1.         Sites sacrés et chemins de pèlerinage dans les monts Kii (Japon) (C 1142bis)

Année d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial  2004

Critères  (ii)(iii)(iv)(vi)

Année(s) d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril  Néant

Décisions antérieures du Comité  voir page https://whc.unesco.org/fr/list/1142/documents/

Assistance internationale

Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars EU
Pour plus de détails, voir page https://whc.unesco.org/fr/list/1142/assistance/

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO

Néant

Missions de suivi antérieures

Néant

Facteurs affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Matériel d’illustration  voir page https://whc.unesco.org/fr/list/1142/

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2006

A sa 28e session, le Comité du patrimoine mondial a inscrit les Sites sacrés et chemins de pèlerinage des Monts Kii sur la Liste du patrimoine mondial et a demandé aux autorités japonaises d'élaborer un plan de gestion plus détaillé et une stratégie à moyen terme pour assurer la gestion durable des aspects naturels aussi bien que culturels du bien. Il a été suggéré que ce plan prévoie l'aménagement approprié des câbles aériens et des locaux d'accueil des visiteurs. Il a été demandé à l’État partie de soumettre le plan à l'examen du Comité à sa 30e session en 2006.

Le 17 février 2006 l’État partie a soumis un plan de gestion et de conservation du bien, produit par le Conseil des trois Préfectures pour le bien du patrimoine mondial. Le bien inscrit comprend trois sites sacrés, Yoshino et Omine, Kumano Sanzan et Koyasan, dans les Monts Kii où la forêt est très dense, et un réseau complexe de chemins et de pistes reliant les sites et allant jusqu'aux anciennes capitales de Nara et de Kyoto, dont le rayonnement s'est imposé du VIe siècle à 1868. Les sites sont répartis entre les trois Préfectures : Mie, Nara et Wakayama.

Le plan a été préparé par les Conseils de l'éducation des Préfectures de Mie, Nara et Wakayama en coopération avec le service des Affaires culturelles. Pour étayer le plan d'ensemble, les trois Préfectures ont mis au point des plans supplémentaires pour les sites qui se trouvent sur leur territoire. En outre, il est précisé que ces plans territoriaux seront enrichis par des plans de gestion et de conservation spécifiques pour les sites historiques individuels. La préparation du plan de gestion a été guidée par un comité scientifique de coordination pour le bien du patrimoine mondial, composé de spécialistes de chaque Préfecture, et par des comités scientifiques au sein de chaque préfecture. Ces derniers sont composés d'experts compétents dans les domaines pertinents et de représentants de la population locale.

Le plan d'ensemble principal établit six principes élémentaires de gestion et de conservation, à savoir :

a) Identification et documentation nécessaires ;

b) Critères de modification ;

c) Reconnaissance de la valeur en tant que patrimoine vivant ;

d) Intégration des caractéristiques culturelles et naturelles ;

e) Conservation et utilisation (comme moyen d'assurer la gestion et la préservation du bien) ;

f) Participation du public.

Le plan souligne la nécessité de faire une étude de l'aménagement du site comprenant les monuments, le milieu naturel et l'ensemble des paysages culturels qui incluent un grand nombre d'interventions récentes, comme la construction de routes. Il insiste également sur la nécessité de procéder à une gestion appropriée des éléments naturels qui créent un 'climat inspirant un respect mêlé de crainte’.

Pour mettre en œuvre le plan, il est recommandé de prendre les mesures suivantes :

a) Recrutement d'agents à plein temps au sein de l'administration des villes et des villages concernés ;

b) Soutien renforcé de l'administration préfectorale ;

c) Coordination plus étroite entre les instances compétentes, les administrations préfectorales et le service des Affaires culturelles grâce à la création d'un Conseil des trois préfectures qui supervisera le Comité d'experts des trois préfectures et les autres Comités d'experts préfectoraux ;

d) Intensification des activités éducatives et communales ;

e) Formation du personnel local.

Les trois plans préfectoraux exposent en détail les éléments culturels et naturels du bien, en utilisant une méthodologie communément admise pour définir les caractéristiques du lieu, aussi bien culturelles que naturelles, ainsi que leur usage et leurs points faibles, et les recommandations pour améliorer, par exemple, les locaux d'accueil des visiteurs et l'aménagement des câbles aériens. Ils expliquent aussi en détail les structures de collaboration mises en place dans chaque préfecture, tels les conseils de promotion, les réunions des services de liaison (liaison entre les conseils) et les dispositions prises pour coordonner les activités avec les propriétaires des sanctuaires, des chemins et des forêts.

Dans l'ensemble, les plans sont des documents très accessibles. Bien qu'ils soient détaillés et approfondis, ils sont faciles à lire, écrits dans un langage simple et résument bien les valeurs des sites ainsi que leurs enjeux. Ce qu’ils ne précisent pas, ce sont les repères ou les méthodes pour contrôler ou évaluer leur efficacité. Il serait utile que ces aspects soient également pris en considération. 

Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial, de l’ICOMOS et de l’ICCROM

Néant

Décision adoptée: 30 COM 7B.66

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-06/30.COM/7B,

2. Rappelant la décision 28 COM 14B.28 adoptée lors de sa 28e session (Suzhou, 2004),

3. Félicite l'État partie pour la préparation du plan de gestion et de préservation globale des Sites sacrés et chemins de pèlerinage dans les monts Kii, et les trois plans préfectoraux supplémentaires;

4. Suggère que ces plans préfectoraux soient complétés en temps voulu par des repères et des indicateurs qui permettent d'en mesurer l'efficacité au fil du temps.