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Site archéologique de Carthage

Tunisie
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Cadre juridique
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Développement foncier et d’infrastructures au sein du bien

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2016

Montant total accordé au bien : Campagne internationale de sauvegarde de 1973 à 1989

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 7 (de 1980-2001)
Montant total approuvé : 213 315 dollars E.U.
2001 Management Plan of the the cultural site of Carthage (Approuvé)   8 186 dollars E.U.
1999 International symposium on the World Heritage site of ... (Approuvé)   40 000 dollars E.U.
1999 Establishing a management plan for the Site of Carthage (Approuvé)   14 000 dollars E.U.
1995 2 high level experts missions for the rehabilitation of ... (Approuvé)   12 129 dollars E.U.
1993 Financial contribution for the valorization of the city ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1989 Mission to advise the Tunisian authorities on the ... (Approuvé)   6 000 dollars E.U.
1980 Preservation of the Baths of Antonius (Carthage): ... (Approuvé)   118 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**

Janvier 2012 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

Le 21 mars 2016, l'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/37/documents. Les progrès réalisés sur un certain nombre de problèmes de conservation abordés par le Comité à ses sessions précédentes sont présentés dans ce rapport, comme suit :

  • Malgré un contexte politique, économique et sécuritaire difficile, le budget de fonctionnement pour le site de Carthage a été maintenu, ce qui a permis d’acquérir des terrains dans la zone classée en 1985, et d’entreprendre des travaux de maintenance et de conservation, comme le désherbage et la prévention des incendies dans la colline de Byrsa, la prise de mesures renforcées de prévention sécuritaire avec des caméras, des éclairages et des patrouilles de surveillance, et divers travaux de conservation dans l’amphithéâtre, à Ibn Chabat et dans le quartier Magon ;
  • Le port punique a définitivement été évacué des embarcations de plaisance et des mesures ont été prises pour en empêcher la récidive ;
  • Les fouilles archéologiques ont été poursuivies et de nouvelles découvertes faites dans la zone du Tophet, et des fouilles de sauvetage sont régulièrement pratiquées dans le cadre d’octroi de permis de construire (dans ce qui devrait être la zone tampon du bien), occasionnant parfois de nouvelles découvertes ;
  • Des actions conjointes sont mises en œuvre avec des associations locales pour la maintenance et la conservation ;
  • Le rapport fait état des questions qui restent encore à résoudre en termes de gestion et de travaux aux abords des Thermes d’Antonin, dans la place de l’UNESCO, et dans le musée ;
  • Notamment, le Plan de protection et de mise en valeur (PPMV) ne peut être finalisé avant la résolution des questions foncières qui résultent du déclassement/ reclassement (en mars 2011) de certaines zones au sein du site archéologique, dont certaines ont été construites et d’autres non ; une commission dédiée à la mise en œuvre du décret de reclassement a produit un rapport relatif aux questions foncières ;
  • La délimitation du bien qui découle de ce rapport est en cours d’approbation par le Ministère de l’équipement.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

L’Etat partie poursuit ses efforts pour la conservation, la protection et la maintenance du bien, et alloue les ressources nécessaires au bien, à travers l’acquisition de terrains d’importance archéologique, l’évacuation du port punique des embarcations abusives, et la prise de mesures préventives sécuritaires et anti-incendie, malgré un contexte politique et économique difficile ; l’implication de la société civile renforce ces actions.

