Ville historique de Yazd
Historic City of Yazd
The City of Yazd is located in the middle of the Iranian plateau, 270 km southeast of Isfahan, close to the Spice and Silk Roads. It bears living testimony to the use of limited resources for survival in the desert. Water is supplied to the city through a qanat system developed to draw underground water. The earthen architecture of Yazd has escaped the modernization that destroyed many traditional earthen towns, retaining its traditional districts, the qanat system, traditional houses, bazars, hammams, mosques, synagogues, Zoroastrian temples and the historic garden of Dolat-abad.
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0
Ville historique de Yazd
La ville historique de Yazd est située au milieu du plateau iranien, à 270 km au sud-est d’Ispahan, à proximité des routes des épices et de la soie. C’est un témoignage vivant de l’utilisation de ressources limitées pour assurer la survie dans le désert. L’eau est amenée en ville par un système de qanat – ouvrage destiné à capter l’eau souterraine. Construite en terre, la ville de Yazd a échappé à la modernisation qui a détruit de nombreuses villes de ce type. Elle a gardé ses quartiers traditionnels, le système de qanat, les maisons anciennes, les bazars, les hammams, les mosquées, les synagogues, les temples zoroastriens et le jardin historique de Dolat-abad.
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Ciudad histórica de Yazd
La ciudad histórica de Yazd se sitúa en el medio de la meseta central iraní, a 270 km al sureste de Isfahán y cerca de las rutas de las especias y de la seda. Es un testimonio vivo del uso de recursos limitados para garantizar la vida en el desierto. El agua llegaba a la ciudad por un sistema de qanats, destinados a capta ragua de las napas freáticas. Los edificios de la ciudad son de tierra. La ciudad escapó a las tendencias a la modernización que destruyeron numerosas ciudades tradicionales de tierra. La ciudad perdura con sus barrios tradicionales, el sistema de qanats, las viviendas tradicionales, los bazares, los hamames, las mezquitas, las sinagogas, los templos zoroastrianos y el jardín histórico de Dolat Abad.
source: UNESCO/CPE
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Historische stad Yazd
De stad Yazd ligt in het midden van het Iraanse plateau, 270 kilometer ten zuidoosten van Isfahan, dichtbij de specerijen en zijderoutes. De stad getuigt van het gebruik van beperkte middelen om te overleven in de woestijn. Een qanat systeem dat ondergronds water naar boven brengt voorziet de stad van water. De architectuur, die gebaseerd is op wat lokaal voorhanden is heeft de modernisering kunnen ontsnappen die vele andere steden wel trof. De traditionele districten, het qanat systeem, traditionele huizen, bazars, hammams, moskeeën, synagogen, Zoroastrische tempels en de historische tuin van Dolat-abat zijn alle bewaard gebleven.
Source : unesco.nl
Valeur universelle exceptionnelle
Brève synthèse
La ville de Yazd s’étend au cœur des déserts iraniens, non loin des routes des épices et de la soie. Elle est le témoignage vivant de l’utilisation intelligente des ressources disponibles limitées nécessaires à la survie dans le désert. L’eau est acheminée jusque dans la ville par un système de qanats. Chaque quartier de Yazd est édifié sur un qanat et possède un centre communal. Les bâtiments sont construits en terre. La terre est utilisée comme matériau dans la construction des murs et des toitures, pour l’édification de voûtes et de dômes. Les maisons disposent de cours intérieures abaissées qui desservent des espaces en sous-sol. Les tours à vent, les cours intérieures et les épais murs en terre créent un agréable microclimat. Les passages en partie couverts forment avec les rues, les places publiques et les cours intérieures un tissu urbain d’une qualité appréciable. La ville a échappé aux tendances de la modernisation qui ont détruit bon nombre de cités traditionnelles à l’architecture en terre. Elle en conserve aujourd’hui la trace dans ses quartiers traditionnels, le système de qanats, les maisons anciennes, les bazars, les hammams, les citernes d’eau, les mosquées, les synagogues, les temples zoroastriens et le jardin historique de Dolat-abad. Trois religions y coexistent en bonne entente : l’islam, le judaïsme et le zoroastrisme.
