Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

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Réserve de faune du Dja

Cameroun
Facteurs affectant le bien en 2010*
  • Activités illégales
  • Chasse commerciale
  • Exploitation minière
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Absence de mise en œuvre et d'approbation pleine et entière du plan de gestion;

b) Projet d'exploitation minière industrielle à coté du bien;

c) Agriculture industrielle dans la zone tampon;

d) Menaces exercées par la chasse commerciale et la déforestation autour du bien.

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2010

Montant total accordé au bien: 60.000 dollars EU du fonds en dépôts des Pays-Bas auprès de l'UNESCO. La Réserve de faune du Dja a bénéficié en partie des sommes de 193.275 dollars EU et 118.725 dollars EU, versées respectivement en 2008 et 2009, dans le cadre de l'Initiative pour le patrimoine mondial forestier de l'Afrique centrale (Central Africa World Heritage Forest Initiative – CAWHFI) pour la région du sud-ouest du Cameroun.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2010
Demandes approuvées : 4 (de 1987-1997)
Montant total approuvé : 84 700 dollars E.U.
1997 Sub-Regional workshop on Strengthening Biodiversity ... (Approuvé)   29 900 dollars E.U.
1992 Financial contribution for a training workshop on the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1989 Contribution to field training in Dja National Park (Approuvé)   4 800 dollars E.U.
1987 Contribution to the adoption and implementation of the ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2010**

Mars 1998 : mission de suivi UNESCO ; juin 2006 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN ; décembre 2009 : mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2010

Le 21 janvier 2010, l’Etat partie a transmis au Centre du patrimoine mondial un rapport sur l’état de conservation du bien, contenant les informations suivantes : un état de mise en œuvre des recommandations de la mission conjointe de 2006, un état de mise en œuvre des activités du plan d’aménagement du bien, une copie du décret N° 2007/10929 du 9 Juillet 2007 portant sur la création de la réserve de faune du Dja, et une copie de la décision 0330D/MINFOF/SG/DFAP du 29 Avril 2008 portant sur l’organisation de la gestion de la réserve. Le rapport fait un certain nombre des suggestions qui portent sur l’exploitation minière par la société GEOVIC, et concernent notamment l’étude d’impact environnemental et la gestion du bien. Ces suggestions de l’Etat partie sont :

  • Prescrire la réalisation d’une nouvelle étude d’impact environnemental qui tienne compte du plan biodiversité sur la base des termes de références actualisés et amendés par toutes les parties prenantes à la conservation de la Réserve de la Biosphère du Dja ;
  • Elaborer et signer une convention de collaboration entre le MINFOF et GEOVIC portant sur la gestion du bois issu de la déforestation à blanc ;
  • Créer une rubrique sur le budget du MINFOF destiné à la conservation du site du patrimoine mondial ;
  • Mobiliser des ressources financières en vue de faire fonctionner tous les cadres de concertation prévus par le plan d’aménagement de la Réserve de Biosphère ;
  • Formaliser les dispositions des organigrammes des Services de Conservation des aires protégées sous plan d’aménagement ;
  • Le Cameroun, à travers le Service de Conservation de la Réserve de la Biosphère du Dja, en collaboration avec l’antenne nationale de l’UNESCO, devra élaborer des projets pertinents à soumettre à l’UNESCO pour financement, notamment dans le cadre de la protection, du renforcement des capacités et de l’écodéveloppement ;
  • Impliquer les organisations locales dans tous les processus de conservation de la biodiversité dans la réserve et de la lutte contre le braconnage ;
  • Notifier à l’UNESCO toutes les modifications engagées par rapport au zonage du bien.
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    Par ailleurs, la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi de 2006 fait ressortir les insuffisances suivantes :

    • Au niveau institutionnel, l’unité de gestion du Dja n’est pas fonctionnelle et efficace, et le bien ne dispose toujours pas d’une autonomie financière pour une bonne gestion ;
    • Au niveau lutte anti-braconnage : les mesures prises ne permettent pas de maîtriser cette importante pression ;
    • Au niveau des menaces liées à l’agriculture et la foresterie, aucune recommandation n’a été conduite ;
    • Au niveau exploitation minière ou agro-industrielle : presqu’aucune recommandation n’a été réalisée.
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      Les principales menaces signalées par l’état partie dans ce compte rendu, sont : le démarrage des activités de la société minière GEOVIC et les risques de pollution associés, le braconnage, l’exploitation de deux ventes de coupe, à savoir 10 02 192 et 10 02 193, accordées dans la périphérie orientale du bien, qui constitue une menace du fait des incursions possibles des opérateurs économiques dans le bien. Ces différentes menaces persisteront tant que le système de gestion du bien n’est pas amélioré.

