Parc national de la Salonga
Facteurs affectant le bien en 2017*
- Activités illégales
- Chasse, récolte et ramassage traditionnels
- Guerre
- Pétrole/gaz
- Système de gestion/plan de gestion
- Troubles civils
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Conflit armé, insécurité et instabilité politique
- Braconnage par les militaires et les groupes armés
- Conflits avec les communautés locales à propos des limites du parc
- Impact des villages situés sur le territoire du bien
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Impact du conflit armé
- Accroissement du braconnage et de l'empiétement illégal portant atteinte à l’intégrité du site
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Proposé dans le rapport de mission de 2012. Cependant, il reste encore à quantifier les indicateurs de base des résultats de l’inventaire des espèces emblématiques en vue de l’adoption de l’État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR) par le Comité
Mesures correctives pour le bien
Adoptées, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/4575
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2017
Montant total accordé: 320 000 dollars EU par la Fondation des Nations Unies et les gouvernements de l’Italie et la Belgique
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Montant total approuvé : 149 900 dollars E.U.
2000 | Emergency assistance to World Natural Heritage of the ... (Approuvé) | 5 400 dollars E.U. |
1999 |
Emergency support for Parc National de la Salonga
(Approuvé)
Réapprobation : 22 Mar, 2002 (n°1520 - 20000 dollars E.U.)
|
20 000 dollars E.U. |
1992 | Review of the state of conservation of World Heritage ... (Approuvé) | 3 750 dollars E.U. |
1990 | Reinforcement of protection for Salonga National Park: ... (Approuvé) | 60 000 dollars E.U. |
1990 | Training of 2 specialists each from Salonga and Virunga ... (Approuvé) | 4 750 dollars E.U. |
1987 | Financial contribution for the preparation of a ... (Approuvé) | 6 000 dollars E.U. |
1987 | Additional costs of equipment for Salonga National Park (Approuvé) | 12 000 dollars E.U. |
1985 | Equipment and financial contribution towards the ... (Approuvé) | 28 000 dollars E.U. |
1985 | 18-month training for a specialist from Salonga ... (Approuvé) | 10 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2017**
2007 et 2012 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ UICN
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017
L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 13 février 2017, disponible à cette adresse : https://whc.unesco.org/fr/list/280/documents/. Les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives sont présentés comme suit:
- Une ‘Force d’intervention rapide’, composée de 40 gardes d’élite de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) a été instaurée et rendue opérationnelle pour entreprendre de longues patrouilles dans les zones où la pression du braconnage est élevée ;
- Une stratégie de surveillance doit être finalisée dans le premier semestre de l’année 2017 ;
- Deux réunions du comité de coordination du site (CoCoSi) se sont tenues en 2016 pour évaluer et préparer le plan opérationnel 2017. Des députés régionaux et nationaux et le gouverneur de la province ont assisté à ces réunions où la question de la subsistance des populations locales a été évoquée ;
- La coordination des activités et la communication entre l’ICCN et ses partenaires techniques se sont considérablement améliorées, donnant lieu à la création d’une Équipe de réaction rapide, et se traduisant par une couverture de surveillance de 60% en 2016 ;
- Le bien a été divisé en 6 secteurs avec chacun une base et plusieurs postes de patrouille. Les bases sont équipées du logiciel SMART (Spatial Monitoring and Reporting Tool) et les données sont collectées et centralisées au siège du parc ;
- Les infrastructures du parc ont été améliorées grâce, entre autres, à la réhabilitation du siège du parc et à l’achat d’équipements (véhicule et pirogue) pour appuyer la surveillance. D’autres fournitures et matériels pour les gardes du parc ont été achetés et mis en service ;
- Une extrapolation des enquêtes de suivi écologique des blocs de Lokofa, Lomela et Watsikengo, couvrant 42% du bien, a donné une population estimée totale de 18 419 bonobos et 1 738 éléphants sur le territoire du bien ;
- Une réunion des parties prenantes a donné le coup d’envoi de la démarcation des limites du parc dans la région de Lomela entre les sources des rivières Emania et Bombilo ;
- Un inventaire biologique est attendu en 2017 pour évaluer la continuité écologique entre les composantes nord et sud du bien ;
- Une étude pour évaluer les options de gestion du bien en lien avec les communautés Yaelima et Kitawala a été réalisée entre juin et août 2016 ;
- Une ‘explosion démographique le long du couloir du parc’ est notée comme une menace actuelle qui affecte la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.
Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République démocratique du Congo (RDC)
- Problèmes de conservation actuels
Le 13 février 2017, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de mise en œuvre de la décision 40 COM 7A.42. Ce rapport est disponible à l’adresse suivante https://whc.unesco.org/fr/sessions/41com/documents/#state_of_conservation_reports et apporte les informations suivantes:
- Le Corps en charge de la sécurisation des Parcs Nationaux (CorPPN) et des réserves naturelles apparentées, créé en juin 2015, n’est pas opérationnel faute de ressources humaines et financières. Néanmoins, l’État partie a mis à la disposition, en 2016, de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) du matériel d’ordonnancement qui a bénéficié aux Parcs Nationaux de la Garamba et des Virunga ;
- Aucune activité liée au pétrole n’a été observée, en 2016, au Parc National des Virunga. Toutefois, l’État partie note qu’il souhaite solliciter officiellement une mission de conseil de l’UICN pour discuter de la question pétrolière dans le bien ;
- Le programme d’appui du 11e Fonds européen de développement (FED) de l’Union Européenne continue d’appuyer financièrement et techniquement les Parcs nationaux des Virunga, de la Garamba et de la Salonga. L’Allemagne quant à elle, via la Banque allemande de développement (KfW - Kreditanstalt für Wiederaufbau), soutient la Réserve de faune à okapis, les Parcs Nationaux de la Salonga et de Kahuzi-Biega ;
- Le fonds fiduciaire « Fonds Okapi pour la Conservation - FOCON » pour un financement durable des aires protégées en RDC est désormais doté d’un statut d’organisation caritative et d’un Conseil d’Administration. La Banque mondiale et la KfW ont permis de capitaliser le FOCON à hauteur de 30 millions de dollars EU. Néanmoins, le rapport souligne que le décret qui permettrait d’établir le siège du FOCON en RDC n’a pas encore été signé par les autorités nationales. Faute de décret, ce Fonds ne peut être opérationnel.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017
La création d’une nouvelle Force d’intervention rapide et d’une Équipe de réaction rapide pour renforcer les efforts de l’État partie dans sa lutte contre le braconnage est accueillie favorablement. Il est noté que la stratégie de surveillance qui entend hiérarchiser les activités est en voie d’achèvement. De plus, l’augmentation de la couverture de patrouille, qui est passée de 50% à 60% lors de la période concernée, est un résultat encourageant.
Aucune mise à jour n’est fournie par l’État partie sur son intention d’envisager d’autres options pour améliorer la connectivité entre les ‘zones de conservation durable’ proposées dans le corridor écologique pour relier les deux composantes du bien, comme demandé par le Comité. Toutefois, l’inventaire biologique fournira de précieuses informations afin d’évaluer les options possibles en matière de gestion de ce couloir, et il y a donc lieu d’envisager la révision du Plan pour la zone à usages multiples lorsque l’inventaire sera terminé.
La signification d’‘explosion démographique’ dans le corridor, telle que rapportée par l’État partie, étant imprécise, il est recommandé au Comité de demander à l’État partie de fournir de plus amples informations, notamment sur les causes potentielles et l’impact de cette explosion démographique sur la VUE du bien, y compris ses conditions d’intégrité. Notant qu’un afflux d’immigrants peut être motivé ou se traduire par des activités illégales telles que l’extraction minière et le braconnage, un suivi rapproché et des mesures de gestion s’imposent au plus vite, en particulier pour traiter les causes à l’origine de ce problème.
