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Réseau des lacs du Kenya dans la vallée du Grand Rift

Kenya
Facteurs affectant le bien en 2015*
  • Habitat
  • Infrastructures liées aux énergies renouvelables
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Habitat
  • Vastes installations touristiques et infrastructures associées
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Infrastructures liées aux énergies renouvelables
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Demandes approuvées : 3 (de 1999-2006)
Montant total approuvé : 45 000 dollars E.U.
2006 Regional experts meeting on the harmonization of sites ... (Approuvé)  
2003 Second International Expert Meeting on Great Rift Valley (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2001 Great Rift Valley as a mixed nomination (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1999 Preparation of nomination file for "Great Rift Valley ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2015**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015

Le 29 janvier 2015, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, qui est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1060/documents/.

Le 24 mai 2014, l’adoption de la Déclaration de Kabarnet a créé le Comité de gestion de la Réserve nationale du lac Bogoria, reconnu officiellement les Endorois en tant que communauté et le Conseil communautaire des Endorois (Endorois Welfare Council – EWC) en tant qu’organisation représentative pour la gestion du lac Bogoria. Le Comité de gestion, qui comprend le Conseil communautaire des Endorois, est l’organe central qui traite les problèmes liés à la gestion du lac Bogoria, y compris la répartition des recettes et le partage des bénéfices.

L’évolution d’un certain nombre de problèmes de conservation traités par le Comité lors de ses précédentes sessions est présentée dans le rapport comme suit :

  • Des discussions sont en cours avec le Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Est concernant d’une part le soutien financier pour la mise en place d’ateliers consultatifs de la communauté et d’autre part la cartographie d’éventuelles modifications des délimitations de la composante Elementaita du bien ;
  • Le moratoire d’un an sur les constructions dans les zones riveraines du lac Elementaita a été différé à la suite de processus consultatifs et le respect de ses principes par les investisseurs dans le domaine du tourisme ;
  • Des royalties pour un montant de 22 000 dollars EU ont été versés par une société de bio-prospection aux communautés locales Endorois du lac Bogoria au titre du Protocole de Nagoya sur l’accès et le partage des avantages ;
  • La prospection et le développement de l’énergie géothermique sont interdits dans le bien et la nécessité de procéder à une évaluation d’impact sur l’environnement (EIE) pour tout développement de l’énergie géothermique à l’extérieur du bien est souligné ;
  • Lors de leur participation à la Journée mondiale des oiseaux migrateurs 2014, les autorités gouvernementales de Tanzanie et du Kenya ont exprimé leur souhait de conserver le lac Natron comme habitat important pour les oiseaux migrateurs, en particulier le flamant nain ;
  • Il est indiqué que l’État partie de la Tanzanie a confirmé que l’usine de carbonate de soude ne sera pas construite au lac Natron ;
  • L’État partie du Kenya développe actuellement un Plan d’action par espèce pour les flamants nains qui renforcera la gestion coopérative du lac Natron et des terres humides de Shampole entre les États parties de Tanzanie et du Kenya.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2015

L’adoption de la Déclaration de Kabarnet devrait être saluée, de même que la compensation versée aux communautés locales Endorois par une société de bio-prospection. Toutefois, le rapport de l’État partie manque d’informations complémentaires concernant la mise en œuvre de la décision de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (ACHPR) concernant les Endorois et sa Résolution 197. Dans une lettre datée du 19 février 2015 adressée au Centre du patrimoine mondial, le Groupement international pour les droits des minorités et le Conseil communautaire des Endorois, tout en saluant les récents efforts d’engagement de l’État partie vis-à-vis des Endorois, s’inquiètent de l’efficacité de la mise en œuvre du pouvoir des Endorois et du niveau de transparence des processus de prise de décision, y compris les attentes pour les engagements de paiements futurs. Rappelant la décision 38 COM 7B.91, il est recommandé que le Comité prie instamment l’État partie de mettre en œuvre pleinement et sans délai la décision de l’ACHPR concernant les Endorois et la Résolution 197 afin de garantir la participation effective pleine et entière des Endorois à la gestion et à la prise de décision concernant le lac Bogoria.

Il est bon que la prospection et le développement de l’énergie géothermique ne soient pas autorisés dans le bien et que tout projet de développement d’énergie géothermique à l’extérieur du bien soit soumis à une évaluation d’impact sur l’environnement (EIE). Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de fournir des informations complémentaires sur l’état actuel de la procédure d’EIE concernant ces développements, y compris des copies d’EIE déjà réalisées.

