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Monuments historiques de Mtskheta

Géorgie
Facteurs affectant le bien en 2010*
  • Activités de gestion
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Modification du régime des sols
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de mécanisme de gestion
  • Coordination insuffisante entre l'Église géorgienne et les autorités nationales
  • Absence de définition du bien et de ses zones tampons
  • Privatisation de terres aux alentours du bien
  • Érosion naturelle de la pierre
  • Perte d’authenticité lors des travaux effectués récemment par l’Église
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Absence de mécanisme de gestion
  • Privatisation de terres aux alentours du bien
  • Perte d’authenticité de certaines composantes suite à des travaux de restauration accomplis avec des méthodes inacceptables
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Défini dans le rapport de mission (https://whc.unesco.org/fr/list/708/documents)

Mesures correctives pour le bien

Définies dans le rapport de mission (https://whc.unesco.org/fr/list/708/documents

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Défini dans le rapport de mission (https://whc.unesco.org/fr/list/708/documents)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2010
Demandes approuvées : 4 (de 1997-2010)
Montant total approuvé : 96 160 dollars E.U.
2010 Improving Management of the Historic Monuments of ... (Approuvé)   25 660 dollars E.U.
1999 Study and Development of the Mtskheta Heritage and ... (Approuvé)   35 000 dollars E.U.
1999 Implementation of the Masterplan for Mtskheta, Georgia (Approuvé)   19 000 dollars E.U.
1997 Launching of a rehabilitation programme for Mtskheta (Approuvé)   16 500 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2010

Lors de sa 33e session, le Comité du patrimoine mondial a exprimé de très vives inquiétudes quant à l’état de conservation des différentes composantes du bien et a pris «note avec regret de la perte d'authenticité de certaines composantes suite à des travaux de restauration accomplis avec des méthodes inacceptables ». Le regrette en outre l'absence de prise en compte appropriée dans le rapport de l'État partie des dispositions légales et techniques destinées à traiter les différentes menaces, la privatisation des terrains, l'élaboration d'un plan de gestion intégré et la création d'un programme spécial de protection de toutes les composantes archéologiques du bien, et l’établissement de documents clarifiant les limites exactes de la zone protégée du bien et de sa zone tampon. Le Comité a décidé d’inscrire les monuments historiques de Mtskheta (Géorgie) sur la Liste du patrimoine mondial en péril et a prié instamment l'État partie de développer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives, un projet de déclaration de valeur universelle exceptionnelle, ainsi qu’une proposition d’état de conservation souhaité en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session en 2010.

Le 29 janvier 2010, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation qui prend en compte point par point les demandes formulées par le Comité lors de sa 32e session mais non les demandes supplémentaire faites par le Comité à sa 33e session. Le rapport contient des observations supplémentaires sur les progrès accomplis en vue du retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, les facteurs de réussite et les difficultés concernant la mise en œuvre des mesures correctives nécessaires et des commentaires sur d’autres problèmes de conservation, y compris la célébration du millénaire de la cathédrale Svetitskhoveli, les progrès en matière de réhabilitation du musée de Mtskheta et l’organisation d’une conférence des donateurs.

L’État partie indique qu’il est en train d’étudier le problème de la privatisation des terres afin de parvenir à un consensus, que l’élaboration d’un plan de gestion intégré est en cours, qu’il travaille sur le projet de clarification des limites et qu’une Commission spéciale de l’État a été établie par décret le 14 juillet 2009. L’État partie rend compte également de projets concernant la pose d’une couverture sur des zones de fouilles archéologiques, sur d’autres fouilles dans la nécropole de Samtavro et des efforts pour collecter des fonds en vue de poursuivre la conservation archéologique. Au sujet de la demande du Comité d’appliquer une approche multi-institutionnelle pour la conservation de l’église de Jvari, l’État partie fait état de progrès techniques concernant une proposition de toit en bois pour prévenir d’autres dégâts à l’intérieur de cette église et de recherches en cours pour identifier des méthodologies qui éviteront des dégradations ultérieures.

L’État partie reconnaît l’importance des “mesures correctives” et note qu’il utiliserait le budget attribué au bien en 2010 pour tenter d’exécuter les mesures correctives nécessaires.

