Minaret et vestiges archéologiques de Djam
Facteurs affectant le bien en 2012*
- Activités de recherche / de suivi à fort impact
- Activités illégales
- Système de gestion/plan de gestion
- Troubles civils
- Autres menaces :
b) Inclinaison du minaret
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
a) Instabilité politique ;
b) Inclinaison du minaret ;
c) Absence de plan de gestion ;
d) Fouilles illégales et pillage.
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Absence de protection juridique
- Absence d’organisme efficace de protection des monuments
- Absence de personnel qualifié en protection et conservation
- Absence de plan de gestion d’ensemble
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Adopté, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/1286
Mesures correctives pour le bien
Identifiées, voir page https://whc.unesco.org/fr/decisions/1286
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2012
Montant total accordé au bien : 845 000 dollars EU fournis par le Gouvernement italien et 138 000 dollars EU par le Gouvernement suisse.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2012
Montant total approuvé : 20 000 dollars E.U.
2002 | Training for national and local authorities in the ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2012**
Plusieurs missions d’experts de l’UNESCO ont été envoyées tous les ans entre 2002 et 2006 pour la mise en œuvre des projets opérationnels en faveur du bien. Après une période de trois ans d’inactivité de 2007 à 2009 en raison des problèmes de sécurité, l’UNESCO a envoyé en 2010 une mission en coopération avec une ONG afghane locale pour reprendre les activités sur place.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012
Lors de la rédaction du présent document, aucun rapport d’avancement sur la mise en œuvre des mesures correctives n’a été soumis par l’État partie au Centre du patrimoine mondial comme demandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session (décision 35 COM 7A.24).
Toutefois, l’État partie, dans un rapport d’avancement soumis en mai 2011, s’est inquiété du fait que malgré les efforts déployés pour assurer la conservation du bien, il ne pourrait peut-être pas mener à bien les mesures correctives requises en raison du temps nécessaire à une planification et à une mise en œuvre appropriées. Compte tenu de l’absence de solution possible à long terme pour stabiliser le minaret, l’État partie a indiqué que le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril avant la fin de 2011 n’était pas réaliste.
a) Étude hydrologique basée sur l’imagerie stéréoscopique
En raison de la situation instable de la sécurité dans le secteur de Djam, aucune mission d’experts internationaux de l’UNESCO n’a pu être envoyée sur place pour suivre comme prévu les projets UNESCO/Fonds-en-dépôt italien et suisse. Néanmoins, les activités suivantes ont été réalisées par le Centre du patrimoine mondial en étroite collaboration avec le Centre de conservation et de documentation d’Aachen (ACDC), dans le droit fil des mesures correctives énoncées par le Comité du patrimoine mondial :
Concernant l’interprétation des images stéréo satellite de la région de Djam, les données obtenues à partir de l’image stéréoscopique en corrélation avec les données géologiques permettent de comprendre tous les détails géométriques, y compris les vestiges archéologiques in situ.
Une étude préliminaire de l’hydrologie de la rivière Djam et du fleuve Hari a été effectuée pour établir un réseau hydrologique permettant de sauvegarder le bien à long terme. Réalisée à partir de la simulation du flux d’eau effectuée à partir des données stéréoscopiques, cette étude permet de mieux comprendre les débits de pointe, la vitesse d’écoulement et la section transversale de la Djam et du Hari. Cela permettra d’établir des mesures de protection adaptées pour contrôler la crue et freiner l’érosion.
Des études spécialisées sur l’inclinaison du minaret ont été menées en 2010 à la demande du Centre du patrimoine mondial et les rapports finaux devraient fournir des indications complémentaires sur les raisons de cette inclinaison et si celle-ci continue à augmenter.
b) Remplacement de l’escalier en bois et restaurations de surface urgentes de la partie supérieure du minaret
Le Département des Monuments historiques du Ministère de la Culture et de l’Information avait prévu de commencer des restaurations urgentes des parties supérieures du minaret fin 2011. On ne dispose d’aucune information sur la mise en œuvre de ces mesures.
Par ailleurs, une mission préparatoire a concentré son action sur l’établissement d’un budget et un fonctionnaire afghan a mis, en place en octobre 2011, un plan de travail pour le remplacement des escaliers en bois à l’intérieur du Minaret de Djam. Une demande d’assistance d’urgence a été soumise pour financer ces travaux de remplacement et est en cours d’évaluation.
c) Autres faits à signaler
Par ailleurs, le Centre du patrimoine mondial prévoit d’organiser la Troisième réunion du groupe de travail d’experts pour Djam et Hérat à Turin, Italie, sans doute en septembre 2012. Cette réunion aura pour but d’évaluer les progrès réalisés par la mise en œuvre des diverses activités menées par l’UNESCO, de définir de futures stratégies pour la conservation du bien et d’adopter des recommandations pour atteindre l’état de conservation souhaité.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2012
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent le soutien technique et financier permanents de la communauté internationale, notamment grâce à la mise en œuvre des projets UNESCO/Fonds-en-dépôt italien et suisse. Ils font toutefois observer que l’État partie n’a communiqué aucune nouvelle information sur l’état de conservation du bien en 2012, ni d’information sur l’avancement réalisé dans la mise en œuvre des mesures correctives.
