mesures de protection et de gestion s’appliquant à des activités qui lui sont extérieures, y compris celles qui ont pour cadre ses abords immédiats. Pour répondre à ces besoins en matière de protection, de conservation et de gestion, on délimite souvent une zone tampon. Toutefois, ce n’est pas toujours une nécessité, et comme indiqué dans les Orientations, il existe aussi des moyens juridiques, réglementaires et autres de protéger le bien de menaces plus générales (paragraphe 104). On peut par exemple reconnaître le statut du bien dans les plans d’occupation des sols ou les règlements relatifs à leur mise en valeur, ou assurer la liaison entre aires protégées. Les pays disposent de différents mécanismes juridiques à cet effet.

Il importe de bien comprendre que la zone tampon ne fait pas partie du bien du patrimoine mondial mais a pour objet d’en faciliter la protection, la conservation et la gestion.

[…] les caractéristiques et valeurs de la zone tampon ne sont pas prises en compte dans l’évaluation de la valeur universelle exceptionnelle, mais peuvent être utiles pour déterminer si le bien proposé pour inscription répond aux prescriptions en matière d’intégrité, d’authenticité, de protection et de gestion. Il convient de se demander si on a une bonne compréhension du cadre immédiat du bien et si on peut le définir aisément, ou si cela nécessite un travail supplémentaire. Les éléments pouvant influer sur la délimitation de la zone tampon sont notamment les suivants :

  • les caractéristiques de la valeur universelle exceptionnelle virtuelle ;
  • les prescriptions en matière de gestion du bien ;
  • la nature des menaces ou impacts connus ou prévisibles ;
  • les perspectives visuelles importantes vers ou depuis le bien ;
  • la nature présente de la zone tampon envisagée ;
  • la propriété, l’utilisation des ressources, la gestion et la protection (y compris par la législation) dans la zone tampon envisagée.

Bien que la zone tampon soit distincte du bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, ses limites doivent être officiellement consignées au moment de l’inscription du bien, ou lorsque le Comité du patrimoine mondial approuve des modifications. La zone tampon fait partie intégrante des engagements de l’État partie concernant la protection, la conservation et la gestion du bien. Le système de gestion global du bien doit donc l’inclure, et la manière dont les responsables de la gestion du bien sont également habilités à contribuer à la gestion des activités dans toutes les zones tampons et à influer sur ces activités doit être clairement précisée. La définition de la zone tampon peut être une importante occasion d’associer les parties prenantes à l’étude du bien et au travail à long terme de protection, de conservation et de gestion ».


Source(s) : Manuel de référence Établir une proposition d’inscription au patrimoine mondial (2ème édition, UNESCO 2011)

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