Une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / ICOMOS / ICCROM sur le bien a eu lieu du 11 au 17 mars 2010, comme demandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session.

La mission a exprimé de vives inquiétudes quant à l’état de conservation des composantes des monuments du bien du patrimoine mondial. Malgré les mesures positives partielles prises par l’État partie, les principales menaces envers la valeur universelle exceptionnelle qui ont conduit à l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril continuent de peser sur le bien. La mission a noté avec préoccupation la présence de problèmes structurels, l’absence de conservation, l’absence de consolidations des vestiges mis à jour, le développement incontrôlé et l’absence de collaboration avec la communauté monastique.

La mission a noté que le processus de privatisation des terres a été arrêté. Cependant, la mission a exprimé ses préoccupations quant aux projets que la municipalité envisage de développer le long de la rivière dans le voisinage du bien du patrimoine mondial. La mission recommande d’arrêter tout développement avant que la clarification des limites ne soit terminée et avant que ne soit préparée et approuvée juridiquement la « déclaration spéciale sur la protection des biens du patrimoine mondial en Géorgie » définissant le statut du bien du patrimoine mondial, les zones strictement protégées du bien du patrimoine mondial et ses zones tampons, avec toute la réglementation restrictive nécessaire. La mission recommande que tout projet de développement (y compris un projet pour une aire de loisirs) soit soumis au Centre du patrimoine mondial, conformément aux dispositions du paragraphe 172 des Orientations, pour examen par les organisations consultatives, avant la prise de tout engagement.

La mission a recommandé l’établissement d’une collaboration permanente entre l’Office technique du Patriarcat et les communautés monastiques en ce qui concerne le fonctionnement des monastères et, parallèlement, l’instauration d’une collaboration constante entre l’Office technique du patriarcat et l’agence nationale pour la Protection de l’Héritage culturel. La mission a noté qu’il était essentiel que des fonctions appropriées, dans le contexte des différentes possibilités liturgiques et non liturgiques de continuer à utiliser les bâtiments ayant une importance religieuse, à l’intérieur des édifices et ensembles religieux monumentaux du bien du patrimoine mondial, soient clarifiées au moyen de la « déclaration spéciale sur la protection des biens du patrimoine mondial en Géorgie » et prises en compte dans le plan de gestion intégré.

La mission a noté qu’il serait possible de remédier à de nombreux problèmes de conservation mentionnés dans le rapport de la mission en mettant en place un programme de formation régional à long terme, qui viserait un large éventail de groupes cibles et couvrirait une série tout aussi vaste de problèmes de conservation. En conséquence, elle recommande que, dès à présent, toute activité de formation organisée dans le domaine de la conservation du patrimoine culturel s’adresse toujours à des membres du clergé, afin que ceux-ci développent une compréhension de l’approche à suivre en matière de conservation des édifices religieux anciens.

Le rapport de la mission contient également des recommandations spécifiques pour les trois parties composant le bien ainsi que pour les principaux monuments et sites de sa zone tampon.

Suite à de nombreuses consultations avec des autorités locales et nationales et à des visites du site, la mission a préparé un projet d’état de conservation souhaité pour le bien, en vue de son future retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril, incluant les mesures correctives nécessaires et le calendrier pour leur mise en œuvre. 

L’une des mesures correctives recommandées est « l’identification précise du bien du patrimoine mondial et de ses limites et des zones tampons clairement indiquées» dans le délai d’un an. La mission a recommandé que l’État partie envisage des options possibles en ce qui concerne la clarification des limites/ modification des composantes du bien :

- pour clarifier les limites existantes des trois composantes du bien en série, à savoir l’église de Sveti Tskhoveli, l’église de Samtavro et le monastère de Mtskhetis Jvari (l’église de la Sainte-Croix de Mtskheta), la zone tampon d’ensemble qui correspond aux limites du la réserve-musée de la ville de Mtskheta et la zone protégée de la Grande Mtskheta, conformément à l’inscription en 1994. Cette option n’exigerait pas de soumettre une nouvelle proposition d’inscription ;

- pour envisager d’étendre le bien en série, à la lumière de l’élaboration d’une déclaration de valeur universelle exceptionnelle pour le bien, afin d’y inclure une zone telle que définie par le triangle formé par les églises de Jvari, Samtavro et Armatsikhe, comme recommandé par des missions précédentes (cette option constituerait une modification mineure) ;

- ou d’étendre le bien afin d’y inclure des composantes supplémentaires situées dans la ville de Mtskheta et, peut être, dans la Grande Mtskheta et ses environs, qui sont liés aux composantes actuelles, à leur cadre et à leur contexte (il s’agirait d’une modification majeure et une réinscription).

