Patrimoine mondial https://whc.unesco.org?cid=305&l=fr&search_session_decision=42&action=list&mode=rss Centre du patrimoine mondial - décision du Comité 90 fr Copyright 2024 UNESCO, World Heritage Centre Thu, 20 Jun 2024 18:14:34 EST UNESCO, World Heritage Centre - Decisions https://whc.unesco.org/document/logowhc.jpg https://whc.unesco.org 12 GA 1-4
  • La douzième session de l’Assemblée générale des États parties à la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, s’est tenue à Paris, au siège de l’UNESCO, les 28 et 29 octobre 1999, en marge de la trentième session de la Conférence générale de l’UNESCO.
  • Cent trente-huit États parties à la Convention étaient représentés à cette réunion.
  • Les représentants des trois organismes consultatifs de la Convention du patrimoine mondial (ICCROM, ICOMOS, UICN) ont également participé à la douzième Assemblée générale des États parties.
  • Conformément au règlement intérieur de l’Assemblée générale, le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO a assuré le secrétariat de l’Assemblée.
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    https://whc.unesco.org/fr/decisions/6485 wh-support@unesco.org Thu, 28 Oct 1999 00:00:00 EST
    12 GA 5-8 Ouverture de l’Assemblée générale par le Directeur général ou son représentant 5. Dans son allocution d’ouverture, le représentant du Directeur général, M. Crespo Toral, Sous-Directeur général du secteur de la Culture, a fait référence au succès incontestable de la Convention qui a été ratifiée par 157 États et à la Liste du patrimoine mondial qui compte 582 biens naturels et culturels. Il a également souligné le fait que la Liste ne reflète pas encore toutes les catégories de biens, notamment les traditions vivantes et les modes d’occupation du territoire – c’est-à-dire ce qui détermine la vie matérielle et spirituelle des groupes humains et les interrelations qu’ils établissent avec leur environnement. Il a évoqué aussi les catégories de biens encore sous-représentés sur la Liste comme par exemple les paysages culturels et les routes.

    6. Il a souligné l’importance du point 8 de l’ordre du jour relatif aux « Moyens d’assurer une Liste représentative » et s’est demandé si la Convention n’était pas victime de son succès. Il a mis en avant le nombre croissant de propositions d’inscription et les préoccupations des organismes consultatifs à cet égard.

    Les organismes consultatifs qui ont exprimé à maintes reprises leurs préoccupations au vu du nombre croissant de propositions d’inscription, estiment que le rythme actuel des nouvelles propositions d’inscription :

    • constitue une menace pour la crédibilité de la Liste ;
    • requiert la mise à leur disposition de ressources financières et humaines additionnelles qui pourraient peser sur les disponibilités déjà modestes du Fonds du patrimoine mondial ;
    • implique, faute de temps, une réduction des activités qu’ils devraient consacrer aux rapports de conservation, à la préparation de stratégies, d’études thématiques, et aux renforcements des capacités existantes ;
    • soulève des problèmes de gestion de calendrier des réunions du Bureau et du Comité du patrimoine mondial, tout en attirant l’attention sur le fait que la prolongation des sessions implique des coûts financiers supplémentaires.
    7. Le Sous-Directeur général pour la Culture a constaté que le déséquilibre de la Liste s’était aggravé depuis 1994, malgré les efforts du Comité et du Secrétariat, et l’adoption de la Stratégie globale par le Comité à sa dix-huitième session, car de nombreux États ne bénéficient pas toujours de l’infrastructure nécessaire en matière de conservation qui leur permettrait de préparer des propositions d’inscription à un rythme soutenu et suffisant pour améliorer la représentativité de la Liste.

    8. Estimant que la caractéristique principale de la Convention de 1972 était d’être un instrument de coopération internationale, il a demandé à l’Assemblée générale d’examiner et d’approuver le projet de résolution présenté au point 8 de l’ordre du jour, afin que dans les années à venir la Liste ne puisse seulement être associée qu'à des types de patrimoine restreints, situés en majorité dans des États ayant une longue pratique de la conservation par rapport aux États qui consacrent une partie importante de leurs ressources à la santé, l’éducation et la lutte contre la pauvreté. Il a estimé que l’Assemblée générale était appelée à prendre une décision historique à cet égard.

     

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    https://whc.unesco.org/fr/decisions/6486 wh-support@unesco.org Thu, 28 Oct 1999 00:00:00 EST
    12 GA 9-12 Election du Président, des Vice-présidents et du Rapporteur de l’Assemblée générale 9. L’Assemblée générale a élu par acclamation S. Exc. M. L. J. Hanrath (Pays-Bas), en qualité de Président de l’Assemblée générale, à la vice-présidence, les représentants de Grenade, de l’Inde et du Yémen, et au poste de Rapporteur, M. I. Monsi, du Bénin.

