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Babylone

Iraq
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence d'un plan de conservation complet du bien, y compris dun schéma dintervention prioritaire pour les mesures de conservation nécessaires les plus urgentes
  • Nécessité d'étoffer le plan de gestion pour inclure le plan de conservation complet
  • Nécessité d’étudier les relations entre la capitale néo-babylonienne et son paysage élargi, en sy appuyant pour envisager une extension supplémentaire de la zone tampon afin de relever les défis liés au cadre
  • Nécessité de mieux faire connaître aux visiteurs lapproche révisée des délimitations et lexclusion explicite des ajouts du XXe siècle du bien
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Deux missions à Babylone pour la préparation du « Rapport final sur l’évaluation des dégâts à Babylone », par le Comité international de coordination pour la sauvegarde du patrimoine culturel de l’Iraq – sous-comité sur Babylone (2008-2009)

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

L’État partie a soumis le 30 novembre 2022 un rapport sur l’état de conservation du bien, dont le résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/278/documents/. Les progrès réalisés en vue de résoudre certains problèmes de conservation abordés par le Comité lors de ses précédentes sessions sont présentés comme suit dans le rapport :

  • les activités entreprises dans le cadre du projet Babylone, capitale culturelle de l'Iraq comprennent le goudronnage des rues, la construction de trottoirs et des travaux à l’ « amphithéâtre babylonien », au palais provisoire et à l’habitation présidentielle. Le siège de l'inspection des antiquités de Babylone (BIA), un entrepôt et un garage ont été rénovés et des véhicules ont été fournis. Des systèmes d'extinction des incendies ont été fournis et les installations électriques sont terminées. La ville a été clôturée. Des sentiers en bois et des ombrages ont été aménagés pour les visiteurs, et un chemin pavé et éclairé relie la zone des temples et la tour de Babylone ;
  • la BIA s'est efforcée de réduire les empiètements urbains sur les zones protégées en prenant certaines mesures, comme le renforcement du rôle de conseil de son service juridique auprès du tribunal, ainsi que l’augmentation du nombre de gardes civils et de membres de la police des antiquités grâce à des points de contrôle mobiles. Des caméras fixes et mobiles ont été installées. Les autorités provinciales ont été informées que les permis de construire et les transactions immobilières devaient être approuvés par la BIA. Le personnel de la BIA a suivi des cours en matière de fouilles et de gestion et d'orientation des visiteurs, dans le cadre de la formation professionnelle ;
  • des travaux préparatoires semblent avoir été réalisés sur des aspects relatifs à la conservation de structures particulières ;
  • des travaux de conservation et d'infrastructure ont été réalisés à la porte d'Ishtar et au temple de Ninmakh par le Fonds mondial pour les monuments (WMF) et le Conseil national des antiquités et du patrimoine (SBAH). Des actions de stabilisation et de consolidation ont été menées à la porte d’Ishtar. Au temple de Ninmakh les travaux se sont concentrés sur des zones particulières du temple, documentant les conditions structurelles et les dommages, et identifiant les matériaux utilisés lors des précédentes interventions de conservation, ainsi que la nature des briques de terre crue (adobe) et des mortiers d'origine. Le personnel de la BIA a suivi une formation pour distinguer les différents matériaux et fabriquer des briques d'adobe.

Le rapport de l’État partie comprend quelques considérations sur le paysage culturel de Babylone et des suggestions pour des travaux à venir.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Le rapport de l'État partie montre bien qu’il est sensibilisé aux problèmes essentiels et s’engage à maintenir la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien. Il rend compte d’une série d'actions, mais les progrès sont limités eu égard aux précédentes recommandations du Comité. Même s’il n’apparaît pas clairement si tous les travaux réalisés dans le cadre du projet Babylone, capitale culturelle de l'Iraq, sont importants pour le maintien de la VUE du bien, les travaux sur les installations de la BIA et la fourniture de véhicules de service sont appréciables, de même que les infrastructures d’accueil pour les visiteurs et les travaux en matière d'électricité, d’installation de sanitaires et de systèmes d'extinction des incendies.

Les initiatives prises par la BIA en réponse aux empiètements sur le bien, la formation professionnelle du personnel et les travaux préparatoires pour la conservation de bâtiments spécifiques sont reconnus et accueillis favorablement. Il serait utile de savoir si la clôture nouvellement installée suit les limites du bien.

La première phase de la conservation de la Porte d'Ishtar et les travaux d'infrastructure liés au projet ont fait l'objet d'une étude technique de l'ICOMOS en septembre 2022, dans laquelle l'ICOMOS a soutenu le projet et conclu que la nouvelle infrastructure était plus adaptée et devait donc être encouragée, car elle contribue à la protection et à la gestion durables du site, améliore l'expérience des visiteurs et assure la sécurité. L'étude technique de l'ICOMOS a également souligné l'importance de distinguer les nouveau matériaux des matériaux archéologiques d’origine, que ce soit sur le terrain ou dans les rapports.

