La Directrice générale de l’UNESCO appelle toutes les parties à protéger le patrimoine culturel unique de la Libye
Au moment où des informations alarmantes font état de l’augmentation des actes de vandalisme, du trafic illicite et d’attaques contre le patrimoine culturel libyen, La Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, a lancé un appel à toutes les parties à protéger le patrimoine culturel unique de la Libye. Son appel a été lancé dans le contexte de la détérioration de la situation sécuritaire en Libye et vient en appui des efforts entrepris en vue d'un dialogue politique inclusif pour mettre fin à la situation actuelle.
"Le patrimoine libyen est l'expression d'une mémoire partagée du pays, et son respect constitue la pierre angulaire de la réconciliation nationale durable. Je demande donc à toutes les parties, ainsi qu’à la population libyenne, de s’engager et d’agir pour la sauvegarde de ce patrimoine. Les parties devraient éviter l’utilisation des sites culturels et de leurs abords immédiats à des fins militaires susceptibles de les exposer à une destruction ou à des dommages, et devraient s'abstenir de tout acte d'hostilité dirigé contre ces biens », a déclaré la Directrice générale.
«L'UNESCO travaille en coopération avec INTERPOL, l'Organisation mondiale des douanes (OMD) et des corps de police national spécialisé comme le Carabinieri (Italie), afin de redoubler de vigilance contre toute tentative d’importation, d’exportation et de commerce de biens culturels libyen. J'ai également alerté les pays voisins de la Libye sur les menaces du trafic illicite de biens culturels. De plus, l’UNESCO est engagée avec les professionnels de la culture libyenne et les ONG afin de renforcer les mesures d'urgence pour la protection du patrimoine culturel, et pour permettre l'évaluation rapide, la documentation et le suivi du patrimoine culturel libyen. Nous ne ménagerons aucun effort pour soutenir les Libyens dans la protection de leur patrimoine culturel si riche», a poursuivi Irina Bokova.
La Directrice générale a par ailleurs appelé les parties à mettre en vigueur les dispositions de la Convention de 1954 et de son Deuxième Protocole, en particulier l'article 19 de la Convention précitée et les articles 6, 7, 8 et 22 du Deuxième Protocole à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (1999), afin d'assurer que toutes les mesures sont prises dans les opérations militaires pour sécuriser convenablement tous les bâtiments historiques et les sites culturels et de coopérer avec les autorités locales chargées de leur sauvegarde.