Patrimoine mondial https://whc.unesco.org?cid=305&l=fr&&searchDecisions=&search_session_decision=74&action=list&mode=rss Centre du patrimoine mondial - décision du Comité 90 fr Copyright 2024 UNESCO, World Heritage Centre Wed, 05 Jun 2024 08:55:38 EST UNESCO, World Heritage Centre - Decisions https://whc.unesco.org/document/logowhc.jpg https://whc.unesco.org 24 BUR IV.A.2 Parc national d'Iguaçu (Brésil) Le Bureau a noté que le ministère brésilien de l'Environnement a pris toutes les mesures possibles pour fermer la route de Colon. En particulier : (a) un rapport technique rédigé par l'Agence brésilienne de protection de l'environnement (IBAMA) sur les impacts environnementaux de la réouverture illégale de la route de Colon et la poursuite de son utilisation a été soumis à la justice ; et (b) le tribunal fédéral du Parana a ratifié la décision du gouvernement brésilien de fermer la route et d'imposer une peine de prison à ceux qui refusent de respecter la décision gouvernementale. La Cour suprême brésilienne a ordonné la fermeture de la route et a imposé une amende de 500 dollars des États-Unis à tout véhicule qui emprunterait cette route.

L'UICN a informé le Bureau qu'elle collaborait avec les bureaux du WWF au Brésil et en Argentine et avec plusieurs autres organisations nationales pour mettre au point une stratégie à long terme pour la conservation de la biodiversité dans la grande écorégion de la forêt atlantique. L'UICN a noté qu'un atelier s'était tenu au Parc national brésilien d'Iguaçu du 25 au 28 avril 2000 et avait souligné que les principaux problèmes concernant l'état de conservation de ce site sont toujours associés à la fermeture de la route, à une gestion effective et coordonnée de la conservation de cette aire impliquant tous les pays concernés et à la participation des communautés locales à la gestion du site.

L'observateur du Brésil a approuvé les observations du Centre et de l'UICN et a déclaré que son gouvernement faisait de son mieux pour fermer la route illégalement ouverte malgré la résistance des communautés locales contre une fermeture complète de cette route. Il a exprimé l'espoir que son gouvernement pourrait faire appliquer la décision juridique de fermer la route d'ici la vingt-quatrième session du Comité à Cairns, Australie, en novembre-décembre 2000.

Le Bureau a félicité l'État partie de sa persévérance à faire appliquer strictement la décision juridique de fermeture de la route de Colon et l'a engagé à poursuivre ses efforts et à fournir un rapport d'avancement à jour sur les impacts des décisions de la Cour suprême et du Tribunal fédéral du Parana sur la fermeture effective de la route d'ici le 15 septembre 2000. Le Bureau a recommandé que si l'État partie confirme la fermeture effective de la route avant la prochaine session du Comité, le Comité pourrait alors envisager de prendre des mesures pour retirer le Parc national brésilien d'Iguaçu de la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5765 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.3 Réserve naturelle de Srébarna (Bulgarie) Le Bureau a noté qu'un atelier tenu du 25 au 27 septembre 1999 sur le site avait réuni 28 participants d'institutions gouvernementales, des membres du personnel de la Réserve et des représentants d'ONG. Cet atelier a été centré sur une liaison entre les applications de la Convention du patrimoine mondial, de la Convention de Ramsar, du concept de réserve de biosphère et d'autres initiatives au niveau européen telles que celles de BirdLife Network, Natura 2000 et la Directive européenne sur l'Habitat, et la conservation de Srébarna. L'atelier a également étudié les possibilités de faire participer la population locale à la conservation du site et d'orienter la gestion pour améliorer le niveau de vie des résidents locaux de la Réserve et des alentours.

Le Bureau a été informé que les études dirigées par l'Académie bulgare des Sciences sur les effets potentiels d'un récent déversement de cyanure dans le Danube sur la conservation de Srébarna avaient révélé que :

  • Les taux de cyanure dans les échantillons des eaux du Danube près de Srébarna ne dépassaient pas 0,012 mg/l ; de tels niveaux ne sont considérés comme dangereux qu'en cas de pollution chronique à long terme ;
  • Le lac de Srébarna est relié au Danube par un canal comportant deux écluses, qui étaient fermées lors du déversement de cyanure ; à l'époque, le niveau des eaux du lac était également plus haut que celui du fleuve, ce qui a encore réduit les risques de fuite de cyanure dans le lac ; et
  • La pollution due aux métaux lourds, aux hydrocarbures chlorés et autres polluants provenant des terrains situés dans l'entourage immédiat du lac sont potentiellement plus préoccupants que l'impact du déversement de cyanure pour la conservation à long terme de Srébarna.

Le Bureau a noté que le contrôle des taux de cyanure dans le lac avait commencé en février 2000 et il a suggéré que l'État partie continue à contrôler l'impact du déversement de cyanure ainsi que des autres principaux agents polluants pénétrant dans le lac. Concernant l'impact général de cyanure, voir aussi paragraphe IV.45.

Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Bureau a engagé l'État partie et les autorités nationales concernées à poursuivre leurs efforts pour rassembler les différentes initiatives aux niveaux national, européen et international afin de limiter les menaces sur le site. Le Bureau a demandé à l'État partie de soumettre, d'ici le 15 septembre 2000, un rapport sur l'état de conservation du site qui traiterait, entre autres, de l'efficacité du programme de réhabilitation actuellement mis en œuvre par l'Etat partie. Le Bureau a demandé au Centre  et à l'UICN d'étudier ce rapport et de proposer à la vingt-quatrième session du Comité un processus et un calendrier d'évaluation des résultats de la restauration de Srébarna ainsi que de son retrait possible de la Liste du patrimoine mondial en péril in 2001.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5766 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.4 Parc national du Manovo-Gounda St.Floris (République centrafricaine (RCA)) Le Bureau s'est déclaré préoccupé que le Président de l'État partie n'ait pas encore répondu aux lettres du Directeur général et du Président qui lui transmettaient les recommandations des vingt-deuxième et vingt-troisième sessions du Comité (Kyoto, 1998 et Marrakech, 1999) et lui demandaient son intervention d'urgence pour la préparation d'un rapport détaillé sur l'état de conservation et un plan de réhabilitation pour la conservation du site. Le Bureau a noté les informations de l'UICN signalant que des braconniers venant d'autres pays de la région qui pénétraient en République centrafricaine continuaient à causer de sérieux impacts sur le site et que le gouvernement centrafricain avait envoyé du personnel militaire armé dans cette zone pour limiter la menace que constitue le braconnage.

Le Bureau a encore une fois rappelé la décision du Comité, prise à ses vingt-deuxième et vingt-troisième sessions, et a invité le Président de l'État partie à intervenir directement en faveur de la conservation du site pour préparer un rapport sur l'état de conservation et un plan de réhabilitation d'urgence. Le Bureau a chargé le Centre de coopérer avec l'Ambassadeur de République centrafricaine en France et le Délégué permanent de la République centrafricaine auprès de l'UNESCO, ainsi qu'avec les représentants du site qui pourraient assister à l'atelier sur la soumission de rapports périodiques pour l'Afrique centrale et de l'Ouest qui doit être organisé par le Centre au Sénégal au début de juillet 2000, afin d'obtenir une réponse officielle du Président de la République centrafricaine aux lettres que lui ont envoyées le Président et le Directeur général de l'UNESCO. Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5767 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.6 Parc national des Virunga; Parc national de la Garamba; Parc national de Kahuzi-Biega; Parc national de la Salonga; Réserve de faune à okapis (République démocratique du Congo (RDC)) Le Bureau a été informé que selon la demande du Comité à sa dernière session au Maroc (novembre-décembre 1999), le Directeur général de l'UNESCO avait écrit aux Chefs d'Etat de la RDC et des États voisins impliqués dans la guerre qui sévit dans l'Est de la RDC – soit le Rwanda, le Soudan et l'Ouganda. Il a attiré leur attention sur la nécessité de respecter la législation internationale protégeant les cinq sites du patrimoine mondial de RDC et a sollicité leur appui pour créer un environnement permettant au personnel résidant sur les sites de protéger efficacement ces sites. Le ministre de l'Environnement de la RDC avait répondu à cette lettre en affirmant l'engagement de son gouvernement en faveur de la conservation des cinq sites. Le Bureau a été informé que le Délégué permanent du Soudan auprès de l'UNESCO, par lettre du 29 avril 2000, avait informé le Directeur général que son pays n'est pas impliqué dans la guerre qui sévit dans l'Est de la RDC. Les lettres envoyées aux autorités rwandaises et ougandaises n'ont pas encore provoqué de réponse appropriée des autorités concernées.