L’État partie du Kenya rapporte que l’État partie de Tanzanie a confirmé sa décision de ne pas construire d’usine de carbonate de soude au lac Natron. Toutefois, le 16 mars 2015, le Centre du patrimoine mondial a envoyé une lettre à l’État partie de la Tanzanie afin de vérifier un rapport des médias qui informait que le projet avait reçu l’approbation des autorités de réglementation environnementale. Rappelant la décision 38 COM 7B.91 et que le lac Natron est le site le plus important de reproduction pour les flamants nains au monde, dont la protection et la conservation est d’une grande importance pour l’intégrité du bien, l’État partie est prié instamment, par lettre, de soumettre au Centre du patrimoine mondial une EIE qui comprenne une évaluation spécifique des impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et de ne procéder à aucune activités tant que l’EIE n’a pas été reçue et examinée. Au moment de la rédaction du présent rapport, aucune réponse n’a été reçue.

Il est noté que le moratoire d’un an sur le développement autour du lac Elementaita a été reporté pour une date qui reste à déterminer, étant donné le respect de ses principes par les investisseurs dans le domaine du tourisme. En l’absence de clarification sur l’état actuel de ces développements, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de fournir de plus amples informations sur les actions entreprises pour traiter la demande formulée par le comité (décision 38 COM 7B.91) de retrait de tout développement illégal et la restauration écologique des aires affectées. Il est aussi recommandé qu’il soit demandé à l’État partie de développer et mettre en œuvre des réglementations claires et strictes afin d’interdire tout développement à proximité des habitats fragiles et dans la zone tampon critique du bien.

Il est également noté qu’un rapport plus détaillé de l’État partie, comportant notamment des informations sur les implications de gestion de la décision de l’ACHPR concernant les Endorois et sa Résolution 197, permettrait au Centre du patrimoine mondial et à l’UICN de faire une analyse approfondie de l’état de conservation du bien. Il est finalement recommandé que le Comité demande aux États parties du Kenya et de la Tanzanie d’inviter une mission conjointe de suivi Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien afin d’examiner l’état des zones riveraines du lac Elementaita, d’évaluer la pollution de l’eau et les problèmes de gestion qui ont été identifiés comme des menaces importantes dans le document ‘IUCN World Heritage Outlook 2014’, d’évaluer les inquiétudes concernant l’engagement de la communauté Endorois dans la gestion du lac Bogoria et d’examiner les impacts potentiels du développement d’une usine de carbonate au lac Natron.

Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7B.5
Réseau des lacs du Kenya dans la vallée du Grand Rift (Kenya) (N 1060rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.91, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Accueille favorablement l’adoption de la Déclaration Kabarnet qui reconnaît formellement les Endorois en tant que communauté et le Conseil communautaire des Endorois (Endorois Welfare Council – EWC) en tant qu’organisation représentative pour la gestion du lac Bogoria ;
  4. Accueille aussi favorablement la confirmation de l’État partie selon laquelle toute prospection et développement de l’énergie géothermique dans le bien est interdite et que tout projet de développement de l’énergie géothermique en dehors du bien sera soumis à une évaluation d’impact environnemental (EIE), et demande à l’État partie de fournir des informations complémentaires sur l’état actuel de la procédure d’EIE, y compris des copies des EIE déjà réalisées ;
  5. Note les paiements effectués aux communautés Endorois et la lettre du Groupement international pour les droits des minorités et du Conseil communautaire des Endorois au Centre du patrimoine mondial concernant l’efficacité de la mise en œuvre du pouvoir des Endorois et le niveau de transparence des processus de prise de décision, et prie instamment l’État partie de mettre en œuvre pleinement et sans délai la Résolution 197 et la décision des Andorois concernant la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (ACHPR) afin de garantir la participation pleine et entière des Endorois à la gestion et à la prise de décision concernant le lac Bogoria ;
  6. Apprécie la confirmation de l’État partie de Tanzanie de ne poursuivre aucune activité tant que l’EIE n’aura pas été soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
  7. Note en outre que le moratoire d’un an sur le développement des rives du lac Elementaita a été reporté en raison du respect de ses principes par les investisseurs dans le domaine du tourisme et demande également à l’État partie de fournir des informations détaillées sur les actions entreprises pour assurer le retrait de tout développement illégal existant et la restauration écologiques de aires affectées, et de développer et mettre en œuvre des réglementations claires visant à interdire des développements à proximité d’habitats fragiles et dans la zone tampon critique ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017.
Projet de décision : 39 COM 7B.5