Les premiers résultats de l’inventaire des bonobos et éléphants issu de l’étude des trois blocs sont notés, tout comme la collecte de données sur les ongulés le long de ces transects. Des données globales exhaustives sur la population de bonobos, espèces endémiques de la République démocratique du Congo, font aujourd’hui défaut mais des estimations ont précédemment suggéré un minimum de 15 000-20 000 individus au total. Au regard de l’estimation de population extrapolée, le bien semble donc être un habitat crucial pour les bonobos.
L’étude visant à évaluer les options pour les communautés Yaelima et Kitawala amenées soit à rester sur le territoire du bien soit à être délocalisées est notée. Néanmoins, comme demandé par le Comité (décision 40 COM 7A.40), il est essentiel d’entamer un dialogue constructif avec les populations pour identifier les solutions possibles et d’évaluer la situation socio-économique de la communauté Yaelima afin d’orienter la stratégie à adopter concernant leur présence sur le bien. Aucune information quant aux progrès accomplis dans ces domaines n’a été donnée.
Concernant la question des projets d’exploration et d’exploitation pétrolières, il est recommandé au Comité de regretter que l’État partie n’ait pas fourni d’informations à ce sujet, comme demandé depuis 2012 suite à la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN, sur son intérêt pour l’exploration et l’exploitation pétrolières dans le bassin central, qui englobe le bien.
Des efforts sont faits par l’État partie pour poursuivre la mise en œuvre des mesures correctives aux fins de parvenir à l’État de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR).
Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République démocratique du Congo (RDC)
- Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN
L’attribution de matériel d’ordonnancement en faveur de deux biens, Parcs Nationaux de la Garamba et des Virunga, est un effort important de l’État partie ; cependant, l’insécurité persiste et s’aggrave dans les quatre biens situés à l’est de la RDC. Des moyens techniques et financiers doivent être mis à la disposition de l’ICCN pour sécuriser tous les sites du patrimoine mondial et leurs alentours.
Les années 2016 et 2017 ont été dramatiques pour le personnel de l’ICCN et des FARDC (Forces Armées de la République démocratique du Congo). Onze gardes ont perdu la vie et de nombreux autres ont été grièvement blessés au cours d’attaques perpétrées contre les Parcs Nationaux de la Garamba (2 victimes), des Virunga (5 victimes) et de Kahuzi Biega (3 victimes). Un garde a également été tué à la Reserve de faune à okapis en mai 2017. Il est recommandé que le Comité condamne ces violences et adresse ses condoléances aux familles des gardes et des militaires tués lors des opérations de protection des biens.
Le retard encouru dans le déploiement du contingent du CorPPN est regrettable. Il est recommandé que le Comité réitère sa demande à l’État partie de le doter en moyens humains et financiers pour qu’il soit opérationnel, et qu’il demande également à l’État partie de tout mettre en œuvre, conformément à la Déclaration de Kinshasa (janvier 2011), pour instaurer les conditions de sécurité qui permettront au personnel de l’ICCN de remplir leur mission.
Concernant la question des projets d’exploration et d’exploitation pétrolières, l’État partie note qu’aucune activité pétrolière n’a été observée au Parc National des Virunga. Aucune information n’est fournie quant à l’intérêt pétrolier au Parc National de la Salonga, exprimé par l’État partie lors de la mission de suivi réactif de 2012 (voir point 10 du document WHC/17/41.COM/7A). Il est recommandé que le Comité réitère sa demande à l’État partie de confirmer officiellement l’annulation définitive de la concession pétrolière chevauchant le Parc national des Virunga et de clarifier la situation quant à son intérêt pétrolier au Parc national de la Salonga.