Dans ses lettres aux Chefs d'Etat mentionnés plus haut, le Directeur général les avait informés du lancement imminent du projet financé par la Fondation des Nations Unies (UNF) en vue de la conservation de la biodiversité des cinq sites du patrimoine mondial de RDC. Ce projet couvrira les salaires et les indemnités du personnel des sites, ainsi que leur équipement essentiel et leurs besoins en matière de formation, entreprendra des activités de suivi afin d'actualiser les connaissances sur l'état de conservation d'espèces essentielles sur les cinq sites et épaulera des activités de la communauté locale en faveur de la conservation des sites du patrimoine mondial. Par ailleurs, le Directeur général avait écrit au Secrétaire général des Nations Unies, au Directeur général de la FAO et aux Ambassadeurs basés à Paris de tous les États parties à la Convention ; il avait demandé leur appui afin qu'ils influencent les dirigeants de la RDC et des États voisins pour qu'ils assurent la sécurité du milieu de travail du personnel des sites et renforcent la conservation des cinq sites du patrimoine mondial. Le Directeur général de la FAO a accusé réception de la lettre du Directeur général de l'UNESCO et a informé l'UNESCO que son organisation étudiait la question de la coopération avec l'UNESCO pour la mise en œuvre du projet de la Fondation des Nations Unies.

Le Bureau a été satisfait de noter que la version finale du document du projet financé par l'UNF pour la conservation de la biodiversité dans les sites du patrimoine mondial de la RDC a été signé par le gouvernement de la RDC, l'UNESCO et l'UNFIP le 5 mai 2000 au cours d'une cérémonie tenue à l'UNESCO à laquelle le Ministre de l'environnement de la RDC a assisté. Par la suite, l'UNFIP a transféré les fonds pour la première année, soit environ 959.000 dollars des États-Unis, à l'UNESCO le 7 juin 2000. Le Bureau a été informé que le Centre et la Division des sciences écologiques de l'UNESCO ont participé à une réunion du groupe de base chargé de coordonner l'exécution de ce projet. Ce groupe est constitué de l'UNESCO, de l'UNF/UNFIP, de l'ICCN et de ses partenaires, ainsi que des représentants des cinq sites. Cette réunion s'est tenue à Naivasha, Kenya, du 6 au 9 juin 2000. Le représentant du Bureau régional centrafricain de l'UICN a également assisté à la réunion. Lors de la réunion du groupe de base, l'UNESCO et les responsables de l'exécution du projet – la GTZ (Allemagne), l'IRF, le GIC, le WWF et le WCS – ont débattu des dispositions administratives et de coordination qui permettront de lancer prochainement et d'exécuter effectivement les activités de la première année de ce projet sur quatre ans. Les activités financées par le projet de l'UNF débuteront en juillet 2000.

Conformément à une autre recommandation faite par la vingt-troisième session du Comité au Maroc (novembre-décembre 1999), le Président avait approuvé en avril 2000 une somme de 48.000 dollars des États-Unis comme assistance d'urgence pour financer les mesures suivantes : (a) organisation d'une mission intermédiaire en RDC et dans les États voisins ; et (b) fourniture d'une pension de retraite au personnel obligé de cesser ses services dans les secteurs du centre et du nord du Parc national des Virunga (21.000 dollars des États-Unis). La mission intermédiaire a été organisée du 8 au 11 mai 2000 et a été effectuée par une équipe de deux personnes composée du Dr Jean-Pierre d'Huart (Belgique) et du Dr Terese B. Hart (États-Unis). Le Bureau a étudié un rapport synthétique de la mission à partir d'une brève présentation faite par le Dr Jean-Pierre d'Huart et du document WHC-2000/CONF.202/INF.14. Il a pris note des conclusions suivantes de la mission :

1.    La situation dans les sites du patrimoine mondial en RDC est, à des degrés divers selon les sites, très alarmante, et la décision du Comité du patrimoine mondial de les inclure sur la Liste des sites en péril est tout à fait justifiée. La situation globale de certains sites (Kahuzi Biega, Garamba) semble lentement s’améliorer, alors que celle d’autres sites (Virunga, Okapi) paraît au contraire se détériorer. Si la paix revient rapidement (dans les 12 mois au plus tard), on peut espérer que le projet UNF contribue de manière significative au redressement de ces sites. Si au contraire la situation de conflit et d’insécurité perdure, l’on peut craindre que les dégradations causées à la diversité biologique des sites, couplées à la situation d’anarchie dans le pays et à l’affaiblissement du personnel ICCN, ne constituent des contraintes tellement fortes qu’elles empêchent le projet d’atteindre ses objectifs.

2.    Bien que les autorités gouvernementales (régulières ou rebelles) attribuent les causes des menaces et la responsabilité des dégâts sur les sites à des groupes différents, le projet UNF semble pouvoir compter sur la compréhension et le soutien de l’ensemble des personnes rencontrées par l'équipe de la mission. Chacune selon ses responsabilités et ses possibilités d’action a promis de répondre positivement aux requêtes spécifiques des actions qui leur seraient faites en vue de contribuer à la protection des sites et au bon déroulement du projet.

3.    De manière similaire, certaines formes d’appui précises ont été suggérées par des agences des Nations Unies – y compris la Mission de l’Organisation des Nations Unies en RDC (MONUC) ou par des agences de coopération bilatérales ou multilatérales. Celles-ci ont vu dans le démarrage d’un nouveau projet UNF/UNESCO sur l’ensemble du territoire congolais, aujourd’hui divisé en régions contrôlées par trois régimes gouvernementaux différents, une initiative pilote innovante dont le montage structurel, administratif et financier peut présenter un modèle permettant d’aboutir à la résolution de certains problèmes que l'on voit dans d'autres programmes des Nations Unies. L’intérêt à rechercher une synergie entre les projets des différentes agences des Nations Unies permet d’envisager un nombre d'actions en collaboration qui requièrent un suivi spécifique.

4.    Ceci implique qu’un suivi rapide des actions spécifiques demandées et des offres de support faites à la mission intermédiaire soit assuré de manière coordonnée. Il faut d'urgence mettre en place une approche concertée permettant une forte coordination pour ce projet qui concerne cinq sites distincts et une multitude de protagonistes différents.

5.    Les autorités en charge des régions voisines des sites du patrimoine mondial ont une très faible connaissance des problèmes de ces sites, de leurs conséquences présentes et futures, et des obligations légales tant nationales qu’internationales de leur gouvernement. Cela semble résulter du peu d’importance accordée par le passé aux contacts formels et informels que les gestionnaires des sites doivent entretenir régulièrement avec les autorités de tous niveaux dans les régions voisines.

6.    Alors que le projet UNF épaule le réseau de cinq sites du patrimoine mondial qui va se mettre en place, l'absence totale de communication et de coordination entre les personnes ayant autorité sur l’ICCN et sur ces sites est extrêmement préoccupante. Les opérations dans ces sites sont actuellement soumises à l’autorité de personnes individuelles dans trois régimes gouvernementaux différents (Salonga : gouvernement de RDC, Kinshasa ; Garamba, Okapi et le secteur nord des Virunga : autorités rebelles situées à Bunia et Beni ; le secteur sud des Virunga et Kahuzi Biega : autorités rebelles situées à Goma et Bukavu). Une meilleure coordination entre certaines personnes-clés serait très profitable aux aires protégées de RDC et à l’ICCN en général, et au projet UNF en particulier. Le cas du Parc national des Virunga est un bon exemple : il est partagé en son milieu par la limite des zones d’influence de deux groupes rebelles. Les deux zones sont également occupées  par deux forces armées étrangères différentes. Les deux secteurs du Parc sont soumis à des modes de gestion et d’exploitation différents et il n'y a pas de communication entre le personnel ICCN du Nord et du Sud, non plus qu’avec leur direction générale à Kinshasa.

7.    L'appui institutionnel du projet de la GTZ (Allemagne) à la direction générale de l’ICCN semble très efficace dans le développement de nouveaux plans, programmes et procédures à partir de Kinshasa. Ce projet devrait accorder une attention particulière à un réexamen du déploiement de son personnel en fonction des problèmes, contraintes et défis auxquels l’ICCN est confronté.

8.    Malgré le grand nombre de personnalités rencontrées par la mission et la quantité de mesures prises, il faudrait confirmer et approfondir certains entretiens de haut niveau afin que la volonté de collaboration exprimée soit concrétisée par des actions sur le terrain. Le suivi de plusieurs requêtes adressées aux gouvernements congolais, ougandais et rwandais justifie dès lors que la mission diplomatique UNESCO de haut niveau soit dépêchée dans les trois capitales aussi rapidement que possible.