    10. Dans son discours, le Président de l’Assemblée générale a promis de faire tous les efforts pour faire de la douzième Assemblée générale un grand succès, capital pour le prestige de la Convention. Il a rappelé que c’était l’activité la plus visible de l’UNESCO. Il a mentionné les problèmes qui pourraient compromettre ce succès, notamment le nombre grandissant de propositions d’inscription et les déséquilibres de la Liste et il a souligné la nécessité d’aborder ces problèmes, non seulement verbalement mais aussi avec une véritable volonté politique. Il a fait allusion à une Note verbale adressée par la délégation française à toutes les délégations de l’UNESCO annonçant le retrait de sa candidature au Comité « au nom du système de rotation ». Il a également mentionné une déclaration par écrit de la délégation italienne indiquant que si elle était réélue, elle démissionnerait au bout de deux ans. Il a déclaré que ce genre d’engagement et une telle volonté politique donnaient à réfléchir et constituaient de bons exemples pour d’autres délégations. Il a annoncé qu’il reprendrait la note verbale de la France et la déclaration de l’Italie au point 8 de l’ordre du jour « Moyens d’assurer une Liste du patrimoine mondial représentative ».

    11. Il a rappelé que son propre pays – les Pays-Bas – avait ratifié la Convention du patrimoine mondial en 1992 et n’avait jamais été candidat au Comité mais, en tant qu’observateur, avait néanmoins travaillé dans l’esprit des changements à apporter. Il s’est référé à la « Réunion d’Amsterdam » de mars 1998, qui avait réuni des experts du patrimoine culturel et naturel pour définir une approche holistique de la « Stratégie globale ». Il a fait remarquer que depuis huit ans, son pays avait soumis cinq propositions d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial qui entraient toutes dans les catégories de patrimoine sous-représentées.

    12. Avant de remercier de nouveau l’Assemblée générale de son élection, il s’est engagé à renforcer le prestige et la réputation de la Convention en travaillant à une évolution de la situation.

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    https://whc.unesco.org/fr/decisions/6487 wh-support@unesco.org Thu, 28 Oct 1999 00:00:00 EST
    12 GA 13 Adoption de l’ordre du jour de l’Assemblée générale L’ordre du jour a été adopté sans amendements.

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    https://whc.unesco.org/fr/decisions/6488 wh-support@unesco.org Thu, 28 Oct 1999 00:00:00 EST
    12 GA 14-23 Rapport du Président du Comité du patrimoine mondial pour la période 1998-1999 14. Le Président a souhaité la bienvenue à Israël, 158e Etat Partie. Il s’est demandé si le Comité composé seulement de 21 membres pouvait continuer à orienter la mise en œuvre de la Convention au nom du nombre croissant d’États parties. Il a exprimé son avis personnel selon lequel le moment serait venu d’étudier la possibilité d’accroître le nombre de représentants des États Parties au sein du Comité.

    15. Il s’est référé à la question fondamentale de la représentativité de la Liste, aux réflexions qui se poursuivent depuis 1992 pour améliorer les déséquilibres existants dans le cadre de la Stratégie globale. Il a souligné que durant son mandat de Président, il ne s’était pas seulement contenté d’élaborer des plans d’action, mais il s’était efforcé de traduire les recommandations en actions concrètes. Il a cité un proverbe japonais « Même la poussière, une fois rassemblée, peut se transformer en montagne », et évoqué le projet de résolution qui avait été préparé par un groupe de travail qu’il avait créé pendant la vingt-troisième session du Bureau, en juillet 1999.

    16. Il s’est ensuite référé aux cinq fonctions essentielles de la Convention 

    La première fonction consiste à identifier les biens culturels et naturels d’une « valeur universelle exceptionnelle » pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Il a observé que le nombre de propositions d'inscription avait augmenté de façon exponentielle ces dernières années, ce qui fait appel aux capacités du Secrétariat pour les traiter, aux évaluations des organismes consultatifs et au Comité pour décider de ces cas avec l’attention et la rigueur qui s’imposent. Il a demandé aux États parties de défendre les objectifs de la Stratégie globale lors de l’identification et de la proposition d’inscription de sites en vue de renforcer la représentativité de la Liste du patrimoine mondial.

    17. S’agissant de la seconde tâche, le suivi de l’état de conservation des sites inscrits, en collaboration avec les États parties concernés, il a fait état des mêmes contraintes : ces deux dernières années, plus de 200 rapports sur l’état de conservation ont été présentés au Bureau et au Comité.

