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Parc national de Canaima

Venezuela (République bolivarienne du)
Facteurs affectant le bien en 2001*
  • Grandes installations linéaires
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Conflits entre les communautés pemon et la Garde nationale

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Projet d'édification d'une série de lignes électriques
  • Conflits entre les communautés pemon et la Garde nationale
  • Nécessité de finaliser la délimitation du bien
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2001
Demandes approuvées : 1 (de 1999-1999)
Montant total approuvé : 30 000 dollars E.U.
1999 Awareness Building Workshop for Stakeholders concerned ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2001**

1998: mission UNESCO / UICN 

Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 2001

Précédents débats :
Vingt-deuxième session du Comité – paragraphe VII. 26
Vingt-troisième session ordinaire du Bureau – paragraphe IV. 44
Vingt-troisième session extraordinaire du Bureau paragraphe III. ii)

Questions principales : Construction d'une ligne à haute tension ; engagement de la population autochtone et des communautés locales.

Nouvelles informations : Le Centre a reçu en décembre 2000 des autorités vénézuéliennes un rapport d'avancement sur la mise en place du plan d'action pour le Parc national Canaima. L'objectif de ce plan d'action est de favoriser le dialogue entre toutes les parties concernées par le Parc national afin d'établir une collaboration favorable en vue de la protection du Parc. A cette fin, trois ateliers se sont tenus en 2000 à l'intention des communautés Pemon qui vivent dans le Parc national ou aux environs. Les thèmes discutés ont traité de la participation de la communauté, du tourisme écologique et de la protection de la flore et de la faune. Il faudra organiser d'autres réunions avec les communautés locales dans d'autres parties du Parc afin de s'assurer l'entière participation des communautés pour garantir la viabilité du plan d'action. Une réunion a été organisée pour des organisations gouvernementales qui ont convenu de la nécessité d'une coopération mutuelle plus étroite pour mieux coordonner les activités.

L'UICN a reçu un certain nombre de rapports sur la situation dans le Parc national Canaima. Comme l'a déjà signalé l'UICN, on note une préoccupation et une opposition permanente à la construction d'une ligne à haute tension qui traverse une partie limitée du Parc. Les populations autochtones des communautés Pemon continuent à s'opposer à l'installation de cette ligne à haute tension et des conséquences à long terme du projet sur le territoire qu'elles occupent et sur leur identité culturelle. Elles ont déjà renversé plus de trente tours électriques. La Garde nationale est maintenant présente en permanence dans le Parc afin de garantir la poursuite du projet. Bien que l'on installe cette ligne à haute tension pour vendre de l'électricité à la ville brésilienne de Boa Vista, il faut aussi de l'électricité pour exploiter les ressources minérales de la région vénézuélienne du Bouclier guyanais. En dehors des opérations d'exploitation minières traditionnelles en cours, on prévoit que la ligne à haute tension va alimenter de nouveaux aménagements miniers dans six importantes zones tampons adjacentes au site du patrimoine mondial. Plusieurs compagnies d'exploitation minière internationales ont commencé un programme d'acquisition et d'identification des terres – y compris Crystallex International et Placer Dome. On craint des impacts potentiels liés à l'exploitation minière autour du Parc national Canaima. Les populations autochtones ont signalé à plusieurs reprises un afflux de mineurs de petites compagnies qui se dirigeaient vers la source du fleuve Caroni, qui coule dans le Parc national. Bien qu'illégales, ces violations de propriété n'ont pas fait l'objet de poursuites.

Si l'on ne s'y intéresse pas sur le plan écologique, le développement industriel potentiel de la région adjacente au Parc national Canaima et la progression de l'exploitation minière menacent d'isoler le Parc, mettant ainsi en péril son intégrité à long terme. L'UICN a rappelé les recommandations présentées dans le rapport de la mission UICN de 1999, en particulier l'urgente nécessité de créer des mécanismes pour favoriser le dialogue entre tous les partenaires concernés qui s’intéressent à la conservation et à la gestion de cette aire – c'est-à-dire qu'il faut inclure les communautés autochtones Pemon, les intérêts de l'industrie minière et les agences gouvernementales compétentes. La mission a également recommandé que l'Etat partie mette en place un plan d'action dès que possible pour donner suite aux recommandations du rapport de la mission. L'UICN a suggéré que le Bureau engage vivement l'Etat partie à faire rapport sur la mise en œuvre de ces recommandations du rapport de la mission. L'UICN recommande que le Bureau prie l'Etat partie de présenter un rapport sur cette situation et sur les impacts possibles sur le site pour la prochaine session du Bureau.