Le Bureau a appris que le solde de 21.000 dollars des États-Unis sur les 48.000 dollars des États-Unis approuvés par le Président au titre de l'assistance d'urgence, sera utilisé pour payer les 70 membres du personnel – à raison de 300 dollars des États-Unis par personne – qui doivent quitter leur emploi dans les secteurs du centre et du nord du Parc national des Virunga. Des pensions de retraite similaires destinées au personnel du secteur sud du Parc national des Virunga et des quatre autres sites seront assurées par des partenaires de l'ICCN – soit la GTZ-Allemagne, le WWF, l'IRF, le WCS et le GIC. Ces partenaires ont payé des indemnités au personnel pendant les 3 à 4 années durant lesquelles l'ICCN n'a pu faire face en raison de la détérioration de la situation économique du pays. La subvention de 2.895.912 dollars des États-Unis de l'UNF sera utilisée partiellement pour couvrir les salaires du personnel des sites pour les 4 ans à venir et tous les partenaires de l'ICCN vont ainsi économiser des sommes considérables. Ces économies seront utilisées par les partenaires pour régler le problème des indemnités de retraite au personnel qui aurait dû quitter son travail depuis longtemps. Cette mesure va ouvrir de nouvelles perspectives d'emploi pour des jeunes des régions autour des cinq sites ; cela va également augmenter les chances de réintégration du personnel retraité dans les communautés locales et maintenir l'appui apporté à la conservation des cinq sites. De sérieux efforts de réintégration du personnel retraité dans la vie de la communauté locale sont considérés comme une tâche importante de la gestion, faute de quoi les connaissances et compétences de ce personnel retraité pourrait facilement être utilisé par d'autres groupes opposés aux intérêts de conservation des sites.

Au cours de la réunion du groupe de base du projet UNF tenue à Naivasha, Kenya, du 6 au 9 juin 2000, il s'est avéré que plusieurs autres bailleurs de fonds étaient prêts à étudier la faisabilité d'un appui éventuel au projet de l'UNF. Le Bureau a rappelé les informations communiquées à la dernière session du Comité (Marrakech, 1999) selon lesquelles le coût total du projet sur quatre ans était estimé à 4.180.600 dollars des États-Unis alors que l'UNF assurait une subvention de 2.895.912 dollars des États-Unis. Par conséquent, un appui supplémentaire, actuellement en cours de discussion avec l'Union européenne, le Cabinet belge de coopération pour le développement et la GTZ allemande, pourrait aider à réunir le montant complémentaire de 1.284.666 dollars des États-Unis requis et augmenter considérablement les chances de succès du projet UNF.

La fourniture d'un soutien direct contribue à rétablir le moral du personnel du Parc national de la Garamba où l'on a pu contrôler les effets d'une augmentation des patrouilles et de la surveillance. Les 30.000 dollars des États-Unis approuvés par la vingt-troisième session ordinaire du Bureau en juillet 1999 pour payer des indemnités de motivation au personnel du Parc national de la Garamba ont partiellement contribué aux 8.788 journées de garde et 796 journées de patrouille effectuées par le personnel en 1999. Cela a abouti à 51 contacts avec des braconniers et à la saisie de neuf armes automatiques, 226 cartouches, 4 grenades et de nombreux autres objets détenus illégalement. L'UICN a signalé que les contacts entre le personnel de surveillance et les groupes armés à la Garamba ont régulièrement diminué depuis le dernier trimestre 1998. Un recensement aérien du rhinocéros blanc du Nord – que l'on ne trouve que sur ce site – a été effectué par l'IRF (International Rhino Foundation) entre le 14 et le 21 avril 2000 ; les résultats montrent qu'il reste au moins 24 rhinocéros dans le secteur et que le Parc pourrait en compter jusqu'à 31. Ces chiffres sont assez comparables à ceux de la population de 35 rhinocéros avant la guerre. Le recensement aérien a également comptabilisé 7 petits rhinocéros. Les perspectives du maintien de la survivance de cette sous-espèce unique de rhinocéros semblent donc encourageantes pour le moment, malgré la guerre qui sévit dans cette région.

Bien qu'il y ait des signes évidents d'amélioration du moral du personnel, celui-ci ne peut toujours pas accéder à toutes les parties des cinq sites car des factions armées en conflit occupent certains secteurs de ces sites. Dans le Parc national de Kahuzi-Biega, le personnel n'a accès qu'à environ 5 à 10% de la superficie totale du Parc. On a pu trouver 70 gorilles et des traces de 15 éléphants dans les parties accessibles. En 1996, les données du recensement signalaient la présence de 258 gorilles et de 350 éléphants dans l'ensemble du Parc de Kahuzi-Biega. Des rumeurs très répandues laissent craindre que les populations d'éléphants du Parc n'aient été largement décimées par les braconniers et que la diminution du nombre d'éléphants n'ait des conséquences écologiques indirectes pour les gorilles. On estime en effet que ce sont les éléphants qui font des trouées dans les forêts et les zones de croissance secondaire et ces secteurs sont les habitats de nourrissage préférés des gorilles. Les éléphants joueraient aussi un rôle dans la germination de certaines espèces de plantes dont se nourrissent les gorilles. Le projet ICCN-PARCID en cours dans le Parc national de Kahuzi-Biega publie régulièrement un bulletin qui, entre autres, sensibilise les dirigeants et le public à la nécessité de conserver des espèces vedettes comme le gorille et l'éléphant au Kahuzi-Biega. Ce projet tient également à jour une liste d'envoi électronique pour diffuser des informations précises sur la situation de ces espèces vedettes et sur l'état général de conservation et les besoins du Parc national de Kahuzi-Biega. Ces communications régulières contribuent à susciter l'intérêt des groupes concernés par la préservation de la nature. C'est ainsi que l'Ape Alliance Group lance un appel en faveur de la protection des gorilles du Parc national de Kahuzi-Biega. Par ailleurs, il semble que des communications régulières aient contribué à susciter une pression internationale sur le gouvernement de l'un des pays voisins dont les forces occupent la zone ;  les mouvements de ces forces se sont considérablement réduits dans le Parc bien que des factions rebelles de RDC continuent à occuper le Parc.

Le Bureau s'est montré particulièrement préoccupé des cas de la Réserve de faune à okapis et des Virunga où l'équipe de la mission a estimé que la situation se détériorait plus que dans d'autres sites. La séparation des Virunga en deux secteurs - nord et sud - chacun d'eux étant contrôlé par des groupes rebelles différents sous l'influence d'armées étrangères différentes est une grave sujet de préoccupation.

Le Parc national de la Salonga, dans le Centre de la RDC, est le seul des cinq sites du pays encore sous l'autorité directe du Bureau de l'ICCN à Kinshasa. Il subit également un braconnage accru, en particulier en ce qui concerne les chimpanzés bonobos endémiques. Un centre de protection des chimpanzés orphelins aide à protéger cet animal. La guerre dans l'est de la RDC semble avoir perturbé le transit des produits alimentaires essentiels à travers le pays et les populations locales et les factions armées semblent se tourner de plus en plus vers la faune sauvage comme principale source d'apport en protéines. La Salonga a également enregistré une forte augmentation du braconnage des éléphants ; cette tendance est directement due à la fourniture accrue d'armes et de munitions en raison de la guerre dans l'est de la RDC.

Le Bureau a exprimé sa satisfaction de noter les modestes améliorations de la conservation de la Garamba mais a été très préoccupé des menaces qui continuent à mettre en péril l'intégrité des quatre autres sites. Le Bureau a recommandé que le Centre, l'ICCN et ses partenaires, l'UICN et le personnel des sites fassent tout leur possible pour assurer un démarrage rapide et une exécution effective du projet financé par l'UNF. De plus, à partir des conclusions de l'équipe de deux personnes de la mission, le Bureau a fait les recommandations suivantes :

1.    Il a demandé que le Directeur du Centre passe en revue les requêtes contenues dans le mémorandum remis par la mission intermédiaire au Chef de la MONUC, de prendre les décisions pour leur suivi adéquat, et de désigner un interlocuteur clé pour les contacts entre le projet UNF et la MONUC à Kinshasa.

2.    Il a demandé au Centre de prendre, en coordination avec la Fondation des Nations Unies, toutes les mesures nécessaires pour recruter dès que possible un coordonnateur et s'assurer que le budget prévu pour la coordination des opérations permette d'assurer la qualité des services requise.

3.    Il a demandé au Centre de convoquer dès que possible une réunion entre les trois autorités techniques appropriées représentant les trois régimes gouvernementaux différents pour débattre de la meilleure formule de coordination et de communication à adopter en vue d’atteindre un rendement optimal du travail de l’ICCN. Cette réunion pourrait se tenir à Nairobi, être financée par le Centre dans le cadre du budget du projet UNF, et être facilitée par une personne neutre et acceptable par les trois parties. Les accords résultant d'une telle réunion devraient permettre une coordination de l'exécution des activités en faveur de la conservation des cinq sites.

