Patrimoine mondial https://whc.unesco.org?cid=305&l=fr&search_session_decision=71&year_end=1999&year_start=1999&action=list&mode=rss Centre du patrimoine mondial - décision du Comité 90 fr Copyright 2024 UNESCO, World Heritage Centre Tue, 15 Oct 2024 16:43:46 EST UNESCO, World Heritage Centre - Decisions https://whc.unesco.org/document/logowhc.jpg https://whc.unesco.org 23 BUR IV.A.1 Etat de conservation Le Bureau a noté que les rapports sur l’état de conservation de trois des quinze sites du patrimoine naturel inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, soit la Réserve naturelle de Srébarna (Bulgarie), le Parc national des Everglades et le Parc national de Yellowstone (États-Unis d’Amérique) sont attendus d’ici le 15 septembre 1999 et seront présentés à la vingt-troisième session ordinaire du Comité qui doit se réunir du 29 novembre au 4 décembre à Marrakech, Maroc. Le Bureau a étudié les rapports sur l’état de conservation des douze biens suivants du patrimoine naturel inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5683 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.A.2 Parc national du Manovo-Gounda St. Floris (République centrafricaine) Le Bureau a rappelé que le braconnage incontrôlé commis par des groupes armés avait entraîné la mort de quatre membres du personnel du Parc en 1997, décimé plus de 80% des populations de faune sauvage du Parc et arrêté le tourisme. Le Comité, à sa vingt et unième session (Naples, 1997), avait pris acte avec satisfaction de l’intention de l’État partie de confier la responsabilité de la gestion du site à une Fondation privée et il avait demandé au Centre et à l'UICN de prendre contact avec le gouvernement et la Fondation pour préparer un rapport détaillé sur l'état de conservation ainsi qu'un plan de réhabilitation du site. Le Bureau a noté avec préoccupation que l’État partie n’avait pas encore répondu aux lettres du Centre qui lui faisaient part de la décision susmentionnée du Comité prise en 1997, et rappelée par le Comité en 1998 à Kyoto.

Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Bureau a demandé au Centre et à l’UICN de prendre de nouveau contact avec l’État partie et la Fondation privée responsable de la gestion du site, d’organiser une mission sur le site – sous réserve d’invitation – et de préparer un rapport de mission détaillé décrivant l’état de conservation du site et les mesures nécessaires à sa réhabilitation. Le Bureau a recommandé que le Centre et l’UICN présentent un tel rapport pour étude à sa vingt-quatrième session prévue pour le milieu de l’an 2000.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5684 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.A.3 Parc national de la Garamba; Parc national de Kahuzi-Biega; Réserve de faune à okapis; Parc national des Virunga (République démocratique du Congo (RDC)) Le Comité et le Bureau se sont déclarés sérieusement préoccupés de l’état de conservation de ces quatre sites lors de leurs sessions annuelles car l’Est du pays est de plus en plus déchiré par la guerre depuis 1994. Les espoirs de paix au second semestre 1998 ont été de courte durée et de nouveaux combats ont éclaté dans tout l’est de la RDC.

Le Bureau a rappelé que le Comité, à sa dernière session (Kyoto, 1998) avait demandé au Centre et à l’UICN de consulter l'ICCN (Institut Congolais pour la Conservation de la Nature) et des ONG internationales de conservation afin d'évaluer le coût du paiement d'indemnités au personnel du Parc des Virunga en tant que mesure transitoire et de présenter une proposition de demande d'assistance d'urgence pour examen par la vingt-troisième session du Bureau. L’UICN avait informé le Comité que l’Est de la RDC était en majorité contrôlé par les forces rebelles. Le Comité avait suggéré que le Centre et l'UICN informent les ONG nationales et internationales de ses préoccupations concernant l'état de conservation de ces quatre sites et les incite à informer le grand public, ainsi que des groupes choisis tels que les militaires, des sujets de préoccupation du Comité.

Le Bureau a été informé qu’un représentant de la Fédération internationale pour la préservation des rhinocéros (IRF) avait visité la Garamba du 27 février au 5 mars 1999 et avait appris que les gardes résidents semblaient entretenir des relations de travail avec les forces rebelles qui contrôlent la région. D’importantes menaces de braconnage se généralisent dans la région. Malgré le manque de carburant, de véhicules, d’équipement de communication et de munitions et en dépit de la situation à haut risque, les gardes résidents surveillent la zone dans la mesure du possible.

Le Bureau a été informé des résultats d’un séminaire, tenu à Naivasha, Kenya, du 12 au 16 avril 1999 et auquel ont participé l’ICCN, des ONG concernées (par exemple l’IRF, la Willdlife Conservation Society (WCS), le Programme international de conservation des gorilles (IGCP), Le Diane Fossey Gorilla Fund for Europe, Gilman International Conservation et le WWF), la GTZ (Coopération technique allemande), l’UNESCO et des représentants du personnel de chaque site pour discuter des futures mesures qui pourraient être prises pour la conservation des quatre sites. Le séminaire est parvenu aux principales conclusions suivantes :

(i)         les populations de toutes les espèces les plus spectaculaires, dont le gorille, l’éléphant, le rhinocéros blanc du Nord et l’okapi sont menacées ;

(ii)       le Kahuzi Biega et les Virunga ont subi une importante déforestation ;

(iii)      l’équipement de terrain a été pillé et l’équipement disponible est soit inadapté soit en mauvais état ;

(iv)      la Réserve de faune à okapis et le Kahuzi-Biega sont confrontés à des menaces d'exploitation minière illégale ;

(v)       l'absence de respect de la législation en matière de conservation est généralisée et menace l'intégrité des quatre sites ainsi que la vie des membres du personnel qui ont choisi de continuer à effectuer leurs tâches ; et

(vi)      il est très important d'utiliser une double approche centrée sur les mesures diplomatiques et politiques d’une part et, d’autre part, sur un appui direct pour favoriser la réalisation de mesures de conservation par le personnel résidant sur les sites, si l'on veut assurer la survie des sites jusqu'à une normalisation des conditions de paix et de sécurité dans les régions de l'Est de la RDC. Le rapport du séminaire de Naivasha comprend des évaluations de l'appui financier nécessaire pour assurer les salaires, les allocations et l'équipement du personnel qui réside dans les quatre sites.

Le séminaire a abouti à la création d'une équipe spéciale comprenant le consortium des ONG, l'ICCN et la GTZ. Les membres de cette équipe spéciale prennent actuellement contact avec différents bailleurs de fonds afin de réunir les sommes nécessaires pour payer les salaires et les allocations du personnel et fournir l'équipement de base pour permettre au personnel d'exercer son travail quotidien. L’équipe met actuellement au point un concept de projet.

Le directeur général de l'ICCN s'est adressé au Bureau au nom du groupe de travail et il a demandé l'assistance du Bureau et du Comité pour la conservation des quatre sites. L’observateur de la RDC a fait remarquer que son gouvernement maintient son engagement en faveur de la protection de tous les sites du patrimoine mondial de la RDC. Il a informé le Bureau qu'en confirmation de son engagement envers la Convention, son gouvernement avait décidé de payer ses cotisations au Fonds du patrimoine mondial pour les années 1996, 1997 et 1998 malgré les conditions économiques et politiques difficiles qui prévalent dans son pays.

