Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 36 COM 8B.23 , adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
3. Regrette que l’État partie n’ait pas soumis de rapport sur l’état de conservation du bien comme demandé ;
4. Réitère ses demandes à l’État partie afin qu’il revoie de toute urgence le projet Meydan-e Atiq, en particulier dans l’angle nord-ouest aux abords immédiats de la Masjed-e Jāmé d’Ispahan de façon à :
a) ne prévoir aucune liaison structurelle entre les nouvelles galeries et les murs historiques de la mosquée ou les structures reliées aux murs de la mosquée, qui pourraient leur transmettre des charges ou des vibrations,
b) offrir un vaste passage pour les piétons, en particulier grâce à une nouvelle conception de l’emplacement de la porte d’entrée donnant sur le Meydan dans l’angle nord-ouest, pour s’assurer que la mosquée et ses structures historiques adjacentes ne soient pas mises en péril par les foules se rendant sur la place lors de grandes manifestations,
c) garantir le caractère approprié de la conception générale par rapport à la tradition de la conception urbaine locale et à l’environnement de la mosquée, ainsi que son respect de la valeur universelle exceptionnelle,
d) une fois le nouveau projet défini et adopté (suivant les critères ci-dessus mentionnés) ainsi que son calendrier de mise en œuvre, entreprendre une évaluation générale d’impact patrimonial et des fouilles archéologiques complémentaires afin de garantir que le projet révisé n’ait aucun impact négatif sur la structure historique de la mosquée ou de son cadre ;
5. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des informations précises et détaillées sur la révision du projet de Meydan-e Atiq, dont une évaluation d’impact patrimonial du nouveau projet menée de façon indépendante, pour examen par les Organisations consultatives ;
6. Réitère également sa demande à l’État partie d’inviter une mission de conseil de l’ICOMOS, financée par l’Etat partie, pour contribuer à la révision du projet Meydan-e Atiq ;
7. Réitère la recommandation faite à l’État partie de prendre en considération les éléments suivants :
a) de s’assurer que la conception et la présentation des informations dans le bien sont basées sur le principe d’une intervention minimale en respectant scrupuleusement la signification religieuse et esthétique de la Masjed-e Jāme’ d’Ispahan,
b) d’accorder une attention particulière au défi posé par l’élimination nécessaire des contreventements dans les zones shabestani coiffées par des dômes ;
8. Réitère en outre ses demandes auprès de l’État partie afin qu’il renforce la protection de la zone tampon du bien et son cadre général et qu’il étende les mécanismes de suivi en matière d’aménagement urbain, en particulier en :
a) intégrant la zone tampon au plan directeur d’Ispahan et aux arrêtés municipaux,
b) élaborant et en adoptant un plan intégré de conservation et de gestion, assorti de paragraphes concernant la gestion des visiteurs et les stratégies de préparations aux risques ;
9. Enfin, réitère également sa recommandation à l’État partie d’entreprendre des évaluations d’impact patrimonial pour tout projet d’aménagement sur le territoire de la zone tampon, tels que les autres projets de réhabilitation du bazar historique ou des équipements destinés aux ablutions au nord-ouest de la mosquée, en particulier si ces projets sont directement liés à l’ensemble architectural de la mosquée ou sont situés dans ses alentours immédiats, et ce, afin de garantir qu’aucun projet d’aménagement n’ait d’impact négatif sur le bien et son cadre général ;
10. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014 , un rapport sur l’état de conservation du bien faisant état des progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations susmentionnées, pour examen par le Comité à sa 38e session en 2014.