Premiers monastères du XVIe siècle sur les versants du Popocatepetl

Earliest 16th-Century Monasteries on the Slopes of Popocatepetl

The Earliest 16th-Century Monasteries on the Slopes of Popocatepetl is a serial property with 15 component parts located in the states of Morelos, Puebla and Tlaxcala in Mexico, built as part of the evangelisation and colonisation of the northern territories of Mexico. They are in an excellent state of conservation and are good examples of the architectural style adopted by the first missionaries – Franciscans, Dominicans and Augustinians – who converted the indigenous populations to Christianity in the early 16th century. They also represent an example of a new architectural concept in which open spaces, including wide atria and posa chapels, are of renewed importance. The influence of this style is felt throughout the Mexican territory and even beyond its borders.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Premiers monastères du XVIe siècle sur les versants du Popocatepetl

Les Premiers monastères du XVIe siècle sur les versants du Popocatepetl sont un bien en série comprenant 15 éléments constitutifs situés dans les États de Morelos, Puebla et Tlaxcala au Mexique, construits dans le cadre de l’évangélisation et de la colonisation des territoires septentrionaux du Mexique. Parfaitement conservés, ils sont très représentatifs du modèle architectural suivi par les premiers missionnaires – franciscains, dominicains et augustins – qui évangélisèrent les populations indigènes au début du XVIe siècle. Ils sont aussi un exemple d’un nouveau concept architectonique dans lequel les espaces ouverts, tels que de vastes atriums et des chapelles posa, acquièrent une importance renouvelée. L’influence de ce style est ressentie dans l’ensemble du territoire mexicain et même au-delà de ses frontières.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

أديرة أوائل القرن السادس عشر الواقعة على سفوح بوبوكاتيبيتل

يمثَّل المجمَّع الفرنسيسكاني لدير وكاتدرائية رقاد السيدة جزءاً من أول برنامج للبناء، وكان قد استُهلَّ في عام 1524 بغية التبشير في الأقاليم الشمالية للمكسيك واستعمارها. وكان هذا المجمَّع واحداً من الأديرة الخمسة الأولى التي أنشأها الرهبان الفرنسيسكان والدومينيكان والأوغسطينيين، ووهو واحد من الثلاثة المتبقية منها، وقد سبق إدراج الديرين الآخرين قي قائمة التراث العالمي. ويعتبر مجمَّع تلاكسكالا مثالاً على النمط المعماري وأسلوب تخطيط المكان اللذين طُورا بما يتلاءم مع الإطار الثقافي الجديد، فأدخلا عناصر محلية من أجل تهيئة الأماكن مثل الباحات الفسيحة والكنائس من طراز "كابيلا بوسا". ويتحلَّى المبنى بسمتين خاصتين أخريين، ألا وهما وجود برج قائم بذاته وسقف خشبي مشغول على طريقة الفن المدجَّن، وتغيب هاتان السمتان عن الديرين الآخرين اللذين سبق إدراجهما في قائمة التراث العالمي كجزء من هذه الممتلكات المتسلسلة. ويُسهم هذا الموقع في فهم أفضل لتطور النمط العمراني الجديد الذي أثَّر في التطور الحضري وفي أبنية الأديرة على حدٍّ سواء حتى القرن الثامن عشر.

source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

波波卡特佩山坡上最早的16世纪修道院

圣母升天修道院和主教座堂的方济各会建筑群是为在墨西哥北部地区传播基督教和殖民而于1524年启动的首个建设计划的一部分。该建筑群是方济各会、道明会和奥斯定会修士建立的首批5座修道院之一,也是目前尚存的3座之一,其它2座已被列入世界遗产名录。特拉斯卡拉建筑群提供了一种为应对新的文化环境而开发出的建筑模式和空间解决方案范例,她整合了当地元素,创造出宽阔的中庭和祈祷室等空间。该建筑群还有另外2个特点,一幢独立的塔楼和一座木制的穆德哈尔建筑,这是已经列入名录的其它修道院所没有的。它有助于更好地了解一种新的建筑模式的发展,该模式在18世纪之前一直影响着城市发展和修道院建筑。

source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Монастыри начала XVI века на склонах вулкана Попокатепетль