Le Bureau a demandé au Centre et à l'UICN de :

  • fournir leur appui au processus instauré par l’équipe spéciale pour épauler la conservation des sites du patrimoine mondial de la RDC ;
  • coopérer avec des organisations internationales compétentes, par exemple le Réseau de coordonnateurs résidents des Nations Unies, des pays donateurs importants, etc., et de faire appel à des personnalités marquantes, dont le Président du Comité et le Directeur général de l’UNESCO, pour leur demander d'intervenir sur la scène diplomatique et politique aux niveaux international, régional, national et local, afin d'attirer l'attention sur la nécessité de respecter le statut de patrimoine mondial des quatre sites et créer un environnement permettant à l'ICCN ainsi qu'à son personnel résident de prendre les mesures de conservation nécessaires ;
  • coopérer avec l’équipe spéciale afin de prendre contact avec des fondations privées, des organisations et des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux afin de mettre au point un forfait d'assistance internationale directement ciblé sur la subsistance, l'équipement et autres besoins essentiels du personnel résident, permettant à ce personnel d'exercer efficacement ses tâches et ses responsabilités ; et
  • travailler en concertation avec les membres de l’équipe spéciale qui ont assisté à la session du Bureau pour préparer un forfait d'assistance d'urgence et technique afin de fournir un appui du Fonds du patrimoine mondial au personnel des quatre sites, appui que le Bureau pourrait étudier au titre du point de l'ordre du jour sur l'assistance internationale (point 7 de l'ordre du jour provisoire de la vingt-troisième session du Bureau).

Le Bureau a convenu avec l'UICN qu'il fallait faire des efforts particuliers pour assurer la conservation des quatre sites situés dans une zone de conflit armé intense. De plus, le Bureau s'est rallié à la position de l'UICN suivant laquelle des interventions couronnées de succès pour protéger ces quatre sites pourraient constituer d'importantes leçons qui pourraient être applicables ailleurs dans le monde pour la protection de sites du patrimoine mondial en cas de conflit armé. Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne l'ensemble des quatre sites sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Le Bureau a également rappelé que les deux véhicules 4x4 achetés en 1998 pour le Kahuzi-Biega et la Garamba sont toujours stockés au Kenya car ils n'ont pu être livrés aux sites en raison de la guerre permanente dans les régions de l'Est de la RDC. Le Bureau a été informé qu'un État partie voisin (la République Unie de Tanzanie) a demandé une assistance financière pour l'achat de deux véhicules afin de renforcer la protection de deux de ses sites du patrimoine mondial. Le Bureau a recommandé que le Centre et l'UICN discutent de cette question avec les représentants de l'ICCN et de l’équipe spéciale afin de transférer sur les sites de Tanzanie les deux véhicules actuellement stockés au Kenya et soumettre une proposition pour effectuer ce transfert pour étude par le Bureau au point de l'ordre du jour traitant de l'assistance internationale.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5685 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.A.4 Parc national Sangay (Equateur) Le Bureau a rappelé que le Comité, à sa dernière session (Kyoto, 1998), a été informé que la construction de la route Guamote-Macas constitue le problème principal de ce Parc et que l’on n’a pas réalisé d'évaluation d'impact environnemental. Le chantier avance lentement mais cause de très graves dommages à l'environnement. Seul un court tronçon de la route est situé à l'intérieur du site du patrimoine mondial ; le reste de son tracé constitue la limite sud du Parc. Le Comité a noté qu’au cours du second semestre 1998, les contraintes économiques avaient abouti à un arrêt des activités liées à la construction de la route. Il a également noté l’évidence de certains faits nouveaux concernant l’état de conservation de Sangay : l’arrêt de la colonisation et des modestes activités d'exploitation minière depuis 1997 ; et le démarrage d’un projet de conservation d'un million six cent mille dollars EU sur cinq ans, financé par le gouvernement néerlandais et mis en œuvre conjointement par le WWF et la Fundación Natura. Le délégué de l'Equateur a informé le Comité que son gouvernement avait adressé au Centre plusieurs nouveaux documents dont le "Plan de gestion stratégique pour le Parc national de Sangay" et qu’il n’avait délivré aucun permis de prospection pétrolière à Sangay. Le délégué s’est félicité de l’envoi d’une mission Centre/UICN à Sangay en 1999.

Le Bureau a été informé qu'en réponse à une invitation du gouvernement équatorien adressée au Centre par lettre du 4 mars 1999, une mission dirigée par des experts de l'UICN et comprenant des participants du WWF, de la Fundación Natura et du ministère équatorien de l'Environnement avait visité le Parc national de Sangay du 10 au 14 juin 1999. Le rapport de la mission a été présenté dans le document d'information INF.17. Ce rapport signale une évolution positive sur le site mais considère que celui-ci doit être maintenu sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Bureau a noté que le rapport de mission n'avait été disponible qu'au moment de sa session et que l'État partie avait besoin de temps pour étudier le rapport et répondre à ces conclusions et recommandations.

Le Bureau a invité l'État partie à soumettre au Centre sa réponse aux conclusions et recommandations du rapport de la mission, avant le 15 septembre 1999. Le Bureau a demandé au Centre et à l'UICN d'étudier la réponse de l'État partie et de présenter un ensemble de recommandations sur l’état de conservation de Sangay, y compris sur le retrait possible ou non de Sangay de la Liste du patrimoine mondial en péril, pour étude par le Comité à sa vingt-troisième session à Marrakech, Maroc, du 29 novembre au 4 décembre 1999.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5686 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.A.5 Parc national du Simen (Ethiopie) Le Bureau a rappelé que les autorités régionales de Bahir Dar, où est situé ce site, ont fait part de leur désaccord quant à la décision du Comité d'inclure le Simen sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 1996. Depuis, le Département éthiopien de la faune sauvage et des parcs nationaux d’Ethiopie, le Bureau de l'UNESCO à Addis-Abeba et le Centre ont continué à informer les autorités de Bahir Dar sur la signification et les conséquences de la décision du Comité d'inclure le Simen sur la Liste du patrimoine mondial en péril. A sa dernière session (Kyoto, 1998), le Comité a noté que les responsabilités de la gestion du Parc avaient été transférées des autorités centrales à la région. Une réunion des partenaires intéressés avait été organisée et avait abouti à la création d'un "groupe de dialogue" de différents bureaux nationaux et régionaux afin de discuter d'activités de suivi en vue de la conservation du Parc. La réunion avait demandé l'organisation d'un second séminaire de partenaires intéressés, avant juin 1999, en collaboration avec le PNUD, l'Autriche, l'UNESCO, le FENU, les autorités régionales de Bahir Dar et les donateurs. Cette seconde réunion de partenaires devrait mettre au point une stratégie pour : (i) limiter la population humaine dans le Parc ; (ii) réhabiliter le Parc et rétablir des populations d'espèces sélectionnées comme le Walia Ibex ; (iii) tracer une route pour remplacer celle qui traverse actuellement le Parc ; et (iv) établir une structure de coordination, y compris créer éventuellement un comité interorganisations avec la participation de donateurs, en vue du développement durable de l'écosystème des montagnes du Simen. Selon la suggestion du Comité, le Centre a informé les autorités éthiopiennes que les 30.000 dollars EU approuvés par le Comité en 1996 et non encore utilisés pourraient être mis à disposition comme contribution à l'organisation de la seconde réunion de partenaires intéressés.

Le Bureau s'est déclaré préoccupé de l'absence de communication appropriée entre le Centre et les autorités régionales de Bahir Dar au sujet de l’état de conservation de ce site. Le Bureau a demandé au Centre et à l'UICN de consulter le Coordonnateur résident des Nations Unies en Ethiopie et le gouvernement central éthiopien pour mettre au point une stratégie permettant d'améliorer les communications avec les autorités régionales de Bahir Dar. L'UICN a informé le Bureau qu'elle aide le gouvernement national éthiopien pour des projets de préservation de l'environnement et qu'elle va essayer d'utiliser ses contacts pour améliorer les communications entre le Centre et les autorités régionales de Bahir Dar. Le Bureau a demandé au Centre et à l'UICN de présenter un rapport sur les résultats de leurs efforts à cet égard et il a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5687 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.A.6 Réserve naturelle du mont Nimba (Guinée/Côte d'Ivoire) Le Bureau a rappelé que le Comité, à sa dernière session (Kyoto, 1998) a observé qu’en dépit d’un effort de deux à trois ans, la création d’une fondation ou d'un fonds-en-dépôt pour la conservation du Mont Nimba semblait de moins en moins envisageable dans un proche avenir. Le Comité a noté que le Secrétaire exécutif permanent du Comité national du MAB pour la Guinée avait informé le Centre que la Compagnie minière du Mont Nimba (NIMCO) avait été dissoute par le gouvernement et qu'aucune autre entreprise n’avait été créée pour la remplacer. Convenant avec l'UICN que les informations sur l'état de conservation de ce site doivent être actualisées, le Comité a accepté l'offre de l'UICN de demander à son Bureau régional du Burkina Faso pour l'Afrique de l'Ouest d'entreprendre une mission sur le site, à l'invitation des États parties concernés, afin de préparer un rapport sur l'état de conservation pour étude à la vingt-troisième session du Comité.