La mission a également recommandé que les zones tampons soient instaurées de manière à inclure le paysage environnant toutes les composantes, en particulier le panorama le long des rivières et le cadre de montagnes. La mission a recommandé que tous les documents pertinents (instruments juridiques, plan de gestion, plan directeur, plan directeur de conservation) soient élaborés et approuvés.

La mission a évalué l’état de conservation du bien et proposé un grand nombre de recommandations relatives à la conservation, à la gestion et à la présentation du bien et de sa zone tampon. 

The Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives reconnaissent la réponse positive fournie par l’État partie aux demandes du Comité visant à ce qu’il assume une plus grande responsabilité à l’égard du bien du patrimoine mondial.

Néanmoins, le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives ne considèrent pas que suffisamment de mesures urgentes soient prises pour remédier aux problèmes critiques. Les zones archéologiques nécessitent un effort intensif de conservation et non des fouilles supplémentaires. De nombreux bâtiments exigent des travaux de conservation et d’entretien ; il est nécessaire de contrôler le développement. Le régime de gestion doit permettre aux autorités de procéder à des interventions en urgence pour faire face aux menaces pesant sur la valeur universelle exceptionnelle et de coordonner à cet égard leurs actions dans tous les secteurs, sans qu’il soit nécessaire de prolonger encore les discussions ou les études.

Le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives considèrent que l’État partie doit mettre en oeuvre de toute urgence les mesures correctives définies.

Décisions adoptées par le Comité en 2010
34 COM 7A.27
Monuments historiques de Mtskheta (Géorgie) (C 708)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7A.Add,

2. Rappelant la décision 33 COM 7B.102, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Note la création d'une commission interministérielle chargée d'assurer la coordination de toutes les questions relatives au patrimoine mondial;

4. Note également les recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien, qui a eu lieu en mars 2010;

5. Réitère ses très vives inquiétudes quant à l'État de conservation des différentes composantes du bien et à la lenteur des progrès accomplis par l'État partie pour remédier aux problèmes urgents;

6. Adopte l'État de conservation souhaité pour le bien, en vue de son futur retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril, comme suit:

a) Le bien du patrimoine mondial avec des limites et une zone tampon clairement identifiées,

b) Le schéma directeur d'urbanisme de la ville de Mtskheta, comprenant une réglementation relative à l'occupation des sols et un schéma directeur de conservation approuvé,

c) Un système de gestion global, incluant un plan de gestion intégré du bien du patrimoine mondial et de sa zone tampon, approuvé,

d) La consolidation et la conservation à long terme des monuments historiques de Mtskheta assurées ;

7. Adopte les mesures correctives et le calendrier pour leur mise en œuvre, comme suit:

a) Modifications à apporter d'ici un an - Identification précise du bien du patrimoine mondial avec des limites et une zone tampon clairement indiquées, au moyen des actions suivantes:

- Préparer des cartes adéquates montrant des limites claires de toutes les composantes du bien,

- Entreprendre des relevés topographique et archéologique de surface, incluant les vestiges archéologiques, les monuments historiques et paysages importants,

- Définir les limites du bien du patrimoine mondial selon les résultats des relevés,

- Élaborer un plan de formation de 5 ans pour la conservation et la gestion du site (si possible avec la participation aux niveaux sous-régional et régional)

- Développer un mécanisme de suivi pour la conservation physique des bâtiments et des sites archéologiques,

