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Taxila

Pakistan
Facteurs affectant le bien en 2000*
  • Exploitation de carrières
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Installations localisées
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Manque de contrôle de la végétation

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Manque de contrôle de la végétation
  • Industries lourdes et exploitation de carrières de pierre dans les zones concernées de la Vallée de Taxila
  • Nécessité de redéfinir  les limites du site du patrimoine mondial de Taxila
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2000
Demandes approuvées : 2 (de 1995-1999)
Montant total approuvé : 33 000 dollars E.U.
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 2000

Précédents débats :
Vingt-troisième session du Bureau – paragraphe IV.71
Vingt-troisième session du Comité – paragraphe X.46 et Annexe VIII

Nouvelles informations : Le Comité, à sa vingt-troisième session, a demandé à l'Etat partie de faire rapport sur les mesures correctives d'urgence prises pour restaurer les structures hydrauliques essentielles démolies datant de 375 ans, et prendre des mesures contre l'achèvement récent du stade de football. Ce stade est construit au-dessus des vestiges archéologiques de Bhir Mound – la plus ancienne citadelle de Taxila, datant du VIe au IIe siècle av. J.-C. Lors de la rédaction du présent document de travail, les autorités gouvernementales n'ont transmis aucune information au Secrétariat. Etant donné les menaces prouvées qui portent atteinte à l’authenticité et à l’intégrité de ces deux sites, le Centre fera rapport à la vingt-quatrième session du Bureau sur les informations reçues recommandant au Comité d'inscrire ces sites sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa vingt-quatrième session.

Suite à la demande du Comité, le Centre du patrimoine mondial et les organismes consultatifs organisent une mission de suivi réactif qui doit avoir lieu avant la vingt-quatrième session extraordinaire du Bureau, pour élaborer un plan de gestion d'ensemble pour le Fort et pour les Jardins de Shalimar à Lahore.

Action requise

Le Bureau pourrait souhaiter étudier des informations complémentaires lors de sa session et adopter ensuite une décision.

Décisions adoptées par le Comité en 2000
24 BUR IV.B.72
Taxila (Pakistan) / Fort et Jardins de Shalimar à Lahore (Pakistan)

En mai 2000, le Centre du patrimoine mondial a été informé par les autorités nationales que le Département d'Archéologie allait restaurer les structures hydrauliques démolies des Jardins de Shalimar et raser le stade de football construit au-dessus des vestiges archéologiques de Bhir Mound (600 av. J.-C. – 200 ap. J.-C.) à Taxila. Les autorités ont affirmé que le mur d'enceinte au sud-est du stade avait été démoli et que les autres parties du mur seraient aussi détruites. Le Centre a été informé que les « salles » édifiées côté nord seront réservées au personnel de garde et de surveillance sur le site.

A sa vingt-troisième session, le Bureau avait rappelé qu'une mission de l'UNESCO avait été témoin de fouilles illégales sur deux vestiges archéologiques de Taxila. Lors du passage de la mission, les représentants du Gouvernement pakistanais avaient confirmé une recrudescence, depuis quelques années, de fouilles à grande échelle auxquelles se livrent des pillards à la recherche d'antiquités sur les sites des monastères bouddhistes. A sa vingt-troisième session, le Bureau avait demandé au Gouvernement pakistanais d'entreprendre des fouilles archéologiques sur les sites non explorés de Taxila et d'assurer la protection adéquate des sites contre les exactions. En se fondant sur l'adhésion du Pakistan à la Convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels (UNESCO, 1970), le Bureau avait recommandé que les autorités pakistanaises renforcent la sécurité autour des vestiges archéologiques de Taxila et les contrôles douaniers aux postes frontières de la province frontalière du nord-ouest. En outre, le Bureau avait demandé au Gouvernement de procéder à une étude d'évaluation d'impact des industries lourdes et des bases militaires dans le secteur de la Vallée de Taxila. Bien qu'il ait demandé au Gouvernement pakistanais de rendre compte des mesures prises avant le 15 septembre 1999, aucun élément d'information concernant le contrôle des fouilles illégales et l'étude d'évaluation d'impact n’avait été reçu à temps pour la vingt-quatrième session du Bureau.

Le Bureau a été informé qu'au cours des consultations organisées depuis la vingt-troisième session du Comité entre le Centre du patrimoine mondial et la Délégation permanente du Pakistan auprès de l'UNESCO, les autorités nationales avaient fait part de leur intention de proposer l'inscription des deux sites sur la Liste du patrimoine mondial en péril, au regard des éléments qui constituent de sérieuses menaces pour l'authenticité et l'intégrité des Jardins de Shalimar et du site de Bhir Mound à Taxila. Toutefois, la proposition d'inscription officielle n'a pas été reçu à ce jour. Entre-temps, le Centre a fait savoir qu'il avait organisé avec l'ICOMOS des missions de suivi réactif à effectuer avant la vingt-quatrième session extraordinaire du Bureau, afin d'élaborer un plan de gestion global pour le Fort et les Jardins de Shalimar à Lahore et le site de Taxila.

