Réserve de la biosphère Río Plátano
Facteurs affectant le bien en 1999*
- Activités illégales
- Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
- Infrastructures de transport de surface
- Infrastructures hydrauliques
- Modification du régime des sols
- Tempêtes
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Pression importante due à l'invasion de réfugiés et colons dans la réserve;
- Abattage illégal d'arbres;
- Braconnage;
- Projet de route;
- Projert hydroélectrique Patuca II
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1999
Montant total approuvé : 198 000 dollars E.U.
1996 | Conservation strategy and preparation of a management ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
1988 | Equipment for Rio Platano Biosphere Reserve (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
1987 | Consultant services, training and equipment for ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
1985 | Strengthen protection and management of Rio Platano ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
1983 | Implementation of protective measures, of training ... (Approuvé) | 26 000 dollars E.U. |
1982 | Financial contribution towards ecodevelopment ... (Approuvé) | 67 025 dollars E.U. |
1982 | Rio Platano Biosphere Reserve (Approuvé) | 4 975 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 1999**
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1999
Résumé des précédentes délibérations : A sa dernière session (Kyoto, 1998), le Comité a rappelé que l'Etat partie met actuellement en œuvre un plan d'action correctif en onze points depuis 1996. Un plan de gestion du site est en cours d'élaboration dans le cadre d'un projet financé par GTZ-KFW (Allemagne) et avec l’appui d’une contribution de 30 000 dollars du Fonds du patrimoine mondial. Le Comité a été informé d'un projet de construction hydroélectrique (Patuca II) à proximité de la Réserve qui pourrait entraîner l’ouverture de nouvelles routes d'accès à la Réserve, une réduction du débit de l'eau en aval et la dégradation de sa qualité, et aboutir à la perte des valeurs du site du point de vue du panorama et de la biodiversité. Le Comité a noté que les autochtones vivant dans la Réserve et aux alentours s’étaient plaints à l’UICN du fait que le gouvernement tentait d’accélérer la mise en œuvre du projet, du manque de consultation et de transparence dans la préparation d’une étude d'impact environnemental, ainsi que d’un plan de création d’une nouvelle route. Le Comité a constaté avec préoccupation que les communications avec les autorités honduriennes sont devenues difficiles à la suite des dégâts causés dans le pays par l'ouragan Mitch et qu'il fallait d'urgence obtenir des informations sur l’étendue des dégâts de l'ouragan sur ce site. De plus, le Comité a demandé à l'Etat partie d'inviter le Centre et l'UICN à entreprendre une visite sur site afin de présenter un rapport détaillé sur l'état de conservation de Rio Platano pour la vingt-troisième session du Comité en 1999.
Nouvelles informations : Un rapport du Président régional de l’UICN/WCPA signale que la crue de la Patuca – lors de l’impact de l’ouragan Mitch sur le site – a détruit une grande partie de la végétation et de la faune sauvage ainsi que des villages. Il faut cependant disposer d’informations plus précises sur les impacts causés aux valeurs naturelles du site pour préparer des mesures de réhabilitation. Le Bureau régional de l’UICN pour l’Amérique centrale appuie un projet d’évaluation de l’impact de l’ouragan Mitch sur les aires protégées de la région, y compris les sites du patrimoine mondial, afin de disposer des données de base pour préparer et mettre en œuvre des plans de restauration. Le Centre est en contact avec le personnel du projet de conservation de la GTZ-KFW pour Rio Platano et avec la délégation permanente de l’Honduras auprès de l’UNESCO pour obtenir des informations complémentaires sur le projet Patuca II et l’étendue des dommages causés par l’ouragan Mitch à Rio Platano.
Précédentes délibérations : Le Secrétariat a informé le Comité à sa vingt-deuxième session des dommages causés par l’ouragan Mitch à certains biens du patrimoine mondial d’Amérique centrale. Le Comité a demandé au Secrétariat, en collaboration avec les organes consultatifs, de fournir un rapport complet sur l’état du patrimoine mondial dans la région de l’Amérique centrale à la vingt-troisième session du Bureau.
Nouvelles informations : Le Secrétariat a demandé à l’UICN et à l’ICOMOS de préparer un tel rapport.
Action requise
Le Bureau pourrait souhaiter renouveler la demande faite par le Comité à l’Etat partie afin qu’il envisage d’inviter une mission Centre/UICN à se rendre sur le site en 1999. D’autre part, le Bureau pourrait recommander que le Centre et l’UICN poursuivent leur coopération avec l’Etat partie afin d’obtenir des informations détaillées sur le projet Patuca II ainsi que des données de base sur les dommages causés par l’ouragan Mitch pour pouvoir préparer des mesures de réhabilitation. Le Bureau pourrait souhaiter recommander que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Le Bureau pourrait souhaiter étudier le rapport qui sera fourni lors de sa session et prendre la décision appropriée à cet égard.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1999
Résumé des précédents débats :
Vingt-deuxième session du Comité – paragraphe VII.8. Vingt-troisième session du Bureau – paragraphe IV.7.