Францисканский ансамбль монастыря и собора Успения Пресвятой Богородицы является частью первой программы строительства, начатой в 1524 году в целях евангелизации и колонизации северных территорий Мексики. Ансамбль является одним из первых пяти монастырей, основанных францисканскими, доминиканскими и августинскими монахами, и одним из трёх сохранившихся монастырей. Два других уже внесены в Список всемирного наследия. Ансамбль зданий в Тласкале представляет собой пример архитектурной модели и пространственных решений, разработанных в ответ на новый культурный контекст, объединивший местные элементы для создания таких пространств, как широкие атриумы и часовни capilla posa. Объект имеет две другие особенности: отдельно стоящую башню и деревянный мудехар, которых нет в других монастырях, уже внесенных в Список всемирного наследия как часть серийного объекта. Это способствует лучшему пониманию развития новой архитектурной модели, которая повлияла как на городское развитие, так и на монастырские постройки до XVIII века.

source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Primeros monasterios del siglo XVI en las laderas del Popocatepetl

El conjunto franciscano del monasterio y la catedral de Nuestra Señora de la Asunción forma parte del primer programa de construcción iniciado en 1524 para la evangelización y colonización de los territorios del norte de México. El conjunto es uno de los cinco primeros monasterios establecidos por frailes franciscanos, dominicos y agustinos, y uno de los tres que aún se mantiene en pie. Los otros dos ya fueron inscritos en la Lista del Patrimonio Mundial. El conjunto de edificios de Tlaxcala es un ejemplo del modelo arquitectónico y de las soluciones espaciales desarrolladas en respuesta a un nuevo contexto cultural, que integró elementos locales para crear espacios como amplios atrios y capillas posas. El edificio presenta otras dos particularidades, una torre exenta y un artesonado de madera estilo mudéjar que no se encuentran en los otros monasterios ya inscritos en la Lista del Patrimonio Mundial como parte del sitio en serie. La extensión contribuye a una mejor comprensión del desarrollo de un nuevo modelo arquitectónico que influyó tanto en el desarrollo urbano como en los edificios monásticos hasta el siglo XVIII.

source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Les Premiers monastères du XVIe siècle sur les versants du Popocatepetl sont un bien en série comprenant 15 éléments constitutifs situés dans les États de Morelos, Puebla et Tlaxcala au Mexique, construits dans le cadre de l’évangélisation et de la colonisation des territoires septentrionaux du Mexique. Les monastères sont : Atlatlahucan, Cuernavaca, Tetela del Volcan, Yautepec, Ocuituco, Tepoztlan, Tlayacapan, Totolapan, Yecapixtla, Hueyapan et Zacualpan de Amilpas à Morelos ; Calpan, Huetotzingo et Tochimilco à Puebla ; et San Francisco à Tlaxcala. Ces monastères sont considérés comme étant de bons exemples du style architectural adopté par les premiers missionnaires – franciscains, dominicains et augustins –, avec des solutions spatiales et des expressions architecturales qui matérialisent la fusion et la synthèse d’éléments hétérogènes. Un nombre important de ces édifices présentent un aspect militaire explicite, et des éléments de composition ayant une origine mudéjare et Renaissance bien définie. L’expression de la culture autochtone est également présente, depuis les espaces ouverts utilisés pour le culte jusqu’aux œuvres exprimées dans les décorations et les peintures murales.

Les monastères représentent également un exemple d’un nouveau concept architectural dans lequel les espaces ouverts ont une importance renouvelée. L’influence de ce style est ressentie dans l’ensemble du territoire mexicain et même au‑delà de ses frontières. La caractéristique distinctive de ces monastères réside dans la relation entre espaces ouverts et espaces fermés et, avant tout, dans l’accent placé sur les larges avant-cours ou atriums avec des posa individuelles et des chapelles ouvertes qui offrent une variété de structuration. Les monastères ont été fondés dans des zones d’établissement autochtone dense, avec pour objectif de fournir des points de repère pour des établissements urbains, un rôle qui a survécu jusqu’à nos jours.

Les 15 monastères sont tous conformes à un modèle architectural qui s’est rapidement répandu dans la région et qui contient certains éléments de base communs à ce nouveau type d’établissement monastique : atrium (habituellement rectangulaire), église (habituellement de plan simple mais de taille imposante, avec une unique nef), et des édifices monastiques, habituellement situés au sud de l’église et disposés autour d’une petite cour ou patio, désigné comme étant le cloître.

