Ensemble du temple de la Mahabodhi à Bodhgaya
Facteurs affectant le bien en 2010*
- Cadre juridique
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
b) Perte de caractère du paysage culturel directement associé au bien et à sa valeur universelle exceptionnelle ;
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
a) Absence de système de gestion coordonné et intégré ;
b) Perte de caractère du paysage culturel directement associé au bien et à sa valeur universelle exceptionnelle ;
c) Absence de protection sous la législation nationale.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2010
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2010**
Mission conjointe ICOMOS-Centre du patrimoine mondial en avril 2005.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2010
Le 5 février 2010, un rapport sur l’état de conservation du bien a été soumis par l’État partie. Ce rapport aborde, entre autre point, la gestion, l’affluence des visiteurs, les travaux de conservation effectués sur le bien, l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan de gestion, et propose un compte rendu de l’état de santé de l’arbre Bodhi. Au rapport est joint une copie d’un décret entérinant la protection du bien au niveau de l’État du Bihâr et les minutes des assemblées annuelles du comité consultatif d’experts sur le temple de la Mahabodhi de 2005 à 2009.
a) Confirmation de l’adoption du Plan de développement Horizon 2005-2031 par la région de Gaya, intégrant les dispositions pertinentes du plan de gestion du site
Le rapport de l’État partie indique que le site est géré par le Comité de gestion du temple de Bodhgaya (BTMC) en vertu de la loi sur le temple de Bodhgaya de 1949. Un comité consultatif d’experts sur le temple de Mahabodhi conseille régulièrement le Comité de gestion sur les activités à entreprendre. Concernant plus spécifiquement la demande du Comité du patrimoine mondial d’intégrer le plan de gestion dans le plan de développement général 2005 – 2031, le rapport de l’État partie précise clairement que toutes les activités de développement au sein de Bodhgaya, y compris celles se rapportant à la gestion du tourisme, sont désormais guidées par le plan de gestion. Le rapport indique également l'accroissement du nombre de visiteurs. Il ne donne toutefois aucune indication sur la manière dont ce flux croissant de visiteurs est géré et les minutes du comité consultatif d’experts, jointes en annexe, indiquent que les travaux d’amélioration de la signalétique et des informations destinées aux visiteurs sur le site n’ont pas encore commencé.
Les organisations consultatives et le Centre du patrimoine mondial accueillent favorablement la confirmation par le BTMC de l’utilisation du plan de gestion du site comme ligne de conduite en matière de développement au sein du complexe du temple et à Bodhgaya. Toutefois, la manière dont les décisions prises par le comité consultatif d’experts (comme on peut le voir dans les minutes jointes) se conforment au plan de gestion n’est pas toujours évidente. Des inquiétudes persistent également dans la gestion du nombre croissant de pèlerins et autres visiteurs sur le site.
b) Engagement des autorités à poursuivre l’application de l’interdiction de construction sur le bien
Le rapport de l’État partie déclare clairement que les activités de développement au sein de Bodhgaya sont désormais guidées par le plan de gestion, qui stipule que, conformément au plan de développement, aucune nouvelle construction ne doit être érigée au sein du bien du patrimoine mondial, et que des projets de développement très restreints ayant trait à un usage religieux et apparenté peuvent être autorisés dans la zone tampon. Toutefois, le rapport de l’État partie ne contient aucune indication sur l’engagement des autorités à poursuivre l’application de l’interdiction de construction sur le bien, comme demandé par le Comité à sa 31e session.
c) Questions de conservation (notamment l’état de santé de l’arbre Bodhi)
Le rapport de l’État partie propose un bref état actualisé des travaux de conservation et de restauration achevés ou en cours sur des éléments spécifiques du complexe du temple. Il est fait état dans les minutes des assemblées du comité consultatif d’experts de propositions de nouvelles barrières de délimitation et des panneaux sculptés montrant la vie de Bouddha, pour lesquels l’avis du Centre du patrimoine mondial et des organisations consultatives seraient sollicités. On y trouve également de nombreuses informations sur l’état de santé de l’arbre Bodhi, qui s’est amélioré ces trois dernières années grâce à des soins appropriés.
Les organisations consultatives et le Centre du patrimoine mondial accueillent favorablement les travaux de conservation en cours réalisés sur le bien en coopération avec l’Archaeological Survey of India (ASI). Le rapport de l’État partie ne fournit toutefois pas assez d’informations sur les travaux de conservation effectués sur les ajouts proposés (barrières et panneaux) mentionnés dans les minutes du comité consultatif d’experts. De même, quelques inquiétudes persistent quant à l’utilisation de matériaux appropriés pour les travaux de conservation et de réparation.
d) Protection du paysage entourant le bien notamment par la soumission d’une nouvelle proposition d’inscription d’une zone élargie en tant que paysage culturel
En raison de l’importance du bien au sein d’un paysage culturel plus étendu associé à la vie de Bouddha, le Comité du patrimoine mondial à sa 31e session (Christchurch, 2007) a instamment prié l’État partie de soumettre une proposition d’inscription pour le bien en tant que paysage culturel incorporant non seulement le complexe du temple mais également le paysage environnant. Aucune information ne figure à ce sujet dans le rapport sur l’état de conservation remis par l’État partie.