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.91, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Accueille favorablement l’adoption de la Déclaration Kabarnet qui reconnaît formellement les Endorois en tant que communauté et le Conseil communautaire des Endorois (Endorois Welfare Council – EWC) en tant qu’organisation représentative pour la gestion du lac Bogoria ;
  4. Accueille aussi favorablement la confirmation de l’État partie selon laquelle toute prospection et développement de l’énergie géothermique dans le bien est interdite et que tout projet de développement de l’énergie géothermique en dehors du bien sera soumis à une évaluation d’impact environnemental (EIE), et demande à l’État partie de fournir des informations complémentaires sur l’état actuel de la procédure d’EIE, y compris des copies des EIE déjà réalisées ;
  5. Note les paiements effectués aux communautés Endorois et la lettre du Groupement international pour les droits des minorités et du Conseil communautaire des Endorois au Centre du patrimoine mondial concernant l’efficacité de la mise en œuvre du pouvoir des Endorois et le niveau de transparence des processus de prise de décision, et prie instamment l’État partie de mettre en œuvre pleinement et sans délai la Résolution 197 et la décision des Andorois concernant la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (ACHPR) afin de garantir la participation pleine et entière des Endorois à la gestion et à la prise de décision concernant le lac Bogoria ;
  6. Demande également à l’État partie de Tanzanie de fournir des informations détaillées sur le développement de l’usine de carbonate de soude sur le lac Natron, et prie aussi instamment l’État partie de Tanzanie de ne poursuivre aucune activité tant que l’EIE n’aura pas été soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN ;
  7. Note également que le moratoire d’un an sur le développement des rives du lac Elementaita a été reporté en raison du respect de ses principes par les investisseurs dans le domaine du tourisme et demande en outre à l’État partie de fournir des informations détaillées sur les actions entreprises pour assurer le retrait de tout développement illégal existant et la restauration écologiques de aires affectées, et de développer et mettre en œuvre des réglementations claires visant à interdire des développements à proximité d’habitats fragiles et dans la zone tampon critique ;
  8. Demande par ailleurs aux États parties du Kenya et de la Tanzanie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien afin d’examiner l’état de conservation du bien et les impacts potentiels du développement d’une usine de carbonate de soude sur le lac Natron ;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017.

DECISION REVISEE SOUMISE LE 29/06/2015 PAR LE CENTRE DU PATRIMOINE MONDIAL ET L’UICN
Projet de décision : 39 COM 7B.5 Rev
Le Comité du patrimoine mondial, 
  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.91, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Accueille favorablement l’adoption de la Déclaration Kabarnet qui reconnaît formellement les Endorois en tant que communauté et le Conseil communautaire des Endorois (Endorois Welfare Council – EWC) en tant qu’organisation représentative pour la gestion du lac Bogoria ;
  4. Accueille aussi favorablement la confirmation de l’État partie selon laquelle toute prospection et développement de l’énergie géothermique dans le bien est interdite et que tout projet de développement de l’énergie géothermique en dehors du bien sera soumis à une évaluation d’impact environnemental (EIE), et demande à l’État partie de fournir des informations complémentaires sur l’état actuel de la procédure d’EIE, y compris des copies des EIE déjà réalisées ;
  5. Note les paiements effectués aux communautés Endorois et la lettre du Groupement international pour les droits des minorités et du Conseil communautaire des Endorois au Centre du patrimoine mondial concernant l’efficacité de la mise en œuvre du pouvoir des Endorois et le niveau de transparence des processus de prise de décision, et prie instamment l’État partie de mettre en œuvre pleinement et sans délai la Résolution 197 et la décision des Andorois concernant la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (ACHPR) afin de garantir la participation pleine et entière des Endorois à la gestion et à la prise de décision concernant le lac Bogoria ;
  6. Note également l’information fournie par l’État partie de Tanzanie que le développement de l’usine de carbonate de soude sur le lac Natron représente une étape d’investigation, et demande l’État partie de Tanzanie de soumettre une EIE, qui comprend une évaluation spécifique des impacts potentiels sur la la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des biens  au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN avant de prendre une quelconque décision sur la mise en œuvre du projet ;
  7. Note en outre que le moratoire d’un an sur le développement des rives du lac Elementaita a été reporté en raison du respect de ses principes par les investisseurs dans le domaine du tourisme et demande en outre à l’État partie de fournir des informations détaillées sur les actions entreprises pour assurer le retrait de tout développement illégal existant et la restauration écologiques de aires affectées, et de développer et mettre en œuvre des réglementations claires visant à interdire des développements à proximité d’habitats fragiles et dans la zone tampon critique ;
  8. Demande par ailleurs aux États parties du Kenya et de la Tanzanie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien afin d’examiner l’état de conservation du bien;
  9. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017.
Année du rapport : 2015
Kenya
Date d'inscription : 2011
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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