Site de l'homme de Pékin à Zhoukoudian
Facteurs affectant le bien en 2001*
- Exploitation de carrières
- Exploitation minière
- Habitat
- Installations d’interprétation pour les visiteurs
- Ressources financières
- Système de gestion/plan de gestion
- Autres menaces :
Manque d'entretien ; Pollution industrielle
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Strates archéologiques et plafond de la caverne instables
- Nécessité de préparer un plan directeur du site accorderant la priorité à une modification de l'installation du musée
- Arrêt complet des fouilles dans le site
- Manque de fonds de recherche
- Manque d'entretien correct des lieux
- Musée de site doit être rénové
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2001
Montant total approuvé : 26 000 dollars E.U.
1993 | Emergency measures to prevent the collapse of some of ... (Approuvé) | 26 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2001**
septembre 1996: mission d'experts de l'UNESCO; septembre 1999: mission conjointe ICOMOS/ICCROM
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 2001
Précédents débats :
23e session du Bureau( paragraphe numéro IV.52).
23e session du Comité (paragraphe numéro X.34)
24e session du Bureau extraordinaire (paragraphe numéro I.44)
Questions principales :
- Condition physique avec effets potentiels ou établis :
- Activité sismique / Tremblements de terre : en raison de la structure géologique et des travaux de fouilles effectués, plusieurs sites fossilifères sont potentiellement instables et risquent de s’effondrer. Un tremblement de terre pourrait déclencher leur effondrement
- Développement de la végétation sur le lieu des fouilles et à la surface du sol : Si le phénomène n’est pas stoppé, la poussée des racines ou leur extraction peut endommager les dépôts archéologiques. Si la croissance contrôlée de petites plantes à racines peu profondes peut stabiliser les parties verticales, le développement de la végétation réduit la visibilité de la section archéologique et augmente le risque d’incendie.
- Eau de surface et précipitations, neige occasionnelle : la croissance de la végétation dépend du débit d’eau, lequel peut entraîner l’érosion des dépôts, notamment des sections verticales mises à nu et du sol des grottes au point d’égouttage.
- Absence de système de surveillance régulière : Il n’y a pas de système de surveillance systématique fournissant des informations pour analyser quantitativement le rythme des changements liés aux principaux facteurs, tels que le développement de la végétation, l’érosion des sections de fouille et les impacts des visiteurs. Ces données sont nécessaires pour évaluer les besoins de conservation et de planification, par exemple la construction d’abris en divers endroits.
- Absence de plan général de conservation et de gestion :
- Développement du tourisme : mouvements incontrôlés de visiteurs contribuant à la détérioration des dépôts archéologiques et au vandalisme à petite échelle. Pour permettre aux visiteurs de mieux voir, des grilles de protection sont dans certains endroits laissées ouvertes, ce qui rend les dépôts archéologiques encore plus vulnérables.
- Activités d’extraction minière et en carrière : à cause de la structure géologique et des fouilles, plusieurs sites fossilifères sont potentiellement instables et susceptibles de s’effondrer. Leur effondrement pourrait être déclenché par des activités minières ou de carrière à l’extérieur de la zone protégée.
- Pollution industrielle : causée par l’extraction du charbon, la calcination de la chaux et d’autres émissions industrielles et domestiques, elle est visible sur le site où elle forme des dépôts et contribue à réduire la visibilité de la distinction entre les couches archéologiques des sections de fouille.
Nouvelles informations :
- En 1999, une mission de suivi réactif conjointe ICOMOS-ICCROM a été entreprise sur le site. Elle a recommandé que des mesures à court et long termes soient prises pour trouver des solutions à tous les problèmes de conservation et d’aménagement durable du site. Lors de la 23e session (1999) du Comité, l’Etat partie a annoncé son intention d’étudier sérieusement les recommandations de la mission conjointe.
- Le Secrétariat a reçu de nombreux rapports d’organismes indépendants s’inquiétant de l’état de conservation du site. La zone n° 1 et d’autres grottes où des fouilles sont effectuées sont sans protection et exposées à l’érosion et au développement de la végétation.
- Il a également reçu des informations concernant la fermeture du musée du site pour des raisons financières.
