Ville médiévale de Rhodes

Medieval City of Rhodes

The Order of St John of Jerusalem occupied Rhodes from 1309 to 1523 and set about transforming the city into a stronghold. It subsequently came under Turkish and Italian rule. With the Palace of the Grand Masters, the Great Hospital and the Street of the Knights, the Upper Town is one of the most beautiful urban ensembles of the Gothic period. In the Lower Town, Gothic architecture coexists with mosques, public baths and other buildings dating from the Ottoman period.

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Ville médiévale de Rhodes

L'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem a occupé la ville de 1309 à 1523 et a entrepris de la transformer en place forte avant qu'elle ne passe successivement sous domination turque et italienne. La haute-ville est l'un des plus beaux ensembles urbains de la période gothique, avec le palais des Grands Maîtres, l'Hôpital et la rue des Chevaliers. Dans la basse-ville, l'architecture gothique coexiste avec des mosquées, des bains publics et d'autres édifices construits durant la période ottomane.

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مدينة رودوس العائدة للقرون الوسطى

احتلّ الفرسان الصليبيون المدينة منذ عام 1309 حتى عام 1523، وأخذوا على عاتقهم مهمة تحويلها إلى مكان حصين قبل أن تخضع تدريجياً للسيطرة التركية والإيطالية. وتشكّل المدينة العليا أجمل المجموعات الريفية العائدة للفترة القوطية بفضل قصر كبار الأسياد والمستشفى وطريق الفرسان. أما في المدينة السُفلى، فتتعايش الهندسة القوطية مع المساجد والحمامات العامة ومباني أخرى شُيّدت في العهد العثماني.

source: UNESCO/CPE
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罗得中世纪古城

1309至1523年,耶路撒冷的圣约翰骑士团占领了罗得城,并开始将其建成要塞。这里随后又相继受到土耳其人和意大利人的统治。上城是最美丽的哥特式城市建筑群之一,有大长老宫殿、大医院和骑士街。下城不但有哥特式建筑,也有清真寺、公共浴池及其他土耳其帝国时期的建筑。

source: UNESCO/CPE
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Средневековый город в Родосе

Орден Св. Иоанна Иерусалимского владел Родосом с 1309 по 1523 гг. и преобразовал город в мощную крепость. Впоследствии город переходил и под власть турок, и под власть итальянцев. Верхний город, с Дворцом Великого Магистра, Большим Госпиталем и Улицей Рыцарей, является одним из наиболее красивых городских ансамблей готического периода. В Нижнем городе готическая архитектура соседствует с мечетями, общественными банями, и другими зданиями, построенными в период власти Оттоманской империи.

source: UNESCO/CPE
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Ciudad medieval de Rodas

La Orden Militar y Hospitalaria de San Juan de Jerusalén ocupó esta ciudad desde 1309 hasta 1523, dedicándose a convertirla en una plaza fuerte. Posteriormente, la ciudad pasó a manos de los turcos y los italianos sucesivamente. El Palacio de los Grandes Maestres, el Gran Hospital y la calle de los Caballeros hacen de la ciudad alta uno de los más hermosos conjuntos urbanos la arquitectura gótica. En la ciudad baja este estilo arquitectónico coexiste el de las mezquitas, baños de vapor públicos y otros edificios que datan del periodo de la dominación otomana.

source: UNESCO/CPE
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ロードス島の中世都市

source: NFUAJ

Middeleeuwse stad Rhodos

De Souvereine Militaire Hospitaal Orde van Sint Jan van Jeruzalem, van Rhodos en van Malta bezette Rhodos van 1309 tot 1523. In deze periode transformeerden ze de stad in een bolwerk door de bouw van fortificaties. De stad kwam vervolgens onder Turks en Italiaans bewind. Met het Paleis van de Grote Meesters, het Grote Ziekenhuis en de Straat van de Ridders is de bovenstad een van de mooiste stedelijke ensembles van de gotische periode. In de benedenstad bestaat de gotische architectuur naast moskeeën, openbare baden en andere gebouwen uit de Ottomaanse periode.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse 

De 1309 à 1523, Rhodes, la plus grande île du Dodécanèse, fut occupée par les Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem qui, en 1291, avait perdu Acre, leur dernier bastion en Palestine. Ils transformèrent la capitale de l’île en ville fortifiée capable de résister à des sièges aussi terribles que celui du sultan d’Égypte en 1444 et celui de Mehmet II en 1480. Rhodes tomba finalement en 1522 au terme d’un siège de six mois mené par Soliman II.

