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Monuments historiques de Mtskheta

Géorgie
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Activités de gestion
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Modification du régime des sols
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de mécanisme de gestion (problème résolu) 
  • Absence de définition de la zone tampon unifiée (problème résolu)
  • Absence du Schéma Directeur de la ville de Mtskheta 
  • Coordination insuffisante entre l'Église géorgienne et les autorités nationales
  • Privatisation des terres alentour 
  • Érosion naturelle de la pierre 
  • Perte d’authenticité lors des travaux effectués précédemment par l’Église 
  • Développement urbain inadapté dans un environnement historique sensible (problème résolu)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Absence de mécanisme de gestion 
  • Privatisation de terres autour du bien 
  • Perte d’authenticité de certains éléments suite à des travaux de restauration accomplis avec des méthodes inacceptables
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2018

Montant total accordé : Fonds en dépôt. Accord Géorgie/UNESCO « Service consultatif sur le patrimoine culturel à la ANPPCG mis en œuvre dans le cadre du troisième Projet d’aménagement régional (PAR III). Budget toal : 250 000 USD.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 4 (de 1997-2010)
Montant total approuvé : 96 160 dollars E.U.
2010 Improving Management of the Historic Monuments of ... (Approuvé)   25 660 dollars E.U.
1999 Study and Development of the Mtskheta Heritage and ... (Approuvé)   35 000 dollars E.U.
1999 Implementation of the Masterplan for Mtskheta, Georgia (Approuvé)   19 000 dollars E.U.
1997 Launching of a rehabilitation programme for Mtskheta (Approuvé)   16 500 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**

1993 : mission du Centre du patrimoine mondial; Mai 1994 : mission de l’ICOMOS; 1999 : mission du Centre du patrimoine mondial; Mai 2001 : Mission concernant le Schéma Directeur du Patrimoine et Tourisme; Novembre 2003, juin 2008, mars 2010 et avril 2012 : missions de suivi réactif conjointes Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; novembre 2014 : mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/Banque mondiale et mission de suivi réactif conjointe ICOMOS/ICCROM ; novembre 2015, février et décembre 2016: missions d’assistance technique du Centre du patrimoine mondial ; juillet-septembre 2017 : assistance technique sur site effectuée par le Centre du patrimoine mondial

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

Le rapport d’activité final, comprenant les recommandations détaillées de l’assistance technique de l’UNESCO apportée à la Géorgie, a été transmis le 12 octobre 2017 par le Centre du patrimoine mondial à l’État partie dans le cadre de l’accord UNESCO/Géorgie. L’État partie a soumis le 30 janvier 2018 un rapport sur l’état de conservation décrivant les avancées effectuées dans la mise en œuvre des recommandations adoptées par le Comité à sa 41e session. La mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM s’est déroulée en février 2018. Les trois rapports sont disponibles à http://whc.unesco.org/fr/list/708/documents/.

  • Le cadre de référence du schéma directeur d’aménagement du territoire urbain (SDATU) a été préparé ; il comprend le plan historico-culturel de base et les règles de construction. Le comité technique, composé de toutes les parties prenantes officielles concernées, a été établi et le processus administratif de validation du cadre de référence est en cours ;
  • Les capacités institutionnelles et techniques des autorités locales et nationales ont été accrues, la collaboration interinstitutionnelle améliorée et les mécanismes de gestion renforcés par l’accord UNESCO/Géorgie. La ville autonome de Mtskheta a été fusionnée avec la municipalité de Mtskheta, réglant ainsi le problème de gestion du bien du patrimoine mondial et de sa zone tampon. Le centre du patrimoine culturel et du développement touristique a été créé : il s’agit d’une entité publique indépendante administrée localement ;
  • En raison de la mise en place complexe du SDATU, qui nécessite une coordination accrue entre parties prenantes et des ressources financières et humaines, le moratoire sur l’aménagement urbain et la privatisation des terres dans les zones de protection du patrimoine culturel de Mtskheta a été prorogé jusqu’au 31 décembre 2018, assorti à la condition qu’un jeu complet de documents d’urbanisme, y compris le SDATU et le plan historico-culturel de base, soit élaboré ;
  • Des revues techniques et des recommandations concernant les projets du nouveau pont sur la Mtkvari et du jardin du monastère Samtavro ont été reçues et par conséquent la décision a été prise de mettre en œuvre ces projets ;
  • Après que le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ont fait des recommandations méthodologiques sur le développement de l’oléoduc d’exportation par la route occidentale (OERO) et sur les projets envisagés pour le nouveau musée archéologique de Mtskheta, ces deux projets ont été révisés et acceptés. La proposition de réhabilitation du mur occidental de la cathédrale de Svetitskhoveli a été analysée pendant la mission.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