Les efforts de l’État partie pour mobiliser des financements importants pour les biens de la RDC sont accueillis favorablement. Des progrès majeurs ont été réalisés pour mettre en place le Fonds fiduciaire pour les aires protégées de la RDC. Néanmoins, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de prendre les mesures légales en adoptant le décret nécessaire qui rendrait opérationnel le Fonds FOCON ; ces dispositions permettront aux biens de la RDC de bénéficier des ressources financières substantielles.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7A.10
Parc national de la Salonga (République démocratique du Congo) (N 280)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A,
- Rappelant les décisions 36 COM 7A.7 et 40 COM 7A.40, adoptées respectivement à ses 36e (Saint-Pétersbourg, 2012) et 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions,
- Accueille favorablement la création d’une nouvelle Force d’intervention rapide et d’une Équipe de réaction rapide pour renforcer les efforts de l’État partie dans sa lutte contre le braconnage, et accueille également favorablement le fait que la couverture de surveillance ait été portée à 60% du bien ;
- Prend note des résultats préliminaires de l’inventaire des espèces emblématiques, notamment bonobos et éléphants, et réitère sa demande à l’État partie de soumettre l’intégralité des résultats des inventaires pour toutes les espèces emblématiques au Centre du patrimoine mondial, dès qu’ils seront disponibles, et sur la base de ces résultats, de soumettre également un État de conservation souhaité actualisé en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), qui quantifie les indicateurs, pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
- Demande à l’État partie de transmettre les informations quant à l’explosion démographique’ signalée dans le corridor, incluant ses causes potentielles, les mesures envisagées pour y remédier et son impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, notamment sur les ‘zones de conservation durable’ qui ont été identifiées par l’État partie comme étant d’importance particulière dans le corridor écologique pour relier les deux éléments constitutifs du bien ;
- Notant avec satisfaction l’intention de l’État partie d’entreprendre un inventaire biologique en 2017 pour évaluer la connectivité écologique entre les deux composantes du bien, demande également à l’État partie d’en soumettre les résultats au Centre du patrimoine mondial lorsqu’ils seront disponibles ;
- Réitère également sa demande à l’État partie de considérer d’autres options pour améliorer la connectivité entre les ‘zones de conservation durable’ et la composante sud du bien, et demande en outre à l’État partie de tenir compte des résultats de l’inventaire biologique susmentionné dans la révision du Plan pour la zone à usages multiples ;
- Réitère enfin sa demande à l’État partie de préciser rapidement sa déclaration d’intérêt quant à l’exploration et l’exploitation pétrolières dans le bassin central, qui inclut le bien, comme constatée par la mission de 2012, et réitère sa position sur le fait que l’exploration ou l’exploitation gazière et pétrolière est incompatible avec le statut de patrimoine mondial, politique soutenue par les engagements pris par des leaders de l’industrie, tels que Shell et Total, de ne pas entreprendre de telles activités dans les biens du patrimoine mondial ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
- Décide de continuer à appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
- Décide également de maintenir Parc national de la Salonga (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
41 COM 7A.12
Décision générale sur les biens du patrimoine mondial de la République démocratique du Congo (RDC)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 40 COM 7A.42, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016) et réaffirmant la nécessité de mettre en œuvre la Déclaration de Kinshasa adoptée en 2011,
- Condamne les violences perpétrées contre les gardes et les militaires tués lors des opérations de protection des biens du patrimoine mondial de la République démocratique du Congo (RDC), adresse ses plus sincères condoléances à leurs familles et exprime sa plus vive inquiétude quant à l’aggravation de la situation sécuritaire dans les biens situés à l’est de la RDC ;
- Regrette le retard pris dans la mise en place du Corps en charge de la sécurisation des Parcs Nationaux et des aires protégées (CorPPN) et demande à l’État partie de le doter, au plus vite, en moyens humains et financiers afin de permettre le déploiement des contingents dans les sites pour les sécuriser ;
- Exprime à nouveau sa plus vive préoccupation quant à l’intention de l’État partie de s’adresser officiellement au Centre du patrimoine mondial pour solliciter une mission de conseil de l’UICN pour discuter de la question pétrolière dans le Parc National des Virunga ;
- Réitère avec insistance sa demande auprès de l’État partie d’annuler la concession d’exploration pétrolière qui empiète sur le Parc National des Virunga et de clarifier la situation quant à son intérêt pétrolier au Parc National de la Salonga, exprimé par l’État partie lors de la mission de suivi réactif de 2012, et réitère sa position selon laquelle toute activité d’exploration et d’exploitation minières, pétrolières et gazières est incompatible avec le statut de patrimoine mondial, politique soutenue par les engagements pris par des leaders de l’industrie, tels que Shell et Total, de ne pas entreprendre de telles activités dans les biens du patrimoine mondial ;
- Félicite l’État partie pour ses efforts à mobiliser des financements durables et note avec appréciation l’appui substantiel fourni aux biens de la RDC par les donateurs ;
- Félicite également l’État partie pour les avancées majeures pour finaliser la création du Fonds fiduciaire pour les aires protégées en RDC appelé « Fonds Okapis pour la Conservation – FOCON » et demande également à l’État partie de prendre toutes les dispositions légales pour le rendre opérationnel au plus vite ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport détaillé sur la mise en œuvre de la Déclaration de Kinshasa, sur la situation sécuritaire dans les biens, sur le statut des concessions d’exploration et d’exploitation pétrolières qui empiètent sur les biens du patrimoine mondial, pour examen par le Comité à sa 42e session en 2018.
