Le Bureau s'est montré très préoccupé d'apprendre que par suite d'incertitudes politiquesrécentes dans la région, tous les bailleurs de fonds, excepté le WWF, ont retiré leur soutien à ce Parc. De ce fait, on a assisté à une destruction de la végétation, l'apparition de braconnage et d'incursions agricoles et à une surexploitation des populations de poissons du lac Idi Amin. Depuis novembre 1992, le personnel du Parc n'a pas reçu de salaire et il ne reste plus de fonds pour le fonctionnement et l'entretien du site. Plusieurs nouveaux groupes de populations se sont établis dans le Parc, notamment autour du lac Idi Amin, et plusieurs témoignages ont fait état de recherches d'or et de pâturage de bétail sur le site.
Le Bureau a été informé qu'une visite de terrain conjointe UICN/WWF est envisagée en octobre 1993 afin d'évaluer les dommages actuels et proposer des options à long terme pour la conservation du site. Le Bureau a recommandé que le Comité inscrive le Parc national de Virunga sur la Liste du patrimoine mondial en péril, à moins que la visite du site par l'UICN.et le WWF en octobre 1993 n'apporte suffisamment de preuves contraires. Le Bureau a accepté, en principe, de fournir une aide d'urgence de 20.000 $EU au Parc national de Virunga, qui ne constitue pas un précédent, et à condition de recevoir une demande en bonne et due forme de la part des autorités nationales compétentes responsables de la gestion de ce bien.