- Définir et établir l'ordre des priorités pour les mesures de conservation et de consolidation à long terme dans le périmètre du bien du patrimoine mondial;

b) Modifications à apporter d'ici un/deux ans - Mise en oeuvre du schéma directeur d'urbanisme pour l'occupation des sols de la ville Mtskheta, y compris des plans d'opération et un schéma directeur de conservation, au moyen d'actions suivantes:

- Élaborer une information cadastrale complète (propriété foncière), dans un format aisément accessible et disponible pour le public, pour tous les terrains situés dans le périmètre du bien du patrimoine mondial et de sa zone tampon,

- Établir des plans d'opération clairs et des limites strictes applicables aux droits de développement et des règlements de gestion applicables dans le périmètre du bien et de sa zone tampon, pour assurer une protection et une conservation à long terme du bien du patrimoine mondial,

- Veiller à ce que les droits de développement sur les terrains privés ou loués existant à l'intérieur du bien soient clairement définis et strictement contrôlés,

- Adopter et mettre en œuvre le schéma directeur d'urbanisme et d'occupation des sols de la ville de Mtskheta, incluant tous les aspects de la réhabilitation des infrastructures, la règlementation sur le zonage soulignant essentiellement la création de zones non constructibles, la réforme institutionnelle et le renforcement des capacités, les relations communautaires, le développement du tourisme,

- Mettre à la disposition du public les informations sur l'occupation des sols concernant tous les terrains dans le périmètre du bien et de sa zone tampon, dans un format aisément accessible, pour garantir la transparence de l'occupation des sols et de l'attribution de terrains,

c) Modifications à apporter d'ici deux/trois ans - Assurer la gestion du site au moyen d'actions suivantes:

- Adopter une législation qui assure la protection et le maintien de la valeur universelle exceptionnelle de l'ensemble du bien du patrimoine mondial et de ses composantes,

- Adopter pour la conservation du bien l'ordre de priorité nécessaire dans la politique, la planification et le budget nationaux et prendre des mesures proactives pour solliciter le soutien de donateurs pour la gestion et la conservation du bien,

- Élaborer et mettre en œuvre un plan de gestion intégré pour le bien du patrimoine mondial et sa zone tampon, comprenant:

  •  
    • une stratégie touristique,
    • des orientations stratégiques pour l'approche intégrée multi-institutionnelle concernant la conservation, la réhabilitation et la restauration d'édifices historiques,
    • des orientations concernant la conception de nouvelles constructions et de mobilier urbain,
    • des orientations claires sur le type d'infrastructures de gestion religieuses ou destinées aux visiteurs pouvant être construites dans le périmètre du bien du patrimoine mondial,

- Élaborer et mettre en œuvre un système de gestion,

- Mettre en place une formation appropriée en conservation et gestion pour le personnel responsable de la préservation du bien,

- Instaurer un mécanisme clair de coordination institutionnelle garantissant que la conservation du bien bénéficie d'un traitement prioritaire dans les processus pertinents de prise de décision au niveau gouvernemental,

- Créer un programme d'Etat pour la protection des biens religieux du patrimoine mondial en Géorgie, en tant que cadre juridique pour la cogestion, dans lequel les responsabilités respectives de l'État partie et du Patriarcat géorgien sont effectivement établies, suivies et évaluées par rapport à la protection et à la conservation du bien,

d) Modifications à apporter d'ici cinq ans (après l'éventuel retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril dans 2 - 3 ans) - Protection et conservation à long terme des monuments historiques et vestiges archéologiques de Mtskheta au moyen d'actions suivantes:

- Compléter la documentation et l'archivage de tous les monuments historiques et vestiges archéologiques sous forme de bases de données numérisées aux fins de gestion, conservation et planification,

- Établir un inventaire complet des peintures, incluant un système de numérisation et de référence pour tous les monuments historiques de Mtskheta,

- Mettre en œuvre la restauration des peintures,

- Créer un programme spécial sur la protection de toutes les composantes archéologiques de la ville de Mtskheta;

8. Prie instamment à l'État partie d'élaborer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, un projet de déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011 ;

9. Demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport détaillé sur l'État de conservation, comprenant un rapport d'avancement pertinent sur la mise en œuvre des mesures correctives, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011 ;

10. Décide de maintenir les monuments historiques de Mtskheta (Géorgie) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

