Parc national du « W », sites archéologiques
Ministère de la Culture, des Arts et de la Communication - Dir. du Patrimoine Culturel et des Musées
Région: Tillabery
Département: Say
Disclaimer
The Tentative Lists of States Parties are published by the World Heritage Centre at its website and/or in working documents in order to ensure transparency, access to information and to facilitate harmonization of Tentative Lists at regional and thematic levels.
The sole responsibility for the content of each Tentative List lies with the State Party concerned. The publication of the Tentative Lists does not imply the expression of any opinion whatsoever of the World Heritage Committee or of the World Heritage Centre or of the Secretariat of UNESCO concerning the legal status of any country, territory, city or area or of its boundaries.
Property names are listed in the language in which they have been submitted by the State Party
Description
Le Parc National du « W » du Niger classé site naturel est envisagé à être nommé en site mixte avec la présence de sites préhistoriques notamment paléolithiques le long de la Mékrou ; les vestiges de la Casbah de Koulen et une soixantaine de sites dissimulés à l'intérieur du Parc.
Sur le plan culturel, le Parc du W du Niger, province archéologique peu connue jusqu'alors, s'avère un haut lieu de la Préhistoire en région sahélienne. Il s'agit d'un milieu naturel au paysage de savane privilégié, car il a joué depuis des temps immémoriaux, un rôle attractif pour les nombreuses populations préhistoriques qui s'y sont succédées sur le long de la Mékrou. Les premières recherches effectuées dans la zone font émerger la richesse d'une région sahélienne, dont l'occupation humaine ancienne est restée longtemps inconnue. Toutes les périodes sont représentées, en une longue séquence qui paraît ininterrompue de l'Acheuléen au subactuel, en passant par le Paléolithique récent, le Néolithique et l'apparition d'une métallurgie du fer.
D'ores et déjà l'étude paléogéographique incluant les industries lithiques, offre une approche du Paléoenvironnement quaternaire de la région. La densité assez élevée de sites tant Paléolithiques que Néolithiques, surtout le long de la rivière Mékrou, dénote l'importance du peuplement de la région.
Du point de vue archéologique, la région témoigne d'un peuplement préhistorique conséquent et d'un peuplement historique abondant.
Des industries acheuléennes se rencontrent dans le cailloutis inférieur (lit mineur de la Mékrou), des industries du Paléolithique moyen, bien caractérisées, sont dans le second cailloutis alors que le Paléolithique récent, le Néolithique ainsi que des occupations historiques sont mêlés au cailloutis supérieur.
Les phénomènes d'affaissement n'étant pas contemporains et étant probablement anciens, des mélanges d'occupation d'âges différents peuvent se rencontrer en surface, au même niveau.
Les sites toponymes mythiques et légendaires (demeures des divinités, lieux de culte et de sacrifices, sites historiques, socio-économiques ou socio-culturels connus; manifestations culturelles originales) abondent :
de Bossia (W et pays songhay) à Gambou (demeure de Harâkoy Dikko, mère de tous les tôrous, génies primordiaux de la cosmogonie songhay) avec pirogue de Faran Maka, ancêtre primordial des pêcheurs Sorko et le premier humain à entrer en contact avec les génies tôrous (rocher) et hippopotame (rocher) ; Koulougna (où a été construit la casbah marocaine) ; Mâla, cité de Tchirey, chasseur, aîné des tôrous ; Sinsinkoro, île exclusivement réservée à Tchirey ; Si bari kangay, écurie du cheval de Sonni Ali Ber, le fondateur de l'Empire songhay dans la 2è moitié du XVè siècle rocher ) ; toponymes légendaires de la Brousse de Boumba " Boumba gandji " (en fait Brousse du W ou Parc du W actuel ), de la Mékrou et de l'Ali Bori ; Brousse de Boumba ; embouchure Mékrou ; Maliko (sur le Goroubi : Bokki) ; Penkontou (sur le Diamangou ) ; Bossia, Gambou, Mala etc.(lieux de sacrifice à influence locale, régionale, etc : fleuve Niger, affluents, collines); casbah marocaine de Koulen ; Sakala-Gonga et sites gourmantchés (rive gauche) ; Boumba (route de l'esclave ; Issa korombé) ; Katanga (rive gauche et Mékrou) : rapports avec les torous ; route de l'esclave, de la cola et des textiles; sépultures royales; aires de teinturerie; mines de jaspe" lantana", relations avec les pays haoussa et yorouba ; circoncision; yenandi (dialogue entre les divinités et les hommes); pêche dans le fleuve (Sorkos) et dans les rivières (système de barrage en bois, dit niabou en gourmantché);etc.
Statements of authenticity and/or integrity
Les sites archéologiques ont gardé leur spécificité d'origine.
C'est sans doute cette spécificité d'un espace partagé entre par l'Homme et la grande faune sauvage africaine.
Comparison with other similar properties
Le paysage culturel du Parc « W » peut être comparé à celui du paysage culturel vivant de l'Aïr et du Ténéré qui constitue également un exemple exceptionnel d'établissements humains et d'occupation du territoire traditionnels et représentatifs de la culture nomade pastorale et caravanière des populations touarègues. On peut également citer, à titre de comparaison, le paysage de Sukur inscrit par le Nigeria en 1999.