41 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/17/41.COM/7A, WHC/17/41.COM/7A.Add et WHC/17/41.COM/7A.Add.2),
- Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 41 COM 7A.54)
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 41 COM 7A.55)
- Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 41 COM 7A.2)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 41 COM 7A.23)
- Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 41 COM 7A.24)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 41 COM 7A.6)
- Égypte, Abou Mena (décision 41 COM 7A.32)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 41 COM 7A.1)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 41 COM 7A.3)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 41 COM 7A.19)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 41 COM 7A.18)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 41 COM 7A.33)
- Iraq, Hatra (décision 41 COM 7A.34)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 41 COM 7A.35)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 41 COM 7A.36)
- Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 41 COM 7A.40)
- Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 41 COM 7A.37)
- Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 41 COM 7A.38)
- Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 41 COM 7A.39)
- Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 41 COM 7A.41)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 41 COM 7A.14)
- Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 41 COM 7A.28)
- Mali, Tombouctou (décision 41 COM 7A.29)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 41 COM 7A.30)
- Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 41 COM 7A.56)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 41 COM 7A.15)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 41 COM 7A.31)
- Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 41 COM 7A.57)
- Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 41 COM 7A.42)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 41 COM 7A.43)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 41 COM 7A.25)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 41 COM 7A.26)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 41 COM 7A.44)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 41 COM 7A.45)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 41 COM 7A.46)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 41 COM 7A.47)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 41 COM 7A.48)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 41 COM 7A.49)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 41 COM 7A.4)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 41 COM 7A.7)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 41 COM 7A.8)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 41 COM 7A.9)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 41 COM 7A.10)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 41 COM 7A.11)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 41 COM 7A.17)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 41 COM 7A.16)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 41 COM 7A.21)
- Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 41 COM 7A.22)
- Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 41 COM 7A.27)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 41 COM 7A.51)
- Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 41 COM 7A.52)
- Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 41 COM 7A.53)
Projet de décision : 41 COM 7A.10
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A,
- Rappelant les décisions 36 COM 7A.7 et 40 COM 7A.40, adoptées respectivement à ses 36e (Saint-Pétersbourg, 2012) et 40e (Istanbul/UNESCO, 2016) sessions,
- Accueille favorablement la création d’une nouvelle Force d’intervention rapide et d’une Équipe de réaction rapide pour renforcer les efforts de l’État partie dans sa lutte contre le braconnage, et accueille également favorablement le fait que la couverture de surveillance ait été portée à 60% du bien ;
- Prend note des résultats préliminaires de l’inventaire des espèces emblématiques, notamment bonobos et éléphants, et réitère sa demande à l’État partie de soumettre l’intégralité des résultats des inventaires pour toutes les espèces emblématiques au Centre du patrimoine mondial, dès qu’ils seront disponibles, et sur la base de ces résultats, de soumettre également un État de conservation souhaité actualisé en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR), qui quantifie les indicateurs, pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