Le Bureau a demandé au Centre de prendre contact avec les autorités compétentes dans les deux États parties et de les inciter à inviter le Bureau régional de l'UICN en Afrique de l'Ouest à organiser une visite et à fournir un rapport détaillé sur l’état de conservation du Mont Nimba à la vingt-troisième session du Comité. Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5688 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.A.7 Réserve de la biosphère Rio Platano (Honduras) Le Comité, à sa dernière session (Kyoto, 1998), a rappelé que l'État partie met actuellement en œuvre un plan d'action correctif en onze points depuis 1996. Un plan de gestion du site est en cours d'élaboration dans le cadre d'un projet financé par GTZ-KFW (Allemagne) et avec l’appui d’une contribution de 30.000 EU dollars du Fonds du patrimoine mondial. Le Comité a été informé d'un projet de construction hydroélectrique (Patuca II) à réaliser à proximité de la Réserve qui pourrait entraîner l’ouverture de nouvelles routes d'accès à la Réserve, une réduction du débit de l'eau en aval et la dégradation de sa qualité, et aboutir à la perte des valeurs du site du point de vue du panorama et de la biodiversité. Le Comité a noté que les autochtones vivant dans la Réserve et aux alentours s’étaient plaints à l’UICN du fait que le gouvernement tentait d’accélérer la mise en œuvre du projet, du manque de consultation et de transparence dans la préparation d’une étude d'impact environnemental, ainsi que d’un plan de création d’une nouvelle route. Le Comité a constaté avec préoccupation que les communications avec les autorités honduriennes sont devenues difficiles à la suite des dégâts causés dans le pays par l'ouragan Mitch et qu'il fallait d'urgence obtenir des informations sur l’étendue des dégâts de l'ouragan sur ce site. De plus, le Comité a demandé à l'État partie d'inviter le Centre et l'UICN à entreprendre une visite sur site afin de présenter un rapport détaillé sur l'état de conservation de Rio Platano pour la vingt-troisième session du Comité en 1999.

Le Bureau a été informé de la crue de la Patuca, lors de l’impact de l’ouragan Mitch sur le site, et de la destruction d'une grande partie de la végétation et de la faune sauvage ainsi que des villages. Il faut cependant disposer d’informations plus précises sur les impacts causés aux valeurs naturelles du site pour préparer des mesures de réhabilitation. Le Bureau régional de l’UICN pour l’Amérique centrale appuie un projet d’évaluation de l’impact de l’ouragan Mitch sur les aires protégées de la région, y compris les sites du patrimoine mondial, afin de disposer des données de base pour préparer et mettre en œuvre des plans de restauration. Le Bureau a noté que le Centre est en contact avec le personnel du projet de conservation de la GTZ-KFW pour Rio Platano et avec la délégation permanente de l’Honduras auprès de l’UNESCO pour obtenir des informations complémentaires sur le projet Patuca II et l’étendue des dommages causés par l’ouragan Mitch à Rio Platano.

Le Bureau a renouvelé la demande faite par le Comité à l’État partie afin qu’il envisage d’inviter une mission Centre/UICN à se rendre sur le site en 1999. D’autre part, le Bureau a recommandé que le Centre et l’UICN poursuivent leur coopération avec l’État partie afin d’obtenir des informations détaillées sur le projet Patuca II ainsi que des données de base sur les dommages causés par l’ouragan Mitch pour pouvoir planifier des mesures de réhabilitation. Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5689 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.A.8 Sanctuaire de faune de Manas (Inde) Le Bureau a rappelé que le Comité, à sa dernière session (Kyoto, 1998), a appris que la mise en œuvre du plan de réhabilitation progressait de manière satisfaisante. Le Comité a également appris que la construction de bâtiments de postes de garde et de logements pour le personnel à entreprendre avec la seconde tranche de 90.000 dollars EU a été retardée en raison de mauvaises conditions climatiques dans la région en 1998. Le Comité a été informé que malgré l'amélioration des conditions de sécurité à Manas et aux alentours, le problème de l'insurrection est toujours bien présent et que des militants traversaient souvent le Sanctuaire. Néanmoins, le Comité a noté que les conditions de protection du site et les relations avec les populations des villages de la région s'amélioraient peu à peu. Le ministère de l'Environnement et des Forêts (MOEF) a fourni 400.000 dollars EU pour renforcer la conservation à Manas en 1997-1998 et un versement complémentaire de 100.000 dollars EU en 1998. Le MOEF envisage de verser des contributions supplémentaires dès utilisation des fonds fournis selon les plans approuvés par le MOEF, le gouvernement de l’Etat d’Assam, les gestionnaires du site et le Bureau en 1997. Le Comité a également demandé au Directeur général de l'UNESCO d'inviter le gouvernement bhoutanais à ratifier la Convention du patrimoine mondial et à envisager de proposer l'inscription au patrimoine mondial du Parc national royal de Manas situé au Bhoutan. Le Comité a noté que cela pourrait contribuer à renforcer la protection d'ensemble de l'écosystème transfrontalier de Manas.

Le Bureau a été satisfait de recevoir la confirmation par le Centre que tout l'équipement acheté et livré grâce au premier versement de 75.000 dollars EU est maintenant opérationnel et utilisé. S’agissant du second versement de 90.000 dollars EU, les plans d’achat de deux nouveaux bateaux en fibre de verre et de 400 ensembles d’équipement de surveillance pour un montant de 20.000 dollars EU sont inchangés et en cours de réalisation. L’utilisation du solde de 70.000 dollars EU pour la construction de postes de garde et de logements pour le personnel est en cours de réexamen car l’ensemble du Sanctuaire n’offre pas toutes les conditions de sécurité pour y loger du personnel. Par ailleurs, la direction du site semble désireuse d’appuyer un certain nombre d’activités qui profiteraient aux villages des environs et favoriseraient l’établissement de relations de confiance entre la direction et la communauté locale. Le MOEF a présenté au Centre un budget révisé comprenant seize activités pour utiliser les 70.000 dollars EU. Le Centre, après consultation avec l’UICN, a recherché des clarifications auprès des autorités indiennes sur les avantages en matière de conservation attendus de six des seize activités destinées à répondre aux besoins des villageois des environs. Le Bureau a été informé que le MOEF avait transmis, par lettre du 21 juin 1999, un rapport détaillé sur l’état de conservation de Manas qui incluait les clarifications demandées par le Centre. Le Bureau a demandé au Centre de transmettre le rapport à l'UICN pour étude.

Le Bureau a été informé que le Bureau bhoutanais du WWF avait proposé au Centre de l’aider à passer en revue une documentation détaillée sur la Convention, afin de conseiller le gouvernement royal bhoutanais sur les conséquences de la ratification de la Convention du patrimoine mondial par le Bhoutan et de la proposition d’inscription du Parc national royal de Manas sur la Liste du patrimoine mondial. Le Bureau a noté que le Centre avait transmis toutes les informations pertinentes au Bureau bhoutanais du WWF. Le Bureau a invité le Centre et l'UICN à poursuivre leur collaboration avec le WWF et d’autres organisations internationales de conservation au Bhoutan afin d’engager le gouvernement royal bhoutanais à ratifier la Convention et à proposer l'inscription du Parc national de Manas au patrimoine mondial dès que possible.

