"Un logement pour tous : Pour un meilleur avenir urbain" Conférence organisée pour la Journée mondiale de l'habitat
Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l'habitat des Nations Unies, une conférence de haut niveau sur le thème "Un logement pour tous : Un meilleur avenir urbain" s'est tenue en ligne le 5 octobre 2020, à l'initiative du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique urbaine du Maroc. L'événement a rassemblé plusieurs ministres et hauts fonctionnaires en charge de l'habitat, ainsi que des représentants d'organisations internationales et de la société civile.
Elle a été l'occasion d'un échange de vues constructif afin d'explorer de nouvelles voies pour repenser la société de demain en utilisant le logement comme un véritable catalyseur de progrès vers l'accès à des droits plus fondamentaux et au bien-être des populations.
La Directrice adjointe du Centre du patrimoine mondial a participé à cet événement et a salué les efforts du Maroc pour promouvoir un logement décent pour tous. Elle a noté l’importance de l'intégration des politiques de conservation du patrimoine culturel et de lutte contre le changement climatique dans la planification urbaine, conformément à la Recommandation de l’UNESCO de 2011 concernant le Paysage Urbain Historique (Recommandation PUH). L'événement a souligné comment la pandémie de Covid-19 a exacerbé la crise mondiale du logement. Plusieurs intervenants ont également souligné la nécessité de traiter cette question en adoptant une approche de développement urbain durable. Des efforts plus systématiques sont nécessaires pour protéger les valeurs patrimoniales dans la régénération des logements dans les quartiers historiques et la sauvegarde de l'habitat traditionnel, une exigence pour l'amélioration des conditions de vie dans les villes et centres historiques.
Le 12 octobre 2020, la Directrice adjointe a participé à une réunion de suivi organisée par le même ministère sur le thème "Comment la valorisation de l'habitat traditionnel peut-elle contribuer à un développement territorial durable ? : Cas des ksour et des kasbah". Des acteurs nationaux et internationaux ont engagé des discussions afin d'identifier des actions financières, fiscales, techniques, juridiques, de gouvernance et de plaidoyer pour revitaliser les ksour, les kasbah et la zone des oasis en général – une zone considérée comme fragile et affaiblie par l'effet combiné de plusieurs facteurs économiques, culturels, sociaux et environnementaux, dont le changement climatique.
L'UNESCO a mentionné que l'existence de kasbah densément peuplées et de ksour presque inhabités nécessite des approches spécifiques pour leur conservation et leur gestion. Elle a souligné que la revitalisation et la conservation des ksour inhabités pourraient être l'occasion d'offrir aux communautés locales de nouvelles possibilités de développement social et économique tout en récupérant un important patrimoine traditionnel. Il a été conclu qu'une approche multidisciplinaire qui aborde les défis économiques, sociaux, culturels et techniques était nécessaire pour sauvegarder l'habitat traditionnel conformément à la Recommandation concernant le Paysage Urbain Historique (2011).