X.3 Parc national du Manovo-Gounda St. Floris (République centrafricaine)
Le Comité a noté avec préoccupation que le Président de l'État partie n'avait pas répondu aux lettres du Directeur général et du Président lui faisant part des recommandations de la vingtdeuxième session du Comité (Kyoto, Japon, 1998) et l'invitant à intervenir d'urgence dans la préparation d'un rapport détaillé sur l'état de conservation du site et d'un plan de réhabilitation pour sa conservation. L'UICN a informé le Comité qu'elle a reçu un rapport demandant l'envoi d'une mission d'urgence pour mettre ce projet en place. Les autres rapports provenant de sources externes à l'État partie indiquent une dégradation progressive des conditions d'intégrité du Parc. Le projet de l'Union européenne qui a démarré en 1988, a permis de stopper quelques-unes de ces détériorations. Mais sa mise en oeuvre a été interrompue à plusieurs reprises alors que son achèvement est prévu en 1999, de sorte que le Parc risque d'être totalement livré aux braconniers. Les rapports reçus par le Centre et l'UICN demandent : (a) la manifestation d'une volonté politique nationale en faveur de la protection du site ; (b) le lancement d'un projet intégrant la gestion du Parc en fonction des besoins des communautés locales ; (c) l'intéressement des chefs des communautés villageoises à la gestion du Parc ; et (d) un mode de gestion participative associant la conservation, l'exploitation durable du site et la sensibilisation des autorités nationales et des collectivités locales à la nécessité de ce mode de gestion.
Le Comité a décidé de maintenir ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Il a invité le Directeur général de l'UNESCO et le Président du Comité à écrire de nouveau au Président de la République centrafricaine en attirant son attention sur leurs courriers de 1999 et lui demandant d'intervenir d'urgence pour assurer la protection du site. Le Comité a demandé à l'UNESCO de collaborer avec l'Ambassade de la République centrafricaine en France. En outre, il a instamment demandé à l'UNESCO et à l'UICN de travailler par l'entremise de leurs Bureaux d'Afrique centrale et du Bureau du Coordonnateur résident des Nations Unies en République centrafricaine pour inciter les autorités concernées de l'État partie à inviter une mission Centre/UICN à préparer un rapport détaillé sur l'état de conservation et un plan de réhabilitation d'urgence pour le site.