Nouvelles informations : L’Etat partie a adressé au Centre une vidéo de 9 mn sur l’état de conservation du site. Cette vidéo a été transmise à l’UICN pour étude. L’Etat partie n’a cependant toujours pas répondu à la recommandation de la dernière session du Comité (Kyoto, Japon, 1998), renouvelée par la vingt-troisième session du Bureau (5-10 juillet 1999), demandant d'inviter une mission Centre/UICN sur le site. L’UICN a informé le Centre qu’elle a reçu certains rapports qui doutent du fait que le projet de construction hydroélectrique (Patuca II) reçoive un accord de mise en œuvre. Les dégâts causés par l'ouragan Mitch en 1998 semblent raviver les préoccupations concernant la vulnérabilité écologique de la zone prévue pour le projet de construction hydroélectrique et soulever des doutes quant à la faisabilité de la mise en œuvre de ce projet. Une étude d’impact environnemental du projet Patuca II a été réalisée mais elle a été critiquée par plusieurs ONG et par des organisations représentant la population locale. L’Entreprise Nationale pour l’Energie électrique insiste cependant toujours sur la nécessité de Patuca II et a même commencé à étudier la possibilité d’un projet Patuca III.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 1999
23 BUR IV.A.7
Réserve de la biosphère Rio Platano (Honduras)
Le Comité, à sa dernière session (Kyoto, 1998), a rappelé que l'État partie met actuellement en œuvre un plan d'action correctif en onze points depuis 1996. Un plan de gestion du site est en cours d'élaboration dans le cadre d'un projet financé par GTZ-KFW (Allemagne) et avec l’appui d’une contribution de 30.000 EU dollars du Fonds du patrimoine mondial. Le Comité a été informé d'un projet de construction hydroélectrique (Patuca II) à réaliser à proximité de la Réserve qui pourrait entraîner l’ouverture de nouvelles routes d'accès à la Réserve, une réduction du débit de l'eau en aval et la dégradation de sa qualité, et aboutir à la perte des valeurs du site du point de vue du panorama et de la biodiversité. Le Comité a noté que les autochtones vivant dans la Réserve et aux alentours s’étaient plaints à l’UICN du fait que le gouvernement tentait d’accélérer la mise en œuvre du projet, du manque de consultation et de transparence dans la préparation d’une étude d'impact environnemental, ainsi que d’un plan de création d’une nouvelle route. Le Comité a constaté avec préoccupation que les communications avec les autorités honduriennes sont devenues difficiles à la suite des dégâts causés dans le pays par l'ouragan Mitch et qu'il fallait d'urgence obtenir des informations sur l’étendue des dégâts de l'ouragan sur ce site. De plus, le Comité a demandé à l'État partie d'inviter le Centre et l'UICN à entreprendre une visite sur site afin de présenter un rapport détaillé sur l'état de conservation de Rio Platano pour la vingt-troisième session du Comité en 1999.
Le Bureau a été informé de la crue de la Patuca, lors de l’impact de l’ouragan Mitch sur le site, et de la destruction d'une grande partie de la végétation et de la faune sauvage ainsi que des villages. Il faut cependant disposer d’informations plus précises sur les impacts causés aux valeurs naturelles du site pour préparer des mesures de réhabilitation. Le Bureau régional de l’UICN pour l’Amérique centrale appuie un projet d’évaluation de l’impact de l’ouragan Mitch sur les aires protégées de la région, y compris les sites du patrimoine mondial, afin de disposer des données de base pour préparer et mettre en œuvre des plans de restauration. Le Bureau a noté que le Centre est en contact avec le personnel du projet de conservation de la GTZ-KFW pour Rio Platano et avec la délégation permanente de l’Honduras auprès de l’UNESCO pour obtenir des informations complémentaires sur le projet Patuca II et l’étendue des dommages causés par l’ouragan Mitch à Rio Platano.
Le Bureau a renouvelé la demande faite par le Comité à l’État partie afin qu’il envisage d’inviter une mission Centre/UICN à se rendre sur le site en 1999. D’autre part, le Bureau a recommandé que le Centre et l’UICN poursuivent leur coopération avec l’État partie afin d’obtenir des informations détaillées sur le projet Patuca II ainsi que des données de base sur les dommages causés par l’ouragan Mitch pour pouvoir planifier des mesures de réhabilitation. Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
23 COM X.A.8
SOC : Réserve de la biosphère Rio Platano (Honduras)
X.8 Réserve de la biosphère Rio Platano (Honduras)
Le Comité a été informé que l'État partie n'a toujours pas répondu à la recommandation de sa dernière session (Kyoto, Japon, 1998), reprise par la vingt-troisième session ordinaire du Bureau tenue du 5 au 10 juillet 1999, demandant d'inviter une mission Centre/UICN sur le site. L'UICN a informé le Centre qu'elle a reçu des rapports qui font douter d'un possible accord pour la mise en oeuvre du projet de construction hydroélectrique Patuca II. Les dégâts causés par l'ouragan Mitch en 1998 semblent avoir ravivé les préoccupations concernant la vulnérabilité écologique de la zone prévue pour le projet de construction hydroélectrique et avoir suscité des doutes quant à la faisabilité de la mise en oeuvre de ce projet. Une étude d'impact environnemental du projet Patuca II a été réalisée mais elle a été critiquée par plusieurs ONG nationales et par des organisations représentant la population locale. L'Entreprise Nationale pour l'Energie électrique insiste cependant toujours sur la nécessité de Patuca II et a même commencé à étudier la possibilité d'un projet Patuca III. L'UICN a également informé le Bureau que l'abattage de bois et le pacage illégal du bétail sont des questions qui doivent être traitées par les autorités.
Le Comité a maintenu ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité a demandé au Centre de contacter l'État partie afin d'obtenir des informations détaillées sur le projet Patuca II, ainsi qu'un double de l'étude d'impact environnemental réalisée. Le Comité pourrait de nouveau demander que l'État partie invite une mission Centre/UICN à se rendre sur le site.
Le Comité pourrait souhaiter maintenir ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité pourrait demander au Centre de prendre contact avec l’Etat partie afin d’obtenir des informations détaillées sur le projet Patuca II, ainsi qu’un double de l’étude d’impact environnemental réalisée. Le Comité pourrait de nouveau demander que l’Etat partie invite une mission Centre/UICN à se rendre sur le site.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.