Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
- Rappelant les décisions 42 COM 7B.77 et 43 COM 7B.17, adoptées à ses 42e (Manama, 2018) et 43e sessions (Bakou, 2019) respectivement,
- Regrette l’absence d’informations suffisantes de la part de l’État partie concernant la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2017, ce qui rend difficile l’évaluation de l’état de conservation du bien, et prie instamment l’État partie de mettre en œuvre ces recommandations et de communiquer des informations détaillées sur l’avancement de leur mise en œuvre ;
- Demande à l’État partie de fournir une mise à jour sur la mise en œuvre du plan de gestion du bien pour la période 2020-2024, ainsi qu’une copie de sa version finale, et de veiller à l’élaboration en temps voulu de sa prochaine mise à jour ;
- Demande également à l’État partie de communiquer davantage d’informations sur les règlementations visant à contrôler le nombre de touristes qui visitent le bien et de préciser si une étude sur la capacité de charge, recommandée par la mission de suivi réactif de 2017, a été réalisée ;
- Rappelant également que la mission de suivi réactif de 2017 a mis en évidence le changement climatique comme une menace critique pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, demande en outre à l’État partie de communiquer les résultats des activités de suivi en cours mentionnées et d’élaborer des mesures d’adaptation pour minimiser tout impact négatif du changement climatique sur la VUE du bien;
- Accueille également avec satisfaction l’enlèvement en cours des déchets de l’île Wrangel, mais réitère sa demande auprès de l’État partie d’accélérer l’enlèvement de tous les déchets et le nettoyage des contaminants associés, initialement prévus d’ici 2023, et de faire rapport sur les progrès accomplis ;
- Réitère ses préoccupations quant à la possibilité d’une future exploitation d’hydrocarbures dans les eaux proches du bien, et rappelle qu’une étude d’impact environnemental (EIE) détaillée, conforme aux normes de performance de la Société financière internationale (SFI) et au Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, doit être réalisée et soumise au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant que toute activité d’extraction ne soit autorisée ;
- Note avec une vive préoccupation les informations émanant de tiers selon lesquelles les modifications législatives envisagées pour le bien permettraient le développement d’infrastructures, la chasse, l’extraction des eaux souterraines, le transport et les modifications du régime hydrologique, et entraîneraient un affaiblissement significatif de son statut de protection, et demande par ailleurs à l’État partie de confirmer le statut de la législation proposée ;
- Rappelle qu’un affaiblissement significatif du statut de protection du bien pourrait créer les conditions de son inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril conformément au paragraphe 180 des Orientations;
- Rappelle également la conclusion de la mission de suivi réactif de 2017, dont le Comité a déjà pris note, selon laquelle l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril pourrait être justifiée s’il n’était pas prouvé que la présence militaire dans les limites du bien ne constitue pas un danger avéré pour sa VUE ;
- Demande de plus à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN à se rendre sur le territoire du bien afin de combler les lacunes critiques en matière d’informations sur le bien et d’examiner la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2017 ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.