Action requise
Le Bureau demande à l’Etat partie d’informer le Comité des résultats des dispositions prises sur recommandation de la mission conjointe ICOMOS-ICCROM de 1999. Il demande aux autorités de lui fournir des informations sur les mesures prises pour résoudre les problèmes de conservation et de gestion du site, en particulier la mise en place d’un système de surveillance systématique à faible coût pour l’ensemble du site. Le Bureau encourage l’Etat partie à formuler une demande d’Assistance internationale pour mettre au point un plan d’ensemble de conservation et de gestion du site.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2001
Le Secrétariat a continué à recevoir des rapports indépendants alarmants sur l’état de conservation du site depuis la vingt-cinquième session du Bureau, spécialement concernant la Zone 1 et d’autres grottes dégagées qui continuent à être exposées et subissent les intempéries et l’envahissement par les plantes.
A la demande du Gouvernement chinois, le Centre du patrimoine mondial et la Division du patrimoine culturel de l’UNESCO ont continué à rechercher toutes les ressources extrabudgétaires possibles pour traiter les problèmes de conservation.
Le Centre du patrimoine mondial organise en coopération avec le Ministère d’Etat indonésien à la Culture et au Tourisme et le Bureau de l’UNESCO à Jakarta un « Cours international de formation sur la préservation, la conservation et la gestion des sites du patrimoine mondial de Zhoukoudian et Sangiran » (22-27octobre, Solo, Indonésie). L’objectif est de permettre aux experts et aux gestionnaires de ces deux sites asiatiques du patrimoine mondial d’échanger des expériences en traitant les problèmes de conservation et de gestion.
Le Centre a continué à encourager les autorités chinoises à présenter une demande d’assistance internationale pour la mise à disposition de compétences internationales spécialisées et d’un appui pour l’élaboration d’un plan de gestion d’ensemble.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2001
25 BUR V.223-226
Site de l’homme de Pékin à Zhoukoudian (Chine)
V.223 Le Bureau a rappelé les recommandations de la mission commune de suivi réactif ICOMOS-ICCROM de septembre 1999 adoptées par le Bureau à sa vingt-troisième session extraordinaire et il a noté que l’État partie n’avait pas transmis d’informations concernant la mise en œuvre des mesures à court et à long terme pour la conservation et l’aménagement durables du site. Depuis, le Centre a reçu de nombreux rapports indépendants décrivant l’état de conservation alarmant du site, notamment dans la zone n° 1 et dans d’autres grottes où sont effectuées des fouilles. Le Centre a été récemment informé de la fermeture temporaire du musée du site en raison de restrictions budgétaires.
V.224 Le Délégué du Maroc a souligné l’importance de reconnaître les valeurs patrimoniales naturelles aussi bien que culturelles du site et il a suggéré d’entreprendre un examen scientifique complémentaire des restes humains et des strates géologiques. Le site est représentatif d’importantes périodes de l’ère quaternaire et il est donc important de considérer les restes humains par rapport à sa géomorphologie. Le Délégué de l’Australie a insisté sur l’importance culturelle du bien et a indiqué que son Gouvernement était prêt à renforcer la coopération régionale par des efforts communs dans le cadre du Point focal Asie-Pacifique pour améliorer la conservation du site.
V.225 L’ICOMOS a fait part d’un message électronique qu’il venait de recevoir de l’Etat partie ; celui-ci l’informait d’un récent appel lancé par l’Académie chinoise des Sciences qui avait abouti à une contribution financière d’environ 122.000 dollars EU d’un bailleur de fonds privé pour la conservation et l’aménagement de ce site. L’ICOMOS a été par ailleurs informé que l’Administration d’Etat du patrimoine culturel a annoncé qu’elle s’engageait à octroyer des fonds pour la conservation et la gestion du site du patrimoine mondial.
V.226 Compte tenu des informations toutes récentes reçues par l’ICOMOS, le Bureau a félicité l’État partie de ses efforts pour sauvegarder le site.
Le Bureau pourrait souhaiter adopter la décision suivante :
« Le Bureau demande à l’Etat partie d’informer le Comité des résultats des mesures prises depuis la mission commune de suivi réactif ICOMOS-ICCROM de septembre 1999 et la vingt-troisième session du Comité, à l’occasion de laquelle les autorités ont informé le Comité de leurs intentions d’étudier sérieusement les recommandations de la mission commune. Le Bureau demande aux autorités de fournir des informations concernant les mesures prises pour traiter les problèmes de conservation et de gestion qui se posent sur le site, concernant notamment la mise en place d’un système de suivi systématique à peu de frais pour l’ensemble du site. Le Bureau encourage également l’Etat partie à élaborer, en coopération avec le Centre, une demande d’assistance internationale pour la mise au point d’un plan de conservation et de gestion d’ensemble pour le site. Enfin, le Bureau demande au Centre d’aider l’Etat partie à présenter un rapport sur l’état de conservation du site pour examen par le Bureau à sa vingt-sixième session. »
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.