34 COM 8C.2
Établissement de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'État de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-10/34.COM/7A, WHC-10/34.COM/7A.Add, et WHC-10/34.COM/7A.Add.2),

2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam  (décision : 34 COM 7A.22)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan  (décision : 34 COM 7A.23)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision : 34 COM 7A.13)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura  (décision : 34 COM 7A.29)
  • Colombie, Parc national de Los Katios (décision : 34 COM 7A.14)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé  (décision : 34 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba  (décision : 34 COM 7A.3)
  • Égypte, Abou Mena  (décision : 34 COM 7A.17)
  • Ethiopie, Parc national du Simien  (décision : 34 COM 7A.9)
  • Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision : 34 COM 7A.27)
  • Inde, Sanctuaire de faune de Manas  (décision : 34 COM 7A.12)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat)  (décision : 34 COM 7A.18)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra  (décision : 34 COM 7A.19)
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts  (décision : 34 COM 7A.20)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré  (décision : 34 COM 7A.10)
  • Pakistan, Fort et jardins de Shalimar à Lahore  (décision : 34 COM 7A.25)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan  (décision : 34 COM 7A.30)
  • Philippines, Rizières en terrasses des cordillères des Philippines  (décision : 34 COM 7A.26)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St. Floris  (décision : 34 COM 7A.1)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga  (décision : 34 COM 7A.4)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega  (décision : 34 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba  (décision : 34 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga  (décision : 34 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis  (décision : 34 COM 7A.8)
  • République islamique d'Iran, Bam et son paysage culturel (décision : 34 COM 7A.24)
  • République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 34 COM 7A.16)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba  (décision : 34 COM 7A.11)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision : 34 COM 7A.28)
  • Venezuela, Coro et son port  (décision : 34 COM 7A.31)
  • Yémen, Ville historique de Zabid  (décision : 34 COM 7A.21)
Projet de décision: 34 COM 7A.27

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7A.Add,

2. Rappelant la décision 33 COM 7B.102, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Note la création d’une commission interministérielle chargée d’assurer la coordination de toutes les questions relatives au patrimoine mondial ;

4. Note également les recommandations de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / ICOMOS / ICCROM sur le bien de mars 2010 ;

5. Réitère ses très vives inquiétudes quant à l’état de conservation des différentes composantes du bien et à la lenteur des progrès accomplis par l’État partie pour remédier aux problèmes urgents ;

6. Adopte l’état de conservation souhaité pour le bien, en vue de son futur retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril, comme suit :

a) Le bien du patrimoine mondial avec des limites et une zone tampon clairement identifiées,

b) Le plan directeur d’urbanisme de la ville de Mtskheta, comprenant une réglementation relative à l’occupation des sols et un plan directeur de conservation, approuvé,

c) Un système de gestion clair, incluant un plan de gestion intégré du bien du patrimoine mondial et de sa zone tampon, approuvé,

d) La consolidation et la conservation sur le long terme des monuments historiques de Mtskheta assurées;

7. Adopte les mesures correctives et le calendrier pour leur mise en œuvre, comme suit : 

a) Modifications à apporter d’ici un an - Identification précise du bien du patrimoine mondial avec des limites et une zone tampon clairement indiquées, au moyen d’actions suivantes :

- Préparer des cartes adéquates montrant les limites claires de toutes les composantes du bien,

- Entreprendre des enquêtes de surface topographique et archéologique, incluant les vestiges archéologiques, les monuments historiques et paysages importants,

- Définir les limites du bien du patrimoine mondial selon les résultats des enquêtes nécessaires,

-  Élaborer un plan de formation de 5 ans pour la conservation et la gestion du site (si possible avec la participation au niveau sous-régional et régional),

- Créer des régimes de suivi pour la conservation physique des bâtiments et des sites archéologiques,

- Définir et établir l’ordre des priorités pour les mesures de conservation et de consolidation à long terme dans le périmètre du bien du patrimoine mondial ;

b) Modifications à apporter d’ici un-deux ans – Mise en oeuvre du plan directeur d’urbanisme pour l’occupation des sols de la ville Mtskheta, y compris des régimes d’exploitation et un plan directeur de conservation, au moyen d’actions suivantes :

