Parc national de Niokolo Koba (Sénégal)
Le Comité a rappelé qu'il existait un projet de construction d'une très grande route à l'intérieur de ce parc, qui risquait d'altérer sérieusement ses valeurs naturelles et que le Bureau avait exprimé sa préférence pour un tracé alternatif en dehors du parc. Conformément à la recommandation du Bureau, le Directeur général de l'Unesco avait,
le 1er août 1989, écrit au Président du Sénégal, S.Ex. A. Diouf, pour lui faire part de la préférence du Bureau pour un tracé alternatif. Le Secrétariat a informé le Comité que, lors d'une réunion tenue à Dakar le 14 novembre 1989, les autorités du Sénégal avaient cependant fait part de leur intention de poursuivre le projet de construction de la route à travers le parc.
La Banque mondiale avait informé le Secrétariat de ce qu'elle était impliquée dans le projet, dont le financement devait être assuré par des donateurs qui lui sont associés, dans le cadre de la préparation du programme de crédit du secteur transport, et dont le projet devait faire partie. Après avoir étudié les documents qui lui avaient été adressés par le Sénégal, la Banque avait conclu que le projet alternatif en dehors du parc n'avait pas été suffisamment examiné.
Le Comité a été d'accord avec la proposition de la Banque de demander au gouvernement du Sénégal de mener à bien une étude plus détaillée sur le tracé alternatif; une mission de la Banque était d'ailleurs actuellement sur le terrain pour évoquer cette question. Le Comité a demandé au Secrétariat de contacter les autorités du Sénégal pour leur rappeler leur responsabilité de maintenir l'intégrité de ce bien et leur offrir sa pleine coopération dans l a recherche d'une solution susceptible d'assurer la sauvegarde de ce bien naturel du patrimoine mondial. Le Comité a également demandé au Secrétariat de contacter la Banque mondiale pour l'informer de son avis.