Le Bureau a engagé le Centre et l’UICN à terminer la révision du budget concernant l’utilisation des 70.000 dollars EU et à accélérer le rythme de mise en œuvre du plan de réhabilitation qui semble s’être ralenti en 1998. Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5690 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.A.9 Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (Niger) Le Bureau a rappelé que le Comité avait recommandé (Naples, 1997) l'envoi d'une mission sur ce site pour évaluer son état de conservation afin de déterminer si l'on pouvait le retirer de la Liste du patrimoine mondial en péril. A sa dernière session (Kyoto, 1998), le Comité a noté les résultats de la mission Centre/Etat partie/UICN sur le site (septembre-octobre 1998) et ceux de précédentes missions de l'UICN-Niger indiquant une augmentation du nombre de la plupart des espèces sauvages. La flore semble en majeure partie intacte, excepté dans certaines vallées où elle a été utilisée de manière excessive par la population locale. Certaines espèces de faune sauvage comme l'autruche restent cependant sérieusement menacées par le braconnage et le commerce international d'animaux vivants et de leurs produits ; l'importance de la population d'autruches dans les Réserves apparaît comme inférieure de 10% aux estimations de 1990-1991. L’accord de paix signé entre le gouvernement et les rebelles est bien respecté et les impacts des activités des rebelles de la région sur l'intégrité du site ont été moins graves que prévu.

Le Comité a été informé des efforts de l'État partie pour préparer un programme de réhabilitation d’urgence axé sur les points suivants : (i) restauration des sites ayant servi de bases aux rebelles dans le passé ; (ii) renforcement de la capacité de surveillance et de protection ; (iii) incitation à l’élevage d'autruches dans des zones partiellement closes ; (iv) réalisation d’une rapide évaluation des impacts sur les populations d'espèces de faune importantes ; (v) création d'un Comité pour le développement et la gestion du site ; et (vi) organisation d’atelier de formation portant sur les dangers qui menacent le patrimoine naturel et destinés à des groupes ciblés comme la police des frontières, les fonctionnaires des douanes, etc.

Le Bureau a étudié le plan de réhabilitation d’urgence présenté dans le document WHC-99/CONF.204/INF.12. et il a noté que le Président avait approuvé une subvention destinée à épauler un séminaire de formation pour la police des frontières et les fonctionnaires des douanes. Le Bureau a été informé que le Bureau de l'UICN au Niger a conclu un mémorandum d’accord avec le Département nigérien des Pêcheries et de la Faune sauvage  pour lancer un programme intitulé "Aïr 2000", en coopération avec d'autres bailleurs de fonds comme la SDC, la DANIDA et le GEF. La signature de ce mémorandum d’accord a entraîné quelques modifications de la partie comprenant les activités du plan de réhabilitation d'urgence présenté dans le document WHC-99/CONF.204/INF.12 et pour lesquelles il avait été demandé un appui du Fonds du patrimoine mondial. Suite à la demande de l’observateur du Niger, le Bureau a demandé au Centre et à l'UICN d’explorer les moyens de financer la mise en oeuvre du plan de réhabilitation, y compris les projets d’assistance financière soumis à la considération du Président et de la vingt-troisième session du Comité (29 novembre - 4 décembre 1999). Le Bureau s'est rallié à la recommandation de l'UICN demandant de reporter la décision du retrait éventuel des Réserves de l'Aïr et du Ténéré de la Liste du patrimoine mondial en péril jusqu'à l'an 2000, lorsque les résultats du suivi de l'impact de la mise en œuvre du plan de réhabilitation seront disponibles.  Par conséquent, le Bureau a recommandé que le Comité maintienne les Réserves naturelles de l’Aïr et du Ténéré sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5691 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.A.10 Parc national de l'Ichkeul (Tunisie) Le Bureau a rappelé qu'à sa dernière session (juin 1998), tout en étant préoccupé de l’efficience de la réhabilitation du site, il avait engagé l'État partie à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer une mise en œuvre rapide et efficace du programme de réhabilitation de l'Ichkeul. Il avait également recommandé l'envoi d'une mission d'experts sur le site. Cette mission était destinée à étudier comme il convient la possibilité de mettre au point un programme de réhabilitation amélioré de l'Ichkeul afin de lui conserver son statut de site du patrimoine mondial et de laisser suffisamment de temps à l'État partie pour la mise en œuvre du programme de réhabilitation.

Le Bureau a étudié le document WHC-99/CONF.204/INF.11 présentant le rapport de la mission d'experts de l'UICN, du Secrétariat de la Convention de Ramsar et du Centre qui s'est rendue à l'Ichkeul en février 1999. Le Bureau a noté que les experts ont reconnu l'incertitude de la faisabilité de la réhabilitation de l’Ichkeul dans les conditions qui prévalaient lors de son inscription (1980). Le Bureau a toutefois noté avec satisfaction que l’État partie s’est engagé et qu’il fait d’importants efforts pour limiter les menaces qui pèsent sur le site et assurer sa réhabilitation effective en temps voulu. Le Bureau a convenu avec la mission qu'il faudrait baser le suivi de la réhabilitation sur un calendrier raisonnable. Des indicateurs liés tels que la salinité des eaux, la présence d’espèces de plantes importantes pour l’alimentation des oiseaux et le nombre d’oiseaux qui viennent hiverner dans le Parc de l’Ichkeul pourraient fluctuer de manière significative selon les variations annuelles des précipitations et de l’évapotranspiration qui influent sur le niveau des eaux du lac. Le Bureau s'est rallié au point de vue de la mission selon lequel le Comité devrait reporter son avis concernant la faisabilité d’une bonne réhabilitation de l’Ichkeul jusqu’à ce que l’on puisse détecter des améliorations possibles de l’écologie du lac.

L’observateur de la Tunisie a informé le Bureau que trois des six barrages de dérivation des eaux arrivant dans le lac (voir page 12 du document WHC-99/CONF.204/INF.11) ont été arrêtés et que des plans prévoyant la fourniture d'eau douce au lac devraient devenir opérationnels en l'an 2001. L’observateur a approuvé la recommandation de la mission concernant l'allocation d'une structure temporelle plus large pour le suivi écologique de la restauration d'écosystèmes de zones humides tels que ceux de l'Ichkeul. Il a d'autre part fait remarquer que l'on disposait d'un nombre considérable de données pour établir un programme de suivi comme le demandait la mission d'experts, mais que la mise en œuvre d'un programme de suivi aussi rigoureux exigerait une assistance pour le développement des capacités au niveau national.

Le Bureau a invité l'État partie à présenter un rapport de situation sur la limitation des menaces pesant sur le site à la vingt-troisième session du Comité, conformément au plan général proposé dans le rapport de la mission d'experts. Ce plan général invitait l’État partie à définir les valeurs actuelles et attendues d'un ensemble d'indicateurs, par exemple les niveaux de salinité des eaux, le nombre de spécimens d'une sélection d'espèces menacées d'oiseaux, la disponibilité  des plantes utilisées de préférence par les oiseaux pour se nourrir, etc. Cela pourrait constituer la base d'un programme de suivi sur cinq ans, de 2000 à 2004. L'UICN a souligné que la sélection des paramètres du programme de suivi devaient être en corrélation avec les valeurs qui avaient justifié l'inscription initiale du site sur la Liste du patrimoine mondial en 1980. Le Bureau a recommandé que l'État partie entreprenne les études et analyses nécessaires pour développer l'économie de la région, fondée sur le tourisme écologique, et d’autres utilisations de ressources non extractives, afin que la population locale dont les ressources dépendent du pacage du bétail dans les marais de l’Ichkeul puisse disposer de nouveaux moyens d’existence. Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5692 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.A.12 Angkor (Cambodge) Le Bureau, après étude de l’état de conservation du site et vu les informations complémentaires fournies par le Directeur du Centre du patrimoine mondial, l’ICOMOS et les membres du Bureau, s’est félicité du travail exemplaire réalisé par l’Autorité pour la protection du site et l’aménagement de la région d’Angkor (APSARA) et le Comité international de coordination pour la sauvegarde et le développement du site historique d’Angkor (ICC).