Ceinte d’un mur long de 4 kms, la ville médiévale est divisée entre la ville haute au nord et la ville basse au sud/sud-ouest. Séparée à l’origine de la ville basse par un mur fortifié, la ville haute fut entièrement bâtie par les Chevaliers. L’Ordre était organisé en sept « langues », chacune ayant son propre siège ou « auberge ». Les auberges des langues d’Italie, de France, d’Espagne et de Provence étaient réparties de chaque coté de l’axe principal est-ouest de la ville, la célèbre rue des Chevaliers, un des témoignages les plus exceptionnels de l’urbanisme gothique. Vers le nord, près du site du premier hospice des Chevaliers, se trouve l’auberge d’Auvergne, dont la façade est ornée des armes de Guy de Blanchefort, Grand maître de 1512 à 1513. L’hospice construit à l’origine fut remplacé au XVe siècle par le Grand hôpital, édifié entre 1440 et 1489, sur le coté sud de la rue des Chevaliers.

La ville basse est presque aussi densément pourvue de bâtiments que la ville haute. En 1522, avec une population de 5 000 habitants, elle possédait de nombreuses églises, certaines d’origine byzantine. Au cours des années, le nombre de palais et de fondations de charité s’est accru dans cette zone au sud/sud-ouest de la ville : le tribunal de commerce, l’archevêché, l’hospice Sainte Catherine et bien d’autres.

L’histoire et le développement de la ville, jusqu’en 1912, se sont traduits par l’ajout de monuments islamiques de grande valeur tels que des mosquées, des bains et des maisons. Après 1523, la plupart des églises furent transformées en mosquées comme la Mosquée de Soliman, Kavakli Mestchiti, Demirli Djami, Peial ed Din Djami, Abdul Djelil Djami et Dolapli Mestchiti.

Les remparts de la ville médiévale, en partie érigés sur les fondations de l’enceinte byzantine, ont été constamment entretenus et reconstruits entre les XIVe et XVIe siècles, sous les Grands maîtres. L’ajout de postes de tir d’artillerie compléta l’ouvrage. Au début du XVIe siècle, dans le secteur de la Porte d’Amboise, construite à l’angle nord-ouest en 1512, la courtine avait une épaisseur de 12 mètres avec un parapet de 4 mètres percé de bouches à feu. À la fin du Moyen Âge, les fortifications de Rhodes exercèrent une certaine influence dans tout le bassin oriental de la Méditerranée. 

Critère (ii) : L’influence des fortifications de Rhodes, ville « franque » longtemps réputée imprenable, s’exerça dans tout le bassin oriental de la Méditerranée à la fin du Moyen Âge. 

Critère (iv) : Ce bien culturel est un exemple éminent d’ensemble architectural illustrant la période historique significative où un ordre militaire et hospitalier issu des Croisades a survécu en Méditerranée orientale dans un contexte de constante psychose obsidionale. Rhodes est l’un des plus beaux ensembles urbains de l’époque gothique. Le fait que cette ville médiévale se trouve dans une île de la mer Égée, sur l’emplacement d’une ancienne cité grecque, et commande un port autrefois embelli par le colosse de Charès de Lindos, l’une des sept merveilles du monde selon les Anciens, ne peut qu’accroitre son intérêt. Enfin, il convient de rappeler que le fil de l’histoire ne s’est pas interrompu en 1523 mais s’est poursuivi jusqu’en 1912 avec des monuments islamiques d’une valeur certaine, mosquées, bains et maisons. 