Action requise
Le Bureau rappelle les recommandations faites dans le rapport de la mission UICN de 1999, en particulier l'urgente nécessité de créer des mécanismes pour favoriser le dialogue entre tous les partenaires concernés qui s’intéressent à la conservation et à la gestion de cette aire – c'est-à-dire qu'il faut inclure les communautés autochtones Pemon, les intérêts de l'industrie minière et les agences gouvernementales compétentes. Cette mission a également recommandé que l'Etat partie mette en place un plan d'action dès que possible pour donner suite aux recommandations de la mission. Le Bureau engage vivement l'Etat partie à rendre compte de la mise en œuvre de ces recommandations du rapport de la mission et il prie l'Etat partie de présenter un rapport sur cette situation et sur les impacts possibles sur le site avant le 15 septembre 2001.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2001

Le Ministère de l’Environnement a envoyé une lettre au Centre datée du 19 septembre 2001, qui a été transmise à l’UICN pour étude. Cette lettre indique que, suite à l’une des recommandations de la mission UNESCO/UICN sur le site en 1999, un « Plan d’action participatif à long terme » a été mis au point pour le site. La lettre signale aussi l’intérêt et l’engagement de l’Etat partie pour participer au projet financé par l’UNF et intitulé « Mettre en valeur notre patrimoine : une gestion réussie des sites du patrimoine mondial ».

L’UICN a été informée qu’INPARQUES, responsable de l’administration du Parc national Canaima est confronté à de sérieuses difficultés financières, ce qui a des effets négatifs sur la protection du site. Il est aussi question de déboisement et d’amoncellement d’ordures autour des camps de touristes à l’intérieur du Parc. Selon les informations reçues, la tension entre les communautés autochtones, le FIEB et les autorités nationales reste élevée concernant le projet de ligne à haute tension. De nouvelles informations sur l’état de conservation du Parc national Canaima seront présentés par l’UICN à la session du Bureau. 

Décisions adoptées par le Comité en 2001
25 BUR V.138-141
Parc national Canaima (Venezuela)

V.138     Le Bureau a pris note d’un rapport d'avancement sur la mise en place du plan d'action pour le Parc national Canaima adressé par les autorités vénézuéliennes en décembre 2000. L'objectif de ce plan d'action est de favoriser le dialogue entre toutes les parties concernées par le Parc national afin d'établir une collaboration favorable en vue de la protection du Parc. A cette fin, trois ateliers se sont tenus en 2000 à l'intention des communautés pemon qui vivent dans le Parc national ou aux environs. Les thèmes discutés ont traité de la participation de la communauté, du tourisme écologique et de la protection de la flore et de la faune. Il faudra organiser d'autres réunions avec les communautés locales dans d'autres parties du Parc afin de s'assurer l'entière participation des communautés pour garantir la viabilité du plan d'action.

V.139     L'UICN a reçu un certain nombre de rapports sur la situation dans le Parc national Canaima. On note une préoccupation et une opposition permanente à la construction d'une ligne à haute tension qui traverse une partie limitée du Parc. Les populations autochtones des communautés pemon continuent à s'opposer à l'installation de cette ligne à haute tension et des conséquences à long terme du projet sur le territoire qu'elles occupent et sur leur identité culturelle. Elles ont déjà renversé plus de trente pylones électriques. La Garde nationale est maintenant présente en permanence dans le Parc afin de garantir la poursuite du projet. Bien que l'on installe cette ligne à haute tension pour vendre de l'électricité à la ville brésilienne de Boa Vista, il faut aussi de l'électricité pour exploiter les ressources minérales de la région vénézuélienne du Bouclier guyanais. En dehors des opérations d'exploitation minières traditionnelles en cours, on prévoit que la ligne à haute tension va alimenter de nouveaux aménagements miniers dans six importantes zones tampons adjacentes au site du patrimoine mondial. Plusieurs compagnies d'exploitation minière internationales ont commencé un programme d'acquisition et d'identification des terres – y compris Crystallex International et Placer Dome. On craint des impacts potentiels liés à l'exploitation minière autour du Parc national Canaima. Les populations autochtones ont signalé à plusieurs reprises un afflux de mineurs de petites compagnies qui se dirigeaient vers la source du fleuve Caroni, qui coule dans le Parc national. Bien qu'illégales, ces violations de propriété n'ont pas fait l'objet de poursuites. Si l'on ne s'y intéresse pas sur le plan écologique, le développement industriel potentiel de la région adjacente au Parc national Canaima et la progression de l'exploitation minière menacent d'isoler le Parc, mettant ainsi en péril son intégrité à long terme.

V.140     L'UICN a demandé à l’État partie de fournir des informations détaillées sur ce qui a été fait à la suite de la mission de l’UICN de 1999. Le représentant de l’UICN a également informé le Bureau que le Parc national Canaima est l’un des sites concernés par le projet UNESCO/UICN/UNF-UNFIP sur l’efficacité de la gestion sur les sites naturels du patrimoine mondial. Ce projet pourrait aider à trouver certaines solutions possibles pour résoudre les problèmes actuels sur le site. Le représentant de l’UICN a d’autre part recommandé que le Conseil d’experts des peuples autochtones du patrimoine mondial proposé (WHIPCOE) envisage d’inviter des participants de ce site au Conseil.