Le Bureau a noté qu’une centaine de projets étaient en cours de mise en œuvre par plus d’une douzaine de pays et d’organismes, y compris des projets d’infrastructure à grande échelle comme la construction de routes et de ponts, l’extension d’un aéroport et la modernisation d’installations publiques pour la Banque mondiale, la Banque asiatique pour le développement, L’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et d’autres organismes bilatéraux et multilatéraux de coopération en matière de finances et de développement, ainsi que des projets à financement privé, notamment pour la construction d’installations touristiques. Afin de s’assurer que de tels travaux, nécessaires au bien-être socio-économique de la population, ne portent pas atteinte aux valeurs de patrimoine mondial du site, le Bureau a demandé un renforcement des efforts de coopération internationale de l’APSARA et de l’ICC pour passer en revue tous les travaux publics et privés ayant une incidence sur le site, en plus des projets de conservation des monuments.

Rappelant le paragraphe 56 des Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial, le Bureau a invité l’État partie à informer le Comité, par le biais de son Secrétariat, des restaurations ou constructions les plus importantes qu’il prévoit d’entreprendre ou d’autoriser et susceptibles de porter atteinte aux valeurs de patrimoine mondial du site, avant la rédaction des documents de base des différents projets et avant de délivrer des permis.

En ce qui concerne un outil de gestion pour enregistrer et contrôler les différents travaux d’aménagement, le délégué de la Hongrie a insisté sur la nécessité d’actualiser le Système d’information géographique (SIG) d’Angkor établi en 1993, et de mettre cet ensemble de données à la disposition de tous les États parties concernés.

Quant aux projets de conservation, le Bureau, tout en se félicitant de la haute qualité des normes appliquées pour les projets en cours, a insisté sur la nécessité d’assurer le transfert des connaissances et du savoir-faire aux experts nationaux et locaux par la formation. A cet égard, l’ICCROM, reconnu par le Comité comme le partenaire principal pour la formation en conservation du patrimoine culturel, a répété qu’il était prêt à évaluer les aspects des projets en cours concernant la formation et améliorer, comme il convient, l’efficacité d’une telle démarche.

Le Bureau a d’autre part exprimé sa sérieuse préoccupation devant les rapports alarmants signalant un pillage persistant et un trafic illicite de biens culturels à Angkor et dans d’autres sites culturels de la Liste indicative du Cambodge. Se référant au rapport présenté par le Secrétariat sur cette question et bien que son pays ne soit pas encore partie à la Convention de 1970, l’observateur de la Thaïlande a exprimé sa satisfaction quant aux mesures prises par les autorités thaïlandaises, après la saisie par la police thaïlandaise de plus de 100 pièces d’un temple au Cambodge. Rappelant la demande du Comité à sa vingt et unième session pour l’enregistrement et la documentation de ces sites, le Bureau a demandé au Secrétariat de renforcer l’appui accordé à l’État partie à cet égard. Le Bureau a également engagé l’État partie à prendre de nouvelles mesures pour renforcer la protection du site contre le pillage et celle des frontières nationales contre l’exportation illicite de biens culturels et il a demandé aux signataires de la Convention de 1970 de prendre toutes les mesures possibles pour empêcher l’importation et la vente d’objets culturels khmers de provenance douteuse.

Le Bureau a demandé à l’État partie de préparer un rapport actualisé sur l’état de conservation du site avec l’appui du Bureau de l’UNESCO à Phnom Penh et la Division du patrimoine culturel de l'UNESCO sur les mesures en cours pour traiter les motifs de préoccupation énoncés plus haut. Le Bureau a invité le Président du Comité à écrire aux vice-présidents de l’ICC pour leur demander d’aider l’État partie à la préparation de ce rapport. Celui-ci devrait inclure des informations concernant les travaux publics et privés prévus ou en cours dans la région d’Angkor, ainsi que l’état d’avancement des mesures entreprises aux niveaux national et local pour contrôler le pillage et le trafic illicite de biens culturels d’Angkor et d’autres sites figurant sur la Liste indicative du Cambodge. Le Bureau a demandé que ce rapport soit adressé au  Secrétariat avant le 15 septembre 1999, pour étude par le Comité à sa vingt-troisième session.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5693 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.A.13 Fort de Bahla (Oman) Le Bureau a pris note du progrès réalisé dans la préparation du plan quinquennal de conservation. Le Bureau étudiera les progrès réalisés dans deux ans afin de voir s’il peut recommander au Comité le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Bureau a recommandé que le Comité, à sa vingt-troisième session, approuve cette procédure. Par ailleurs, le Bureau a invité les autorités omanaises à augmenter leur contribution financière aux missions afin de permettre aux spécialistes de continuer à soutenir les autorités dans la mise en oeuvre du plan quinquennal.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5694 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.B.15 Etat de conservation L’ICOMOS a présenté un rapport sur l’état des biens du patrimoine mondial culturel en Amérique centrale après le passage de l’ouragan Mitch en octobre/novembre 1998. Le rapport a été rédigé par un expert de l’ICOMOS à la suite d’une mission récente sur les sites. L’ICOMOS a fourni des informations sur cinq sites culturels :

Joya de Ceren (El Salvador) : Les toits protecteurs se sont avérés inadaptés pour protéger les parties fouillées de ce site. Le fait que le sol volcanique ait été détrempé de manière prolongée a entraîné un développement rapide de plantes et de moisissures sur les constructions mises au jour. L’expert a recommandé des mesures préventives et l’inclusion totale de planification préventive des risques dans le plan de gestion qui est en préparation avec l’appui de l’Institut Getty de conservation.

Antigua Guatemala (Guatemala) : L’inondation très étendue qui est survenue a atteint un mètre de haut, en particulier dans le secteur d’Alameda del Calvario. Les autorités ont immédiatement pris des mesures décisives, la ville a été nettoyée et la plupart des dégâts ont déjà été réparés.

Parc archéologique et ruines de Quirigua (Guatemala) : C’est le site le plus endommagé que l’expert ait visité. Les canaux et les systèmes d’irrigation des bananeraies environnantes ont été détruits, la boue et l’eau ont envahi le site et imprégné de produits chimiques destinés à l’agriculture les constructions et les sculptures. Le nettoyage des pierres exige un processus long et coûteux. La plupart des infrastructures du site, les installations de stockage, les clôtures, etc. ont également été détruites. Il est nécessaire de disposer d’un plan de gestion avec des dispositions de planification préventive.

Site maya de Copan (Honduras) : La Copan a débordé et a repris son cours initial, détruisant des vestiges archéologiques (Las Sepulturas) ainsi qu’un mur de retenue. Les tunnels de fouilles non stabilisés à l’intérieur des pyramides ont été endommagés. Selon l’ICOMOS, il faudra les remblayer immédiatement dès que la documentation et la recherche seront terminées. Il faudrait entreprendre une étude approfondie de la politique en matière de fouilles à Copan.

Ruines de Leon Viejo (Nicaragua) : Ce site a été proposé pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial il y a quelques années et il a été reconnu comme possédant des valeurs de patrimoine mondial. Il a été sérieusement endommagé par un ouragan en 1982. A la suite de l’ouragan Mitch, le cours d’eau qui était stabilisé à l’époque a débordé et a repris son cours initial. Le site a été recouvert de boue et les murs ont été ébranlés. Des nettoyages et des réparations ont été immédiatement entrepris. Il faudra procéder à la construction de murs  protecteurs et draguer le cours d’eau.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5695 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.B.21 La Grande Barrière (Australie) A sa vingt et unième session (Naples, 1997), le Comité a été informé par les autorités australiennes des conditions rigoureuses de respect de l’environnement mises en place pour contrôler les activités d’aménagement de la région d’Hinchinbrook et d’autres mesures mises en œuvre pour renforcer la conservation de La Grande Barrière. A sa vingt-deuxième session (Kyoto, 1998), le Comité a noté que les autorités australiennes avaient utilisé les résultats de l’étude financière de la Direction du Parc marin de la Grande Barrière (GBRMPA) pour améliorer encore la conservation du site. Par ailleurs, le Comité a demandé au Centre de transmettre les rapports d’UICN-Australie (ACIUCN) et d’autres ONG australiennes à l’État partie pour étude et commentaires et il a recommandé que l’UICN fournisse un rapport actualisé sur l’état de conservation du site pour la vingt-troisième session du Bureau.