Critère (iii) : La ville historique de Yazd témoigne d’un mode de construction remarquablement élaboré dans son architecture en terre et l’adaptation des modes de vie à un milieu hostile depuis plusieurs millénaires. Yazd est associée à la continuité des traditions qui couvrent l’organisation sociale. Parmi elles figurent le waqf (dotation) mis au service d’édifices publics tels que les citernes d’eau, les mosquées, les hammams, qanats et autres, ainsi que les traditions artisanales et commerciales développées sur le plan immatériel et multiculturel, qui font de cette cité l’une des plus riches au monde de par l’ensemble de son bâti en terre, qualité propice à la création d’un microclimat respectueux de l’environnement. Elle illustre la diversité des cultures liées aux différentes religions reconnues dans la ville, comme l’islam, le judaïsme et le zoroastrisme, dont la pratique en bonne entente perdure encore aujourd’hui, et elle offre un mélange d’édifices allant des maisons, aux mosquées, temples de feu, synagogues, mausolées, hammams, citernes d’eau, madrasas, bazars, etc., comme cela transparaît dans leurs festivités et leurs métiers traditionnels.
Critère (v) : Yazd est un éminent exemple d’établissement humain traditionnel représentatif de l’interaction de l’homme avec la nature dans un environnement désertique qui résulte de l’utilisation optimale et de la gestion avisée des ressources limitées disponibles dans un lieu si aride, grâce au système de qanats et à l’utilisation de la terre dans la construction d’édifices avec des cours intérieures abaissées et des espaces en sous-sol. Outre la création d’un agréable microclimat, cet usage requiert une somme minimale de matériaux qui est une source d’inspiration pour la nouvelle architecture confrontée aux défis actuels de la durabilité.
Intégrité
Plusieurs politiques de modernisation de la ville ont été engagées à partir des années 1930. Cela a mené à la création de quelques grandes rues commerçantes et à une facilité d’accès au logement « moderne ». Cette évolution s’est produite essentiellement en dehors de la ville historique. Contrairement à certaines intentions, dont celles des classes supérieures, la population de Yazd, ainsi que les décideurs de la ville, ont réussi à garder intact de larges pans de la cité historique, y compris la restauration et la conservation d’un certain nombre de grandes habitations.
Yazd compte aujourd’hui de multiples et excellents exemples d’architecture traditionnelle du désert avec un ensemble de résidences allant de modestes demeures à de très vastes édifices richement décorés. Outre la grande mosquée et le bazar qui sont en très bon état, chaque quartier de la cité historique présente encore toutes ses spécificités comme les citernes d’eau, les hammams, les tekiehs, les mosquées, les mausolées, etc.. Dans la ville, il y a encore beaucoup de rues et de venelles qui sont dans leur état d’origine, ainsi que de nombreux sabats, passages tout ou partie couverts et surmontés d’une série d’arcs entrecroisés pour se protéger du soleil. La ligne d’horizon de la ville ponctuée par les tours à vent, les minarets et les dômes des monuments et des mosquées offre un magnifique panorama visible de loin, de l’intérieur comme de l’extérieur de la ville historique.
Authenticité
La ville de Yazd, vivante et dynamique, a connu une évolution progressive marquée par d’inévitables changements. Cependant, il y a encore beaucoup de qualités qui permettent à Yazd de remplir les conditions d’authenticité, y compris celles qui ont trait à la continuité de son patrimoine immatériel.
