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Patrimoine mondial et écotourisme : une année record
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Rien
n'arrête la richissime industrie du tourisme dont l'impact est
immense aux quatre coins du monde. Dans les pays en développement
en particulier, le tourisme peut faire beaucoup de dégâts
aux cultures locales et à l'environnement, tout en offrant
potentiellement d'énormes avantages pour les économies
comme pour le patrimoine national - par exemple en créant des
emplois, en préservant les traditions et coutumes, et en réduisant
la pauvreté.
Les relations complexes entre le tourisme et l'avenir de notre planète
n'ont jamais été autant à l'ordre du jour du
patrimoine mondial qu'en 2002, Année internationale de l'écotourisme,
avec ses grandes manifestations dont le Sommet
mondial de l'écotourisme tenu à Québec,
Canada, en mai et la Conférence
internationale sur l'écotourisme à Cairns,
Australie, en octobre. Cette année devrait également
voir la finalisation d'orientations dans la ligne de la Convention
sur la diversité biologique visant à limiter au
maximum les impacts négatifs de l'écotourisme sur les
écosystèmes vulnérables.
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L'écotourisme,
le tourisme durable ou le "tourisme conscient", autant de
moyens moins envahissants et plus écologiques de découvrir
les trésors naturels et culturels uniques du monde. Maintenant
plus que jamais, le tourisme doit protéger et mettre en valeur
le patrimoine culturel et l'environnement, tout en aidant à
faire reculer la pauvreté en créant des perspectives
d'emploi à travers le monde.
Plus de 1000 participants de 132 pays ont assisté au sommet
de Québec et ont publié une Déclaration
sur le développement de l'écotourisme dans le contexte
du développement durable, qui a été diffusée
au Sommet mondial sur le développement durable tenu en août/septembre
à Johannesburg.
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Le sommet de Cairns
prévoir de rédiger une "Charte sur les partenariats
publics-privés pour l'écotourisme" qui traiterait
de codes de conduite et de l'élaboration de produits issus
de l'écotourisme durable, d'une répartition équitable
des coûts et des bénéfices, et d'une politique
générale internationale. Un thème " transversal
" permettrait de faire participer et d'autonomiser les communautés
et les peuples autochtones à la durabilité.
Le tourisme durable est particulièrement
approprié aux partenariats avec des industries, gouvernements,
institutions internationales et groupes non gouvernementaux.
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Parfait
exemple, celui d'un projet qui a trouvé un financement public
et privé à un moment approprié, le lancement
de l'Année
internationale de l'écotourisme en janvier. Le Programme
des Nations Unies pour l'environnement, le Centre du patrimoine
mondial et le Centre
RARE pour la conservation tropicale (à but non lucratif)
ont collaboré à un projet de trois millions de dollars
américains pour associer la conservation de la biodiversité
au tourisme durable dans six sites du patrimoine mondial (deux au
Guatemala et au Honduras, deux au Mexique et deux en Indonésie).
Ce projet va créer un modèle d'utilisation du tourisme
favorisant la protection d'habitats importants et permettant aux communautés
locales de bénéficier des retombées de cette
industrie en plein essor. Aveda, fabricant international de produits
de beauté, a accordé 500 000 dollars au projet qui va
recevoir une contrepartie égale de la Fondation des Nations
Unies. |
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