Site de l'homme de Pékin à Zhoukoudian
Facteurs affectant le bien en 1994*
- Installations d’interprétation pour les visiteurs
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Strates archéologiques et plafond de la caverne instables
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1994
Montant total approuvé : 26 000 dollars E.U.
1993 | Emergency measures to prevent the collapse of some of ... (Approuvé) | 26 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 1994**
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1994
Le site de Zhoukoudian, à l'ouest des collines qui se trouvent au sud-ouest de Pékin (Beijing), est un lieu riche en fossiles où l'on a trouvé des hominidés et d'autres fossiles d'une importance exceptionnelle. La zone centrale (0,24 km2) du site du patrimoine mondial comprend dix emplacements présentant un intérêt archéologique et elle est placée sous le contrôle direct de l'Académie des Sciences de Chine. La zone tampon d'1,7 km est sous le contrôle des autorités locales et comprend seize autres emplacements d'intérêt archéologique. La majeure partie de la recherche archéologique sur le site a été effectuée entre 1921 et 1937, bien que de nouveaux travaux aient été réalisés dans les années 60.
Le site le plus important est l'emplacement 1, situé dans la zone centrale. C'est là qu'ont été trouvés des restes fossiles de l'Homo erectus pehinensis (sinanthrope), datant d'environ 500.000 ans. L'Homo erectus a utilisé la première grotte du site pendant environ 200.000 ans, puis la grotte supérieure pendant environ 200.000 ans. On a trouvé dans la grotte supérieure des ossements de l'Homo sapiens sapiens du paléolithique. Outre des objets façonnés associés à ces restes humains, le site a révélé des restes spectaculaires d'animaux qui ont également utilisé la grotte, ainsi, des squelettes complets d'un ours des cavernes, d'une hyène des cavernes et même d'un tigre du paléolithique.
Bien qu'étant à l'origine une grotte, l'emplacement 1 est maintenant une profonde tranchée de 46 m de profondeur comportant une stratification archéologique. Les strates sont instables, tout comme le plafond de la caverne (constitué de breccia), du moins ce qu'il en reste. La mission a suggéré de couvrir la tranchée de manière à empêcher une érosion supplémentaire des parois et de faire accéder le public par la grotte supérieure. La présentation du musée date de 1972 et ne rend pas justice aux objets de fouilles. La mission a recommandé de préparer un plan directeur du site qui accorderait la priorité à une modification de l'installation du musée, de l'emplacement 1 et de la grotte supérieure. Pour ce faire, il a été recommandé qu'un spécialiste de l'aménagement de musée en soit chargé et les autorités chinoises concernées ont convenu, en principe, que toutes les cartes nécessaires ainsi que les informations sur les bâtiments existants sur le site seraient réunies et qu'un relevé géophysique de l'emplacement 1 et de la grotte supérieure serait réalisé d'ici six mois. Si des transformations appropriées et des améliorations pouvaient être entreprises, ce très important site archéologique pourrait devenir un site actif du patrimoine mondial et attirer des visiteurs.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 1994
18 BUR VI.B
La Grande Muraille ; Le Palais impérial des Dynasties Ming et Qing; Le Mausolée du Premier Empereur Qin; Les Grottes de Mogao; Le-Site de l'Homme de Pékin à Zhoukoudian (Chine)
Le Bureau a été informé des résultats de.la mission de suivi effectuée par le Centre du patrimoine mondial sur les cinq sites culturels du patrimoine mondial que compte actuellement laChine : La Grande Muraille, le Palais impérial des Dynasties Ming et Qing, Le Mausolée du Premier Empereur Qin, Les Grottes de Mogao et Le Site de l'Homme de Pékin à Zhoukoudian.
D'une manière générale, la mission a été impressionnée par la qualité de l'entretien des sites du patrimoine mondial en Chine et par le professionnalisme dont fait preuve le personnel qui en est responsable. Toutefois, la mission a pu aborder plusieurs questions techniques spécifiques avec le Bureau d'Etat des Biens culturels et d'autres instances responsables en Chine ; notamment la nécessité d'une formation en matière de conservation des monuments de pierre en ruine, la conservation des structures en terre, la conservation du marbre, les nouvelles techniques d'assemblage en matière de conservation du bois d'oeuvre, la conservation des peintures murales, l'enregistrement assisté par ordinateur du relevé des monuments et les techniques de relevé géophysique archéologique. La mission a fait remarquer que le suivi était un processus à double sens et que les représentants de l'État partie dont les sites faisaient l'objet d'un suivi pouvaient souvent fournir des informations techniques inappréciables et pertinentes pour des sites du patrimoine mondial situés dans d'autres pays. En ce qui concerne la gestion des sites du patrimoine mondial en Chine, le rapport a traité des équipements et installations touristiques, de la pression exercée par les visiteurs et des constructions abusives sur les sites du patrimoine mondial, un certain nombre d'entre-elles ayant été érigées depuis l'inscription des sites.
Le Représentant de la Chine a exprimé ses remerciements pour le travail de la mission et expliqué qu'un certain nombre de problèmes soulevés par la mission étaient aussi des sujets de préoccupation pour les experts chinois et que le Bureau d'Etat pour les biens culturels était déjà en relation à ce sujet avec les autorités provinciales et les autres instances responsables. La Chine désire en effet s'assurer que les travaux de conservation étaient en conformité avec les normes internationalement reconnues. Il a déclaré que l'intérêt général pour le patrimoine culturel se développait en Chine, ce qui rendait le travail de la mission particulièrement utile. Il s'est félicité du fait que la mission avait pu éclaircir un certain nombre de malentendus au sujet des plans relatifs aux Grottes de Mogao, malentendus qui ont pu causer une certaine inquiétude en Chine comme à l'étranger, et a exprimé son désir que les résultats de la mission puissent être disponibles sous forme d'un rapport écrit.
En réponse à la demande du Représentant de la Thaïlande, le Directeur du Centre du patrimoine mondial a dit qu'il se mettrait en rapport avec les autorités chinoises et les membres de la mission, dans l'espoir que ses résultats puissent être disponibles à temps pour la prochaine réunion du Bureau. Il s'est félicité par avance des suites de cette mission qui allaient se concrétiser par le renforcement des relations entre le Centre et les autorités chinoises et a indiqué qu'il avait déjà reçu des demandes d'assistance technique à propos des besoins en matière de formation identifiés par la mission.
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.