4.    Il a invité le Directeur général de l'UNESCO à organiser une mission de haut niveau dans les capitales de RDC, d'Ouganda et du Rwanda. Il est suggéré de limiter le programme de la mission de haut niveau à des entrevues avec :

  • des Chefs d’Etat et des membres de leur gouvernement concernés par la mise en œuvre de (ou l’adhésion à) la Convention du patrimoine mondial et la protection des sites du patrimoine mondial en RDC ; un accent particulier devrait être mis  sur le rôle possible et l’impact des forces armées sur la préservation de ces sites ;
  • le Chef de la MONUC, afin de discuter des synergies possible entre les opérations de la MONUC et le déroulement du projet UNF ; et
  • les représentants des autres agences des Nations Unies, afin de réaffirmer la nécessité de coordonner les approches stratégiques de leurs programmes pour renforcer l’impact du projet UNF.

Le Bureau a noté que si la mission de haut niveau pouvait s'assurer la participation des Directeurs généraux de l'UNESCO et du PNUE, elle pourrait avoir une forte influence sur les Chefs d'Etat et autres décideurs rencontrés lors de la visite de la mission de haut niveau.

Le délégué du Zimbabwe a souligné l'importance de la coordination entre le personnel de l'ICCN des différentes régions de RDC et la nécessité de s'assurer que les fonds mis à disposition par l'UNF sont dépensés pour des activités profitant directement aux sites plutôt que pour des activités administratives non directement associées aux sites. Le délégué de l'Australie a approuvé les observations du délégué du Zimbabwe et a souligné que les recommandations du Bureau sur l'état de conservation des sites de RDC devaient être réalistes pour qu'elles puissent avoir des chances d'être mises en œuvre sans grande difficulté.

Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne les cinq sites de RDC sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Toutefois, il a tenu à féliciter le personnel des sites pour leur engagement et leur travail, conformément à la suggestion de l'UICN. Il a remercié l'UNF de sa généreuse assistance financière et a invité les États parties à engager des actions de coopération bilatérale.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5768 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.6 Parc national Sangay (Equateur) A sa dernière session au Maroc (novembre-décembre 1999), le Comité avait exprimé son accord avec la proposition de l'État partie selon laquelle il faudrait évaluer les effets de l'inclusion de Sangay sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Conformément à cette recommandation, le Centre et l'UICN comptent inviter les autorités équatoriennes à présenter un rapport à un atelier sur « Le rôle de la Liste du patrimoine mondial en péril dans la promotion de la coopération internationale en faveur des sites du patrimoine mondial ». Cet atelier doit se tenir au moment du Congrès mondial de conservation de l'UICN, du 3 au 10 octobre 2000, à Amman, Jordanie. Plusieurs autres États parties qui ont l'expérience de l'utilisation de la Liste du patrimoine mondial en péril comme instrument pour la coopération internationale seront également invités à présenter des exposés lors de cet atelier.

Le Bureau a été informé d'une réunion entre un fonctionnaire du Centre et le ministre équatorien de l'Environnement, tenue le 22 mai 2000, au cours de laquelle le ministre a informé le Centre de l'achèvement de la route Guamote-Macas et du fait que son gouvernement allait étudier les mesures à prendre pour limiter au maximum les impacts de cette route. Le Bureau a convenu avec l'UICN que l'atténuation des menaces de la route Guamote-Macas et la mise en œuvre effective du nouveau plan de gestion sont prioritaires pour améliorer l'état de conservation de ce site. Le représentant de l’UICN a noté que le cas du Parc national  Sangay illustrait l’utilité de l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Bureau a engagée l'État partie à décrire en détail, dans le cadre du rapport qu'il sera invité à présenter à l'atelier d'Amman, les effets positifs et négatifs de l'inclusion du site sur la Liste du patrimoine mondial en péril et leur intérêt par rapport à la conservation à long terme du site. Le Bureau a invité les autorités équatoriennes, le Centre et l'UICN à élaborer, lors des délibérations de cet atelier,  un plan – avec description d'indicateurs et de normes – pour le suivi permanent de l'état de conservation de Sangay et pour envisager le retrait éventuel du site de la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Bureau a invité l'État partie à fournir à la vingt-quatrième session du Comité un résumé de la présentation qu'il doit soumettre à l'atelier prévu à Amman, ainsi qu'un plan pour un suivi ultérieur, qui résulterait à un retrait possible du site de la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5769 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.7 Parc national du Simen (Ethiopie) Le Bureau a été informé d'une réunion entre le Délégué permanent de l'Ethiopie auprès de l'UNESCO et le Directeur et le personnel concerné du Centre, tenue le 16 février 2000. Lors de cette réunion, le Directeur a rappelé les décisions du Bureau et du Comité depuis l'inscription du site sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 1996. Le Directeur du Centre a mentionné en particulier la recommandation de la vingt-troisième session du Comité (Maroc, 1999), demandant que le Président entreprenne une mission en Ethiopie pour rencontrer les autorités nationales et régionales concernées et rétablisse une base d'échanges réguliers de communications officielles entre l'État partie et le Comité. Conformément au souhait du Délégué permanent de l'Ethiopie, le Directeur a envoyé une lettre, en date du 22 février 2000, à Son Exc. l'Ambassadeur d'Ethiopie en France, lui proposant une mission de 4-5 jours du Président et proposant des dates possibles pour cette mission. Par ailleurs, la lettre suggérait que : (a) le Directeur du Centre accompagne le Président dans sa mission en Ethiopie ; (b) les autorités éthiopiennes organisent des consultations entre l'équipe de la mission et les autorités nationales ainsi que les autorités régionales responsables du Parc national du Simen ; (c) l'équipe de la mission ait la possibilité de visiter le site et de s'informer des conditions qui pourraient avoir entraîné l'inclusion du Parc national du Simen sur la Liste du patrimoine mondial en péril, ainsi que des mesures de réhabilitation appliquées actuellement par les autorités éthiopiennes ; (d) le Président et le Directeur préparent un rapport pour soumission à la vingt-quatrième session du Comité qui doit se réunir à Cairns, Australie, du 27 novembre au 2 décembre 2000. Le Bureau a noté avec satisfaction que le Délégué permanent de l'Ethiopie, par lettre du 14 avril 2000, a informé le Centre que son pays – y compris les autorités régionales dont dépend le site – est prêt à recevoir la visite du Président et du Directeur du Centre.

Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Il a demandé que le Centre coopère avec l'État partie pour organiser dès que possible la mission dirigée par le Président avec l'assistance du Directeur du Centre et soumette un rapport détaillé sur l'état de conservation du site, sur l'avancement des efforts de réhabilitation et sur les mesures complémentaires nécessaires à la restauration des valeurs de patrimoine mondial du site pour la vingt-quatrième session du Comité.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5770 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.8 Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Guinée et Côte d'Ivoire) Le Bureau a été informé d'une réunion entre un représentant du CEGEN (Centre de gestion de l'environnement du Mont Nimba) et le personnel du Centre au cours de la visite du représentant au Centre du 17 au 21 avril 2000. Le Bureau a noté avec satisfaction que) plusieurs initiatives étaient en cours pour relancer la coopération internationale en faveur de la protection du Mont Nimba. La phase d'étude de faisabilité d'un projet du FEM a déjà commencé et doit être suivie d'une subvention moyenne (300.000 dollars des États-Unis) ou plus importante du FEM. Des négociations sont en cours entre le FEM et d'autres bailleurs de fonds potentiels afin de mobiliser des ressources complémentaires pour la conservation à long terme du Mont Nimba. Le Centre a discuté avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) d'une collaboration possible pour mettre au point un concept de projet destiné à traiter les impacts et pressions causés par les réfugiés qui résident sur ce site et aux alentours, des deux côtés de la frontière entre la Guinée et la Côte d'Ivoire. Le représentant du CEGEN a informé le Centre que, dans le cadre du projet du FEM, il est probable que se tienne bientôt une réunion sous-régionale regroupant la Guinée, la Côte d'Ivoire et le Liberia (qui possède également des parties de l'écosystème du Mont Nimba), ainsi que tous les partenaires concernés. Le CEGEN invitera le Centre et l'UICN à y participer. Cette réunion fournira l'occasion d'appliquer la recommandation du Comité, faite à ses vingt-deuxième et vingt-troisième sessions (Kyoto, 1998 et Marrakech, 1999), selon laquelle le Bureau de l'UICN en Afrique de l'Ouest devrait entreprendre une mission sur le site et préparer un rapport détaillé sur son état de conservation. De plus, le Bureau a noté que le Centre a établi des contacts avec Birdlife International et Fauna and Flora International (FFI) qui met au point des initiatives pour la conservation de l'écosystème du Mont Nimba en Côte d'Ivoire. Il a engagé le Centre à profiter réellement de ces occasions pour mettre au point une approche transfrontalière harmonisée pour la conservation de l'écosystème du Mont Nimba.