Le délégué du Zimbabwe a souligné la situation alarmante sur ces deux sites où les monuments protégés au titre de la Convention sont détruits ou les valeurs archéologiques mises à mal.

L'observatrice du Pakistan a rappelé la décision récente de son Gouvernement de restaurer les structures hydrauliques des Jardins de Shalimar. Par ailleurs, le Bureau a été informé que le démantèlement des murs d'enceinte du stade de football construit au-dessus des vestiges de Bhir Mound avait commencé. L'observatrice a assuré le Bureau que son Gouvernement était résolu à prendre des mesures correctives pour sauvegarder les valeurs de patrimoine mondial de ces deux sites. Enfin, elle a rappelé que le Gouvernement pakistanais s'engageait à respecter les dispositions de la Convention du patrimoine mondial.

Le Bureau a étudié le rapport du Secrétariat et a demandé que le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS continuent d'organiser des missions de suivi réactif sur les sites du Fort et Jardins de Shalimar et de Taxila. Il a demandé à ce que les conclusions et les recommandations des missions soient soumises à la vingt-quatrième session extraordinaire du Bureau.

Le Bureau a exprimé sa gratitude aux autorités pakistanaises pour les informations reçues concernant leur intention de prendre des mesures correctives pour Bhir Mound et les Jardins de Shalimar. Il a demandé au Gouvernement pakistanais de rendre compte, à la vingt-quatrième session extraordinaire du Bureau, des nouvelles mesures prises pour restaurer les structures hydrauliques vieilles de 375 ans et raser le stade de football.

Le Bureau a réitéré la demande faite au Gouvernement pakistanais à sa vingt-troisième session pour avoir des informations sur les mesures prises concernant le renforcement de la sécurité autour des vestiges archéologiques de Taxila et les contrôles douaniers aux postes frontières de la province frontalière du nord-ouest, et sur l'avancement de l'étude d'évaluation d'impact des industries lourdes dans le secteur de la Vallée de Taxila. Le Bureau a demandé au Gouvernement pakistanais de présenter, avant le 15 septembre 2000, un rapport sur les mesures prises pour examen à la vingt-quatrième session extraordinaire du Bureau.

Enfin, le Bureau a demandé au Centre du patrimoine mondial de poursuivre les consultations avec les autorités pakistanaises au sujet des intentions du gouvernement de proposer l'inscription des deux sites sur la Liste du patrimoine mondial en péril et de rendre compte des résultats obtenus à la vingt-quatrième session extraordinaire du Bureau pour lui permettre de formuler des recommandations à soumettre à la décision du Comité.

24 COM VIII.33
Taxila (Pakistan)

VIII.33 Taxila (Pakistan)

Le Comité a examiné l'état de conservation du site et a adopté ce qui suit :

Le Comité a pris note des rapports présentés par l'Etat partie, l'ICOMOS et le Centre du patrimoine mondial sur l'état de conservation du site du patrimoine mondial de Taxila. Le Comité a su gré aux autorités pakistanaises de prendre les mesures nécessaires pour atténuer les menaces causées par la construction du stade à Bhir Mound sur le site de Taxila. Le Comité, tout en notant les efforts accomplis par l'État partie pour assurer le contrôle rigoureux du trafic illicite de sculptures provenant de vestiges archéologiques bouddhistes illégalement fouillés a, néanmoins, demandé de nouveau à l'État partie de continuer à renforcer la protection des zones non fouillées de Taxila. Le Comité a demandé au Gouvernement pakistanais d'appliquer les recommandations formulées par l'ICOMOS à l'issue de la mission de suivi réactif commune ICOMOS-UNESCO d'octobre 2000. Le Comité a demandé à l'État partie de soumettre un rapport avant le 15 septembre 2000 sur les progrès accomplis concernant la mise en oeuvre de ces recommandations, pour examen par le Bureau à sa vingt-cinquième session extraordinaire en septembre 2001. Enfin, pour aider l'État partie à surmonter les difficultés rencontrées dans l'exercice de suivi régulier des nombreux vestiges archéologiques dispersés sur le site du patrimoine mondial de Taxila, le Comité s'est engagé à proposer son assistance pour soutenir l'État partie et lui a demandé d'envisager de proposer l'inscription du site sur la Liste du patrimoine mondial en péril à la vingt-cinquième session du Comité du patrimoine mondial.

Année du rapport : 2000
Pakistan
Date d'inscription : 1980
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 24COM (2000)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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