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Monuments historiques de Mtskheta

Géorgie
Facteurs affectant le bien en 2011*
  • Activités de gestion
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Modification du régime des sols
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de mécanisme de gestion
  • Absence de définition du bien et de ses zones tampons
  • Privatisation de terres aux alentours du bien
  • Érosion naturelle de la pierre
  • Perte d’authenticité lors des travaux effectués récemment par l’Église
  • Coordination insuffisante entre l'Église géorgienne et les autorités nationales 
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Absence de mécanisme de gestion
  • Privatisation de terres aux alentours du bien
  • Perte d’authenticité de certaines composantes suite à des travaux de restauration accomplis avec des méthodes inacceptables
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Voir Décision 34 COM 7A.27 (https://whc.unesco.org/fr/sessions/34COM/decisions

Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2011
Demandes approuvées : 4 (de 1997-2010)
Montant total approuvé : 96 160 dollars E.U.
2010 Improving Management of the Historic Monuments of ... (Approuvé)   25 660 dollars E.U.
1999 Study and Development of the Mtskheta Heritage and ... (Approuvé)   35 000 dollars E.U.
1999 Implementation of the Masterplan for Mtskheta, Georgia (Approuvé)   19 000 dollars E.U.
1997 Launching of a rehabilitation programme for Mtskheta (Approuvé)   16 500 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2011

Le 2 février 2011, l'État partie a remis un rapport sur l'état de conservation qui examine les problèmes identifiés par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session (Brasilia, 2010). Tout en apportant des informations actualisées sur les progrès accomplis sur la voie d'un retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, l'État partie fait remarquer la lenteur de ceux-ci.

a) Enquêtes topographiques et archéologiques de surface

Le rapport de l'État partie ne fait état d'aucun progrès dans la mise en œuvre de ces enquêtes.

b) Problèmes des limites

Le rapport de l'État partie observe que la documentation cartographique, réalisée au moyen de technologies modernes afin de définir les limites du bien inscrit, a été mise à jour. Un travail identique a été entrepris dans la zone tampon mais avec moins de succès car, depuis l'inscription du bien, tant les circonstances que la propriété des terres ont changé. Le 4 mars 2011, l'État partie a informé le Centre du patrimoine mondial que les limites des trois composantes du bien en série (l'église de Sveti Tskhoveli, l'église et le monastère de Samtavro et le Mtskhetis Jvari) ont été récemment clarifiées. La première option proposée par la mission de suivi réactif de 2010 a donc été choisie, elle ne nécessite pas de réinscription. L'État partie cependant fait remarquer qu'une possible modification des limites du bien pourrait être proposée à l'avenir afin que soient inclus des composantes supplémentaires d'un grand intérêt archéologique. L'État partie déclare que les limites clarifiées de la zone tampon seront soumises à l'examen du Comité du patrimoine mondial à sa 36e session en 2012.

c) Programme de formation à la conservation et à la gestion du site

L'État partie précise qu'il est en train d'élaborer un programme de formation à long terme de spécialistes de la conservation et des gestionnaires du patrimoine avec l'aide de Raymond Lemaire, du Centre international de la conservation de Louvain (Belgique).

d) Mécanisme de suivi de la conservation physique des bâtiments et des sites archéologiques

L'État partie précise que le suivi des biens du patrimoine culturel de Géorgie est accompli au moyen de visites annuelles sur le territoire des biens afin de définir les priorités en termes de prévention, de conservation, de réhabilitation et de réparation et qu'aucun mécanisme de suivi complémentaire pour le bien n'a été mis en place.

e) Mesures de conservation à long terme et de consolidation

 L'État partie signale que ses priorités en termes de conservation sont celles définies par la mission conjointe de suivi réactif de mars 2010, bien que celles-ci ne soient pas détaillées. Le rapport précise également que les priorités incluent la réhabilitation du monastère de Jvari, la conservation des peintures murales de la cathédrale de Sveitskhoveli et la réhabilitation du campanile du couvent de Samtavro.

Pour chaque site, des détails spécifiques sont donnés. Au monastère de Jvari, des mesures urgentes ont été prises afin d'évaluer l'état du mur ouest de l'église principale et des échanges avec un expert de l'ICCROM spécialiste de la conservation de la pierre ont eu lieu, celui-ci à élaboré un projet de proposition de conservation des bas-reliefs de Jvari. Le projet de proposition de conservation de l'église mineure de Jvari sera soumis sous peu au Centre du patrimoine mondial ainsi qu'une proposition de réhabilitation de l'infrastructure d'accueil des visiteurs.