Si les avancées de l’État partie ont été remarquables pour traiter les facteurs affectant le bien après qu’il a consacré tous ses efforts à la mise en œuvre des recommandations effectuées au cours des années passées, on notera que les enjeux de conservation fondamentaux du bien demeurent déterminants. Le paysage urbain historique de Mtskheta connaît actuellement des changements graduels avec le développement accru du tourisme commercial, la réhabilitation d’espaces publics et des modifications du paysage urbain historique dans son ensemble, ainsi qu’une dégradation environnementale due à une insuffisance de gestion des déchets et de l’eau/des eaux usées. On notera avec préoccupation que ces menaces, si elles ne sont pas traitées à temps par des mesures appropriées et immédiates, pourraient impacter à moyen terme les attributs qui contribuent à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, y compris ses conditions d’authenticité et d’intégrité.

Le décret du moratoire a eu un effet positif en s’attaquant avec succès à la privatisation sauvage des terres et au développement au sein de la zone de protection de Mtskheta. Afin d’améliorer les instruments de protection, l’État partie a adopté en juin 2017 la zone unifiée de protection visuelle par décret du ministère de la Culture et de la Protection des monuments de Géorgie, en vertu de la loi géorgienne sur le patrimoine culturel (2007). Un jeu complet de documents d’urbanisme et de cartographie visant à préparer le SDATU a été élaboré. En se fondant sur les bases de données actualisées et les enquêtes de terrain réalisées grâce au projet d’assistance technique, les limites des zones bâties réglementées, des zones archéologiques et de la zone de protection du paysage historique ont été corrigées. La mission de 2018 a recommandé que le moratoire soit maintenu jusqu’à l’adoption des documents d’urbanisme et la mise en place effective des contrôles et du suivi. De même, la teneur et la mise en œuvre du moratoire créant une certaine confusion parmi les citoyens, des informations sont nécessaires sur les étapes devant mener à la levée du règlement et sur le suivi et la gestion du cœur historique de la ville après l’expiration du moratoire.

La mission a conclu que si l’État partie avait effectué des avancées importantes en établissant une coordination et un mécanisme institutionnels clairs, ces derniers ne sont pas pleinement mis en œuvre et opérationnels dans la pratique quotidienne. Le comité directeur, la municipalité et la société civile ne sont pas encore associés à l’élaboration des principes du SDATU. Tous les niveaux de planification et de gestion manquent d’une démarche participative et d’une communication opérationnelles. La mission a souligné l’importance d’une démarche décisionnelle interministérielle et institutionnelle coordonnée s’agissant de la protection du bien. Le dialogue permanent et la transparence entre toutes les parties prenantes du schéma directeur devraient constituer le principe de base pour tous les acteurs, particulièrement au stade de la conception des nouvelles propositions. Le besoin prioritaire est de renforcer le rôle de la municipalité pour tous les programmes de formation et de renforcement des capacités en matière d’urbanisme et de gestion de Mtskheta. La mission a souligné le besoin primordial de sensibilisation aux avantages et engagements liés au patrimoine mondial parmi les autorités locales et tous les citoyens et parties prenantes.

Plusieurs projets de développement ont été examinés par la mission et des recommandations ont été faites dans le rapport de mission. Toutefois, notant en particulier le projet de « Seconde Jérusalem » dans la zone de protection du paysage historique et la zone tampon du bien, y compris les interventions comme un nouveau pont piéton sur l’Aragvi et le baptistère universel sur la rive de la Mtkvari et de l’Aragvi à Mtskheta. Il comprend également des infrastructures avec de nouvelles voies piétonnes, des routes de liaison et des belvédères sur les rives de l’Aragvi et de la Mtkvari et à proximité de l’église de Djvari. Il est recommandé que le Comité encourage l’État partie à soumettre au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, tous les documents détaillés, y compris les évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) devant déjà être menées au niveau stratégique, pour examen par les Organisations consultatives.

Il est également recommandé que le Comité entérine toutes les recommandations de la mission de 2018 et en particulier, s’agissant de la démarche intégrée d’élaboration des documents d’urbanisme, que la responsabilité du comité directeur soit exercée et qu’aucun projet, indépendamment de sa teneur et de ses impacts éventuels positifs ou négatifs, ne devrait être réalisé sans le plein soutien de toutes les parties prenantes concernées, y compris les autorités locales, ni sans le feu vert d’une EIP, conformément au Guide de l’ICOMOS de 2011 sur les EIP pour les biens du patrimoine culturel mondial.

