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Kizhi Pogost

Fédération de Russie
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Activités de gestion
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport maritime
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Modification du régime des sols
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Intégrité de la structure de l'Église de la Transfiguration
  • Absence de plan de gestion intégrée en mesure de traiter la gestion globale du bien du patrimoine mondial
  • Pressions liées au développement touristique
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 2 (de 1992-2001)
Montant total approuvé : 38 540 dollars E.U.
2001 International Workshop on the preservation and ... (Approuvé)   29 540 dollars E.U.
1992 Mission of 3 experts to define the state of ... (Approuvé)   9 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**

1992, 1993, 1994, 2011 : missions de l'ICOMOS ; 2002: mission conjointe UNESCO/ICOMOS/ICCROM et atelier sur site ; 2007, 2010 et 2013 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; juillet 2014 et octobre 2015 : missions de conseil de l’ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

Le 17 décembre 2015, l'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/544/documents/, qui fournit des informations détaillées sur les progrès réalisés dans les efforts de conservation, la mise en œuvre des mesures correctives identifiées en 2010, et concernant les recommandations du Comité :

  • Un plan de gestion révisé, soumis au Centre du patrimoine mondial en novembre 2015, comprend des dispositions essentielles, comme la stratégie de développement d’un tourisme durable, des règlements sur l’aménagement de l’espace et l’occupation des sols, un Plan de gestion des risques de catastrophe, des orientations sur la gestion du paysage, des orientations pour la restauration et un programme de suivi. Le plan d’action 2015-2026 a également été achevé 
  • Aucun nouvel aménagement n’a été autorisé à l’intérieur de la zone tampon et des zones adjacentes. Conformément au concept d’aménagement approuvé, le projet pour la zone d’entrée du musée a été élaboré en étroite collaboration avec des experts internationaux et modifié conformément à l’étude l’impact sur le patrimoine (EIP) et aux recommandations fournies ;
  • Des mesures ont été prises pour traiter un éventuel impact du tourisme au travers de l’élaboration d’une stratégie de tourisme durable et d’orientations pour le développement du tourisme ;
  • La restauration complète de l’église de la Transfiguration se poursuit suivant le calendrier et intègre toutes les recommandations fournies par l’intermédiaire des missions de suivi réactif et consultatives de l’ICOMOS et des décisions du Comité, se rapportant aux aspects techniques de la restauration ainsi qu’aux composantes de la formation et à la gestion du site ;
  • Des activités de formation et de développement des capacités ont été mises au point et exercées. Un centre d’enseignement et de formation sur l’architecture en bois a été créé en 2014, suivi d’un accord signé en 2015 entre l’ICCROM et le musée de Kizhi sur l’organisation de cours internationaux. Une nouvelle chaire UNESCO sur l’architecture de bois, la recherche et la préservation a été créée en octobre 2015.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

L’ensemble des progrès réalisés dans la poursuite des mesures de conservation et de restauration sont louables et sont le résultat du dévouement du personnel du musée de Kizhi et de l’engagement de l’État partie. Ces importants progrès ont également été accomplis grâce au processus de discussion continue et aux efforts de coopération de toutes les parties prenantes.

La restauration de l’église de la Transfiguration est entrée dans une période difficile bien qu’elle progresse bien et que l’exécution des travaux soit d’une grande qualité. Il est recommandé que l’introduction de nouveaux systèmes de consolidation soit réduite à un minimum et que les méthodes traditionnelles leur soient préférées. Il est en outre important de noter qu’il existe un risque potentiel de perte d’éléments intérieurs en raison des problèmes de conservation. Ceci concerne en particulier les poutres du plafond figurant le ciel. L’enlèvement des poutres originales du plafond, qui font partie de la construction d’origine et complètent pratiquement l’intérieur de l’église, constituerait une perte d’authenticité et d’intégrité et aura un impact sur la Valeur universelle exceptionnelle (VUE). En conséquence, le rétablissement de chaque partie de l’église, aussi bien au niveau de la construction que de l’intérieur, dans un état proche de l’original est recommandé, comme devant être le but des travaux de restauration. Pendant la phase critique des travaux de restauration de 2016, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives suggèrent à l’État partie d’envisager d’inviter une autre mission de conseil pour évaluer les avancées réalisées avec les mesures de conservation et la finalisation du plan de gestion. Il est essentiel d’obtenir des fonds pour garantir que les travaux pourront continuer.

Il est noté avec une profonde préoccupation que les aménagements du projet d’entrée du musée sont en cours de planification malgré les décisions antérieures du Comité. Seule la possibilité de réutiliser des bâtiments existants pour l’hébergement du personnel du musée doit être explorée, comme recommandé précédemment par les missions de suivi réactif. L’objectif du projet d’entrée doit être principalement de répartir la pression du tourisme sur le bien et d’en réduire l’impact, plutôt que d’accroître le nombre de visiteurs. 