    18. Mentionnant la troisième tâche du Comité, qui concerne les biens inscrits à inclure sur la Liste du patrimoine mondial en péril, il a rappelé que les calamités naturelles et les catastrophes d’origine humaine et un taux de visite non planifié constituent les causes les plus fréquentes de menaces certaines et potentielles sur les sites du patrimoine mondial. Nombre de ces sites qui ont fait l’objet de débats du Comité n’ont pas été inclus sur la Liste du patrimoine mondial en péril. L’examen en cours du Parc national du Kakadu en Australie en est un exemple typique. La complexité de ce cas a obligé le Comité à étudier une grande diversité de sujets – depuis les techniques d’exploitation minière de l’uranium jusqu’aux questions sociales et économiques, en passant par la conservation des zones humides et les droits fondamentaux et les croyances spirituelles des peuples autochtones.  

    Le Président a félicité son prédécesseur, le Pr Franco Francioni, de la manière exemplaire dont il avait lancé le processus d’évaluation du Kakadu et de son engagement personnel dans la direction de la mission d’enquête UNESCO. Il a fait allusion à sa décision de tenir une session extraordinaire du Comité entièrement consacrée au cas du Kakadu. Malgré les ressources financières et humaines considérables que cela impliquait, il a estimé que la minutie de son examen et de sa décision avaient renforcé la crédibilité du Comité.

    19. Il a souligné l’importance de la quatrième tâche du Comité : déterminer l’utilisation la plus efficace du Fonds du patrimoine mondial pour aider les États parties à protéger leurs biens. Au cours de son mandat, le budget avait été accru de 14% pour atteindre un montant de 4.676.000 dollars EU pour 1999. Notant l’absence de directives claires dans le processus d’approbation d’établissement des priorités des demandes, il a suggéré d’associer les subventions d’assistance préparatoire et de formation à la Stratégie globale et d’accorder la priorité aux demandes provenant de pays les moins développés (PMA) et de pays les moins industrialisés (PMI) qui seront soumises au Comité pour approbation. Il a annoncé que le gouvernement japonais avait fait une contribution exceptionnelle de 300.000 dollars au titre de l’assistance préparatoire pour les PMA et PMI. Il a souligné, comme l’indique l’article 5 de la Convention, que l’adoption d’une politique générale visant à assigner une fonction au patrimoine culturel et naturel dans la vie collective et à intégrer la protection de ce patrimoine dans les programmes de planification générale demeure déterminant pour la protection du patrimoine mondial.

    20. Il a ensuite évoqué la cinquième tâche du Comité, peut-être la plus importante : la sensibilisation et l’éducation à la conservation du patrimoine mondial. Cette tâche demande que tous s’y investissent avec intelligence. En effet, sans compréhension et soutien du grand public, sans respect et souci quotidien de la communauté locale qui est la véritable gardienne du patrimoine mondial, aucune collecte de fonds, aucune armée d’experts ne suffiront à protéger les sites. A cet égard, le Président a exprimé sa satisfaction que le Comité, sous sa présidence, ait reconnu la validité des régimes traditionnels de gestion en tant que mécanismes de protection exigés dans les conditions d’inscription

    21. Il a fait l’éloge de l’efficacité et de l’énergie du Secrétariat de la Convention et a bien fait comprendre à l’Assemblée générale que le Comité appréciait particulièrement l’excellent travail du Secrétariat, en particulier du Directeur et de ses collaborateurs du Centre du patrimoine mondial. Il a déclaré qu’il fallait renforcer le Centre du patrimoine mondial en le dotant de personnel et de ressources supplémentaires. Il a rappelé qu’un projet de résolution sur le renforcement du Centre avait été soumis à l’Assemblée générale.

    22. En terminant son rapport, il a conclu que cette année de présidence du Comité du patrimoine mondial avait renforcé sa conviction que ce n’est pas l’argent qui peut faire changer le monde, mais la fierté et la dignité. Son discours figure en Annexe I du présent rapport.

    23. Le Président de l’Assemblée générale a félicité l’Ambassadeur Matsuura et exprimé la satisfaction générale pour le travail accompli durant son mandat. L’Assemblée générale a pris note des rapports écrits et oraux qui lui ont été présentés.

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    https://whc.unesco.org/fr/decisions/6489 wh-support@unesco.org Thu, 28 Oct 1999 00:00:00 EST
    12 GA 24 Examen des comptes du fonds du patrimoine mondial

    Le délégué de la Thaïlande est intervenu pour obtenir une explication sur le montant de la dépense mentionnée sur le Tableau 1.1 intitulé « Tableau des crédits ouverts et des dépenses pour l'exercice biennal clos au 31 décembre 1997 » sur la ligne « Support au Secrétariat », soit 358.650 dollars. Le Directeur du Centre a indiqué que ce montant concernait les salaires de l’année 1996 de six membres du personnel du Centre émargeant jusqu'au 1er janvier 1997 au budget du Fonds du patrimoine mondial et pris en charge par le budget du Programme ordinaire de l'UNESCO à partir de cette date.