      Une mission conjointe UNESCO/ UICN de suivi de l’état de conservation de la réserve de faune du Dja a été conduite du 28 novembre au 05 décembre 2009. L’objectif de cette mission était d’évaluer l’impact des pressions en cours dans le bien ainsi que le projet d’exploitation minière de la société GEOVIC, en périphérie du bien. Cette mission de suivi a permis d’évaluer l’état de mise en œuvre des recommandations de la mission de 2006 réalisé par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN. Ces recommandations portaient sur l’organisation institutionnelle, le système de lutte anti-braconnage, l’agriculture, la foresterie et l’exploitation minière à la lisière du bien.

      a) Démarrage imminent des activités minières de la société GEOVIC en périphérie du bien

      Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN considèrent que de véritables menaces pèsent sur la Valeur Universelle Exceptionnelle et l’intégrité du bien à cause du démarrage imminent des activités minières de la société GEOVIC. En effet, la société d’exploitation du cobalt (GEOVIC Cameroon PLC) et autres minerais a obtenu l’autorisation d’exploitation sur une concession de plus de 150,000 ha, à quelques quarante kilomètres à l’Est de la réserve, depuis 2003. Elle installe actuellement ses bases à Lomié et Kongo (sur 50 ha en cours de déforestation totale). Cette installation de GEOVIC qui s’accompagnera progressivement d’une explosion démographique à la périphérie du bien (près de 700 emplois directement créés, plus de 2 000 personnes attendues) pourrait faire augmenter significativement le braconnage commercial pour satisfaire la forte demande en viande de brousse. Par ailleurs, cette exploitation minière pourrait entraîner une forte pollution de la rivière Dja qui entoure presque les trois quarts du bien. En plus d’avoir un impact négatif sur la Valeur universelle exceptionnelle du bien, cette pollution risque de mettre en péril la santé des populations locales, et plus particulièrement celle des Pygmées Baka.

      Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN considèrent que la reprise de l’Etude d’Impact Environnemental de GEOVIC est indispensable car celle conduite en 2006 n’est plus valable, même si elle est en cours d’actualisation et de révision par une étude d’impact sur la biodiversité. Pour cela, il convient d’obtenir de GEOVIC une étude de faisabilité technique définitive pour connaître les procédés employés, les axes de circulation des minerais, l’importance des mouvements prévus de personnels, le plan d’investissements et leur chronologie. Un Plan de Gestion Environnemental et Social devra aussi être proposé par GEOVIC en vue de comprendre comment il est envisagé de réduire au maximum les impacts négatifs de ce projet d’exploitation minière. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN estiment également que la Valeur universelle exceptionnelle de la réserve de faune du Dja pourrait être menacée à très court-terme si les impacts du projet minier de GEOVIC ne sont pas maîtrisés, et considère qu’il est urgent d’interrompre les travaux actuels engagés par GEOVIC, en attendant que les informations manquantes sur l’évolution du projet d’exploitation du cobalt soient communiquées au Centre du patrimoine mondial.

      b) L’accroissement du braconnage traditionnel et commercial

      Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN notent l’accroissement du braconnage dans le bien, qui concerne presque toutes les espèces de faune (avec une forte proportion de petites ongulés, de primates et d’éléphants), ceci étant confirmé par tous les partenaires, y compris le réseau des ONGs Locales du Dja (ROLD). Les rapports de patrouille montrent un net recul de la faune vers la partie centrale et sud de la réserve. Différentes sources évoquent une augmentation significative du commerce illégale de l’ivoire. La chasse traditionnelle, qui pouvait être considérée comme négligeable au cours des dernières décennies, pourrait devenir « le facteur de trop » si les équilibres séculaires entre populations proches et ressources naturelles de la réserve sont rompus. Or la population locale croit en ses moyens d’agir (armes à feu), se développe, et ses raisons de chasser augmentent (demande extérieure). Le braconnage commercial repose en grande partie sur la chasse traditionnelle sur le terrain. C’est cette demande externe croissante pour les produits forestiers ou fauniques, sans rapport avec la capacité de fourniture du milieu, qui crée un déséquilibre localement. 

      La mission considère qu’une campagne nationale d’information devrait être initiée car seul un changement des comportements au niveau national permettra d’assurer à long terme la sauvegarde de la faune du Dja. Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN encouragent l’Etat partie à prendre toutes les mesures préventives pour parer à l’accroissement du braconnage suite à la croissance prévisible de la population à Lomié, liée à l’installation de la société GEOVIC.

      c) Développement de l’exploitation forestière et l’avancée du front agricole dans la périphérie du bien

      L’exploitation forestière se trouve à la lisière de la réserve, notamment dans la zone est. La mission a constaté que certain concessionnaires n’hésitent pas à prospecter dans le Dja en capitalisant sur l’absence de limites formalisées, sur la faiblesse du contrôle et sur différents moyens de contourner les lois. La mission a également noté des empiétements agricoles là ou les limites du bien sont imprécises, notamment sur la bordure nord de la réserve. Cette pression est amplifiée par les hésitations de l’administration à borner les zones d’extension possible de l’agriculture, et sa propension à reculer devant l’avancée des champs et des défrichements. Plusieurs plantations commerciales se développent dans l’ouest de la périphérie du bien.

      Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN considèrent qu’il est important que les exploitations forestières et les plantations commerciales fassent l’objet d’une évaluation d’impacts environnementales, et que des indicateurs de suivi et des méthodes de contrôle soient développées pour toutes les activités en périphérie du bien.

      d) Gestion du bien

      Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN considèrent que la réserve de faune du Dja présente beaucoup de carences du point de vue de la gestion, et la planification, la surveillance, le suivi écologique, qui ne ciblent pas les principales valeurs du bien. En effet, le plan de gestion en cours est peu opérationnel et n’est pas décliné en plans d’actions. La surveillance n’est pas efficace du fait des moyens logistiques inadaptés dans une zone de forêt où le déplacement est très difficile (véhicules au détriment de l’équipement pédestre). Les cadres de concertations officiellement créés pour une cogestion de la réserve n’ont jamais étés fonctionnels et les ONG locales ne sont pas impliquées dans la gestion du bien.

      La mission conclue que bien que la Reserve du Dja possède toujours la valeur universelle exceptionnelle (VUE), sa richesse quantitative en biodiversité s’est érodée avec une diminution sensible des effectifs de faune depuis son inscription sur la Liste du patrimoine mondial. La mise en danger critique de certaines des espèces de grande faune du fait du braconnage, pourrait remettre en question, à court-terme, la justification du critère (x). La pression qui s’exerce sur certaines ressources non ligneuses, et la raréfaction de certaines espèces de mammifères qui ont un rôle important dans le maintien des processus écologiques naturels, pourraient remettre en cause le critère (ix) également. En outre le lancement du projet d’exploitation minière du cobalt dans la périphérie du bien, dont les impacts négatifs directs et indirects ne semblent pas suffisamment considérés, constitue une menace importante sur son intégrité.

      Cependant la mission estime que cette tendance de dégradation de la Valeur universelle exceptionnelle pourrait encore être inversée, si un Plan de Gestion Environnemental et Social permettant de pallier les impacts négatifs directs et indirects du projet minier, et un plan d’urgence pour renforcer la gestion, sont développés et mis en œuvre à court terme. Ces éléments sont inclus au projet de décision.

      Le Centre du patrimoine mondial et l’UICN appuient la conclusion de la mission qui considère qu’en l’absence de cette réponse, il est certain que le Bien répondra bientôt aux critères d’une inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2010
34 COM 7B.1
Réserve de faune du Dja (Cameroun) (N 407)

Le Comité du patrimoine mondial ;

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B,

2. Rappelant les Décisions 31COM 7B.5 et 33 COM 7B.1, adoptées à ses 31e (Christchurch, 2007) et 33e (Séville, 2009) sessions respectivement,

3. Exprime sa vive préoccupation quant aux conclusions de la mission du Centre du patrimoine mondial/UICN qui estime que la Valeur universelle exceptionnelle du bien est menacée par une érosion progressive de sa biodiversité par l'accroissement du braconnage, ainsi que par l'impact négatif du démarrage des activités minières de la société GEOVIC, le développement de l'exploitation forestière et de l'avancée du front agricole autour du bien;

4. Considère qu'en absence d'une réponse urgente et décisive face à ces menaces, il est certain que le bien pourrait répondre bientôt aux critères d'une inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril au titre du paragraphe 180 des Orientations;

5. Demande à l'État partie de reprendre l'Etude d'Impact Environnemental et Social (EIES), sur la base de l'étude de faisabilité technique définitive préparée par la société GEOVIC, et de soumettre un Plan de Gestion Environnemental et Social permettant de pallier les impacts négatifs directs et indirects du projet minier ;

6. Appelle la communauté internationale à assister l'État partie dans la révision de l'Etude d'Impact Environnemental et Social (EIES);

7. Prie l'État partie de suspendre les travaux d'installation de l'activité minière de GEOVIC jusqu'à la conclusion de la nouvelle EIES, et demande également à l'État partie de veiller à la validation de ces documents par les différentes parties prenantes, ainsi que d'en informer le Centre du patrimoine mondial d'ici le 1er décembre 2010;