Ils constatent en outre que le calendrier précédemment proposé pour l’application des mesures correctives ne peut être respecté et doit donc absolument être réactualisé pour permettre d’atteindre peu à peu l’état de conservation souhaité et parvenir au retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2012
36 COM 7A.25
Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) (C 211 rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7A.Add,
2. Rappelant les décisions 33 COM 7A.20, 34 COM 7A.20 et 35 COM 7A.24 adoptées respectivement à ses 33e (Séville, 2009), 34e (Brasilia, 2010) et 35e (UNESCO, 2011) sessions,
3. Regrette que l’État partie n’ait pas soumis un rapport sur l’état de conservation, comme demandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session (UNESCO, 2011) ;
4. Prend note de la Troisième réunion du groupe de travail d’experts pour Djam et Hérat, provisoirement prévue en septembre 2012, et engage l’État partie à profiter de cette réunion pour définir de futures stratégies pour atteindre l’état de conservation souhaité ;
5. Réitère sa demande à l’État partie de poursuivre ses efforts pour la mise en œuvre de toutes les mesures correctives adoptées à sa 31e session (Christchurch, 2007), et demande à l’État partie d’actualiser le calendrier de mise en œuvre des mesures correctives pour atteindre l’état de conservation souhaité permettant le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
6. Invite la communauté internationale à maintenir son soutien technique et financier en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives afin de mettre en œuvre toutes les mesures correctives ;
7. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013, un rapport sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des mesures correctives, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013 ;
8. Décide de maintenir le Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
36 COM 8C.2
Établissement de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Faisant suite à l’examen des rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-12/36.COM/7A et WHC-12/36.COM/7A.Add),
2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 36 COM 7A.25)
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 36 COM 7A.26)
- Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 36 COM 7A.15)
- Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 36 COM 7A.33)
- Colombie, Parc national de Los Katíos (décision 36 COM 7A.16)
- Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 36 COM 7A.2)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 36 COM 7A.3)
- Égypte, Abou Mena (décision 36 COM 7A.20)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 36 COM 7A.14)
- Éthiopie, Parc national du Simien (décision 36 COM 7A.9)
- Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 36 COM 7A.30)
- Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 36 COM 7A.31)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 36 COM 7A.17)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 36 COM 7A.13)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 36 COM 7A.21)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 36 COM 7A.22)
- Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (décision 36 COM 7A.23.I)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 36 COM 7A.10)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 36 COM 7A.11)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 36 COM 7A.18)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 36 COM 7A.34)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 36 COM 7A.1)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 36 COM 7A.4)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 36 COM 7A.5)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 36 COM 7A.6)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 36 COM 7A.7)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 36 COM 7A.8)
- République islamique d'Iran, Bam et son paysage culturel (décision 36 COM 7A.27)
- République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 36 COM 7A.19)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 36 COM 7A.12)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 36 COM 7A.32)
- Venezuela, Coro et son port (décision 36 COM 7A.35)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 36 COM 7A.24)
Projet de décision : 36 COM 7A.25
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7A.Add,
2. Rappelant les décisions 33 COM 7A.20, 34 COM 7A.20 et 35 COM 7A.24 adoptées respectivement à ses 33e (Séville, 2009), 34e (Brasilia 2010) et 35e (UNESCO, 2011), sessions;
3. Regrette que l’État partie n’ait pas soumis un rapport sur l’état de conservation, comme demandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session (UNESCO, 2011) ;
4. Prend note de la Troisième réunion du groupe de travail d’experts pour Djam et Hérat, provisoirement prévue en septembre 2012, et engage l’État partie à profiter de cette réunion pour définir de futures stratégies pour atteindre l’état de conservation souhaité ;
5. Réitère sa demande à l’État partie de poursuivre ses efforts pour la mise en œuvre de toutes les mesures correctives adoptées à sa 31e session (Christchurch, 2007), et demande à l’État partie d’actualiser le calendrier de mise en œuvre des mesures correctives pour atteindre l’état de conservation souhaité permettant le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;
6. Invite la communauté internationale à maintenir son soutien technique et financier en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives afin de mettre en œuvre toutes les mesures correctives ;
7. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013, un rapport sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des mesures correctives, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013 ;
8. Décide de maintenir le Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.