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Aire de conservation du Parc national du Grand Himalaya

Inde
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Chasse, récolte et ramassage traditionnels
  • Infrastructures hydrauliques
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
  • Autres menaces :

    Questions relatives aux droits communautaires des populations locales et des peuples autochtones dans les Sanctuaires de faune sauvage du Tirthan et du Sainj

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Menaces identifiées lors de l'inscription du bien:

  • Questions relatives aux droits communautaires des populations locales et des peuples autochtones dans les Sanctuaires de faune sauvage du Tirthan et du Sainj
  • Impacts de l’utilisation du pâturage et autres ressources
  • Possibilités d’augmenter progressivement la superficie du bien afin d’accroître son intégrité, et de mieux assurer la conservation des espèces de grande envergure
  • Aménagements hydroélectriques en aval du bien
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

Le 9 février 2016, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien qui est disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/1406/documents. Les progrès réalisés dans la réponse de l’État partie à la décision 38 COM 8B.7 (Doha, 2014) peuvent être résumés comme suit :

  • Au vu des conséquences sur les droits des communautés locales et des peuples autochtones, une décision préliminaire a été prise de ne pas classer les Sanctuaires de faune sauvage du Sainj et du Tirthan «parcs nationaux» car cela impliquerait le déplacement de trois villages du Sanctuaire de faune sauvage du Sainj. L’adoption définitive de la décision, conformément aux procédures applicables, est en attente ;
  • Contrairement au Parc national du Grand Himalaya, les deux sanctuaires de faune sauvage situés sur le territoire du bien incluent de petits villages (Sainj) et sont régis par des droits d’usage existants (Sainj et Tirthan). Grâce à la procédure de consultation en cours, les problèmes liés aux droits locaux, en particulier les droits de pâturage, sont en cours de résolution, des efforts supplémentaires sont entrepris dans la zone tampon pour promouvoir des moyens de subsistance alternatifs ;
  • L’engagement résolu de l’État partie pour l’extension recommandée du bien est confirmé, celle-ci s’inscrit dans le processus plus général de rationalisation du réseau des zones protégées de l’Himachal Pradesh. Il a été décidé d’intégrer le Parc national de Khirganga au bien, la procédure officielle correspondante a été lancée. Un projet ultérieur de complexe de conservation, auquel l’État partie fait référence sous le nom de «Joyau de conservation de l’Himalaya occidental», est envisagé afin d’englober un territoire d’une superficie trois fois supérieure à celle du bien actuel. Le statut de patrimoine mondial décrit comme le catalyseur de cette initiative qui vise à concrétiser la vision de la plus grande zone de conservation possible de l’Himalaya occidental indien ;
  • Confirmation de l’engagement de l’État partie en faveur d’une étude comparative régionale, étude recommandée par le Comité (décision 38 COM 8B.7), avec l’éventuel soutien de partenaires tels que l’UICN, le Centre international pour le développement intégré de la montagne (ICIMOD) et l’Institut indien de la faune sauvage (WII,centre de catégorie 2 de l’UNESCO pour la gestion et la formation sur le patrimoine mondial naturel – région Asie Pacifique), afin d’évaluer la portée des écosystèmes dans l’Himalaya et les régions de montagne voisines dans le but d’identifier des sites qui pourraient être candidats au patrimoine mondial et des configurations de limites dans cette région, y compris d’éventuelles propositions/extensions en série. L’État partie recommande que cette étude prenne pleinement en considération les efforts actuellement entrepris pour étendre le bien et puisse éclairer cette démarche d’informations utiles.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

Les efforts pour prendre en considération les droits locaux et autochtones dans certaines parties du bien et l’encouragement à des moyens de subsistance alternatifs dans la zone tampon sont accueillis avec satisfaction. La décision préliminaire de s’abstenir de classer les deux sanctuaires de vie sauvage « parcs nationaux » est tout à fait logique au vu des conséquences indésirables de cette mesure qui obligerait trois villages à se déplacer. Le même raisonnement est moins compréhensible lorsqu’il s’applique au Sanctuaire de faune sauvage du Tirthan dans lequel on ne dénombre aucun résident permanent. Malgré le fait qu’une gestion de conservation complexe doit être cohérente et adéquate, le maintien concomitamment de différentes catégories de gestion semble adéquat, on devrait encourager l’État partie à examiner de nouveau l’éventuel classement du Sanctuaire de faune sauvage du Tirthan comme «parc national», conformément aux éléments soumis lors de l’évaluation en 2013 des propositions d’inscription envoyées.