8. Demande en outre à l'État partie de développer, sur la base du plan de gestion, avant la 36e session du Comité du patrimoine mondial et de mettre en œuvre un plan d'urgence avec les objectifs suivants:

a) rendre plus opérationnelle l'organisation de la réserve et renforcer le personnel d'encadrement et de surveillance,

b) axer la gestion du bien sur sa valeur universelle exceptionnelle et mettre en place un système de suivi systématique des pressions et des menaces,

c) renforcer le pouvoir de contrôle des écogardes et limiter les usages traditionnelsdes ressources naturelles par les populations locales,

d) renforcer le niveau de protection de la réserve en la transformant, si possible, en parc national en tenant compte des usages des populations autochtones,

e) redynamiser les cadres de concertation avec les ONGs locales et autres parties prenantes,

f) rétablir clairement les limites du bien sur la base d'axes contrôlables comme la rivière Dja, ou les pistes de circulation connue,

g) proposer un budget adapté pour permettre la mise en œuvre de ces priorités,

h) définir un cadre de suivi-évaluation qui inclut des indicateurs pertinents sur la faune et assurer la collecte de données historiques et actualisées;

9. Demande également à l'État partie d'inviter une mission conjointe de suivi du Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien en 2011 dans le but d'évaluer la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2009 et la progression des menaces, notamment  les projets d'exploitation minière et d'agriculture industrielle ;

10. Demande par ailleurs à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport sur l'État de conservation du bien et sur les démarches entreprises pour la mise en œuvre des recommandations de la mission Centre du patrimoine mondial/UICN de 2009, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011, afin d'envisager, en l'absence de progrès substantiels, l'inscription possible du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Projet de décision: 34 COM 7B.1

Le Comité du patrimoine mondial ;

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B,

2. Rappelant les Décisions 31COM 7B.5 et 33 COM 7B.1, adoptées aux 31e session (Christchurch, Nouvelle Zélande) et 33e session (Séville, 2009) ,

3. Exprime sa vive préoccupation quant aux conclusions de la mission du Centre du patrimoine mondial/UICN qui estime que la Valeur universelle exceptionnelle du bien est menacée par une érosion progressive de sa biodiversité par l’accroissement du braconnage, ainsi que par l’impact négatif du démarrage des activités minières de la société GEOVIC, le développement de l’exploitation forestière et de l’avancée du front agricole autour du bien ;  

4. Considère que en absence d’une réponse urgente et décisive face à ces menaces, il est certain que le Bien pourrait répondre bientôt aux critères d’une inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril au titre du paragraphe 180 des Orientations ;  

5. Demande à l'État partie de reprendre l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES), sur la base de l'étude de faisabilité technique définitive préparée par la société GEOVIC, et de soumettre un Plan de Gestion Environnemental et Social permettant de pallier les impacts négatifs directs et indirects du projet minier  ;

6. Prie instamment l’Etat partie de suspendre les travaux d’installation de l’activité minière de GEOVIC jusqu’à la conclusion de la nouvelle EIES, et demande également à l’Etat partie de veiller à la validation de ces documents par les différentes parties prenantes, ainsi que d’en informer le Centre du patrimoine mondial d’ici le 1 Décembre 2010 ;

7. Demande en outre à l’Etat partie de développer sur base du plan de gestion avant la 36e session du Comité du patrimoine mondial et de mettre en œuvre, un plan d’urgence avec les objectifs suivants :

a) rendre plus opérationnelle l’organisation de la réserve et renforcer le personnel d’encadrement et de surveillance ,

b) axer la gestion du bien sur sa Valeur universelle exceptionelle et mettre en place un système de suivi systématique des pressions et des menaces ,

c) renforcer le pouvoir de contrôle des écogardes et limiter les usages traditionnels des ressources naturelles par les populations locales ,

d) renforcer le niveau de protection de la réserve en la transformant, si possible, en parc national en tenant compte des usages des populations autochtones ,

e) redynamiser les cadres de concertation avec les ONGs locales et autres parties prenantes ,

f) rétablir clairement les limites du bien sur la base d’axes contrôlables comme la rivière Dja, ou les pistes de circulation connue ,

g) proposer un budget adapté pour permettre la mise en œuvre de ces priorités ;

h) définir un cadre de suivi-évaluation qui inclut des indicateurs pertinents sur la faune et assurer la collecte de données historiques et actualisées ;

8. Demande également à l'État partie d'inviter une mission conjointe de suivi du Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien en 2011 dans le but d'évaluer la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2009 et la progression des menaces, notamment les projets d'exploitation minière et d'agriculture industrielle;

9. Demande par ailleurs à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2011, un rapport sur l'état de conservation du bien, et sur les démarches entreprises pour la mise en œuvre des recommandations de la mission Centre du patrimoine mondial/UICN de 2009, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011, afin d'envisager, en l'absence de progrès substantiels, l'inscription possible du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2010
Cameroun
Date d'inscription : 1987
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 34COM (2010)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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