L’UICN a souligné que l’ACIUCN a engagé un processus de suivi des sites australiens qui vise à rassembler les membres de l’UICN pour discuter de questions essentielles pour chaque site et recommander des mesures. Ce processus, bien qu’imparfait, doit être encouragé. Dans le rapport de l’ACIUCN que l’UICN a transmis au Centre et qui a été adressé à l’État partie pour étude et commentaires, figurent plusieurs points essentiels :

(a)      l'étendue et la complexité de ce site du patrimoine mondial doivent être reconnues comme des points importants pour l'évaluation de l'efficacité de sa gestion ;

(b)     l’ensemble de menaces, y compris la gestion des bassins d’alimentation et les impacts des activités côtières sur l’ensemble adjacent des récifs de corail exige une approche coordonnée de la gestion entre différents partenaires et agences concernés ;

(c)      la nécessité d’un système efficace et représentatif d’aires protégées à l’intérieur de ce site très étendu ; et

(d)     l’importance d’une autorité forte, efficace et zélée pour assurer la gestion.

L’ACUICN a fait part de son ferme appui à la Zone protégée de la Grande Barrière mais elle a fait remarquer que l’organisation doit être stable et bénéficier d’un financement à long terme approprié. L’UICN a noté un certain nombre d’autres menaces, dont la pêche, les déversements d’hydrocarbures et l’exploitation minière du schiste bitumineux. Elle a noté que l’ACIUCN avait recommandé de ne pas autoriser la prospection et l’exploitation minière de schiste bitumineux à l’intérieur de la zone de patrimoine mondial de la Grande Barrière et dans les zones adjacentes. L’UICN reconnaît que la gestion de la Grande Barrière constitue une tâche stimulante, complexe et très difficile pour les responsables de cette aire protégée. L’UICN estime que l’état de la zone de patrimoine mondial de la Grande Barrière doit être considéré en corrélation avec le rapport de l’UICN et la mise en œuvre du plan stratégique pour la Grande Barrière. L’UICN appuie la consultation entre les partenaires concernés et le gouvernement en tant que partie du processus de soumission périodique de rapports.

Le Bureau a noté que les autorités australiennes avaient présenté leurs commentaires concernant le rapport de l’ACIUCN intitulé : « Great Barrier Reef World Heritage Area: Condition, Management and Threats ». Elles ont annexé à cette lettre une description d’initiatives de gestion récentes pour contrecarrer les menaces à l’intégrité de la Grande Barrière. La lettre et son annexe ont été transmises à l’UICN pour étude. Par ailleurs, le Centre a également reçu un double de la lettre de M. Victor Kuss adressée au Directeur exécutif de l’ACIUCN, exprimant son désaccord concernant la recommandation du rapport de l’ACIUCN sur l’exploitation minière de schiste bitumineux dans la zone de patrimoine mondial et dans la zone intertidale adjacente (Recommandation n° 22 du rapport de l’ACIUCN).

Le Bureau a bien accueilli le processus en deux étapes adopté par l’UICN pour étudier l’état de conservation de la Grande Barrière et faire rapport au Bureau. Il consiste en une première étude approfondie réalisée par l’ACIUCN en totale concertation avec tous les partenaires concernés, pour communication au Siège de l’UICN, suivie d’une étude du rapport de l’ACIUCN réalisée par le Siège de l’UICN et d’autres informations pertinentes pouvant être utiles au Centre pour la préparation du document de travail sur l’état de conservation des sites du patrimoine mondial.

Le Bureau a demandé à l’ACIUCN et à l’État partie d’étudier les 29 recommandations figurant dans le rapport de l’ACIUCN, afin d’élaborer un ensemble plus ciblé de recommandations et un plan détaillé pour la mise en œuvre et le suivi de ces recommandations. Un tel plan devrait, dans la mesure du possible, être fondé sur un point de vue consensuel de tous les partenaires concernés par la conservation à long terme de la zone de patrimoine mondial de la Grande Barrière. Ce plan devrait être adressé au Centre et à l’UICN avant le 15 septembre 1999, afin de pouvoir présenter un rapport à la vingt-troisième session du Comité prévue à Marrakech, Maroc, du 29 novembre au 4 décembre 1999.

L’observateur de l’Australie a approuvé la recommandation du Bureau et a fait plusieurs observations sur les recommandations du rapport de l’ACIUCN et ses mesures de suivi. Le texte complet de la déclaration de l’observateur de l’Australie figure à l’Annexe III.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5696 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.B.22 Baie Shark - Australie occidentale (Australie) A sa vingt-deuxième session, le Bureau a été informé de la délivrance d’un permis de prospection pétrolière par le gouvernement d’Australie occidentale pour une zone située dans le périmètre du site du patrimoine mondial. L’observateur de l’Australie a assuré le Bureau qu’aucun aménagement ne serait autorisé s’il menaçait les valeurs du patrimoine mondial du site. L’UICN s'est toutefois déclarée préoccupée de l’octroi d’une autorisation de prospection par les gouvernements d'Etat pour des emplacements situés à l'intérieur de zones de patrimoine mondial et elle a appelé à resserrer les liens entre les gouvernements du Commonwealth et d'Etat sur ce point. A sa vingt-deuxième session extraordinaire (Kyoto, 1998), le Bureau a été informé qu'un permis d'exploitation de sel délivré à la Shark Bay Salt Joint Venture (SBSJV) avait provoqué des commentaires du public mais que la coentreprise est située à l'extérieur du bien. Une digue a été construite à l'extérieur de la zone de patrimoine mondial et l'accord pour la construction de la digue a été accordé conformément à la loi sur la protection de l'environnement de 1986. Les travaux de construction ont été réalisés en accord avec les conditions écologiques fixées par le ministère de l'Environnement. Le département de l'Environnement d'Australie occidentale s'est déclaré satisfait de la conformité de la SBSJV aux conditions écologiques fixées pour la phase de construction. Conformément aux conditions écologiques exigées après la construction, la SBSJV, avec l'assistance professionnelle du département de la Conservation et de l'Aménagement du Territoire, a transféré avec succès en haute mer la mégafaune marine qui était retenue derrière la digue. L'UICN a reçu de son Comité national australien un rapport sur l'état de conservation de ce site qu'elle étudie actuellement. Le Bureau a demandé au Centre de transmettre le rapport de l'ACIUCN à l'État partie pour étude et il a recommandé que l'UICN fournisse un rapport actualisé sur l'état de conservation de ce site pour la vingt-troisième session du Bureau.

L'UICN a informé le Centre qu'elle avait reçu des informations signalant que les menaces dues à des activités d'exploitation minières existantes et potentielles – telles que l'exploitation minière avec utilisation d'explosifs, l'expansion de l'extraction de sel, les concessions de gypse et l'exploitation des sables minéraux – sont des sujets de préoccupation essentiels pour la conservation de cette zone. Parmi les autres sujets de préoccupation, on peut citer le développement touristique mal adapté, l'accès des visiteurs à des zones écologiques fragiles et la nécessité de mettre au point un plan de gestion d'ensemble du site. L'ACIUCN a établi un processus qui fait intervenir les partenaires concernés pour rédiger la version définitive de son rapport sur l'état de conservation du site.