Yazd est reconnue comme étant le lieu où les pèlerinages et les fêtes religieuses ont une dimension singulière. Il y a aussi un réseau actif d’organisations sociales (waqf) qui continuent à jouer un rôle prépondérant au niveau du quartier, en plus de celles que représentent la municipalité et le gouvernement. En termes d’usage et de fonction, il convient de mentionner les activités religieuses précitées. Au bazar encore en fonction s’ajoutent quelques boutiques qui s’adressent de manière spécifique au marché touristique. De plus, une grande partie de la ville historique est encore habitée (avec un taux de 80 % de propriétés privées). En revanche, certains éléments ont perdu leur utilisation d’origine mais il y a des idées neuves pour leur réutilisation adaptive. Une partie de l’université de Yazd est installée dans la ville historique. Il y a aussi quelques hôtels et restaurants en activité dans certaines des structures existantes qui ont été réhabilitées et restaurées tout en veillant à préserver leurs éléments physiques principaux et à minimiser les interventions.
Cela a eu une influence positive en termes d’authenticité eu égard à l’emplacement, au cadre, à la forme, à la conception et aux matériaux. Hormis les changements qui se sont produits au fil du XXe siècle, le bien compte d’innombrables édifices et lieux publics bien conservés. Dans toutes les interventions, la priorité a toujours été donnée aux techniques traditionnelles chaque fois que des travaux de restauration étaient nécessaires.
Éléments requis en matière de protection et de gestion
La ville historique de Yazd a été classée au rang de monument national en 2005, ce qui lui assure une protection juridique en vertu de la loi pour la protection du patrimoine national (1930) et de la loi prévoyant la création d’une Organisation du patrimoine culturel iranien (1979). Le bien est également soumis à des lois et des normes visant la protection des villes historiques.
La gestion du bien est centralisée par l’Organisation iranienne du patrimoine culturel, de l’artisanat et du tourisme (ICHHTO) qui est l’instance nationale chargée des biens du patrimoine mondial, y compris des rapports auprès du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, et qui coordonne les efforts avec les autorités nationales et locales, ainsi que les Organisations non gouvernementales, le système traditionnel du waqf et les communautés locales. L’ICHHTO applique un certain nombre de politiques qui sous-tendent le système de gestion du bien.
Les efforts déployés par la population locale, dans certains cas sous l’égide des associations de quartiers et de la structure sociale du waqf (dotation), ainsi que les efforts de la municipalité de Yazd, de l’ICHHTO et des représentants locaux du gouvernement iranien (ministères de l’Éducation, de la Santé, etc.) restent encore à promouvoir.
Tous ces partenaires ont conjugué leurs efforts pour élaborer un nouveau mécanisme de gestion qui permettra d’orienter leurs capacités vers des objectifs communs. Cette opération a été facilitée par la création d’un comité directeur chargé de définir les orientations générales concernant la gestion et la conservation de la ville historique.
Un comité technique a aussi été établi avec les représentants des acteurs principaux qui œuvreront à l’identification, l’étude et le suivi de différents types de projets sous la direction de groupes de travail spécialisés.
L’ICHHTO a décidé de créer un bureau spécifique (Base) qui sera chargé de coordonner les réunions de ces deux comités et d’organiser la surveillance de la ville historique quant à son état de conservation.
La formation du personnel de l’ICHHTO devra se poursuivre, notamment sur les philosophies de conservation pertinentes et les impacts des différentes interventions sur l’intégrité et l’authenticité du bien inscrit.
Des orientations relatives à l’utilisation, l’entretien et la conservation des bâtiments historiques en terre, avec une attention portée aux intérieurs, devront être élaborées afin d’aider les propriétaires privés de bâtiments historiques.
Des recherches sur la préparation aux risques devront être menées pour le bien en ce qui concerne les séismes.
Des études analytiques de la ville historique de Yazd définissant les rapports entre les aspects immatériels de chaque quartier (y compris les dimensions sociales, culturelles et religieuses) et les aspects matériels (comme les qanats, les citernes d’eau et les structures religieuses) seront à entreprendre.