Le Bureau a noté avec satisfaction que de nouvelles occasions de renforcer la conservation de cette aire transfrontalière de patrimoine mondial se font jour dans le cadre du projet du FEM. Le Bureau a demandé au Centre de coopérer avec le CEGEN et le FEM ainsi qu’avec les autorités concernées en Guinée ainsi qu'en Côte d’Ivoire pour accélérer l'organisation d'une mission de l'UICN sur le site et la préparation d'un rapport détaillé sur son état de conservation. De plus, le Bureau a recommandé que l'UICN et le Centre coopèrent avec les États parties et des bailleurs de fonds potentiels pour réétudier les possibilités d'établissement d'un mécanisme financier à long terme, comme la création d'une Fondation pour le Mont Nimba en faveur de la conservation du site, selon la suggestion des précédentes sessions du Bureau et du Comité. Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5771 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.9 Réserve de la biosphère Rio Platano (Honduras) Le Bureau a été informé que le personnel du Centre, lors d'une réunion tenue au début de 2000, avait signalé au Délégué permanent du Honduras auprès de l'UNESCO la recommandation du Comité selon laquelle son gouvernement devrait envisager d'inviter une mission UNESCO/UICN à se rendre sur le site. A la suite de cette réunion et de plusieurs communications formelles et informelles, l'Etat partie, par lettre datée du 21 juin 2000, a invité une mission UNESCO/UICN à se rendre sur le site. Le Bureau a été satisfait d'apprendre que la mission serait probablement organisée à la fin de septembre 2000. Il a été informé qu'un projet de l'Agence allemande de coopération technique – la GTZ – tente actuellement de mettre en œuvre des programmes de réinstallation participatifs afin de réduire autant que possible les impacts causés par la population dans la zone centrale de la Réserve de la biosphère Rio Platano. Ce projet est financé par la GTZ, le ministère allemand de la Coopération économique (BMZ) et la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KWF) pour un montant total de 14 millions de marks allemands.

Le Bureau a demandé au Centre et à l'UICN de travailler avec les autorités concernées de l'État partie pour organiser, comme prévu, une visite sur le site en septembre 2000 et d'obtenir également au cours de la mission des informations à jour sur le projet Patuca II, y compris un exemplaire de l'étude d'impact environnemental qui a été préparée. Le Bureau a recommandé que le rapport de la mission – y compris les recommandations concernant des actions futures – soit soumis à la vingt-quatrième session du Comité en novembre-décembre 2000. Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne la Réserve de la biosphère Rio Platano sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5772 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.10 Sanctuaire de faune de Manas (Inde) Le Bureau a appris que l'inspecteur général adjoint des Forêts (et de la Nature) du ministère de l'Environnement et des Forêts à New Delhi, Inde, par lettre du 10 avril 2000, avait informé le Centre que la seconde phase du plan de réhabilitation de Manas – pour lequel la vingt et unième session du Comité (Naples, 1997) a approuvé une somme de 90.000 dollars des États-Unis – est en cours de mise en œuvre. Le Bureau a rappelé le fait que le retard d'utilisation de ces fonds pour des activités de réhabilitation a été dû aux pluies particulièrement fortes de 1998. Il a également rappelé la nécessité d'une révision du plan de réhabilitation pour limiter autant que possible les activités de construction dans les parties du site où les conditions de sécurité ne permettent pas un maintien permanent de personnel et pour réaliser certaines activités communautaires pour améliorer la collaboration entre le personnel du site et les villageois.

Le Bureau a noté que la mise en œuvre de cette seconde phase du plan de réhabilitation doit être terminée au début de 2001. Il a approuvé la suggestion de l'État partie qui a proposé de reporter à 2001 au lieu de 2000, comme prévu à l’origine, la mission Centre/UICN qui préparerait un rapport d'avancement recommandé par la vingt-troisième session du Comité (Marrakech, 1999). Le Bureau a instamment demandé que le Centre et l'UICN, lors de la mission en 2001, fassent des efforts particuliers pour étudier la situation de la population de rhinocéros de Manas et l'impact des mesures de réhabilitation mises en œuvre pour faire face aux menaces de braconnage qui pèsent sur ces rhinocéros. Des rapports reçus par l'UICN signalent que la remontée des chiffres de la population de rhinocéros de Manas – après la perte de plus de 30 animaux lors de l'apogée du conflit avec les militants bodo entre 1989 et 1992 – a été lente et continue de poser un sérieux problème pour la gestion du site. Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5773 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.11 Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (Niger) Le Bureau a été informé que dans le cadre de la mise en œuvre du plan de réhabilitation adopté par le Bureau à sa session  en juillet 1999, le département nigérien des Pêcheries et de la Faune sauvage avait organisé un atelier de formation sur la protection du patrimoine naturel. Cet atelier s'adressait au personnel des Réserves venant des départements des Forêts et des Pêcheries et de la Faune sauvage, à des collaborateurs des musées nationaux, de l'université de Niamey, des membres de la police des frontières, de l'armée, des services de sécurité, des organisateurs de voyages et autres concernés par le contrôle du commerce de produits de faune sauvage et d'artisanat. Il s'est tenu du 20 au 23 mars 2000 à Niamey. Un rapport détaillé sur le résultat de l'atelier ainsi qu'un rapport d'avancement sur la mise en œuvre du plan de réhabilitation sont en préparation et les principales conclusions et recommandations de cet atelier seront présentées à la vingt-quatrième session du Comité à Cairns, Australie.

L'UICN a informé le Bureau que des membres de son réseau ont signalé un avancement de la mise en œuvre du plan de réhabilitation du site. L'UICN et l'Etat partie, aux termes d'un mémorandum d'accord signé en 1999, s'efforcent de parvenir aux résultats suivants en l'an 2000 : (a) création de meilleurs mécanismes de gestion sur le site ; (b) renforcement de la capacité opérationnelle, y compris renforcement de l'appui aux organisations partenaires ; (c) meilleure conservation des valeurs naturelles et culturelles du site ; et (d) renforcement des efforts pour faire participer les communautés locales.

Le Bureau a noté avec satisfaction que la mise en œuvre du plan de réhabilitation, auquel il a donné son aval à sa vingt-troisième session, est en cours d'avancement comme il convient. Le Bureau a demandé au Centre et à l'UICN de coopérer avec l'État partie et de soumettre un rapport d'avancement sur la mise en œuvre du plan de réhabilitation – incluant l'avis de l'État partie sur la date de retrait éventuel du site de la Liste du patrimoine mondial en péril – à la vingt-quatrième session du Comité à Cairns, Australie. Comme l'a suggéré le délégué du Zimbabwe, ce rapport devrait également traiter de l'avancement réalisé par rapport aux objectifs fixés pour l'an 2000 et décrits aux points (a) à (d) ci-dessus. Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5774 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.12 Parc national de l'Ichkeul (Tunisie) Le Bureau a été informé qu'une équipe de quatre personnes représentant l'UICN, la Convention de Ramsar et d'autres organisations internationales et régionales a visité le site du 28 février au 4 mars 2000. L'équipe a étudié les programmes de suivi en place et a réfléchi sur les paramètres et indicateurs complémentaires qu'il faudrait inclure dans un programme élargi pour suivre l'efficacité des mesures de réhabilitation en cours d'application par l'Etat partie. Le rapport de l'équipe de la mission a été soumis à l'État partie pour commentaires.

La mission a conclu que le Parc national de l'Ichkeul devrait être maintenu sur la Liste du patrimoine mondial en péril pendant un nombre considérable d'années avant que l'on puisse réaliser une évaluation complète de l'efficacité du programme de réhabilitation actuellement mis en place par le gouvernement tunisien. Plusieurs signes positifs indiquent qu'il existe encore un potentiel de réelle réhabilitation des lacs et des marécages. C'est ainsi que l'on a effectué des tests de germination sur des graines de Potamogeton ramassées dans les sédiments de la zone où l'on trouvait cette plante en abondance avant 1996 (partie ouest du lac). Ces tests de laboratoire, réalisés dans les meilleures conditions de salinité pour la germination, ont été couronnés de succès et ont montré que le lac conserve son potentiel de reconstitution des étendues de Potamogeton, actuellement remplacées par des étendues de Ruppia sp. Il en est de même pour la réapparition des joncs sur de larges zones de marécages, plusieurs années après la disparition de ces plantes. Celles-ci réapparaissent en effet après inondation des marécages à la bonne période pour la germination, ainsi que dans des flaques d'eau de pluie dans de petites dépressions.