En ce qui concerne la cathédrale Svetitskhoveli, l'UNESCO a soutenu financièrement un projet destiné à préparer une série de relevés actualisés. En 2010, un projet a été mené à bien afin d'estimer la fluctuation annuelle du niveau des eaux souterraines dans la zone de la cathédrale.

Les projets pour l'année 2011 comprennent entre autres la conservation des peintures murales du mur sud de la cathédrale, des travaux de réparation de petite envergure sur le toit et le remplacement des gouttières et des tuyaux de descente d'eau pluviale. La conservation des peintures murales a été inscrite au programme des priorités pour l'année 2011 ainsi qu'au Plan d'action de l'Agence nationale.

En 2010, un projet de réhabilitation du campanile du couvent de Samtavro a été préparé, sa mise en œuvre fait partie du Plan d'action de l'Agence nationale pour l'année 2011.

f) Déclaration de valeur universelle exceptionnelle

En 2010, l'Agence nationale pour la sauvegarde du patrimoine culturel a préparé un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle pour les Monuments historiques de Mtskheta. Ce projet doit être retravaillé par l'État partie suite aux commentaires de l'ICOMOS.

g) Plan de gestion

La préparation d'un plan de gestion du bien est en partie soutenue financièrement par le Fonds du patrimoine mondial. Le projet, cofinancé par les autorités nationales, sera mis en œuvre en 2011, dès que le plan d'action détaillé et actualisé aura été finalisé. Il est proposé que les autorités locales et nationales soient aidées par une équipe d'experts internationaux afin de définir le schéma d'une gestion améliorée du bien.

h) Cadre institutionnel

 Selon l'accord constitutionnel entre l'état et l'Église orthodoxe apostolique autocéphale de Géorgie, tous les monuments géorgiens (même en ruine) liés à la Chrétienté orthodoxe ainsi que leurs terrains et vestiges archéologiques, dont la cathédrale Svetotskhoveli, l'ensemble architectural de l'église de Jvari et le couvent de Samtavro font partie, sont sous la juridiction de l'Église orthodoxe.

Le rapport de l'État partie signale qu'un accord n'a pas encore été trouvé avec les autorités locales afin de prévenir un usage inapproprié et une privatisation des terrains aux alentours du bien. Les moyens nécessaires à l'obtention de cet accord sont, entre autres, des discussions ininterrompues, une plus grande sensibilisation et un échange d'informations.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2011

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives prennent note des efforts accomplis par l'État partie afin de mettre en œuvre la décision prise par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session et, en particulier, les mesures correctives approuvées. En 2011, les autorités prévoient d'améliorer la coordination entre les différents acteurs institutionnels avec l'achèvement du plan de gestion et de développer la recherche scientifique et l'étude individuelle des monuments du bien.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives prennent note des informations concernant la clarification des données sur les limites du bien ainsi que de la soumission à l'examen par le Comité du patrimoine mondial, lors de sa 36e session en 2012, des limites de la zone tampon. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives font remarquer que toute extension du bien visant à inclure une composante complémentaire située sur le territoire de la ville de Mtskheta, voire du grand Mtskheta et de ses alentours, constituerait une importante modification et nécessiterait donc une nouvelle proposition d'inscription. Ils suggèrent que la zone tampon inclue les paysages entourant les composantes du bien, en particulier le panorama le long des rivières et le cadre du site avec la montagne, ou que d'autres moyens de protection soient mis en place tenant compte du cadre général du bien au-delà de la zone tampon.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives remarquent l'absence d'accord sur les priorités de conservation entre les autorités locales et nationales. Ils regrettent que l'État partie n'ait pas remis les informations détaillées qui avaient été demandées sur l'élaboration et la mise en place d'un schéma directeur de l'utilisation des terrains urbains de la ville de Mtskheta, comprenant un plan opérationnel et un schéma directeur de conservation. Ce schéma directeur doit prendre en compte tous les aspects de la réhabilitation des infrastructures, de la réglementation des zones en insistant particulièrement sur la définition de zones sans construction, d'une réforme institutionnelle et d'un renforcement des capacités, des relations avec les communautés locales et du développement touristique. Alors que le système de transport public par tramway cité dans le rapport semble constituer un élément de développement positif pour la ville, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives estiment qu'un tel projet ne peut être envisagé en dehors des dispositions d'un schéma directeur de l'urbanisme. De plus, des études d'impact devraient être entreprises afin de tenir compte des conséquences du projet, tels que le déplacement de la circulation automobile vers des zones historiques et résidentielles. 