V.141     Le Bureau a rappelé les recommandations faites par la mission de l’UICN de 1999, en particulier l'urgente nécessité de créer des mécanismes pour favoriser le dialogue entre tous les partenaires concernés qui s’intéressent à la conservation et à la gestion de cette aire. Il faudra y inclure les communautés autochtones pemon, les intérêts de l'industrie minière et les agences gouvernementales compétentes. La mission a également recommandé que l'État partie mette en place un plan d'action dès que possible pour donner suite aux recommandations du rapport de la mission. Le Bureau a vivement engagé l'État partie à faire rapport sur la mise en œuvre de ces recommandations du rapport de la mission et il l’a prié de présenter un rapport sur cette situation et sur les impacts possibles sur le site avant le 15 septembre 2001.

25 COM VIII
Rapports sur l'état de conservation de biens naturels inscrits dont le Comité a pris note

Rapports sur l'état de conservation de biens naturels inscrits sur la Liste du patrimoine mondial dont le Comité a pris note

La Grande Barrière (Australie)

Ile Fraser (Australie)

Les Sundarbans (Bangladesh)

Forêt Belovezhskaya Pushcha / Bialowieza (Bélarus et Pologne)

Parc national du Gros-Morne (Canada)

Pac national Nahanni (Canada)

Parc national de Los Katios (Colombie)

Grottes du karst aggtelek et du karst slovaque (Hongrie et Slovaquie)

Le Comité a noté que les questions soulevées concernaient exclusivement la partie slovaque de ce site transfrontalier.

Parc national des Sundarbans (Inde)

Le Délégué de l'Inde a informé le Comité qu'il n'y a pas de projet de construction de voies navigables prévu ou risquant d'avoir un impact quelconque sur le site.

Parc national de Kaziranga (Inde)

Parc national de Komodo (Indonésie)

Parc national de Lorentz (Indonésie)

L'Observateur de l'Indonésie a remercié les autorités australiennes de leur assistance financière. Il a informé le Comité qu'il serait difficile de respecter la date limite du 1er février et qu'un rapport pourrait être présenté fin mars 2002.

Isole Eolie (Iles Eoliennes) (Italie)

L'Observatrice de l'Italie a confirmé qu'il y avait eu une décision de justice le 4 décembre 2001, qui n'était pas encore publique, mais qu'elle serait disponible prochainement. Elle a informé le Comité qu'il serait difficile de respecter la date limite du 1er février et qu'un rapport pourrait être fourni vers la fin du mois de mars 2002.

Parc national du Gunung Mulu (Malaisie)

Parc national du Banc d'Arguin (Mauritanie)

Le Délégué de l'Egypte a attiré l'attention du Comité sur l'importance de protéger les zones humides qui servent de haltes aux oiseaux migrateurs le long de leurs itinéraires. Il a suggéré que le Centre du patrimoine mondial dispose d'un plan définissant les zones humides importantes pour les oiseaux et qu'il utilise ces informations pour créer des sites « satellites » du patrimoine mondial. Le représentant de l'UICN a évoqué la coopération entre le Centre du patrimoine mondial et la Convention de Ramsar et BirdLife International pour protéger les zones humides. Il a également souligné l'importance des aires qui entourent les aires classées au patrimoine mondial et les liens avec le Programme sur l'Homme et la biosphère pour la protection des sites. Le Secrétariat a donné des détails sur les discussions en cours avec le Secrétariat de la Convention des Espèces Migratrices pour établir un mémorandum d'accord entre ces deux Conventions.

Sian Ka'an (Mexique) 

La Déléguée du Mexique a indiqué que la confirmation du Plan écologique d'utilisation des terres en est actuellement à sa phase finale et elle a donc demandé que la date limite de remise du rapport au Bureau soit fixée au 15 mai 2002 pour examen par la vingt-sixième session du Comité en juin.

Parc national de Royal Chitwan (Népal)

Caucase de l'Ouest (Fédération de Russie)

Montagnes de l'Altaï (Fédération de Russie)

Parc national de Doñana (Espagne)

Réserve forestière de Sinharaja (Sri Lanka)

Baie d'Ha Long (Viet Nam)

Chaussée des Géants et sa côte (Royaume-Uni)

Ile de St Kilda (Royaume-Uni)

Parc national de Serengeti (République-Unie de Tanzanie)

Parc national des Great Smoky Mountains (États-Unis d'Amérique)

Parc national Canaima (Venezuela)

 

Le Bureau pourrait souhaiter adopter la décision suivante :

« Le Bureau demande à l’Etat partie de fournir un rapport complet sur la conservation du Parc national Canaima, y compris sur les mesures prises pour renforcer la capacité d’INPARQUES pour protéger et gérer efficacement ce site. Le Bureau demande instamment au gouvernement vénézuélien de fournir un rapport sur la mise en œuvre de toutes les recommandations de la mission UNESCO/UICN de 1999, avant le 1er février 2002. »

 

Année du rapport : 2001
Venezuela (République bolivarienne du)
Date d'inscription : 1994
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)(ix)(x)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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