Comme précisé dans de précédents rapports, le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives considèrent que l’extension de ce bien afin d’inclure son paysage est un objectif important qui permettrait d’incorporer d’autres aspects susceptibles d’accroître sa valeur universelle exceptionnelle et d’assurer la protection de ce paysage significatif. Reconnaissant que la décision de soumettre ou non une nouvelle proposition d’inscription pour un bien plus étendu est une prérogative de l’État partie, le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives considèrent toutefois qu’il serait utile de discuter plus amplement de ce point avec l’État partie dans le cadre d’une mission sur le site et/ou du processus de soumission de rapports périodiques.
e) Statut légal du bien
Bien que ne faisant pas partie du corps du rapport sur l’état de conservation, les minutes du Comité consultatif d’experts sur le temple de Mahabodhi, de juillet 2009, indiquent qu’aucun progrès n’a été accompli concernant la demande du Comité du patrimoine mondial de protéger le site au niveau national, au-delà de la protection de l’État.
Étant donné son statut de bien du patrimoine mondial, le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives continuent de penser que la déclaration du bien comme monument national lui confèrerait une protection supplémentaire. Il est possible toutefois que l’État partie et le BTMC aient le sentiment que la protection juridique actuelle en vertu de la législation de l’État du Bihâr soit suffisante pour que l’ASI soit sollicité pour les travaux de conservation. Ce point devrait faire l’objet d’un examen approfondi en consultation avec l’État partie, le BTMC, le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives si possible dans le cadre d’une mission.
En conclusion, le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives accueillent favorablement les progrès accomplis par le BTMC sur le bien. toutefois, il est à signaler, que comme demandé dans le rapport de mission de 2005, une Déclaration de valeur universelle exceptionnelle rétrospective est nécessaire pour guider les décisions de conservation et de gestion. L’attention doit aussi porter sur la nécessité de garantir que les décisions prises par le BTMC et le Comité consultatif d’experts soient conformes au plan de gestion et qu’un avis soit sollicité sur les activités de conservation et toute nouvelle proposition pour le bien. C’est pourquoi une mission serait utile en 2011 afin de discuter avec l’État partie et le BTMC des progrès accomplis sur le site à ce jour et pour préciser la faisabilité des précédentes recommandations du Comité du patrimoine mondial en matière de protection juridique nationale et d’extension du bien.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2010
34 COM 7B.70
Ensemble du temple de la Mahabodhi à Bodhgaya (Inde) (C 1056 rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B,
2. Rappelant la décision 31 COM 7B.82, adoptée à sa 31e session (Christchurch, 2007),
3. Note avec satisfaction que l'État partie a confirmé que toutes les activités de développement relevant du "Plan de développement Horizon 2005-2031" sont guidées par les dispositions du plan de gestion du site pour le bien et encourage l'État partie à poursuivre la mise en œuvre du plan de gestion du site et du plan de développement 2005-2031 ;
4. Réitère sa demande à l'État partie d'envisager une nouvelle proposition d'inscription du bien comme paysage culturel, comme cela a déjà été suggéré à sa 31e session (Christchurch, 2007), afin d'accroître la valeur universelle exceptionnelle et protéger la nature de ce paysage d'importance directement associé à la vie et aux pérégrinations de Bouddha et du site du temple de Mahabodhi ;
5. Demande à l'État partie d'explorer la possibilité d'améliorer la protection du bien en le déclarant monument national ;
6. Demande également à l'État partie d'inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien en 2011 afin de discuter avec l'État partie et le Comité de gestion du temple de Bodhgaya (BTMC) des progrès accomplis sur le site à ce jour et de préciser la faisabilité et les modalités possibles de mise en œuvre des recommandations susmentionnées ;
7. Demande enfin à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial d'ici le 1er février 2012 un rapport actualisé sur l'État de conservation et les progrès accomplis en réponse aux demandes susmentionnées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 36e session en 2012.
Projet de décision 34 COM 7B.70
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B,
2. Rappelant la décision 31 COM 7B.82, adoptée à sa 31e session (Christchurch, 2007),
3. Note avec satisfaction que l’État partie a confirmé que toutes les activités de développement relevant du “Plan de développement Horizon 2005-2031” sont guidées par les dispositions du plan de gestion du site pour le bien et encourage l’État partie à poursuivre la mise en œuvre du plan de gestion du site et du plan de développement 2005-2031 ;
4. Réitère sa demande à l’État partie d’envisager une nouvelle proposition d’inscription du bien comme paysage culturel, comme cela a déjà été suggéré à sa 31e session (Christchurch, 2007), afin d’accroître la valeur universelle exceptionnelle et protéger la nature de ce paysage d’importance directement associé à la vie et aux pérégrinations de Bouddha et du site du temple de Mahabodhi ;
5. Demande à l’État partie d’explorer la possibilité d’améliorer la protection du bien en le déclarant monument national ;
6. Demande également à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / ICOMOS / ICCROM sur le bien en 2011 afin de discuter avec l’État partie et le Comité de gestion du temple de Bodhgaya (BTMC) des progrès accomplis sur le site à ce jour et de préciser la faisabilité et les modalités possibles de mise en œuvre des recommandations susmentionnées ;
7. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2012 un rapport actualisé sur l’état de conservation et les progrès accomplis en réponse aux demandes susmentionnées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 36e session en 2012.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.