Décisions adoptées par le Comité en 2011
35 COM 7A.30
Monuments historiques de Mtskheta (Géorgie) (C 708)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7A,

2. Rappelant la décision 34 COM 7B.27 adoptée lors de sa 34e session (Brasilia, 2010),

3. Note les efforts accomplis par l'État partie dans la mise en œuvre des décisions du Comité du patrimoine mondial en ce qui concerne les mesures correctives visant à un retrait futur du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril ;

4. Prie instamment l'État partie de soumettre les propositions de zone tampon en tant que modifications mineures des limites, d'élaborer et de finaliser le  schéma directeur d'utilisation des terrains urbains de la ville de Mtskheta ;

5. Prie également instamment l'État partie d'adopter une législation assurant une protection appropriée du bien, de toute zone tampon définie et du cadre général du bien afin de maintenir sa Valeur universelle exceptionnelle ;

6. Encourage l'État partie à poursuivre le développement de stratégies visant à accroître la sensibilisation au patrimoine mondial parmi les acteurs concernés et les promoteurs ;

7. Demande à l'État partie d'inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien afin d'évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives ;

8. Demande également à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2012, un rapport détaillé sur l'état de conservation, comprenant un rapport sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des points ci-dessus, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 36e session en 2012 ;

9. Décide de maintenir les Monuments historiques de Mtskheta (Géorgie) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

35 COM 8C.2
Établissement de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-11/35.COM/7A, WHC-11/35.COM/7A.Add, et WHC-11/35.COM/7A.Add.Corr),

2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam  (décision 35 COM 7A.24)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan  (décision 35 COM 7A.25)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 35 COM 7A.15)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura  (décision 35 COM 7A.32)
  • Colombie, Parc national de Los Katios (décision 35 COM 7A.16)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé  (décision 35 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba  (décision 35 COM 7A.3)
  • Égypte, Abou Mena  (décision 35 COM 7A.19)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 35 COM 7A.14)
  • Ethiopie, Parc national du Simien  (décision 35 COM 7A.9)
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 35 COM 7A.29)
  • Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 35 COM 7A.30)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat)  (décision 35 COM 7A.20)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra  (décision 35 COM 7A.21)
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts  (décision 35 COM 7A.22)
  • Madagascar, Forêts humides de l'Atsinanana (décision 35 COM 7A.10)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré  (décision 35 COM 7A.11)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 35 COM 7A.17)
  • Pakistan, Fort et jardins de Shalimar à Lahore  (décision 35 COM 7A.27)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan  (décision 35 COM 7A.33)
  • Philippines, Rizières en terrasses des cordillères des Philippines  (décision 35 COM 7A.28)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St. Floris  (décision 35 COM 7A.1)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga  (décision 35 COM 7A.4)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega  (décision 35 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba  (décision 35 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga  (décision 35 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis  (décision 35 COM 7A.8)
  • République islamique d'Iran, Bam et son paysage culturel (décision 35 COM 7A.26)
  • République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 35 COM 7A.18)
  • Sénégal, Niokolo-Koba  (décision 35 COM 7A.12)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 35 COM 7A.31)
  • Venezuela, Coro et son port  (décision 35 COM 7A.34)
  • Yémen, Ville historique de Zabid  (décision 35 COM 7A.23)
Projet de décision : 35 COM 7A.30

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7A,

2. Rappelant la décision 34 COM 7B.27 adoptée lors de sa 34e session (Brasilia, 2010),

3. Prend note des efforts accomplis par l'État partie dans la mise en œuvre des décisions du Comité du patrimoine mondial en ce qui concerne les mesures correctives visant à un retrait futur du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril;

4. Prie instamment l'État partie de soumettre les données concernant les limites clarifiées du bien et les propositions de zone tampon en tant que modifications mineures de limites, et d'élaborer et de mettre en œuvre un schéma directeur d'utilisation des terrains urbains de la ville de Mtskheta;

5. Prie également instamment l'État partie d'adopter une législation assurant une protection appropriée du bien, de toute zone tampon définie et du cadre général du bien afin de soutenir sa Valeur universelle exceptionnelle;

6. Encourage l'État partie à poursuivre le développement de stratégies visant à accroître la sensibilisation au patrimoine mondial parmi les acteurs concernés et les promoteurs immobiliers;

7. Demande à l'État partie d'inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le territoire du bien afin d'évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives;

8. Demande également à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2012, un rapport détaillé sur l'état de conservation, comprenant un rapport sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des points ci-dessus évoqués, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 36e session en 2012;

9. Décide de maintenir les Monuments historiques de Mtskheta (Géorgie) sur la Liste du patrimoine mondial en péril. 

Année du rapport : 2011
Géorgie
Date d'inscription : 1994
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2009-2016
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 35COM (2011)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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