Au moment de l'inscription (décision 43 COM 8B.13) et dans la décision 44 COM 7B.14, le Comité a souligné sa préoccupation sur l'état de conservation du bien et déterminé que l'absence d'une approche de conservation programmée et coordonnée et d’interventions prioritaires urgentes représentait un danger avéré pour sa VUE. C'est dans ce contexte que le Comité a recommandé l'élaboration et la finalisation d'un plan de conservation global.

Il est recommandé au Comité de réitérer sa demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial ce plan global, dans le cadre d'un plan de gestion étoffé, pour examen par les Organisations consultatives avant son adoption.

Il est fait mention d'une suggestion d'extension de l'étude archéologique dans le périmètre du bien et dans la zone tampon. Il est recommandé au Comité de réaffirmer l'importance de cette recherche pour envisager l'extension de la zone tampon afin de répondre aux problèmes actuels et potentiels pour l'intégrité du cadre élargi de la ville.

Il est également recommandé au Comité de réaffirmer que la gestion des constructions du XXe siècle situées dans la zone tampon sur les vestiges archéologiques du bien, telles qu’elles figurent dans la zone tampon tridimensionnelle, serait essentielle pour la préservation de la fragile intégrité du bien. Il pourrait également souhaiter réitérer sa demande que le concept de limite tridimensionnelle soit porté à la connaissance des visiteurs.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.139
Babylone (Iraq) (C 278rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.14, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Note les progrès réalisés par l’État partie dans la poursuite des activités de conservation et l’amélioration de la gestion et de la mise en valeur du bien ;
  4. Réitère ses demandes à l’État partie :
    1. De développer et finaliser le plan de conservation global du bien et de traiter dans ce cadre les différents facteurs de risque identifiés sur la carte des risques fournie précédemment. Cela devrait comprendre des propositions de mesures concrètes pour leur réduction et leur atténuation effectives, ainsi que l’établissement d’un plan d’intervention prioritaire pour les mesures de conservation necessaires les plus urgentes ;
    2. d’étoffer le plan de gestion pour y intégrer le plan de conservation global, afin de permettre à l'équipe de gestion de se concentrer sur les interventions prioritaires et urgentes, et de fournir des directives détaillées et orientées vers la mise en œuvre, ainsi que des indicateurs de qualité pour le succès de leur application ;
    3. de poursuivre les recherches sur les relations entre la capitale néo-babylonienne et son paysage plus large, en particulier vers l'Euphrate, et, sur la base des résultats de ces recherches, d’envisager d'élargir de nouveau la zone tampon afin de relever les défis actuels et potentiels qui peuvent être identifiés dans le cadre élargi de la ville archéologique ;
    4. de porter à la connaissance des visiteurs le concept de limites tridimensionnelles et l'exclusion du bien des ajouts du XXe siècle ;
  5. Rappelle à l'État partie la necessité d'informer en temps utile le Centre du patrimoine mondial de tout projet d'aménagement majeur susceptible d'avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, avant que des décisions irréversibles ne soient prises, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  6. Accueille à nouveau avec satistaction la volonté de l'État partie d'accueillir dès que possible une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS pour l’aider à élaborer un plan d'action par étapes pour la conservation du bien ;
  7. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Projet de décision : 45 COM 7B.139

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.14, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Note les progrès réalisés par l’État partie dans la poursuite des activités de conservation et l’amélioration de la gestion et de la mise en valeur du bien ;
  4. Réitère ses demandes à l’État partie :
    1. De développer et finaliser le plan de conservation global du bien et de traiter dans ce cadre les différents facteurs de risque identifiés sur la carte des risques fournie précédemment. Cela devrait comprendre des propositions de mesures concrètes pour leur réduction et leur atténuation effectives, ainsi que l’établissement d’un plan d’intervention prioritaire pour les mesures de conservation necessaires les plus urgentes ;
    2. d’étoffer le plan de gestion pour y intégrer le plan de conservation global, afin de permettre à l'équipe de gestion de se concentrer sur les interventions prioritaires et urgentes, et de fournir des directives détaillées et orientées vers la mise en œuvre, ainsi que des indicateurs de qualité pour le succès de leur application ;
    3. de poursuivre les recherches sur les relations entre la capitale néo-babylonienne et son paysage plus large, en particulier vers l'Euphrate, et, sur la base des résultats de ces recherches, d’envisager d'élargir de nouveau la zone tampon afin de relever les défis actuels et potentiels qui peuvent être identifiés dans le cadre élargi de la ville archéologique ;
    4. de porter à la connaissance des visiteurs le concept de limites tridimensionnelles et l'exclusion du bien des ajouts du XXe siècle ;
  5. Rappelle à l'État partie la necessité d'informer en temps utile le Centre du patrimoine mondial de tout projet d'aménagement majeur susceptible d'avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, avant que des décisions irréversibles ne soient prises, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  6. Accueille à nouveau avec satistaction la volonté de l'État partie d'accueillir dès que possible une mission consultative conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS pour l’aider à élaborer un plan d'action par étapes pour la conservation du bien ;
  7. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Iraq
Date d'inscription : 2019
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.