La gestion et la conservation du bien exigent que les impacts du pâturage et d’autres formes d’utilisation des ressources locales soient pleinement pris en considération. Toutefois, cela n’implique pas qu’un tel usage et les droits qui y sont associés soient incompatibles avec la conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE). Il est donc recommandé que le Comité réitère sa demande à l’État partie d’ évaluer les impacts du pâturage et d’autres utilisations des ressources locales (comme la récolte de plantes médicinales) sur la VUE du bien et de poursuivre le travail avec les communautés locales autochtones afin prendre une décision éclairée.

Il est également recommandé que le Comité félicite l’État partie pour les mesures prises pour agrandir le bien, afin que ce dernier devienne un complexe de conservation encore plus important, provisoirement dénommé «Joyau de conservation de l’Himalaya occidental». Le recours au statut de patrimoine mondial en tant que catalyseur de cette démarche d’expansion constitue un exemple remarquable de l’utilisation de la Convention du patrimoine mondial comme instrument capable de générer des bénéfices pour la conservation au delà des limites d’un bien initialement inscrit. De la même façon, on peut se féliciter que tout le bien et sa zone tampon soient gérés par un seul plan de gestion et soit placé sous l’autorité d’une seule structure de gestion. Parallèlement à la (aux) future(s) extension(s) prévue(s), il est très vivement recommandé d’étendre aux nouvelles zones le mandat du plan et de l’autorité de gestion.

En mai 2015, le WII a publié le rapport de synthèse d’un exercice national d’évaluation de l’efficacité de la gestion qui s’est déroulé de 2006 à 2014 et dont le bien faisait partie. L’évaluation globalement positive a mis en évidence des améliorations possibles dans certains domaines comme le transit peu réglementé du bétail sur le territoire du bien et la question des droits non réglés de certains villageois de la vallée du Jiwanal. En outre, l’évaluation a souligné que la partie de la vallée du Parvati située dans le périmètre du bien doit voir sa gestion consolidée, et a évoqué des conflits entre les hommes et faune sauvage ainsi que certaines lacunes dans l’affectation du personnel, de l’équipement et dans la formation des patrouilles de haute altitude.

L’engagement confirmé de l’État partie en faveur de l’étude comparative régionale est salué, ses conclusions pourraient enrichir d’utiles éléments d’informations l’expansion à venir du bien. Il est recommandé au Comité d’encourager l’État partie à établir un dialogue plus riche avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN à ce propos ainsi qu’avec les autres États parties de la région.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.88
Aire de conservation du Parc national du Grand Himalaya (Inde) (N 1406rev)
Le Comité du patrimoine mondial,
  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 37 COM 8B.11 et 38 COM 8B.7 adoptées respectivement à ses 37e (Phnom Penh, 2013) et 38e (Doha, 2014) sessions,
  3. Accueille avec satisfaction les nouveaux progrès réalisés par l’État partie en ce qui concerne la future expansion envisagée du bien, en particulier la décision d’intégrer le Parc national de Khirganga dans le territoire du bien, et encourage l’État partie à poursuivre son projet d’expansion progressive, avec l’appui technique du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN comme demandé, en tenant compte des conclusions de l’étude comparative régionale, et à soumettre ses propositions au Centre du patrimoine mondial, sous la forme d’une nouvelle proposition d’inscription pour examen par le Comité ;
  4. Se félicite également des progrès accomplis par l’État partie à travailler avec les communautés locales et autochtones, et encourage également la poursuite de la consultation et de la participation locales à la prise de décision afin de trouver des solutions acceptables par toutes les parties à tout conflit en cours relatif à l’utilisation des ressources, en respectant les droits d’usage et sur la base d’une évaluation précise des impacts liés à l’utilisation des ressources (en particulier le pâturage et la récolte des plantes médicinales) sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  5. Demande à l’État partie d’examiner à nouveau la possibilité de classer le Sanctuaire de faune sauvage du Tirthan «parc national» ;
  6. Demande également à l’État partie d’examiner pleinement et de remédier aux lacunes de gestion identifiées dans l’exercice national d’évaluation de l’efficacité de la gestion récemment publié, qui s’est déroulé de 2006 à 2014, et en particulier de :
    1. Réglementer le déplacement du bétail sur le territoire du bien,
    2. Achever la procédure de reconnaissance des droits des communautés locales dans la vallée du Jiwanal,
    3. Consolider la gestion de la vallée du Parvati,
    4. Résoudre les conflits entre les humains et la faune sauvage,
    5. Garantir des niveaux suffisants de ressources humaines, d’équipement et de formation pour des patrouilles en haute altitude ;
  7. Accueille en outre avec satisfaction l’engagement de l’État partie à contribuer à une étude comparative régionale destinée à évaluer la portée des écosystèmes dans l’Himalaya et les régions de montagne voisines afin d’identifier des zones qui pourraient être candidates au patrimoine mondial et des configurations de limites dans cette région, y compris d’éventuelles propositions/extensions en série, comme recommandé par le Comité, et recommande à l’État partie de consulter d’autres États parties concernés dans la région, ainsi que l’UICN et d’autres partenaires comme demandé précédemment ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Projet de décision : 40 COM 7B.88