Il est enfin recommandé que le Comité invite l’État partie à mettre en œuvre toutes les recommandations du service de conseil de l’UNESCO à la Géorgie mis en œuvre dans le cadre de l’accord signé entre l’État partie et l’UNESCO, et financièrement soutenu par la Banque mondiale (accord UNESCO/Géorgie).

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.24
Monuments historiques de Mtskheta (Géorgie) (C 708bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.44, adoptée à sa 41session (Cracovie, 2017),
  3. Reconnaît les efforts effectués par l’État partie pour mettre en œuvre les recommandations concernant le schéma directeur d’aménagement du territoire urbain (SDATU), et encourage l’État partie à renforcer davantage la démarche participative et l’implication de la municipalité et de la société civile dans l’élaboration du SDATU, et d’améliorer la démarche décisionnelle interministérielle et institutionnelle coordonnée s’agissant de la protection du bien du patrimoine mondial ;
  4. Entérine les recommandations du rapport d’activité final du service de conseil de l’UNESCO à la Géorgie élaboré dans le cadre de l’accord signé entre l’État partie et l’UNESCO, et financièrement soutenu par la Banque mondiale (accord UNESCO/Géorgie), ainsi que les recommandations de la mission de suivi réactif de 2018 sur le bien, et invite l’État partie à mettre en œuvre ces recommandations, en particulier concernant la cathédrale de Svetitskhoveli, le monastère de Djvari, le couvent de Samtavro et la vallée de Samtavro ;
  5. Demande à l’État partie de maintenir le moratoire sur l’aménagement urbain et la privatisation des terres dans les zones de protection du patrimoine culturel de Mtskheta jusqu’à l’adoption des documents d’urbanisme et la mise en place effective des contrôles et du suivi ;
  6. Rappelle sa demande à l’État partie de soumettre, conformément au paragraphe 172 des Orientations, des informations détaillées sur tout projet de développement au sein du bien, de sa zone tampon et de son cadre pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives avant que toute décision difficilement réversible soit prise ;
  7. Prie instamment et vivement l’État partie d’entreprendre une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) des aménagements au sein du bien et de sa zone tampon comme méthode opportune et appropriée pour évaluer les impacts multiples et cumulatifs des aménagements actuels et prévus, prenant en compte les impacts éventuels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément au Guide de l’ICOMOS sur les EIP pour les biens du patrimoine culturel mondial, avant d’autoriser toute réalisation d’aménagement et avant la finalisation et mise en œuvre du SDATU ;
  8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Projet de décision : 42 COM 7B.24

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.44, adoptée à sa 41esession (Cracovie, 2017),
  3. Reconnaît les efforts effectués par l’État partie pour mettre en œuvre les recommandations concernant le schéma directeur d’aménagement du territoire urbain (SDATU), et encourage l’État partie à renforcer davantage la démarche participative et l’implication de la municipalité et de la société civile dans l’élaboration du SDATU, et d’améliorer la démarche décisionnelle interministérielle et institutionnelle coordonnée s’agissant de la protection du bien du patrimoine mondial ;
  4. Entérine les recommandations du rapport d’activité final du service de conseil de l’UNESCO à la Géorgie élaboré dans le cadre de l’accord signé entre l’État partie et l’UNESCO, et financièrement soutenu par la Banque mondiale (accord UNESCO/Géorgie), ainsi que les recommandations de la mission de suivi réactif de 2018 sur le bien, et invite l’État partie à mettre en œuvre ces recommandations, en particulier concernant la cathédrale de Svetitskhoveli, le monastère de Djvari, le couvent de Samtavro et la vallée de Samtavro ;
  5. Demande à l’État partie de maintenir le moratoire sur l’aménagement urbain et la privatisation des terres dans les zones de protection du patrimoine culturel de Mtskheta jusqu’à l’adoption des documents d’urbanisme et la mise en place effective des contrôles et du suivi ;
  6. Rappelle sa demande à l’État partie de soumettre, conformément au paragraphe 172 des Orientations, des informations détaillées sur tout projet de développement au sein du bien, de sa zone tampon et de son cadre pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives avant que toute décision difficilement réversible soit prise ;
  7. Prie instamment et vivement l’État partie d’entreprendre une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) des aménagements au sein du bien et de sa zone tampon comme méthode opportune et appropriée pour évaluer les impacts multiples et cumulatifs des aménagements actuels et prévus, prenant en compte les impacts éventuels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément au Guide de l’ICOMOS sur les EIP pour les biens du patrimoine culturel mondial, avant d’autoriser toute réalisation d’aménagement et avant la finalisation et mise en œuvre du SDATU ;
  8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Année du rapport : 2018
Géorgie
Date d'inscription : 1994
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2009-2016
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2018) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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