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    https://whc.unesco.org/fr/decisions/6490 wh-support@unesco.org Thu, 28 Oct 1999 00:00:00 EST
    12 GA 25-28 Etat des contributions des Etats parties 25. Le représentant du Bureau du Contrôleur a présenté le document WHC-99/CONF.206/3b.rev. donnant l'état des contributions obligatoires et volontaires au Fonds du patrimoine mondial, arrêté au 22 octobre 1999. Il a ensuite informé l'Assemblée générale de l'ensemble des autres contributions volontaires et fonds en dépôts reçus en 1999 par le Centre du patrimoine mondial. Le Directeur adjoint du Centre a ensuite annoncé la liste des autres contributions attendues, y compris les financements de postes dans le cadre du programme des experts associés.

    26. Le représentant du Bureau du Contrôleur, après une mise à jour orale de l'état des contributions arrêté au 28 octobre 1999, a indiqué que beaucoup d'États parties avaient réglé leurs contributions et que certains règlements étaient en cours et seraient acceptés jusqu'à l'annonce du premier tour de scrutin. Le Directeur du Centre a rappelé que les États candidats au Comité devaient être à jour dans le paiement de leurs contributions.

    27. Le Délégué de la Bolivie, rappelant sa candidature, a fait part de sa déception de ne pas voir sa contribution mentionnée dans le document révisé. Le Président a indiqué que la contribution de la Bolivie n’avait pas été reçue pour l’année en cours. Ce pays ne pouvait donc présenter sa candidature au Comité.

    28. Le Délégué de l'Indonésie s'est étonné de voir son pays sur la liste des États dont la contribution n’était pas à jour. Il a déclaré que l'Indonésie avait récemment payé sa contribution et il a présenté à l'appui au Président une lettre et un avis de transfert bancaire en date du 25 octobre 1999. Le Président a informé le Délégué de l'Indonésie que son pays ne pourrait être candidat que si le crédit de ce transfert apparaissait avant le premier tour de scrutin sur la liste de la Chase Manhattan Bank des crédits reçus par l'UNESCO, et cela conformément au règlement de l’UNESCO. Il lui a également présenté une note du Bureau du Contrôleur en date du 29 octobre 1999 reflétant cette position.

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    https://whc.unesco.org/fr/decisions/6491 wh-support@unesco.org Thu, 28 Oct 1999 00:00:00 EST
    12 GA 29 Détermination du montant des contributions au Fonds du patrimoine mondial en accord avec l'Article 16 de la Convention https://whc.unesco.org/fr/decisions/6492 wh-support@unesco.org Thu, 28 Oct 1999 00:00:00 EST 12 GA 30-48 Moyens d’assurer une Liste du patrimoine mondial représentative

    31. Il a rappelé qu’à sa vingt-deuxième session, le Comité du patrimoine mondial avait inscrit ce point à l’ordre du jour provisoire de la vingt-troisième session du Bureau. Ce document informe l’Assemblée générale des implications et de la mise en oeuvre de la Stratégie globale ; il a été étudié et approuvé par le Bureau à sa vingt-troisième session (Paris, 5-10 juillet 1999). Le Président a souligné son importance capitale car il traite de la question de la Stratégie globale.

    32. Il a déclaré que depuis l’adoption de la Convention du patrimoine mondial en 1972, d’innombrables débats se sont tenus sur les moyens d’assurer le caractère représentatif de la Liste du patrimoine mondial. Il a souligné que depuis 1979, les disparités et déséquilibres ont été signalés. La prédominance de l'architecture monumentale d'Europe occidentale par rapport au patrimoine non monumental des autres régions a également été soulignée, tout comme la nécessité de renforcer la protection des interactions passées et continues entre l'homme et son environnement.

    33. Il a évoqué la réunion d’experts de juin 1994 organisée par le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS, qui a conçu une méthodologie pour remédier aux disparités existantes. Le groupe d'experts a défini une « Stratégie globale », méthodologie thématique visant à corriger les déséquilibres géographiques, temporels et spirituels de la Liste. Le groupe d'experts a également identifié plusieurs domaines ou thèmes dont l'étude permettrait d’améliorer la représentativité de la Liste, comme suit :

    • Relations de l’homme avec la terre (mouvements de population, établissements)
    • Les êtres humains en société (interactions humaines, spiritualité et expressions créatives).
    34. En décembre 1994, le Comité a adopté le rapport du Groupe d'experts et il a révisé les critères d’inscription des biens culturels. Il a également étendu le champ d’action de la Stratégie globale du patrimoine culturel aux biens naturels et mixtes. Il a également évoqué la catégorie des paysages culturels et rappelé que le Comité du patrimoine mondial, conscient de l’évolution de la définition du patrimoine culturel, avait défini cette catégorie qui reste sous-représentée sur la Liste du patrimoine mondial.