Critère (v) : Avec ses bâtiments francs et ottomans, la vieille ville de Rhodes constitue un important ensemble d’établissement humain traditionnel, caractérisé par des phénomènes successifs et complexes d’acculturation : les formes de l’architecture gothique se sont modifiées au contact des traditions du Dodécanèse et les constructions postérieures à 1523 combinent des formes vernaculaires résultant de cette rencontre de deux mondes avec des éléments de décor d’origine ottomane. Tous les éléments du bâti antérieurs à 1912, devenus vulnérables du fait de l’évolution des conditions de vie, doivent être protégés au même titre que les grands monuments religieux, civils et militaires, églises, couvents, mosquées, bains, palais, forts, portes et remparts. 

Intégrité  

S’agissant de la complétude, de l’intégrité, de la taille et des dimensions du bien, les vestiges archéologiques ainsi que les preuves et le matériel historiques des archives démontrent clairement que la ville médiévale de Rhodes conserve les éléments d’origine de ses fortifications médiévales d’une longueur de 4 kms et son tissu urbain. La ville médiévale et ses défenses se situent toutes au sein des limites du bien. Les travaux permanents de conservation des fortifications et des monuments dans la ville visent à conserver l’intégralité de l’ensemble architectural et sont le garant du profil historique du bien.

Les dangers croissants pour le bien que représentent le développement du tourisme et la surexploitation commerciale, la modification de l’occupation des sols et les réglementations en matière de construction rendent nécessaires une gestion stratégique et constamment renforcée du bien, et ce, afin que les pressions exercées sur l’environnement et le tissu urbain, y compris tous les éléments antérieurs à 1912, soient réduites au maximum. 

Authenticité 

La ville médiévale de Rhodes conserve le caractère architectural et l’organisation urbaine d’une ville médiévale ainsi que ses matériaux de construction d’origine. Les modifications apportées aux fortifications et aux monuments dans la ville au cours de la période ottomane n’ont altéré en aucune façon le caractère de l’établissement historique et constituent un témoignage unique et intégral de la stratification historique du bien. L’occupation italienne postérieure à 1912 a laissé une forte empreinte sur le paysage urbain de Rhodes avec la reconstruction de certains bâtiments importants. Celle-ci doit cependant être considérée comme faisant partie intégrante de l’histoire urbaine de Rhodes. 

Éléments requis en matière de protection et de gestion 

Le bien est protégé en vertu des dispositions de la Loi archéologique 3028/2002 sur « la protection des antiquités et du patrimoine culturel en général », et par des décrets ministériels distincts publiés au Journal officiel du gouvernement. La protection et la gestion du bien relève de l’Éphorat des antiquités du Dodécanèse, service régional compétent du Ministère de la culture, de l’éducation et des affaires religieuses. Le Comité scientifique responsable des projets de restauration dans la ville médiévale de Rhodes est placé sous le contrôle du Ministère de la culture, de l’éducation et des affaires religieuses. Rhodes étant une ville habitée et active, le Ministère de la culture, de l’éducation et des affaires religieuses coopère avec les organes responsables (publics, régionaux et municipaux) afin que la ville médiévale de Rhodes soit en mesure de conserver les caractéristiques qualitatives propres à un établissement humain historique en évolution constante.

La protection et la gestion de la ville médiévale de Rhodes s’exercent au moyen de contrôles permanents et systématiques du cadre de planification urbaine et de la construction, ainsi que par l’actualisation des règlements institutionnels et législatifs en vigueur.

Les travaux de conservation sur les fortifications, les monuments, les espaces publics collectifs et les bâtiments privés sont en cours et sont financés par l’Union européenne, l’état et des fonds privés. Les autorités municipales et nationales sont en charge des questions relatives au fonctionnement quotidien de la zone résidentielle dans l’optique d’une préservation plus efficace des valeurs du bien.

Le Palais des Grands maîtres et le Musée archéologique de Rhodes ont été améliorés afin de promouvoir le bien et de proposer aux visiteurs des équipements de meilleure qualité (nouvelles expositions, infrastructures).

La première phase de l’étude de planification urbaine de la ville médiévale de Rhodes – élaborée par la Municipalité de Rhodes en coopération avec l’Éphorat des antiquités du Dodécanèse et qui définira des limites précises à la construction et à l’occupation des sols sur le territoire du bien, limites visant à la préservation du bien - a été approuvée sous réserve de l’inclusion de certaines conditions dans la deuxième phase. L’étude finale – un décret présidentiel – constituera la base du plan de gestion.