Conservation of wall paintings at Sigiriya

Objectifs
La Ville ancienne de Sigiriya a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 1982. Il s'agit d'un site archéologique majeur dont l'histoire se déploie des temps préhistoriques au XVIIIe siècle, mais qui est surtout connu pour ses remarquables peintures murales datant du 5e siècle après J.C. Ces peintures sont situées dans un renfoncement sur la face occidentale du rocher de Sigiriya à environ une centaine de mètres au-dessus du sol et sont exposées à une dégradation progressive (décoloration et apparition de nuages blanchâtres sur la surface).
Ce projet visait à :
- évaluer l’état de préservation des peintures à Sigiriya ;
- identifier les causes de leur dégradation ;
- fournir des recommandations quant à des méthodes adéquates de conservation et des procédures de suivi environnemental.
Résultats
Une mission d’experts s’est rendue à Sigiriya en mai 2011.
Les investigations menées lors de la mission ont clairement démontré que quoiqu’il y ait certains phénomènes d’altération, les peintures n’étaient pas soumises à des menaces graves ou imminentes de dégradation. Il est également clairement apparu qu’il y avait un manque général de connaissances et de compréhension quant aux techniques et matériaux originels, aux phénomènes d’altération, à l’impact de l’environnement et au comportement des traitements de conservation antérieurs : par exemple, le gypse a été identifié pour la première fois dans le voile blanchâtre/rosâtre, et la décoloration rose largement répandue semblait être liée aux réparations précédentes.
Les deux principales recommandations de la mission furent les suivantes :
- nécessité urgente de mener des investigations scientifiques utilisant des techniques non-invasives sur site telles que l’imagerie de diagnostic et la spectroscopie ainsi que le suivi environnemental, afin de mieux appréhender les techniques et les matériaux d’origine des peintures, les produits d’altération et l’état de conservation général des peintures ;
- éviter toute démarche de conservation corrective immédiate (traitement de conservation chimique) aussi longtemps que la recommandation ci-dessus n’a pas été satisfaite, puisque toute action qui ne s’appuierait pas sur des investigations scientifiques pourrait être préjudiciable à l’état des peintures.