    35. Il a également mentionné que chaque année depuis 1995, le Comité avait approuvé l’organisation par le Centre du patrimoine mondial de réunions et d’études régionales et thématiques de Stratégie globale. Une liste des documents d’information concernant ces réunions de Stratégie globale figure dans le document WHC-99/CONF.206/INF.5. Les organismes consultatifs (UICN et ICOMOS) ont contribué à la préparation de ces réunions et publications.

    36. Il a ainsi défini les objectifs de la Stratégie globale : « La Stratégie globale constitue un cadre de référence et une méthodologie pour la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial. Elle est basée sur des définitions régionales et thématiques de catégories de patrimoine ayant une valeur universelle exceptionnelle pour améliorer l'équilibre et la représentativité de la Liste du patrimoine mondial en encourageant les pays à devenir États parties à la Convention, à préparer des listes indicatives et à les harmoniser, et à soumettre des propositions d'inscription de biens appartenant à des catégories et à des régions actuellement sous-représentées sur la Liste du patrimoine mondial. »

    37. Il a ensuite donné la parole au Directeur du Centre du patrimoine mondial qui a présenté le processus lancé à la vingt-deuxième session du Comité, sous la présidence du Japon, afin de « passer des recommandations à l’action ».

    38. Le Directeur du Centre a rappelé qu’il avait transmis par lettre du 22 septembre 1999 tous les documents de travail aux États parties, en leur demandant de lui faire parvenir des commentaires écrits sur le projet de Résolution. Il s’est référé à la seule lettre reçue, celle de la Délégation tchèque, en date du 26 octobre 1999, dont il avait accusé réception. Il a ensuite présenté les points saillants du projet de résolution en insistant sur les considérations suivantes :

    • Il est dans l’intérêt de tous les États parties et des organismes consultatifs de préserver l’autorité de la Convention de 1972, en améliorant la représentativité de la Liste du patrimoine mondial, qui doit refléter la diversité de l'ensemble des cultures et des écosystèmes de toutes les régions.
    • Depuis l’adoption de la Stratégie globale par le Comité du patrimoine mondial en décembre 1994, pour améliorer la représentativité de la Liste, cet objectif n’a pas encore été atteint, et ce, malgré les efforts du Secrétariat et des États parties concernés.
    • Afin de traiter ces déficiences persistantes, le Bureau a préparé en juillet 1999 le projet de résolution pour étude par l’Assemblée générale des États parties.

    Il a rappelé que la Convention de 1972 constitue un cadre de coopération internationale, réaffirmé la souveraineté des États parties et souligné l’importance de passer des recommandations à l’action, selon la décision du Comité à sa vingt-deuxième session. Il a insisté sur les paragraphes suivants du projet de résolution qui avait été préparé par un groupe de travail du Bureau composé des membres suivants du Bureau : Bénin, Hongrie, Italie, Japon, Maroc, République de Corée ; des membres suivants du Comité : Canada, Finlande, France, Zimbabwe ; des observateurs suivants : Belgique et Royaume-Uni, ainsi que du Secrétaire général de l’ICOMOS.

    A. L’Assemblée générale invite tous les États parties à :

    • intégrer la protection du patrimoine culturel et naturel dans les programmes de planification générale (article 5 de la Convention)
    • élaborer ou réexaminer leurs listes indicatives en privilégiant le patrimoine sous-représenté
    • accorder la priorité aux catégories qui mettent en relief l’interaction de l’homme et de son environnement et des hommes en société.
    B. Invite les États parties se prévalant déjà d’un nombre important de sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial à :

     Décider sur une base volontaire

    • d’échelonner volontairement leurs futures propositions d'inscription ; et/ou
    • de ne proposer que des biens appartenant à des catégories sous-représentées ; et/ou
    • d’associer leurs propositions d'inscription à celles d’un autre État partie dont le patrimoine est sous-représenté ; et
    • d’informer le Comité de leur choix.
    C. Invite les États parties dont le patrimoine est sous-représenté à :
    • Donner la priorité à la préparation de listes indicatives et de propositions d’inscription
    • Instaurer des partenariats régionaux fondés sur l’échange d’expertise technique
    • Favoriser des coopérations bilatérales et multilatérales pour accroître leur expertise
    • Développer au maximum leur participation aux réunions sur le patrimoine mondial.
    D. Invite les organismes consultatifs à :
    • Poursuivre leurs programmes d’études thématiques et la classification des thèmes
    • Observer la plus grande rigueur scientifique au cours de l’évaluation des propositions d’inscription
    • Mettre au point des mécanismes qui assureraient aux experts des régions sous-représentées sur la Liste, la formation nécessaire pour préparer et évaluer des propositions d’inscription.