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 37 COM 8B.11 et 38 COM 8B.7 adoptées respectivement à ses 37e (Phnom Penh, 2013) et 38e (Doha, 2014) sessions,
  3. Accueille avec satisfaction les nouveaux progrès réalisés par l’État partie en ce qui concerne la future expansion envisagée du bien, en particulier la décision d’intégrer le Parc national de Khirganga dans le territoire du bien, et encourage l’État partie à poursuivre son projet d’expansion progressive, avec l’appui technique du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN comme demandé, en tenant compte des conclusions de l’étude comparative régionale, et à soumettre ses propositions au Centre du patrimoine mondial, sous la forme d’une nouvelle proposition d’inscription pour examen par le Comité ;
  4. Se félicite également des progrès accomplis par l’État partie à travailler avec les communautés locales et autochtones, et encourage également la poursuite de la consultation et de la participation locales à la prise de décision afin de trouver des solutions acceptables par toutes les parties à tout conflit en cours relatif à l’utilisation des ressources, en respectant les droits d’usage et sur la base d’une évaluation précise des impacts liés à l’utilisation des ressources (en particulier le pâturage et la récolte des plantes médicinales) sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  5. Demande à l’État partie d’examiner à nouveau la possibilité de classer le Sanctuaire de faune sauvage du Tirthan «parc national» ;
  6. Demande également à l’État partie d’examiner pleinement et de remédier aux lacunes de gestion identifiées dans l’exercice national d’évaluation de l’efficacité de la gestion récemment publié, qui s’est déroulé de 2006 à 2014, et en particulier de :
    1. Réglementer le déplacement du bétail sur le territoire du bien,
    2. Achever la procédure de reconnaissance des droits des communautés locales dans la vallée du Jiwanal,
    3. Consolider la gestion de la vallée du Parvati,
    4. Résoudre les conflits entre les humains et la faune sauvage,
    5. Garantir des niveaux suffisants de ressources humaines, d’équipement et de formation pour des patrouilles en haute altitude ;
  7. Accueille en outre avec satisfaction l’engagement de l’État partie à contribuer à une étude comparative régionale destinée à évaluer la portée des écosystèmes dans l’Himalaya et les régions de montagne voisines afin d’identifier des zones qui pourraient être candidates au patrimoine mondial et des configurations de limites dans cette région, y compris d’éventuelles propositions/extensions en série, comme recommandé par le Comité, et recommande à l’État partie de consulter d’autres États parties concernés dans la région, ainsi que l’UICN et d’autres partenaires comme demandé précédemment ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Année du rapport : 2016
Inde
Date d'inscription : 2014
Catégorie : Naturel
Critères : (x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
arrow_circle_right 40COM (2016)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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