En réponse à des recommandations précédentes, les autorités ont déplacé le restaurant flottant obstruant la vue vers un autre emplacement. Néanmoins, la mission de conseil de l’ICOMOS de  2015 a noté qu’un grand ponton flottant a été ajouté à la maison d’hôtes, et qu’un tronçon de route conduisant à cette maison a été construit, ce qui est source de préoccupation par rapport à la gestion des visiteurs. Par conséquent, il est recommandé au Comité de réitérer que le contrôle des aménagements et de la régulation fluviale, ainsi que de l’occupation des sols, demeure un défi important et nécessite la stricte application de règlements juridiques et un développement du tourisme attentif.

Alors que le plan de gestion « Kizhi Pogost 2016-2026 » représente une amélioration et comprend quelques modifications positives, il nécessite d’être davantage élaboré et devrait être axé sur la mise en place de mesures de protection suffisantes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la zone tampon. Des commentaires détaillés sont fournis par l’État partie.

En ce qui concerne le  développement des capacités et la formation, les récents aménagements pour la création d’un centre de formation, l’accord sur l’organisation de cours de formation internationaux avec l’ICCROM, de même que la création d’une chaire UNESCO sur l’architecture de bois, la recherche et la préservation sont des réalisations louables. Les compétences et expériences acquises à Kizhi peuvent de ce fait être partagées avec d’autres professionnels et d’autres projets au niveau international ou en Russie.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.58
Kizhi Pogost (Fédération de Russie) (C 544)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.30, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Félicite l’État partie pour les excellents travaux continus de conservation et de restauration sur l’église de la Transfiguration et demande à l’État partie d’assurer tous les fonds nécessaires pour terminer ces travaux ;
  4. Note avec préoccupation que des aménagements, comme le projet d’entrée du musée, sont planifiés malgré la précédente demande auprès de l’État partie d’arrêter tout développement à l’intérieur du bien, de son cadre et des zones protégées du Musée-réserve de Kizhi, et réitère sa demande auprès de l’État partie d’explorer des possibilités de réutiliser des bâtiments existants pour l’hébergement du personnel du musée afin de réduire de manière significative les nouvelles constructions ;
  5. Réitère que la gestion de l’aménagement et de la régulation fluviale, de même que de l’occupation des sols, reste un problème essentiel et nécessite l’application stricte de réglementations légales et le développement d’un tourisme attentif ;
  6. Recommande que le plan de gestion « Kizhi Pogost 2016-2026 » soit davantage développé et axé sur l’élaboration de mesures de protection adéquates tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’espace de la zone tampon ;
  7. Note que la restauration de l’église de la Transfiguration est entrée dans une période posant des défis et demande également à l’État partie de :
    1. Assurer que l’introduction de nouveaux systèmes de consolidation soit maintenue à un minimum et que des méthodes traditionnelles leur soient préférées,
    2. Rétablir chaque partie de l’église, notamment les poutres du plafond figurant le ciel, dans un état proche de l’original afin d’assurer l’authenticité et l’intégrité de l’église,
    3. Envisager d’inviter une autre mission de conseil pour évaluer les progrès accomplis en matière de mesures de conservation et de finalisation du plan de gestion ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.58

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.30, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Félicite l’État partie pour les excellents travaux continus de conservation et de restauration sur l’église de la Transfiguration et demande à l’État partie d’assurer tous les fonds nécessaires pour terminer ces travaux ;
  4. Note avec préoccupation que des aménagements, comme le projet d’entrée du musée, sont planifiés malgré la précédente demande auprès de l’État partie d’arrêter tout développement à l’intérieur du bien, de son cadre et des zones protégées du Musée-réserve de Kizhi, et réitère sa demande auprès de l’État partie d’explorer des possibilités de réutiliser des bâtiments existants pour l’hébergement du personnel du musée afin de réduire de manière significative les nouvelles constructions ;
  5. Réitère que la gestion de l’aménagement et de la régulation fluviale, de même que de l’occupation des sols, reste un problème essentiel et nécessite l’application stricte de réglementations légales et le développement d’un tourisme attentif ;
  6. Recommande que le plan de gestion « Kizhi Pogost 2016-2026 » soit davantage développé et axé sur l’élaboration de mesures de protection adéquates tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’espace de la zone tampon ;
  7. Note que la restauration de l’église de la Transfiguration est entrée dans une période posant des défis et demande également à l’État partie de :
    1. Assurer que l’introduction de nouveaux systèmes de consolidation soit maintenue à un minimum et que des méthodes traditionnelles leur soient préférées,
    2. Rétablir chaque partie de l’église, notamment les poutres du plafond figurant le ciel, dans un état proche de l’original afin d’assurer l’authenticité et l’intégrité de l’église,
    3. Envisager d’inviter une autre mission de conseil pour évaluer les progrès accomplis en matière de mesures de conservation et de finalisation du plan de gestion ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Année du rapport : 2016
Fédération de Russie
Date d'inscription : 1990
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iv)(v)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 40COM (2016)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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