     E. Invite le Comité du patrimoine mondial à :

    • Poursuivre ses actions dans le cadre de la Stratégie globale
    • Accorder les ressources nécessaires du Fonds du patrimoine mondial pour soutenir les efforts des États parties dont le patrimoine est sous-représenté
    • Adopter des plans d’action régionaux et pluriannuels pour la mise en œuvre de la Stratégie globale
    • Evaluer, avec tous les États parties, l’avancement de la mise en œuvre de la Stratégie globale.
    F. Invite le Secrétariat de la Convention à :
    • Soutenir les États parties dont le patrimoine est sous-représenté lors de la préparation de leurs listes indicatives et propositions d'inscription
    • Veiller à ce que des ressources humaines suffisantes soient affectées à la réalisation des plans d’action régionaux.

    G. Invite la communauté internationale et les organismes donateurs à :

    • Apporter leur concours à la protection du patrimoine culturel et naturel et à la Convention de 1972
    • Accorder la priorité aux actions visant à la mise en œuvre de la Stratégie globale dans les États parties dont le patrimoine est sous-représenté.

    40. Trente-huit (38) États ont participé au débat. Tous les orateurs ont exprimé leur satisfaction sur le texte qui avait été adopté par le Bureau à sa vingt-troisième session. Ils ont remercié le Président du Comité, le Président du groupe de travail et les États parties. Ils ont souligné la pertinence du projet de résolution, sa structure qui identifie les responsabilités de chacun des partenaires impliqués dans le processus de mise en œuvre de la Stratégie globale, et le choix des mesures proposées qui visent à améliorer la représentativité de la Liste du patrimoine mondial.

    41. Par ailleurs de très nombreux pays, à la suite de la France qui avait été le premier orateur du débat, ont déclaré que les principes énoncés dans le projet de résolution, une fois adoptés, ne pourraient prendre effet que s’ils étaient soutenus par la volonté politique des États. En effet, le projet de résolution demande notamment aux États se prévalant déjà d’un nombre important de sites inscrits, d’une part d’auto-limiter le taux de soumissions de nouvelles propositions d’inscription et, d’autre part préconise qu’un effort rigoureux soit entrepris afin de renforcer les mécanismes de coopération et de solidarité internationale, et d’aider les pays qui ne disposent pas encore de capacités suffisantes à préparer des dossiers d’inscription et à assurer la gestion de leurs biens.

    42. L’avis de la France, selon lequel une stratégie doit s’articuler autour de trois pôles : (i) définition des objectifs, (ii) établissement de plans d’action accompagnés de calendriers, (iii) et une procédure d’évaluation, a trouvé un écho parmi les orateurs, qui ont affirmé la nécessité de passer des recommandations à l’action.

    43. Si l’Autriche et la France ont été les seuls à déclarer, pour le premier, qu’il avait limité à un site par an le taux de soumission de proposition d’inscription, et pour le second, qu’il avait décidé de s’abstenir de présenter de nouveaux sites en l’an 2000, de nombreux États, dont le patrimoine est encore sous-représenté, ont souligné l’importance de la coopération internationale et se sont référés à des activités pour lesquelles ils avaient reçu l’aide des États ayant des capacités importantes en matière de conservation, et ont remercié les pays donateurs.

    44. Pendant le débat, certains États ont mis en avant le principe de rotation au sein du Comité et ont félicité la France d’avoir retiré sa candidature. L’écrasante majorité des orateurs a souligné l’écart entre le nombre d’États parties (157) et le nombre des membres du Comité (21). Quelques orateurs se sont référés à l’article 8.2 de la Convention « L’élection des membres du Comité doit assurer une représentation des différentes régions et cultures du monde », et demandé une représentation équitable au sein du Comité. Certains orateurs ont évoqué la possibilité de réduire la durée du mandat des membres du Comité.

    45. A la fin du débat un projet de résolution a été adopté par consensus et sans modifications. Le texte complet se trouve en Annexe II.

    46. Le Président a estimé que l’augmentation éventuelle du nombre des États membres du Comité, fixé à vingt et un, aux termes de l’article 8 de la Convention, pourrait rendre nécessaire une révision de cet important instrument juridique. Il a donc invité le Conseiller juridique à expliciter la procédure de modification de la Convention.

    47. Prenant la parole, le Conseiller juridique s’est référé à l’article 37 de la Convention qui dispose que :

     «1. La présente convention pourra être révisée par la Conférence générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. La révision ne liera cependant que les États qui deviendront parties à la Convention portant révision.