Le Bureau a demandé à l’UICN de présenter un rapport actualisé sur l’état de conservation de ce site à sa vingt-troisième session extraordinaire, en novembre 1999.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5697 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.B.23 Tropiques humides de Queensland (Australie) Le Bureau a appris à sa vingt-deuxième session que le Ministre du Commonwealth pour l'Environnement avait jugé que la suppression de la végétation qui pourrait avoir été effectuée dans le périmètre de ce bien ne faisait pas courir de risque aux valeurs de patrimoine mondial du site. A sa vingt-deuxième session extraordinaire (Kyoto, 1998), le Bureau a été informé que les dispositions concernant la gestion de ce site étaient tout à fait opérationnelles et bénéficiaient de toute la confiance du gouvernement du Commonwealth d'Australie. Le plan de gestion, effectif depuis le 1er septembre 1998, a été préparé avec la participation totale de toutes les parties prenantes, y compris les groupes aborigènes. Le plan confie à l'organisme de gestion des Tropiques humides de Queensland un ensemble de pouvoirs pour agir dans l'intérêt des valeurs de patrimoine mondial du bien. Le Bureau a noté que l'UICN a reçu de son Comité national australien un rapport sur l'état de conservation de ce site et qu'elle l'étudiait. Le Bureau a demandé au Centre de transmettre le rapport de l’ACIUCN à l’État partie pour étude et il a recommandé à l'UICN de fournir un rapport actualisé sur l'état de conservation de ce site pour la vingt-troisième session du Bureau.

L'UICN a informé le Centre que l'avis préliminaire qu'elle a reçu indique que le point essentiel est l'efficacité de la mise en œuvre du plan de gestion par rapport à des questions telles que les espèces envahissantes, l'extraction de l'eau, la gestion des incendies, le développement du tourisme et la participation des populations aborigènes à la gestion du site. L'UICN a informé le Centre que l'ACIUCN a établi un processus de collaboration pour mettre au point un rapport sur l’état de conservation de la zone de patrimoine mondial des Tropiques humides. Ce rapport sera prêt pour présentation à la vingt-quatrième session du Bureau, à la mi-2000.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5698 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.B.24 Les îles Heard et McDonald (Australie) Le Comité, quand il a inscrit ce bien sur la Liste du patrimoine mondial (Naples, 1997), a demandé de la documentation sur les ressources marines entourant ce site. Les autorités australiennes ont informé la vingt-deuxième session extraordinaire du Bureau (Kyoto, 1998) que la Division australienne de l'Antarctique a accordé un financement du Commonwealth pour collationner et analyser les données existantes sur les milieux benthiques qui entourent ce bien, y compris les eaux territoriales. Conformément aux plans de l'Australie prévoyant de créer une aire protégée marine dans la région, le projet vise à évaluer si les 12 milles nautiques d'eaux territoriales fournissent un échantillon représentatif de la biodiversité marine de la région. Pour permettre une telle évaluation, un programme de recherche d'ensemble va être entrepris en vue de définir clairement les valeurs marines de l'aire. Le Bureau a invité l'État partie à présenter un rapport, avant le 15 avril 1999, sur les conclusions du projet de création d'une aire protégée marine, afin de pouvoir étudier le rapport à sa vingt-troisième session.

Les autorités australiennes ont informé le Centre que le projet benthique de l'île Heard et l'île McDonald concernant la création d'une aire marine protégée comprend une étude assistée par ordinateur et une enquête sur le terrain. L'étude assistée par ordinateur a débuté en janvier 1999 et doit s'achever en juin 1999. Elle vise à documenter la répartition et l'abondance des différents types d'habitats benthiques sur le plateau continental qui entoure l'île Heard et comprendra une évaluation des différences entre les habitats benthiques dans les eaux territoriales (0-12 milles nautiques) et le reste de la zone économique exclusive australienne (ZEE) (200 milles nautiques) qui entoure l'île. L'étude sur le terrain examinera les effets de la pêche au chalut sur ces types d'habitats et mettra au point des options de gestion pour protéger les valeurs écologiques des habitats benthiques. La seconde étape, c’est-à-dire l'étude sur le terrain, est destinée à être une étude expérimentale qui fournira des résultats indicatifs sur les habitats. Selon la disponibilité du transport par bateau nécessaire, les autorités australiennes estiment que la seconde étape peut commencer au plus tôt en été 2000. La lettre des autorités australiennes du 12 avril 1999 a été transmise à l'UICN pour commentaires.

L'UICN a salué le processus de création d'une aire marine protégée autour des îles Heard et McDonald qu’elle a considéré comme essentiel pour protéger plus efficacement la biodiversité marine.

Le Bureau a recommandé que l’État partie présente un rapport sur l'étude assistée par ordinateur – qui doit être achevée en juin 1999 – à la vingt-troisième session extraordinaire du Bureau en novembre 1999. L’observateur de l’Australie a informé le Bureau que le rapport sur l’étude assistée par ordinateur est en cours d’achèvement et sera présentée à la vingt-troisième session extraordinaire du Bureau. 

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5699 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.B.25 Les Sundarbans (Bangladesh); Parc national des Sundarbans (Inde) Le Comité, lorsqu'il a inscrit Les Sundarbans du Bangladesh sur la Liste du patrimoine mondial (Naples, 1997), a incité les autorités du Bangladesh et de l'Inde à discuter des possibilités de création d'un site transfrontalier qui comprendrait le Parc national des Sundarbans, site du patrimoine mondial en Inde. Le ministère de l'Environnement et des Forêts du Bangladesh, avec l'appui de la Banque asiatique pour le développement, entreprend un projet de plusieurs millions de dollars intitulé "Projet de conservation de la biodiversité des Sundarbans". Le site du patrimoine mondial des Sundarbans est considéré comme l'un des principaux éléments de ce projet dans le cadre duquel sera élaboré et mis en œuvre un plan de gestion. L’UICN-Bangladesh y participera en tant qu'organisme indépendant collaborant à la mise en œuvre de ce projet. Une réunion tenue au Bangladesh en février 1999 a débattu de manière informelle, entre autres questions, de la possibilité d'associer en une seule inscription le site du patrimoine mondial des Sundarbans au Bangladesh et le site du patrimoine mondial du Parc national des Sundarbans en Inde.

Indépendamment de cela, WWF-International lance une étude financée par une subvention de 50 000 francs suisses pour étudier les aspects transfrontaliers de l'écologie et de la conservation des tigres qui vivent dans l'écosystème des Sundarbans. L'ensemble des deux sites du patrimoine mondial abrite la population la plus importante et la plus viable de tigres sauvages du monde. Le projet du WWF vise à favoriser la coopération entre le personnel des sites du Bangladesh et de l'Inde et des scientifiques pour étudier la conservation et la gestion des populations de tigres. Cette première étape pourrait aboutir à des discussions afin d'envisager l'inscription conjointe des deux sites pour devenir un site unique sur la Liste du patrimoine mondial. Le ministère de l’Environnement et des Forêts du gouvernement du Bangladesh, par fax du 22 juin 1999, a informé le Centre qu’il acceptait la suggestion du Centre (avec l’accord des autorités compétentes du ministère indien de l’Environnement et des Forêts) d’organiser une réunion au Bangladesh pour discuter de la coopération entre les deux sites. Le gouvernement du Bangladesh a indiqué qu’il informerait le Centre en temps utile du lieu, de la date et des ressources financières nécessaires à l’organisation d’une telle réunion.

L’UICN a appuyé les efforts du gouvernement du Bangladesh visant à renforcer la gestion de ce site. Le bureau national de l’UICN au Bangladesh apporte son aide à ce projet. L’UICN a rappelé ses recommandations en faveur d’une association des sites du patrimoine mondial des Sundarbans en Inde et au Bangladesh pour en faire un site unique effectivement géré en coordination. L’UICN a rappelé son initiative « Des parcs pour la paix » qui concerne des aires protégées transfrontalières et qui pourrait s’appliquer à ce cas.

