En mémoire des rangers des deux sites du patrimoine mondial
La Directrice du Centre du patrimoine mondial déplore les violentes attaques perpétrées contre les gardes et le personnel de conservation travaillant dans des sites du patrimoine mondial.
Cette semaine a été marquée par le décès de deux gardes, Bruce Danny Ngongo, au Parc National de Lobéké (Cameroun), et Patrick Prince Muhayirwa, au Parc National des Virunga (République démocratique du Congo). Ces deux rangers ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions. Au cours de cette triste semaine, un soldat de l’armée camerounaise, dont l’unité d’infanterie appuie le Service de la conservation du Parc de Lobéké, Martin Ngozo, ainsi qu’un ranger du Parc National des Virunga, Jean Claude Muhindo Mastaki, ont également été grièvement blessés.
La Directrice du Centre du patrimoine mondial exprime sa profonde tristesse et présente ses plus sincères condoléances aux familles des gardes et souhaite un prompt rétablissement aux deux autres victimes.
« Je regrette profondément que les Parcs Nationaux de Lobéké et des Virunga, tout comme de nombreux sites du patrimoine mondial en Afrique, soient pris pour cible par des groupes armés et que ces attaques fassent de nombreuses victimes parmi les gardes. Je tiens à rendre ici hommage au courage et au dévouement de tout le personnel qui assure chaque jour, souvent au péril de leur vie, la sauvegarde des sites du patrimoine de l’humanité » a déclaré Dr Mechtild Rössler.
Selon la Fédération International des Rangers, au cours des dix dernières années, plus de 1 000 gardes de parc ont été tués, dont 80% par des braconniers et par des milices armées.
L’ensemble des parcs nationaux, de la République démocratique du Congo jusqu’à la Thaïlande, ont vécu une année funeste et nous ne pouvons que regretter le nombre trop élevé de rangers tués ou blessés, notamment au Parc National de Garamba.
Nous avons tous une dette de reconnaissance envers eux ; le besoin urgent de renforcer les lois existantes et de protéger les héros de la conservation de la nature devient une nécessité.