    2. Au cas où la Conférence générale adopterait une nouvelle convention portant révision totale ou partielle de la présente Convention et à moins que la nouvelle convention n’en dispose autrement, la présente convention cesserait d’être ouverte à la ratification, à l’acceptation ou à l’adhésion, à partir de la date d’entrée en vigueur de la nouvelle convention portant révision.»
     
    48. Tenant compte des précisions apportées par le Conseiller juridique et du débat sur la représentation équitable au sein du Comité, le Président a présenté le projet de résolution suivant que l’Assemblée générale a adopté par consensus :
     
    « L'Assemblée générale des États parties :
    Soulignant l'importance d'une représentation équitable au sein du Comité du patrimoine mondial et la nécessité d'accroître le nombre de ses membres,
     
    Prenant en considération l'intervention du Président du Comité du patrimoine mondial à ce sujet,
     
    Demande au Comité du patrimoine mondial :
    a) de mettre sur pied un groupe de travail afin de procéder à l'étude de cette question et de soumettre des propositions à la treizième Assemblée générale des États parties
    b) de faire inscrire à la trente et unième session de la Conférence générale un point de l'ordre du jour relatif à cette question. »
     
     
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    https://whc.unesco.org/fr/decisions/6493 wh-support@unesco.org Thu, 28 Oct 1999 00:00:00 EST
    12 GA 49-53 Elections au Comité du patrimoine mondial 49. Au titre du point 9 de l’ordre du jour, l’Assemblée générale a été appelée à élire sept membres au Comité du patrimoine mondial, en remplacement des sept membres ci-après dont le mandat devait expirer à la fin de la trentième session de la Conférence générale : Brésil, États-Unis d’Amérique, France, Italie, Japon, Liban, Niger. Lecture a été donnée à l’Assemblée de la liste des candidats : Afrique du Sud, Algérie , Argentine, Arménie, Autriche, Belgique, Cameroun, Chine, Colombie, Egypte, Guatemala, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Liban, Mongolie, Ouganda, Portugal, République unie de Tanzanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Tunisie, Viet Nam. Le Nigeria et la Syrie ont annoncé le retrait de leurs candidatures. Le Président a décidé que l’Indonésie dont la contribution n’avait pas été reçue par le Bureau du contrôleur à 10 heures, le 29 octobre 1999, quelques minutes avant le premier tour de scrutin ne pouvait faire acte de candidature conformément à l’article 16.5 de la Convention. Le Conseiller juridique a fait savoir que le vote au scrutin secret doit se dérouler conformément à l’article 13.1 du Règlement intérieur de l’Assemblée générale.

    50. Les résultats du premier tour de scrutin ont été les suivants :

    Nombre d’États parties ayant droit au vote : 156
    Nombre de votants : 134
    Nombre d’abstentions et de bulletins nuls : 0
    Majorité requise : 68.

    Afrique du Sud (64 votes) ; Algérie (21) ; Argentine (49) ; Arménie (11) ; Autriche (28) ; Belgique (72) ; Cameroun (10) ; Chine (52) ; Colombie (86) ; Egypte (46) ; Guatemala (42) ; Italie (53) ; Jamaïque (15) ; Japon (29) ; Jordanie (14) ; Liban (44) ; Mongolie (9) ; Ouganda (9) ; Portugal (73) ; République unie de Tanzanie (16) ; Royaume-Uni (52) ; Slovaquie (19) ; Tunisie (32) ; Viet Nam (40).

    Le Président a déclaré élus la Belgique, la Colombie et le Portugal.

    51. Conformément au règlement intérieur, le deuxième tour de scrutin devait être limité aux États ayant obtenu le plus grand nombre de voix, étant entendu que leur nombre ne pouvait excéder le double du nombre de sièges restant à pourvoir.

    Les résultats du deuxième tour ont été les suivants :

    Nombre de votants : 136
    Abstentions : 0
    Bulletins nuls : 2
    Majorité requise : 69.

    Afrique du Sud (85) ; Argentine (57) ; Chine (74) ; Egypte (65) ; Guatemala (49) ; Italie (69) ; Liban (46) ; Royaume-Uni (61).

    Le Président de l’Assemblée a déclaré élus l’Afrique du Sud, la Chine et l’Italie.

    52. Un siège restant à pourvoir, le troisième tour de scrutin devait être organisé avec le double d’États candidats, soit l’Egypte et le Royaume-Uni qui avaient obtenu le plus grand nombre de voix. Avant le troisième tour de scrutin, le Royaume-Uni a demandé et obtenu l’autorisation de faire la déclaration suivante:

    «  Le Royaume-Uni est très reconnaissant du soutien considérable apporté par tant de pays à sa candidature au Comité. Ce soutien a été à la fois très généreux et très gratifiant.