Le Bureau a félicité le gouvernement du Bangladesh et la Banque asiatique pour le développement de leur efforts visant à renforcer la gestion des Sundarbans (Bangladesh) et WWF-International pour le lancement d'une étude sur les aspects transfrontaliers de l'écologie et de la préservation des tigres. Le Bureau a remercié le gouvernement du Bangladesh d’accepter d’organiser une réunion pour développer la coopération entre les gestionnaires de ces deux sites. Le Bureau a demandé au Centre et à l’UICN de collaborer totalement avec les gouvernements du Bangladesh et de l'Inde et avec toutes les autres organisations internationales, régionales et nationales qui pourraient souhaiter participer à l’établissement d’un programme de coopération pouvant aboutir à l'inscription conjointe des deux sites pour devenir un site unique sur la Liste du patrimoine mondial.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5700 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.B.26 Forêt Belovezhskaya Pushcha/Bialowieza Belovezhskaya Puscha (Bélarus/Pologne) A sa vingt-deuxième session extraordinaire (Kyoto, 1998), le Bureau a félicité les autorités polonaises pour leur proposition d'extension de la Forêt Bialowieza et a renouvelé sa précédente demande selon laquelle les deux États parties doivent coopérer à l'élaboration d'un plan de gestion pour la partie située au Bélarus et envisager de retirer la clôture qui sépare les deux parties. L'UICN a informé le Bureau que l'évaluation qu'elle a réalisée de l'extension de la Forêt Bialowieza de Pologne serait présentée à la vingt-troisième session extraordinaire du Bureau. L'UICN présentera également à cette occasion une analyse des questions de gestion transfrontalière que pose ce site ainsi que des recommandations associées à étudier par le Bureau.

Le Bureau a demandé à l’UICN de fournir un rapport actualisé sur l’état de conservation de ce site à sa vingt-troisième session extraordinaire en novembre 1999.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5701 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST
23 BUR IV.B.27 Parc national d'Iguaçu (Brésil) Depuis 1997, le Bureau et le Comité ont demandé à plusieurs reprises la fermeture permanente de la route de 18 km traversant le Parc qui avait été illégalement rouverte par la population locale. A sa vingt-deuxième session, le Bureau a demandé l’envoi d’une mission Centre/UICN pour étudier la situation et fournir une assistance à l'État partie pour limiter les menaces sur le Parc. La vingt-deuxième session extraordinaire du Bureau (novembre 1998) a été informée d'une nouvelle menace à l'intégrité d'Iguaçu due à des plans prévoyant le remplissage d'un réservoir hydroélectrique dans le sud-ouest du Brésil, ce qui détournerait un volume considérable des eaux d'Iguaçu pendant sept à huit semaines par an. Le Bureau a renouvelé sa demande à l'État partie concernant la fourniture d'informations sur les deux points mentionnés plus haut et sur les plans de remplissage du réservoir hydroélectrique. Le Bureau a noté qu'une mission Centre-UICN pourrait être organisée en mars 1999 qui pourrait déterminer si le site doit être inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Une mission UICN/UNESCO a visité le site en mars 1999 et a discuté de son état de conservation avec tous les partenaires concernés, y compris la population locale et les fonctionnaires du gouvernement local. La mission a déterminé quatre menaces essentielles à l'intégrité du site :

(1)      La route de Colon a été illégalement rouverte en mai 1997. Le procureur fédéral poursuit actuellement les communautés locales de la région pour cette réouverture de la route et les organismes fédéraux et d'Etat pour n'avoir pas fait respecter la fermeture de cette route. La majorité de la population locale préfère continuer à utiliser la route car cela raccourcit d'environ 130 km la distance entre les communautés établies au nord et au sud du Parc. La route nord-sud coupe le Parc en deux et a entraîné une ouverture de la canopée de la forêt sur presque toute sa longueur. La route a abouti à la destruction de certaines parties de la forêt, a mis un terme aux mouvements de la faune sauvage entre les parties est et ouest du Parc et a eu d'importantes conséquences nuisibles sur les valeurs de patrimoine mondial du site. Le personnel de chercheurs et universitaires du site s'est montré particulièrement préoccupé de la préservation du jaguar qui pourrait être menacé d'extinction dans la région car la route coupe en deux le territoire de son habitat. Cette route entraîne un envasement des criques et des rivières et une modification des caractéristiques hydrographiques, ce qui aggrave encore l'impact sur les valeurs de patrimoine mondial. La route a également ouvert un accès dans le Parc pour l'abattage illégal de bois d'œuvre et le braconnage.

(2)      Les vols d'hélicoptères provenant du Brésil et d'Argentine ont commencé en 1972. A la suite des recommandations du Comité du patrimoine mondial en 1994, les vols ont cessé du côté argentin mais ont continué du côté brésilien. En 1996, une préoccupation grandissante à cet égard a abouti à une discussion entre les Présidents argentin et brésilien. En 1997, le Brésil, en accord avec l'Argentine, a repris les vols d'hélicoptères – limités au territoire brésilien – pour une durée de 900 à 1700 heures, à une altitude minimum de 1600 pieds (500 mètres). L'héliport devait être transféré d'un emplacement tout proche des chutes vers un lieu situé en dehors du Parc national. Mais un emplacement convenable pour l’héliport en dehors du Parc reste à établir et près de 20 à 25 vols par jour, de 7 à 11 minutes chacun, continuent à s’effectuer de l’intérieur du Parc. Une étude de l'Institut de l'Environnement du Paraná montre que la plupart des visiteurs jugent que les vols sont gênants pour apprécier les chutes. L'étude n'a toutefois pas étudié les impacts des vols sur la faune.

(3)      Le barrage de Salto Caixas sur l'Iguaçu a été construit récemment mais est situé en aval du Parc national et il n'y a pour l'instant pas de preuve d'impact sur les valeurs du Parc. Le projet de construction d'un autre barrage à Capanema a été abandonné car il aurait eu un impact direct sur le Parc.

(4)      Le nouveau plan de gestion du Parc national d'Iguaçu devait être achevé en mai 1999. Ce plan de gestion cherchera à traiter tous les problèmes mentionnés ci-dessus. Il est clair que la gestion des deux sites du patrimoine mondial – le Parc national d'Iguaçu (Brésil) et le Parc national d'Iguazu (Argentine) – bénéficierait d'une meilleure liaison et d'une collaboration plus étroite entre les autorités responsables de la gestion de chacun des deux parcs. L’UICN a souligné qu’il faudrait accorder suffisamment de temps aux États parties pour appliquer les recommandations de la mission.

Le Centre a informé le Bureau que les ministres de l’Environnement et du Tourisme, ainsi que le gouverneur de l’Etat du Parana se sont réunis le 13 avril 1999 et ont convenu que la situation concernant la route de Colon n’était pas acceptable. Ils ont défini un certain nombre de mesures pour résoudre ce problème, y compris la récupération des aires dégradées, ainsi qu’une consultation avec les autorités locales pour trouver une solution pacifique pour la fermeture de la route. L’observateur du Brésil a informé le Bureau que le nouveau plan de gestion est achevé et qu’il recommande la fermeture de la route illégale, évalue les dégâts et formule un ensemble de recommandations pour la restauration de cette aire. Le plan définit également un nouveau zonage du Parc. Un dialogue avec le Service des Parcs nationaux argentins a été instauré en vue de la création d’un programme commun de recherche, de suivi et de protection des deux sites du patrimoine mondial.

Le Bureau a demandé à l’État partie de fermer immédiatement la route de Colon et d’instaurer un plan de régénération pour accélérer la fermeture de la canopée et le renouvellement de la couverture végétale, stabiliser les sols et lutter contre l’érosion. En l’absence de résultats satisfaisants concernant la fermeture définitive de la route et la mise en œuvre du plan de régénération d’ici sa vingt-troisième session extraordinaire, le Bureau pourrait recommander que le Comité inscrive le Parc national d’Iguaçu sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Par ailleurs, le Bureau a demandé à l’État partie : (i) d'arrêter immédiatement les vols d'hélicoptères en attendant une évaluation détaillée de leurs impacts sur la faune, particulièrement l'avifaune ; et (ii) adresser un exemplaire du nouveau plan de gestion à l'UICN pour étude afin de permettre une estimation de l'efficacité du plan pour traiter les menaces qui pèsent sur l'intégrité du site.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5702 wh-support@unesco.org Mon, 05 Jul 1999 00:00:00 EST