- Demande à l’État partie de transmettre les informations quant à l’explosion démographique’ signalée dans le corridor, incluant ses causes potentielles, les mesures envisagées pour y remédier et son impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, notamment sur les ‘zones de conservation durable’ qui ont été identifiées par l’État partie comme étant d’importance particulière dans le corridor écologique pour relier les deux éléments constitutifs du bien ;
- Notant avec satisfaction l’intention de l’État partie d’entreprendre un inventaire biologique en 2017 pour évaluer la connectivité écologique entre les deux composantes du bien, demande également à l’État partie d’en soumettre les résultats au Centre du patrimoine mondial lorsqu’ils seront disponibles ;
- Réitère également sa demande à l’État partie de considérer d’autres options pour améliorer la connectivité entre les ‘zones de conservation durable’ et la composante sud du bien, et demande en outre à l’État partie de tenir compte des résultats de l’inventaire biologique susmentionné dans la révision du Plan pour la zone à usages multiples ;
- Réitère enfin sa demande à l’État partie de préciser rapidement sa déclaration d’intérêt quant à l’exploration et l’exploitation pétrolières dans le bassin central, qui inclut le bien, comme constatée par la mission de 2012, et réitère sa position sur le fait que l’exploration ou l’exploitation gazière et pétrolière est incompatible avec le statut de patrimoine mondial, politique soutenue par les engagements pris par des leaders de l’industrie, tels que Shell et Total, de ne pas entreprendre de telles activités dans les biens du patrimoine mondial ;
- Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018 ;
- Décide de continuer à appliquer le mécanisme de suivi renforcé pour le bien ;
- Décide également de maintenir Parc national de la Salonga (République démocratique du Congo) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Projet de décision : 41 COM 7A.12
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7A.Add,
- Rappelant la décision 40 COM 7A.42, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016) et réaffirmant la nécessité de mettre en œuvre la Déclaration de Kinshasa adoptée en 2011,
- Condamne les violences perpétrées contre les gardes et les militaires tués lors des opérations de protection des biens du patrimoine mondial de la République démocratique du Congo (RDC), adresse ses plus sincères condoléances à leurs familles et exprime sa plus vive inquiétude quant à l’aggravation de la situation sécuritaire dans les biens situés à l’est de la RDC ;
- Regrette le retard pris dans la mise en place du Corps en charge de la sécurisation des Parcs Nationaux et des aires protégées (CorPPN) et demande à l’État partie de le doter, au plus vite, en moyens humains et financiers afin de permettre le déploiement des contingents dans les sites pour les sécuriser ;
- Exprime à nouveau sa plus vive préoccupation quant à l’intention de l’État partie de s’adresser officiellement au Centre du patrimoine mondial pour solliciter une mission de conseil de l’UICN pour discuter de la question pétrolière dans le Parc National des Virunga ;
- Réitère avec insistance sa demande auprès de l’État partie d’annuler la concession d’exploration pétrolière qui empiète sur le Parc National des Virunga et de clarifier la situation quant à son intérêt pétrolier au Parc National de la Salonga, exprimé par l’État partie lors de la mission de suivi réactif de 2012, et réitère sa position selon laquelle toute activité d’exploration et d’exploitation minières, pétrolières et gazières est incompatible avec le statut de patrimoine mondial, politique soutenue par les engagements pris par des leaders de l’industrie, tels que Shell et Total, de ne pas entreprendre de telles activités dans les biens du patrimoine mondial ;
- Félicite l’État partie pour ses efforts à mobiliser des financements durables et note avec appréciation l’appui substantiel fourni aux biens de la RDC par les donateurs ;
- Félicite également l’État partie pour les avancées majeures pour finaliser la création du Fonds fiduciaire pour les aires protégées en RDC appelé « Fonds Okapis pour la Conservation – FOCON » et demande également à l’État partie de prendre toutes les dispositions légales pour le rendre opérationnel au plus vite ;
- Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport détaillé sur la mise en œuvre de la Déclaration de Kinshasa, sur la situation sécuritaire dans les biens, sur le statut des concessions d’exploration et d’exploitation pétrolières qui empiètent sur les biens du patrimoine mondial, pour examen par le Comité à sa 42e session en 2018.
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.