Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7A,
- Rappelant la décision 41 COM 7A.29, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
- Note avec satisfaction les progrès réalisés dans la mise en œuvre par l’État partie des mesures correctives adoptées à sa 40e session, dans un contexte sécuritaire toujours difficile dans le nord du Mali, notamment à travers les travaux de réhabilitation et de sécurisation des trois mosquées, des bibliothèques privées et des musées, du monument El-Farouk et l'aménagement de la Place de l'indépendance, ou encore l’extension de l’IHERI-AB ;
- Félicite l'État partie pour l'élaboration du nouveau Plan de gestion et de conservation 2018 – 2022, et sur l'implication accrue de la communauté locale dans les actions menées en faveur du bien ;
- Accueille favorablement les interventions de sécurisation prévues sur deux cimetières, et recommande à l'État partie d'élargir ses efforts à tous les cimetières abritant les mausolées de saints à travers des mesures additionnelles, notamment le recrutement et la formation de surveillants pour chaque cimetière ainsi que l'éclairage public ;
- Exprime sa préoccupation quant à la situation sécuritaire toujours instable et notamment certains impacts de la présence militaire, tels que les effets potentiellement néfastes des vibrations causées par les engins militaires sur les édifices classés, et recommande également à l’État partie d'étudier, en concertation avec la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), les options de réorganisation de la circulation à proximité des édifices concernés afin d'atténuer ces effets ;
- Encourage l'État partie à augmenter les ressources financières, logistiques et humaines de la Mission culturelle de Tombouctou, afin qu'elle puisse mieux remplir sa fonction centrale et assurer la mise en œuvre du nouveau Plan de gestion et de conservation ;
- Lance un appel à l’ensemble de la communauté internationale pour qu’elle soutienne les efforts de l’État partie et contribue à la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali ;
- Encourage également le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à explorer la possibilité de mettre en place un programme de soutien à distance à court terme, afin de permettre le dialogue sur le renforcement des capacités et la rédaction de l'État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) ;
- Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019 ;
- Décide de poursuivre l’application du mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
- Décide également de maintenir Tombouctou (Mali) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.