    Le Royaume-Uni, depuis son retour à l’UNESCO en 1997, s’est montré un fervent défenseur de la Convention et a pris part avec enthousiasme aux débats qui ont eu lieu sur la nécessité d’une meilleure représentativité de la Liste du patrimoine mondial comme des procédures de la Convention.

    Le Royaume-Uni a observé qu’à cette occasion, trois pays d’Europe occidentale ont déjà été sélectionnés pour faire partie du Comité mais seulement un représentant d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine respectivement et aucun des États arabes.

    Le Royaume-Uni croit fermement en la nécessité d’une rotation et d’un bon équilibre de la représentation pour le travail du Comité. Il estime donc inopportun de maintenir davantage sa candidature à cette occasion. Ce faisant, il demande à tous ceux qui auraient voté pour lui de soutenir à la place l’élection de l’Egypte, pays des États arabes tout a fait qualifié pour assumer un rôle au sein du Comité car cela assurera un meilleur équilibre de la représentation du Comité.

    Le Royaume-Uni souhaite cependant faire part de son appui permanent à la Convention et à l’important travail du Comité. Il espère pouvoir continuer à jouer un rôle de premier plan, même en tant qu’observateur, et il déclare maintenant qu’il souhaitera certainement se représenter à une élection du Comité à la prochaine occasion.

    Je voudrais terminer en remerciant tous ceux dont l’appui à la candidature du Royaume-Uni a été tellement précieux et en leur demandant de soutenir maintenant la ligne de conduite qui a été jugée juste. »  

    53. Cette déclaration a été favorablement accueillie par l’Assemblée générale qui a ainsi élu l’Egypte par acclamation. Pour clore le point de l’ordre du jour sur les élections, le Président de l’Assemblée générale a félicité les nouveaux membres du Comité (l’Afrique du Sud, la Belgique, la Chine, la Colombie, l’Egypte, l’Italie et le Portugal), et a précisé la nouvelle composition de cet organe.

     

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    https://whc.unesco.org/fr/decisions/6494 wh-support@unesco.org Thu, 28 Oct 1999 00:00:00 EST
    12 GA 54-55 Questions diverses (point 10) 54. Le Directeur du Centre a présenté le document WHC-99/CONF.206/INF.7 et s’est référé à la décision de la vingt-troisième session du Bureau de soumettre à la douzième Assemblée générale le projet de résolution qui suit, relatif aux besoins et aux ressources du Centre pour qu'elle en prenne note.

    55. L’Assemblée générale a pris note du projet de résolution adressé au Directeur général.

    « Le Bureau du Comité du patrimoine mondial,

    Constatant que la nature même du fonctionnement de la Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel implique une croissance régulière dans les activités annuelles relatives à sa mise en œuvre,

    Relevant que le personnel du Centre du patrimoine mondial qui assure le Secrétariat de cette Convention est financé par l’UNESCO, de même que son budget de fonctionnement,

    Considérant que les ressources du Centre du patrimoine mondial, notamment en personnel, doivent pouvoir répondre régulièrement à la charge de travail qui lui est dévolue de par ses fonctions relatives à la Convention,

    Réaffirmant l’intérêt de tous les États parties à la Convention à sa mise en œuvre efficiente, conformément aux engagements de la Conférence générale de l’UNESCO et de son Directeur général,

    Prenant bonne note de tous les efforts déjà effectués par le Directeur général de l’UNESCO pour assurer au Centre du patrimoine mondial les ressources nécessaires, 

    1. Prie le Directeur général de l’UNESCO,
    a) de bien vouloir demander instamment à la Conférence générale de l’UNESCO, au cours de son approbation du Programme et Budget 2000-2001 de l’Organisation, de prendre en considération les besoins et les ressources du Centre du patrimoine mondial pour qu’il puisse assurer la mise en œuvre de la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel,

    b) de prendre en considération ce qui précède dans la mise en œuvre du Programme et du Budget approuvé.

    2.   Exprime le souhait que les États parties appuient auprès du Conseil exécutif et de la Conférence générale de l’UNESCO le besoin de renforcement des capacités du Centre du patrimoine mondial. »

     

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    https://whc.unesco.org/fr/decisions/6495 wh-support@unesco.org Thu, 28 Oct 1999 00:00:00 EST
    12 GA 56 Clôture de la session Convention, de tenir compte à l’échelle nationale des engagements qu’ils avaient pris. Il a déclaré que cette douzième Assemblée générale avait été un succès et a clos la session.]]> https://whc.unesco.org/fr/decisions/6496 wh-support@unesco.org Thu, 28 Oct 1999 00:00:00 EST