S'agissant de la création d'un programme de suivi de l'efficacité du programme de réhabilitation, l'équipe de la mission a recommandé que l'Agence nationale pour la protection de l'environnement (ANPE) : (a) poursuive le programme actuel de contrôle de la qualité et de la quantité des eaux ; (b) introduise un nouvel élément pour le suivi du développement de la bathymétrie du lac ; (c) poursuive le programme actuel de suivi de la flore submergée, et l'élargisse en renforçant l'équipe de suivi par le recrutement de personnel spécialisé multidisciplinaire ; (d) lance un programme de suivi de la flore des marais ; (e) améliore le suivi des populations d'oiseaux en ciblant les espèces qui servent d'indicateurs clés et en créant une institution qui puisse rassembler, stocker, analyser et vérifier les données ornithologiques, et en formant le personnel nécessaire ; et (f) instaure un programme de suivi de la flore et de la faune des montagnes, en particulier afin de détecter les modifications du surpâturage dû au bétail domestique.

L'équipe de la mission a suggéré d'actualiser et d'améliorer le plan de gestion intégrée du Parc et de la zone avoisinante avec l'aide des Directives de Ramsar sur la planification de la gestion des zones humides. Par ailleurs, l'équipe a recommandé la création d'une structure institutionnelle dotée des moyens et pouvoirs nécessaires à la mise en œuvre de ce plan de gestion intégrée.

L'équipe de la mission a défini les besoins pour la mise en œuvre de trois mesures urgentes : (a) restaurer le marécage de Joumine ; (b) étudier l'envasement du lac ; et (c) envisager un déversement des eaux des barrages au printemps 2000. Par ailleurs, l'équipe de la mission a incité les responsables à faire publier les données rassemblées et analysées à ce jour pour la sauvegarde du Parc national de l'Ichkeul dans un journal scientifique approprié.

Le Bureau s'est félicité des efforts de l'État partie pour mettre en place un programme de suivi systématique pour l'Ichkeul et il a invité l'État partie à étudier les recommandations de la mission concernant la poursuite de certains aspects du programme de suivi, ainsi que l'ajout de nouveaux éléments à ce programme. Le Bureau a attiré l'attention de l'État partie sur la nécessité de restaurer d'urgence le marécage de Joumine, d'entreprendre des études sur l'envasement du lac et de commencer à procéder à des déversement d'eau des barrages. Le Bureau a souligné la nécessité de mettre en place des capacités institutionnelles pour mener à bien les activités liées au programme de suivi systématique qui sera probablement mis en œuvre sur une période de plusieurs années. Le Bureau a invité l'État partie à soumettre un rapport au Centre avant le 15 septembre 2000, afin de présenter sa réponse aux recommandations de la mission et les actions entreprises pour mettre en œuvre les trois mesures urgentes, afin que le rapport puisse être étudié par la vingt-quatrième session du Comité. Le Bureau s'est rallié au point de vue exprimé par le délégué du Maroc selon lequel il faudrait adresser tout l’encouragement possible à l'État partie pour restaurer le site et qui a indiqué que les résultats des efforts pour restaurer l’Ichkeul pourraient constituer un précédent pour le suivi de l'état de conservation de sites similaires et les efforts de restauration ailleurs. Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5775 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.13 Monts Rwenzori (Ouganda) Le Bureau a appris que le Centre a été informé par le conseiller régional de l'UICN pour l'Afrique que les conditions de sécurité étaient très mauvaises sur le site et aux alentours, ce qui continue à empêcher la mise en œuvre de mesures de conservation efficace. Les parties montagneuses en altitude sont occupées par le groupe rebelle des Forces de défense alliées (ADF), tandis que les forces gouvernementales ougandaises (UPDF) contrôlent les reliefs moins élevés. On rapporte que l'UPDF fouille les habitations des parties basses pour y chercher des explosifs placés par l'ADF. Le rapport signalait également que le groupe rebelle de l'ADF est récemment descendu du Parc national des Monts Rwenzori et a tué un garde forestier du Parc et plusieurs personnes dans le Parc national Queen Elizabeth, adjacent au site du patrimoine mondial et qui a été déclaré réserve de biosphère. Le conseiller régional de l'UICN a fait remarquer qu'il faudra du temps avant que l'on puisse espérer le retour de la paix et de la stabilité sur ce site du patrimoine mondial et aux alentours.

Le Bureau a noté que le siège du Parc continue à être basée dans la ville de Kasese, à l'extérieur du Parc, pour des raisons de sécurité. Trente gardes forestiers se trouvent à Ibanda, siège du Parc, où ils essaient de coopérer avec l'UPDF et du personnel supplémentaire pour assurer et maintenir la sécurité. L'organisme ougandais chargé de la préservation de la faune sauvage a signalé à l'UICN qu'il avait commencé un travail de réhabilitation des pistes touristiques en mars 2000. Les ressources et l'appui financier sont cependant insuffisants pour un tel travail de réhabilitation ainsi que pour la surveillance, le suivi, la formation, les communications, le personnel et les autres activités essentielles.

Le délégué du Zimbabwe a remarqué que la situation sur ce site touché par les activités des rebelles et confronté à un manque de sécurité, était la même que celle de sites du patrimoine mondial en péril dans l'est de la RDC. Le délégué a par conséquent demandé que le Centre, en coopération  avec l'UICN et d'autres partenaires concernés, tente de lancer des programmes d'appui en faveur de ce site comme ceux qui ont été mis au point pour les sites de la RDC. Il a également mentionné la possibilité d’envoyer une mission sur le site.

Un représentant de l'UICN, répondant à la question posée par le délégué du Zimbabwe, a noté que les informations émanant de certains de ses membres dans le pays indiquaient que l'équipement acheté dans le cadre d'un projet financé par le Fonds du patrimoine mondial dans le passé pourrait ne pas avoir été livré sur le site. Le Bureau s'est déclaré préoccupé de la possibilité d'une mauvaise utilisation des ressources du Fonds du patrimoine mondial. Il a demandé au Centre de contacter les autorités compétentes de l'État partie pour vérifier la situation concernant l'équipement acheté dans le cadre du projet considéré et de soumettre un rapport à la vingt-quatrième session du Comité.

Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Bureau a suggéré que le Centre et l'UICN recherchent les possibilités de sensibiliser l'opinion internationale en faveur de la conservation de ce site. Par ailleurs, le Bureau a recommandé que le Centre coopère avec l'État partie et les unités des Nations Unies concernées dans la région pour étudier tous les moyens – y compris la mise en place d'un montage financier d'assistance internationale par des bailleurs de fonds appropriés, pour aider le personnel responsable de la protection du site et limiter au maximum les menaces que représentent les groupes militants et armés qui occupent le site.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5776 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.14 Parc national des Everglades (Etats-Unis d'Amérique) Le Bureau a noté les conclusions de l'étude par l'UICN du rapport soumis par l'État partie à la dernière session du Comité (Marrakech, 1999) qui présente les points suivants : (a) situation actuelle des menaces essentielles auxquelles est confronté le site ; (b) mesures palliatives prises ; et (c) conditions nécessaires à la suppression des menaces. Le rapport sur le Parc national des Everglades traite d'un certain nombre de menaces et en particulier de celles qui sont dues : (i) aux espèces exotiques ; et (ii) aux impacts hydrologiques, y compris au projet expérimental d'approvisionnement en eau et à son impact sur les espèces menacées.

Le Bureau s'est félicité de l'approche adoptée par l'État partie dans la préparation du rapport. Il a estimé que cette approche pourrait constituer un modèle utile pour la préparation de rapports sur l'état de conservation par d'autres États parties, en particulier s'agissant de menaces et d'établissement de dates limites pour leur suppression. Le Bureau a recommandé que le Comité, conformément au souhait de l'Etat partie, maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Bureau a toutefois demandé au Centre et à l'UICN de collaborer avec l'État partie pour préparer un programme de mesures à prendre pour la suppression des menaces qui aboutirait au retrait du site de la Liste du patrimoine mondial en péril, ainsi qu'un plan de suivi de la mise en œuvre de ce programme de mesures, pour soumission à la vingt-quatrième session du Comité.

