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Patrimoine mondial 2002 : Héritage partagé,
responsabilité commune
Il y a trente ans, le monde s'est lancé dans un plan ambitieux
: collaborer à l'identification et à la protection de
nos ressources culturelles et naturelles communes, de la campagne
de sauvegarde des temples de Nubie à la mosquée de Cordoue,
du Sanctuaire historique de Machu Picchu aux rizières en terrasses
des Philippines. La
Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel
et naturel a été adoptée par la Conférence
générale de l'UNESCO le 16 novembre 1972. Depuis, ce
traité a pris de plus en plus d'autorité, avec 172 signataires
et 730 sites naturels et culturels sous protection internationale.
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En l'honneur du plus important instrument juridique de protection
du patrimoine, l'UNESCO, avec le soutien du Gouvernement italien,
va tenir un congrès international à Venise du 14 au
16 novembre pour réfléchir sur quelques unes des questions,
des réussites et des enjeux essentiels de la mission du patrimoine
mondial. Sur le thème "Héritage partagé,
responsabilité commune", quelque 500 experts du monde
entier vont se réunir pour discuter de l'évolution de
la Convention du patrimoine mondial et envisager son rôle à
l'avenir.
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Notre patrimoine est ce que nous avons accumulé au cours du
passé, ce à quoi nous tenons actuellement, et ce que
nous transmettons aux générations futures pour qu'elles
en profitent. Notre patrimoine est l'incarnation de nos pierres de
touche, de nos points culturels de référence et de notre
identité. Les expressions les plus représentatives de
ce patrimoine - naturel ou culturel - considérées comme
de "valeur universelle exceptionnelle" constituent l'ensemble
des trésors que la Convention cherche à réunir
et à défendre, à apprécier et à
protéger contre la menace grandissante d'un monde en développement
rapide.
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Ce qui rend le concept de patrimoine mondial unique, c'est son application
universelle. Les sites du patrimoine mondial appartiennent à
tous les peuples du monde, où qu'ils soient. Certes, les
biens du patrimoine mondial sont d'abord et avant tout des patrimoines
nationaux, les trésors du peuple qui en a pris soin et les
a entretenus pendant des générations. Cependant, en
plaçant un site sur la Liste
du patrimoine mondial, le gouvernement et le peuple d'un pays
reconnaissent que ce site situé sur leur territoire national
fait partie du patrimoine du monde et ils s'engagent à maintenir
le mieux possible l'intégrité de ce bien dans son
ensemble. En un sens, c'est un don qu'ils font au monde. En retour,
l'ensemble de la communauté internationale, représentée
par les 172
Etats parties à la Convention du patrimoine mondial,
se charge de coopérer à la protection des sites inscrits
dans le monde entier.
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