Les grands atriums, qui sont des espaces ouverts, entourent la totalité du périmètre de l’église (dans certains cas, la majeure partie). Ils sont délimités par des chapelles reposoirs sur le périmètre intérieur de l’atrium, appelé chemin de procession, et les murs ont des petites niches pour la Via crucis. Un autre élément important est la chapelle ouverte. Les structures hydrauliques sont également des éléments de la composition extérieure qui apporte l’eau depuis la partie supérieure de la montagne pour son utilisation par la communauté.

Critère (ii) : L’influence considérable exercée par le modèle architectural des Premiers monastères du XVIe siècle sur les versants du Popocatepetl, qui se répandit sur une zone très vaste, est incontestable. Ces monastères restèrent en activité non seulement pendant la deuxième moitié du XVIe siècle dans le centre et le sud-est du Mexique, mais continuèrent avec l’expansion de la colonisation et de l’évangélisation jusqu’aux terres du nord au XVIIIe siècle, atteignant les États-Unis d’Amérique actuels de la côte atlantique à la côte pacifique, sous la forme d’un grand nombre d’établissements plus petits connus sous le nom de « missions » plutôt que de monastères. 

Critère (iv) : Les Premiers monastères du XVIe siècle sur les versants du Popocatepetl est un groupe de monastères sélectionnés comme étant représentatifs d’un groupe plus vaste. Ils sont le témoignage caractéristique d’un certain type de structure, tant architecturale qu’urbaine, qui servit de centre à de nouveaux établissements humains pour la réorganisation d’un immense territoire et pour l’introduction de nouveaux éléments sociaux et culturels.

Intégrité

Étant donné que les monastères ont préservé tous les éléments originaux de cet ensemble architectural, ils constituent une représentation complète d’un monastère authentique du XVIe siècle. D’une manière générale, ils sont dans un bon état de conservation et leur intégrité physique a été conservée. Les processus de dégradation ont été contrôlés grâce à la mise en œuvre annuelle de projets de conservation. D’importants défis doivent être relevés concernant l’environnement physique de ces monastères, en particulier en termes de contrôle de l’extension urbaine en divers endroits.

Authenticité

L’authenticité en termes de conception et de matériaux est élevée. Après le Concile de Trente, de nombreux édifices monastiques furent convertis à d’autres utilisations et, au cours du XIXe siècle, de nouveaux édifices publics, comme des écoles et des dispensaires, furent construits dans l’enceinte des monastères. Toutefois, les églises ont toutes maintenu leur fonction d’origine et, en conséquence, ont préservé la plus grande partie de leur forme et mobilier d’origine. Les conditions d’authenticité sont susceptibles d’être menacées par des phénomènes naturels imprévisibles, comme des tremblements de terre et/ou éruption du volcan Popocatepetl, en raison de sa proximité. Dans ce dernier cas, les monastères pourraient connaître des pertes totales ou partielles.

Éléments requis en matière de gestion et de protection

La protection juridique des Premiers monastères du XVIe siècle sur les versants du Popocatepetl implique trois niveaux différents de gouvernement : fédéral, étatique et municipal. Les instruments juridiques qui assurent la protection du bien comprennent la Constitution politique des États-Unis mexicains ; la loi générale sur les établissements humains, la gestion des terres et le développement urbain de 2016, la loi fédérale de 1972 sur les monuments et zones historiques, archéologiques et artistiques, et la loi générale sur les biens nationaux de 2004.

La gestion du bien relève de la coresponsabilité des autorités chargées du patrimoine aux niveaux fédéral, étatique, municipal et de représentants des groupes civils associés. Les centres de gestion et de conservation visent à assurer la stabilité des monastères et de leurs éléments au travers de la mise en œuvre d’activités de conservation, d’entretien et de sensibilisation. 

Les efforts déployés pour élaborer un cadre de gestion général pour l’ensemble du bien, qui devrait inclure un plan de gestion des risques commun, un système de suivi et des stratégies d’interprétation, de communication et de tourisme, doivent être poursuivis et une unité de gestion dédiée pour coordonner sa mise en œuvre doit être instaurée.