L'observatrice de l'État partie a bien accueilli la recommandation du Bureau et a demandé que le Bureau précise la forme de collaboration attendue entre l'UICN, le Centre et les autorités compétentes de son pays. Le Bureau a demandé que le Centre et l'UICN consultent l'État partie pour décider de la forme de l'effort de collaboration possible – atelier, réunion ou autre manifestation de ce genre avec la participation des autorités compétentes de l'Etat partie, de l'UICN et du Centre – ainsi que du lieu et de la date de cette manifestation.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5777 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.15 Yellowstone (Etats-Unis d'Amérique) Le Bureau a noté les conclusions de l'étude par l'UICN du rapport soumis par l'État partie à la dernière session du Comité (Marrakech, 1999) qui présente les points suivants : (a) situation actuelle des menaces essentielles auxquelles est confronté le site ; (b) mesures palliatives prises ; et (c) conditions nécessaires à la suppression des menaces. Le rapport sur Yellowstone traite des menaces suivantes : (i) activités d'exploitation minière à l'extérieur du Parc ; (ii) infection de la population de bisons par la brucellose ; (iii) invasion des truites de lac ; (iv) impacts sur la qualité de l'eau ; (v) construction d'une route ; et (vi) réglementation de l'usage public du site. Le Bureau s'est félicité de l'approche adoptée par l'État partie pour l'établissement du rapport. Il a estimé que cette approche pourrait constituer un modèle utile pour la préparation de rapports sur l'état de conservation par d'autres États parties, en particulier s'agissant de menaces et de mesures prises pour leur suppression. Le Bureau a recommandé que le Comité, conformément au souhait de l'Etat partie, maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Bureau a toutefois demandé au Centre et à l'UICN de collaborer avec l'État partie pour préparer un programme de mesures à prendre pour la suppression des menaces qui aboutirait au retrait du site de la Liste du patrimoine mondial en péril, ainsi qu'un plan de suivi de la mise en œuvre de ce programme de mesures, pour soumission à la vingt-quatrième session du Comité.

L'observatrice de l'État partie a bien accueilli la recommandation du Bureau et a demandé que le Bureau précise la forme de collaboration attendue entre l'UICN, le Centre et les autorités compétentes de son pays. Le Bureau a demandé que le Centre et l'UICN consultent l'État partie pour décider de la forme de l'effort de collaboration possible – atelier, réunion ou autre manifestation de ce genre avec la participation des autorités compétentes de l'Etat partie, de l'UICN et du Centre – ainsi que du lieu et de la date de cette manifestation.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5778 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.16 Butrint (Albanie) Le Secrétariat a informé le Bureau qu'il avait reçu le 29 mai 2000 une communication du Ministère albanais de la culture par laquelle celui-ci confirmait que la zone côtière qui avait préoccupé le Comité à sa vingt-troisième session ne serait pas aménagée et serait incluse dans l'aire protégée qui faisait l'objet d'une demande d'extension du site. Une carte a été soumise à cet effet.

Le Bureau a félicité le gouvernement albanais de sa réponse positive à la recommandation du Comité demandant d'inclure une partie de la zone côtière au site du patrimoine mondial. Le Bureau a noté que selon cette communication, l'extension du site – telle que décidée par le Comité à sa vingt-troisième session – prendrait effet immédiatement.

Il a demandé aux autorités de soumettre d'ici le 15 septembre 2000 un rapport sur la mise en œuvre des recommandations faites par la mission UNESCO-ICOMOS-Butrint Fondation en 1997. Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5779 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.17 Angkor (Cambodge) Après la présentation de l'état de conservation du site, le délégué de la Hongrie a demandé que l'on mette à disposition les Rapports d'activité et les informations complémentaires relatives aux travaux d'infrastructure entrepris dans le voisinage d'Angkor, tels que ceux de la route nationale 6 mis en œuvre par la Banque mondiale, de l'ensemble hôtelier et de l'extension de l'aéroport de Siem Reap. La déléguée de la Grèce a appuyé cette demande et s'est déclarée préoccupée du trafic illicite permanent du patrimoine culturel khmer.

Le Directeur du Centre du patrimoine mondial a informé le Bureau que la session plénière du Comité international de coordination pour Angkor avait récemment terminé son travail à Phnom Penh et que le Rapport d'activité de 1999 avait été présenté à S.M. le roi du Cambodge le 27 juin 2000. Il a ajouté que la version provisoire de ce document était à la disposition des membres du Bureau.

Le Bureau a pris note des vives préoccupations exprimées par ses membres concernant le pillage et le trafic des biens culturels khmers et il a rappelé les recommandations prises par le Comité à ses vingt et unième (1997) et vingt-deuxième (1998) sessions, demandant à l'État partie d'inventorier et de documenter les biens culturels d'Angkor et d'autres sites figurant sur la liste indicative du Cambodge, et de renforcer la coopération internationale pour traiter ce problème persistant. Le Bureau a également rappelé la demande faite par le Comité à l'État partie ainsi qu'à l'UNESCO et au Comité international de coordination (ICC) présidé par le Japon et la France, afin de suivre – à partir de la phase de planification – tous les projets d'infrastructure à grande échelle en vue du développement touristique (réhabilitation de la route nationale 6, extension de l'aéroport de Siem Reap, création d'un ensemble hôtelier) pour s'assurer qu'ils ne portent pas atteinte aux valeurs de patrimoine mondial de ce site exceptionnel. A cet égard, le Bureau a demandé à l'UNESCO et à l'ICC de rappeler à l'État partie le paragraphe 56 des Orientations, et de porter l'article 6 de la Convention à la connaissance des gouvernements et des institutions qui ont fourni des fonds.

Le Bureau a demandé que le Rapport d'activité de 1999 du Comité international de coordination pour Angkor soit soumis à l'ICCROM, l'ICOMOS et l'UICN pour évaluation. Il a également indiqué que la Banque mondiale préparait une carte montrant les risques et la réhabilitation de la route nationale 6.

Le Bureau a également demandé à l'État partie que conformément aux recommandations mentionnées ci-dessus, un rapport détaillé sur les mesures entreprises pour combattre le trafic illicite et sur l'état d'avancement des grands projets d'infrastructure et de développement touristique soit soumis pour examen à la vingt-quatrième session du Comité du patrimoine mondial. Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.   

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5780 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.18 Ensemble monumental de Hampi (Inde) Suite à la décision du Comité d'inscrire le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa vingt-troisième session, une mission commune UNESCO-ICOMOS de suivi réactif a été entreprise en février 2000. Elle avait plusieurs objectifs : discuter avec les autorités nationales et régionales compétentes en vue de supprimer les menaces sur le site précisées par le Comité et fournir une assistance technique pour la mise au point d'un plan de gestion d'ensemble. En dépit des informations fournies pendant le Comité du patrimoine mondial signalant l'arrêt de la construction des deux ponts, la mission a pu constater la poursuite de la construction et l'avancement des travaux du grand pont réservé aux véhicules comme du pont piétonnier. Vu la situation alarmante sur le site, la mission commune UNESCO-ICOMOS a formulé une recommandation de mesures correctives en quatre points afin de supprimer les menaces qui pèsent sur Hampi. Ces mesures recommandées ont été transmises au gouvernement de l'Etat du Karnataka et au gouvernement central indien lors de la mission commune et ultérieurement.

Le Bureau a été informé que depuis l'inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril en décembre 1999, le ministre en chef du gouvernement de l'Etat du Karnataka avait constitué un groupe d'étude à la mi-janvier 2000 pour étudier la situation à Hampi et proposer des mesures à long terme pour préserver ce site du patrimoine mondial. Le groupe d'étude a étudié attentivement l'état de conservation de Hampi, les travaux d'aménagement de l'infrastructure en cours dans le périmètre du site et les recommandation de mesures correctives en quatre points de la mission commune UNESCO-ICOMOS de suivi réactif. En mai 2000, le groupe d'étude a recommandé de réinstaller les deux ponts gênants hors du site du patrimoine mondial. Cette recommandation du groupe d'étude a été unanimement approuvée par le Conseil des ministres du cabinet du gouvernement de l'Etat du Karnataka en mai 2000. Le 16 mai 2000, le Président du groupe d'étude a informé le Directeur général de l'UNESCO de cette décision de l'Etat, accueillie favorablement par l'opinion publique au Karnataka comme en Inde.

Le Bureau a cependant été informé que le Centre avait reçu des informations à la mi-juin 2000 indiquant que la construction des deux ponts avait de nouveau repris le 31 mai 2000.

Le délégué du Zimbabwe a demandé une clarification sur l'intention des autorités indiennes et si elles souhaitaient ou non supprimer le site de la Liste du patrimoine mondial. Le Centre du patrimoine mondial a informé le Bureau qu'au cours des consultations entreprises entre l'UNESCO et les autorités nationales et régionales compétentes, celles-ci avaient manifesté leur souhait d'un retrait du site de la Liste du patrimoine mondial en péril dès que l'on aurait limité les menaces sur le site. Le Bureau a également été informé que l'Archaeological Survey of India – autorité du gouvernement central responsable du site – avait informé le Centre, par le biais du Bureau de l'UNESCO à New Delhi, de ses intentions d'organiser un atelier national pour les gestionnaires de sites culturels du patrimoine mondial à Hampi en octobre 2000, pour débattre de l'état de conservation des sites culturels indiens du patrimoine mondial et en renforcer la gestion, en utilisant Hampi comme étude de cas.