- Élaborer une information cadastrale complète (propriété foncière), dans un format aisément accessible et disponible pour le public, pour tous les terrains situés dans le périmètre du bien du patrimoine mondial et de sa zone tampon,

- Établir des régimes d’exploitation clairs et des limites strictes applicables aux droits de développement et des règlements de gestion applicables dans le périmètre du bien et de sa zone tampon, pour assurer une protection et une conservation à long terme du bien du patrimoine mondial,

- Veiller à ce que les droits de développement sur les terrains privés ou loués existant à l’intérieur du bien soient clairement définis et strictement contrôlés,

- Adopter et mettre en œuvre le plan directeur d’urbanisme et d’occupation des sols de la ville de Mtskheta, incluant tous les aspects de la réhabilitation de l’infrastructure, la règlementation sur le zonage soulignant essentiellement la création de zones non constructibles, la réforme institutionnelle et le renforcement des capacités, les relations communautaires, le développement du tourisme etc.,

- Mettre à la disposition du public les informations sur l’occupation des sols concernant tous les terrains dans le périmètre du bien et de sa zone tampon, dans un format aisément accessible, pour garantir la transparence de l’occupation des sols et de l’attribution de terrains,

c) Modifications à apporter d’ici deux-trois ans – Assurer la gestion du site au moyen d’actions suivantes :

- Adopter une législation qui assure la protection et le maintien de la valeur universelle exceptionnelle de l’ensemble du bien du patrimoine mondial et de ses composantes,

- Adopter pour la conservation du bien l’ordre de priorité nécessaire dans la politique, la planification et le budget nationaux et prendre des mesures proactives pour solliciter le soutien de donateurs pour la gestion et la conservation du bien,

- Élaborer et mettre en œuvre un plan de gestion intégré pour le bien du patrimoine mondial et sa zone tampon, comprenant :

· une stratégie du tourisme,

· des orientations stratégiques pour l’approche intégrée multi-institutionnelle concernant la conservation, la réhabilitation et la restauration d’édifices historiques,

· des orientations concernant la conception de nouvelles constructions et de mobilier urbain,

· des orientations claires sur le type d’infrastructures de gestion religieuses ou destinées aux visiteurs pouvant être construites dans le périmètre du bien du patrimoine mondial,

 

- Élaborer et mettre en oeuvre un système de gestion,

- Mettre en place une formation appropriée en conservation et gestion pour le personnel responsable de la préservation du bien,

- Instaurer un mécanisme clair de coordination institutionnelle garantissant que la conservation du bien bénéficie d’un traitement prioritaire dans les processus pertinents de prise de décision au niveau gouvernemental,

- Créer un programme d’État pour la protection des biens religieux du patrimoine mondial en Géorgie, en tant que cadre juridique pour la cogestion, dans lequel les responsabilités respectives de l’État partie et du Patriarcat géorgien peuvent être effectivement établies, suivies et évaluées par rapport à la protection et à la conservation du bien,

d) Modifications à apporter d’ici cinq ans (après l’éventuel retrait de la Liste du patrimoine mondial en périle dans 2 – 3 ans) - Protection et conservation à long terme des monuments historiques et vestiges archéologiques de Mtskheta au moyen d’actions suivantes :

- Compléter la documentation et l’archivage de tous les monuments historiques et vestiges archéologiques sous forme de bases de données numérisées aux fins de gestion, conservation et planification,

- Établir un inventaire complet des peintures, incluant un système de numérisation et de référence pour tous les monuments historiques de Mtskheta,

- Mettre en oeuvre la restauration des peintures,

- Créer un programme spécial sur la protection de toutes les composantes archéologiques de la ville de Mtskheta ;

8. Demande instamment à l’État partie d’élaborer, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives, un projet de déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011;

9. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2011, un rapport détaillé sur l’état de conservation, comprenant un rapport d’avancement pertinent sur la mise en œuvre des mesures correctives, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011;

10. Décide de maintenir les monuments historiques de Mtskheta sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2010
Géorgie
Date d'inscription : 1994
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2009-2016
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 34COM (2010)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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