Ville archéologique de Samarra
Facteurs affectant le bien en 2012*
- Guerre
- Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
a) Intempéries et manque d’entretien affectant les structures fragiles
b) La situation de conflit dans le pays ne permet pas aux autorités responsables d’assurer la protection et la gestion du bien.
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
La situation de conflit dans le pays ne permet pas aux autorités responsables d’assurer la protection et la gestion du bien.
Mesures correctives pour le bien
Pas encore identifiées
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2012
Montant total accordé au bien : 100.000 dollars EU provenant du Fonds nordique du patrimoine mondial, pour la formation et la documentation en vue de la préparation du dossier de proposition d’inscription.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2012
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2012**
Juin 2011 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012
L’État partie n’a pas soumis le rapport sur l’état de conservation requis par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session (UNESCO, 2011). Du 5 au 9 juin 2011, une mission de suivi réactif a été entreprise et ses résultats préliminaires ont été présentés oralement à la 35e session mais ne figurent pas dans le précédent rapport sur l’état de conservation du bien. Le rapport de mission est consultable en ligne à l’adresse Internet suivante : https://whc.unesco.org/en/sessions/35COM/documents/
La mission a pu vérifier sur le terrain l’état de conservation de cinq des principaux éléments constitutifs du bien et définir des mesures prioritaires à appliquer. Elle a constaté plusieurs facteurs négatifs affectant le bien, notamment l’absence d’unité permanente de gestion et de conservation, les capacités limitées de mise en œuvre des mesures de conservation, l’absence d’outils de planification d’ensemble (y compris de plan de gestion et de conservation) ainsi que des problèmes relatifs au contrôle permanent et à la sécurité. En outre, la mission a décelé plusieurs pathologies qui menacent actuellement la stabilité et l’intégrité physique des monuments et des ruines situés dans le périmètre du bien inscrit.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives constatent que, malgré les efforts de l’État partie pour conserver et protéger le bien, il reste un certain nombre d’importants problèmes qui ne sont toujours pas résolus, en raison des ressources et capacités limitées disponibles pour la mise en œuvre durable des actions de conservation et de gestion. Ils en appellent à la communauté internationale pour apporter un soutien financier et technique à la mise en œuvre de mesures prioritaires permettant d’assurer la protection de la valeur universelle exceptionnelle du bien.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2012
36 COM 7A.22
Ville archéologique de Samarra (Iraq) (C 276rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7A.Add,
2. Rappelant la décision 35 COM 7A.21, adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),
3. Regrette que l’État partie n’ait pas soumis de rapport sur l’état de conservation du bien, comme demandé ;
4. Prend note des résultats de la mission de suivi réactif de juin 2011, engage l’État partie à mettre en œuvre ses recommandations et le prie instamment de réaliser en priorité les actions suivantes :
a) établir une documentation de base incluant notamment les plans d’architecture et levés topographiques manquants, pour réaliser une étude détaillée de l’état de conservation du bien,
b) entreprendre des actions précises de conservation préventive pour assurer la stabilité du tissu bâti,
c) définir des mesures réglementaires pour assurer la protection du bien et établir des protocoles d’approbation des travaux publics à proximité du site, y compris par l’établissement d’évaluations d’impact sur le patrimoine et l’environnement,
d) lancer le processus de planification de l’établissement du plan de gestion du bien, incluant un plan de conservation d’ensemble,
e) créer une unité de gestion du site, dotée de personnel adéquat, pour mettre en œuvre les mesures prioritaires de conservation ainsi que les actions d’entretien et de suivi ;
5. Note également les capacités actuellement limitées pour la mise en œuvre de ce qui précède et invite de nouveau l’État partie à soumettre une demande d’assistance internationale pour soutenir la mise en œuvre de projets de renforcement des capacités ;
6. Invite la communauté internationale à soutenir financièrement et techniquement la mise en œuvre des mesures susmentionnées, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, afin d’assurer le maintien de la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
7. Réitère sa demande à l’État partie d’élaborer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, une proposition d’état de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ainsi qu’un projet de calendrier, et de finaliser la Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013 ;
8. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013 ;
9. Décide de maintenir la Ville archéologique de Samarra (Iraq) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
36 COM 8C.2
Établissement de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Faisant suite à l’examen des rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-12/36.COM/7A et WHC-12/36.COM/7A.Add),
2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 36 COM 7A.25)
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 36 COM 7A.26)
- Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 36 COM 7A.15)
- Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 36 COM 7A.33)
- Colombie, Parc national de Los Katíos (décision 36 COM 7A.16)
- Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 36 COM 7A.2)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 36 COM 7A.3)
- Égypte, Abou Mena (décision 36 COM 7A.20)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 36 COM 7A.14)
- Éthiopie, Parc national du Simien (décision 36 COM 7A.9)
- Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 36 COM 7A.30)
- Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 36 COM 7A.31)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 36 COM 7A.17)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 36 COM 7A.13)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 36 COM 7A.21)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 36 COM 7A.22)
- Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (décision 36 COM 7A.23.I)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 36 COM 7A.10)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 36 COM 7A.11)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 36 COM 7A.18)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 36 COM 7A.34)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 36 COM 7A.1)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 36 COM 7A.4)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 36 COM 7A.5)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 36 COM 7A.6)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 36 COM 7A.7)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 36 COM 7A.8)
- République islamique d'Iran, Bam et son paysage culturel (décision 36 COM 7A.27)
- République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 36 COM 7A.19)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 36 COM 7A.12)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 36 COM 7A.32)
- Venezuela, Coro et son port (décision 36 COM 7A.35)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 36 COM 7A.24)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7A.Add,
2. Rappelant la décision 35 COM 7A.21, adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),
3. Regrette que l’État partie n’ait pas soumis de rapport sur l’état de conservation du bien, comme demandé ;
4. Prend note des résultats de la mission de suivi réactif de juin 2011, engage l’État partie à mettre en œuvre ses recommandations et le prie instamment de réaliser en priorité les actions suivantes :
a) Établir une documentation de base incluant notamment les plans d’architecture et levés topographiques manquants, pour réaliser une étude détaillée de l’état de conservation du bien,
b) Entreprendre des actions précises de conservation préventive pour assurer la stabilité du tissu bâti,
c) Définir des mesures réglementaires pour assurer la protection du bien et établir des protocoles d’approbation des travaux publics à proximité du site, y compris par l’établissement d’évaluations d’impact sur le patrimoine et l’environnement,
d) Lancer le processus de planification de l’établissement du plan de gestion du bien, incluant un plan de conservation d’ensemble,
e) Créer une unité de gestion du site, dotée de personnel adéquat, pour mettre en œuvre les mesures prioritaires de conservation ainsi que les actions d’entretien et de suivi ;
5. Note également les capacités actuellement limitées pour la mise en œuvre de ce qui précède et invite de nouveau l’État partie à soumettre une demande d’assistance internationale pour soutenir la mise en œuvre de projets de renforcement des capacités ;
6. Invite la communauté internationale à soutenir financièrement et techniquement la mise en œuvre des mesures susmentionnées, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, afin d’assurer le maintien de la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
7. Réitère sa demande à l’État partie d’élaborer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, une proposition d’état de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ainsi qu’un projet de calendrier, et de finaliser la Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013 ;
8. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013 ;
9. Décide de maintenir la Ville archéologique de Samarra (Iraq) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.