L'observateur du Royaume-Uni a demandé une clarification quant au degré de dommage irréversible causé au site par les travaux de construction et quelles actions pourraient être entreprises pour réduire de nouvelles menaces sur le site. Le Bureau a été informé par le Centre que des constructions historiques – comme la mandapa près de la porte d'Anegundi – démantelées et reconstruites en utilisant à la fois des matériaux de construction traditionnels et nouveaux dans un autre emplacement, auraient perdu une partie de leur authenticité, même si l’on les réinstallait à leur emplacement initial. L'impact visuel négatif des ponts qui dominent le cadre naturel extraordinaire du site, pourrait être annulé et entièrement supprimé si le gouvernement de l'Etat appliquait sa décision de réinstaller les ponts à l'extérieur du site du patrimoine mondial. Le Centre a souligné que la menace la plus grave à laquelle le site devait actuellement faire face était le dommage qu'entraînerait l'augmentation considérable de la circulation des véhicules dès que le grand pont relierait les deux routes actuelles d'Anegundi et Hampi qui traversent déjà des monuments historiques ayant valeur de patrimoine mondial ou passent juste à côté.

L'observateur de l'Allemagne, rappelant la demande du Comité et de l'ICOMOS faite à l'État partie depuis 1986 concernant l'établissement d'un plan de gestion d'ensemble pour Hampi, a souligné que l'impact négatif causé par les activités d'aménagement actuelles pourrait avoir été réduit si un plan de gestion d'ensemble avait été préparé. L'observateur du Royaume-Uni a attiré l'attention du Bureau sur les leçons à tirer du cas d'Hampi et il a souligné la nécessité pour l'État partie d'informer le Comité d'importants travaux publics de ce genre avant de commencer la construction, comme le stipulent les Orientations.

Le Bureau a étudié les informations complémentaires présentées par le Secrétariat sur l'état de conservation de Hampi. Le Bureau a félicité le groupe d'étude sur Hampi – créé par le gouvernement de l'Etat du Karnataka – de son travail qui a abouti à la décision prise le 16 mai 2000 par le gouvernement de l'Etat de réinstaller les deux ponts à l'extérieur du site du patrimoine mondial. Cependant, le Bureau s'est montré sérieusement préoccupé par les nouveaux rapports indiquant une reprise de la construction des deux ponts dans le périmètre du site du patrimoine mondial depuis le 31 mai 2000. Il a donc demandé aux autorités indiennes de mettre en œuvre les mesures correctives recommandées par la mission commune ICOMOS-UNESCO, afin de supprimer les menaces qui pèsent sur le site et qui ont été précisées par le Comité du patrimoine mondial à sa vingt-troisième session.

Le Bureau, rappelant la recommandation du Comité à l'État partie lors de l'inscription du site sur la Liste du patrimoine mondial, a demandé aux autorités compétentes de mettre au point un plan de gestion d'ensemble du site. Le Bureau a demandé au Centre du patrimoine mondial de continuer à aider l'État partie à mettre au point ce plan de gestion d'ensemble, en étroite coopération avec les autorités compétentes et les organes consultatifs. Le Bureau a demandé aux autorités de soumettre, d'ici le 15 septembre 2000, un rapport sur l'avancement réalisé pour (a) réinstaller les deux ponts gênants à l'extérieur du site du patrimoine mondial ; (b) supprimer les menaces qui pèsent sur ce site ; (c) mettre en œuvre les recommandations faites par la mission UNESCO-ICOMOS en février 2000 ; et (d) préparer un plan de gestion d'ensemble du site.

Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

L'observateur de l'Inde a remercié le Bureau et le Comité du patrimoine mondial de leur intérêt pour sauvegarder ce site unique d'une valeur universelle exceptionnelle, qui témoigne de l'apogée et du déclin de l'Empire de Vijayanagara. Il a assuré le Bureau que l'inscription du site sur la Liste du patrimoine mondial en péril est prise au sérieux par le gouvernement indien central et le gouvernement de l'Etat du Karnataka. Un groupe d'étude de haut niveau a été créé pour étudier la situation à Hampi. L'observateur a souligné que la récente décision prise par le gouvernement de l'Etat du Karnataka de réinstaller les deux ponts à l'extérieur du site du patrimoine mondial serait appliquée et que les autorités compétentes s'étaient engagées à protéger le site, conformément aux recommandations du Comité du patrimoine mondial.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5781 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.19 Fort de Bahla (Oman) Après une présentation de l’état de conservation du bien et des résultats des missions régulières de spécialistes de CRATerre et du Centre du patrimoine mondial, un débat a eu lieu sur les techniques utilisées dans la restauration du Fort. Les délégués de la Grèce et de la Finlande ont voulu savoir s’il ne s’agissait pas d’une reconstruction du site plutôt que d’une restauration. A la suite de ce débat qui a porté principalement sur la restauration de bâtiments en terre crue, il a été suggéré la tenue en Oman d’un séminaire international sur la construction en terre crue et sa restauration, avec la participation de l'ICCROM et de l'ICOMOS, ce qui permettrait de mieux faire connaître les efforts que déploie le Sultanat pour son patrimoine et d’échanger des expériences. Le représentant de l’ICCROM a salué l’idée d’un séminaire et a proposé de participer à son organisation afin de créer une stratégie de formation. Cette proposition a été acceptée par l’observateur du Sultanat d’Oman.

Le Bureau a félicité les autorités omanaises pour le travail entrepris et les a encouragé à produire rapidement un plan de gestion du Fort et de l’oasis de Bahla et à le présenter au Centre du patrimoine mondial pour soumission au Bureau à sa vingt-cinquième session. Enfin, le Bureau a remercié les autorités omanaises d’avoir accepté d’accueillir un séminaire international sur les constructions en terre crue en 2001. Le Bureau a exprimé le souhait de pouvoir prochainement recommander au Comité le retrait du site de la Liste du patrimoine en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5782 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.A.20 Zone archéologique de Chan Chan (Pérou) Selon la demande du Comité du patrimoine mondial à sa vingt-troisième session, l'ICOMOS et l'ICCROM ont donné leur avis sur le plan directeur récemment adopté pour ce site.

L'ICOMOS a félicité le gouvernement péruvien de la préparation et de l'adoption du plan directeur. Il a fait remarquer que le plan comprend neuf volumes, que c'est un plan d'ensemble et qu'une méthodologie adaptée a été utilisée pour sa préparation. Il a suggéré que pour en faciliter l'utilisation par le personnel du site et en assurer la mise en œuvre il faudrait (1) préparer un résumé du plan en un volume qui constituerait en fait le plan de gestion du site (les neuf volumes constituant la documentation informative et de référence) et (2) fixer des priorités aux mesures proposées pour s'assurer qu'en cas de ressources financières et humaines limitées, les mesures les plus essentielles seraient prises en premier.

L'ICCROM a informé le Bureau qu'il avait participé depuis le début au processus de planification. Il considérait que le plan était véritablement un plan d'ensemble et qu'il traitait comme il convient des questions de gestion et de conservation ainsi que des questions sociales et économiques. Il a fait remarquer qu'en fait, les trois premiers volumes du plan constituent un résumé et que le gouvernement péruvien envisage de publier un résumé analytique en un volume. L'ICCROM a insisté sur le fait que le plan avait été préparé avec la participation de tous les partenaires concernés et qu'il bénéficie du plein appui du Président du pays. Il a par ailleurs informé le Bureau que l'on envisageait la création d'une unité de mise en œuvre.

L'observateur du Pérou a remercié l'ICOMOS et l'ICCROM de leurs observations et a assuré qu'il les transmettrait aux autorités compétentes.

Pour finir, le Bureau a félicité le gouvernement péruvien de l'adoption du plan directeur et a engagé l'État partie à le mettre en œuvre. Il a demandé à l'État partie de soumettre un rapport d'avancement sur la mise en œuvre du plan directeur d'ici le 15 septembre 2000, pour étude par le Comité à sa vingt-quatrième session. Le Bureau a recommandé que le Comité maintienne ce site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5783 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST
24 BUR IV.B.22 Etat de conservation Biens du patrimoine mondial naturel d’Australie

Le Bureau a noté que les rapports d’avancement sur la Grande Barrière et les Tropiques humides de Queensland seraient examinés à sa vingt-quatrième session extraordinaire.

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https://whc.unesco.org/fr/decisions/5784 wh-support@unesco.org Mon, 26 Jun 2000 00:00:00 EST