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Paysage culturel du Morne

Maurice
Facteurs affectant le bien en 2015*
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Facteur identifié dans l’évaluation de l’ICOMOS lors de l’inscription du bien en 2008 :

  • Pression du développement
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Demandes approuvées : 1 (de 2004-2004)
Montant total approuvé : 17 487 dollars E.U.
2004 Preparing Nomination file for le Morne Mountain and ... (Approuvé)   17 487 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2015**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015

Le 3 avril 2015, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, lequel est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1259/documents/, en réponse aux préoccupations soulevées par l’UNESCO s’agissant des projets de développement importants dans la zone tampon du bien. Le rapport donne également des informations précises sur les mesures de conservation en cours et sur la protection et la gestion.

  • Aménagement Trochetia :

Le site du projet d’aménagement Trochetia, pour partie au sein du bien et pour partie dans la zone tampon, est situé au pied de la montagne du Morne, dans l’ancien village de Makak. En 2007, les travaux préliminaires de recherches archéologiques entrepris dans le site ont révélé le potentiel archéologique important de la zone et la possibilité de documenter davantage l’importance du Morne.

Le projet de développement a été proposé en 2007, un an avant l’inscription. L’État partie a mis fin aux propositions à la lumière de leur impact sur les valeurs spirituelles, culturelles et historiques du paysage et en raison de la mise en danger de l’intégrité et de l’authenticité du bien. L’État partie a continué de s’opposer à ce projet.

Les investisseurs, basés au Royaume-Uni, ont maintenant porté cette affaire devant la Cour suprême, arguant que leurs investissements ont été expropriés et demandant compensation. Une audience sur les éléments juridiques liés à cette affaire est prévue le 16 juillet 2015.

Alors que les aspects juridiques sont en cours d’étude, les aménageurs empêchent l’accès au site à aménager, ce qui a pour conséquence de rendre impossible l’accès à la montagne. Cela constitue un obstacle important à la mise en œuvre de certaines parties du plan de gestion, à la mise en œuvre de projets de conservation au sommet du Morne, aux études archéologiques, et à l’aménagement d’équipements de faibles dimensions pour les visiteurs.

  • Cadres législatif et de gestion :

Le rapport décrit les cadres législatifs et de gestion en place et gérés par l’institution Le Morne Heritage Trust Fund (LMHTF), sous l’égide du ministère des Arts et de la culture, ainsi que le cadre de planification précis qui, jusqu’à présent, a prouvé son efficacité en garantissant que les seuls projets approuvés sont ceux qui soutiennent l’esprit du Morne et qui sont conformes avec les instruments législatifs. Au cours des huit dernières années, sur les 47 demandes d’aménagement reçues, 27 ont été approuvées, dont 6 concernaient des hôtels.

Le plan de gestion a été revu en 2013 et en 2014 et une version révisée sera bientôt adoptée. Cela rend compte de la gestion unifiée du bien et de la zone tampon.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2015

L’impact potentiel du projet d’aménagement Trochetia, pour partie au sein du bien et pour partie dans la zone tampon, sur la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien est noté. L’affaire doit être examinée par la Cour suprême en juillet 2015 en égard au recours introduit par les aménageurs. Il est rappelé qu’au moment de l’inscription, le Comité avait demandé à l’État partie de s’abstenir d’approuver tout aménagement au sein du bien (Québec, 2008) (décision 32 COM 8B.18).

Il est également noté que ce différend contraint l’accès à la montagne du Morne et entrave la capacité du Le Morne World Heritage Trust pour entreprendre des travaux de conservation et d’autres travaux sur la montagne.

En réponse à la demande du Comité au moment de l’inscription, le mécanisme législatif et de planification a été appliqué en ce qui concerne l’absence d’aménagement au sein du bien et les projets d’aménagement au sein de la zone tampon. Toutefois, les aménagements approuvés au sein de la zone tampon comprennent six hôtels pour lesquels aucune précision n’a été transmise au Centre du patrimoine mondial pour examen.

Il est recommandé que le Comité du patrimoine mondial demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif pour évaluer la pression du développement sur le bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7B.42
Paysage culturel du Morne (Maurice) (C 1259bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 32 COM 8B.18, adoptée à sa 32e session (Québec, 2008),
  3. Note les efforts accomplis par l’État partie pour faire respecter les différents cadres législatifs et de planification, comme demandé par le Comité au moment de l’inscription, et rappelle à l’État partie que tout nouveau projet de développement qui pourrait avoir un impact sur la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) doit être soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen, conformément au paragraphe 172 des Orientations, accompagné d’évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) ;
  4. Tient compte des efforts accomplis par l’État partie pour réviser le plan de gestion et lui demande de communiquer ce plan de gestion révisé avec toutes ses annexes, une fois approuvé, au Centre du patrimoine mondial ;
  5. Note également que les recours juridiques introduits pour le projet d’aménagement Trochetia qui pourrait avoir un impact négatif sur la VUE, et l’affaire qui concerne ces recours, feront l’objet d’une audience par la Cour suprême en juillet 2015, et demande également à l’État partie d’informer le Centre du patrimoine mondial quant au verdict de cette audience ;
  6. Demande en outre à l’État partie d’inviter dès que possible une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif pour le bien, afin d’évaluer les pressions du développement et la conservation d’ensemble du bien ;
  7. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.
Projet de décision : 39 COM 7B.42

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 32 COM 8B.18, adoptée à sa 32e session (Québec, 2008),
  3. Note les efforts accomplis par l’État partie pour faire respecter les différents cadres législatifs et de planification, comme demandé par le Comité au moment de l’inscription, et rappelle à l’État partie que tout nouveau projet de développement qui pourrait avoir un impact sur la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) doit être soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen, conformément au paragraphe 172 des Orientations, accompagné d’évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) ;
  4. Tient compte des efforts accomplis par l’État partie pour réviser le plan de gestion et lui demande de communiquer ce plan de gestion révisé avec toutes ses annexes, une fois approuvé, au Centre du patrimoine mondial ;
  5. Note également que les recours juridiques introduits pour le projet d’aménagement Trochetia qui pourrait avoir un impact négatif sur la VUE, et l’affaire qui concerne ces recours, feront l’objet d’une audience par la Cour suprême en juillet 2015, et demande également à l’État partie d’informer le Centre du patrimoine mondial quant au verdict de cette audience ;
  6. Demande en outre à l’État partie d’inviter dès que possible une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif pour le bien, afin d’évaluer les pressions du développement et la conservation d’ensemble du bien ;
  7. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.
Année du rapport : 2015
Maurice
Date d'inscription : 2008
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 39COM (2015)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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