La gestion d’espaces publiques comme la place de l’UNESCO et les abords des Thermes d’Antonin reste à résoudre afin de maîtriser la croissance informelle des échoppes commerciales, dans le cadre d’un plan de gestion intégré pour le bien. Cependant, les questions foncières liées au déclassement/reclassement de certaines zones du site continuent de constituer un obstacle à la définition du périmètre du bien inscrit et de sa zone tampon, et à l’adoption et l’application du PPMV. De plus, l’issue réservée aux bâtiments déjà construits dans les zones déclassées/ reclassées a des implications environnementales, financières et sociales considérables qu’il serait important d’évaluer et de clarifier. Il est recommandé que le Comité prie instamment l’Etat partie d’opter pour des solutions pragmatiques afin d’adopter rapidement le périmètre du bien, et de sa zone tampon, y compris les critères utilisés pour la définition de la zone tampon, les réglementations et mesures qui la régissent, et les dispositions prises pour sa gestion ainsi que d’adopter le PPMV. La mise en œuvre d’une stratégie archéologique et de conservation, l’élaboration d’un plan de présentation et d’un plan de gestion touristique, la coordination des outils de gestion et de préservation du bien et la coordination des rôles des différents acteurs concernés, requises par le Comité du patrimoine mondial pour protéger la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de Carthage en dépendent en grande partie.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.29
Site archéologique de Carthage (Tunisie) (C 37)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.6, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Félicite l’État partie pour les efforts entrepris dans la protection et la conservation du bien,y compris l’aquisition de terrains archéologiques et l’évacuation du port punique des embarcations abusives, malgré une situation politique, sécuritaire et financière difficile, et l’encourage à poursuivre ses efforts en la matière ;
  4. Demande à l’État partie de fournir au Centre du patrimoine mondial un rapport succint sur les résultats des fouilles archéologiques et sur les plans éventuels concernant leur conservation et leur présentation ;
  5. Prie instamment l’État partie de résoudre les questions foncières relatives au déclassement/reclassement de certaines zones archéologiques au sein du bien, qui empêchent la conservation et la gestion durable du bien, en considérant l’impact environnemental et social des solutions adoptées ;
  6. Réitère également son invitation à l’État partie à soumettre au Centre du patrimoine mondial une proposition de modification de limites selon la procédure indiquée aux paragraphes 163-165 des Orientations et recommande que ladite proposition concerne l’établissement d’une zone tampon, ainsi qu’une modification des limites du bien inscrit visant à les aligner aux limites nationales, comme demandé par la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ ICOMOS de 2012 ;
  7. Invite l’État partie à fournir des informations sur les critères utilisés pour définir la zone tampon sur les réglementations et mesures qui la régissent et qui permettront d’assurer la protection et l’intégrité du bien, et sur les dispositions prises pour sa gestion ;
  8. Réitère en outre sa demande à l’Etat partie :
    1. d’adopter et de mettre en œuvre le Plan de protection et de mise en valeur (PPMV) du bien,
    2. d’élaborer un plan de présentation et un plan de gestion touristique qui empêchent la prolifération informelle de commerces au sein du bien, notamment dans la place de l’UNESCO et aux abords des Thermes d’Anthonin,
    3. de concevoir et de mettre en œuvre une stratégie archéologique et de conservation pour le bien,
    4. de coordonner les outils de gestion et de préservation du bien ainsi que les rôles des différents acteurs concernés ;
  9. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.29

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.6, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Félicite l’Etat partie pour les efforts entrepris dans la protection et la conservation du bien,y compris l’aquisition de terrains archéologiques et l’évacuation du port punique des embarcations abusives, malgré une situation politique, sécuritaire et financière difficile, et l’encourage à poursuivre ses efforts en la matière ;
  4. Demande à l’Etat partie de fournir au Centre du patrimoine mondial un rapport succint sur les résultats des fouilles archéologiques et sur les plans éventuels concernant leur conservation et leur présentation ;
  5. Prie instamment l’Etat partie de résoudre les questions foncières relatives au déclassement/reclassement de certaines zones archéologiques au sein du bien, qui empêchent la conservation et la gestion durable du bien, en considérant l’impact environnemental et social des solutions adoptées ;
  6. Réitère également son invitation à l’Etat partie à soumettre au Centre du patrimoine mondial une proposition de modification de limites selon la procédure indiquée aux paragraphes 163-165 des Orientations et recommande que ladite proposition concerne l’établissement d’une zone tampon, ainsi qu’une modification des limites du bien inscrit visant à les aligner aux limites nationales, comme demandé par la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ ICOMOS de 2012 ;
  7. Invite l’Etat partie à fournir des informations sur les critères utilisés pour définir la zone tampon,sur les réglementations et mesures qui la régissent et qui permettront d’assurer la protection et l’intégrité du bien, et sur les dispositions prises pour sa gestion ;
  8. Réitère en outre sa demande à l’Etat partie :
    1. d’adopter et de mettre en œuvre le Plan de protection et de mise en valeur (PPMV) du bien,
    2. d’élaborer un plan de présentation et un plan de gestion touristique qui empêchent la prolifération informelle de commerces au sein du bien, notamment dans la place de l’UNESCO et aux abords des Thermes d’Anthonin,
    3. de concevoir et de mettre en œuvre une stratégie archéologique et de conservation pour le bien,
    4. de coordonner les outils de gestion et de préservation du bien ainsi que les rôles des différents acteurs concernés ;
  9. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Année du rapport : 2016
Tunisie
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
arrow_circle_right 40COM (2016)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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