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La Grande Barrière

Australie
Facteurs affectant le bien en 1999*
  • Exploitation minière
  • Infrastructures de transport de surface
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Construction d'une route
  • Projet d'extension d'une station de vacances
  • Projet d' ouverture d'une mine
Mesures correctives pour le bien

Des « Recommandations ciblées » ont été regroupées en cinq domaines d’action prioritaires comme suit :

  • La gestion du sol et des réserves d’eau côtières
  • La gestion des pêcheries
  • La gestion du trafic maritime et de la pollution due aux navires
  • Aires marines protégées représentatives
  • Ressources pour la recherche et la gestion
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1999
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 1999**
Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1999

Résumé des précédentes délibérations : A sa vingt et unième session (Naples, 1997), le Comité a été informé par les autorités australiennes des conditions rigoureuses de respect de l’environnement mises en place pour contrôler les activités d’aménagement de la région d’Hinchinbrook et d’autres mesures mises en œuvre pour renforcer la conservation de La Grande Barrière. A sa vingt-deuxième session (Kyoto, 1998), le Comité a noté que les autorités australiennes avaient utilisé les résultats de l’étude financière de la Direction du Parc marin de la Grande Barrière (GBRMPA) pour améliorer encore la conservation du site. Elles n’ont toutefois pu fournir un exemplaire de cette étude qui est considérée comme document interne du gouvernement. Par ailleurs, le Comité a demandé au Centre de transmettre les rapports d’UICN-Australie et d’autres ONG australiennes à l’Etat partie pour étude et commentaires et il a recommandé que l’UICN fournisse un rapport actualisé sur l’état de conservation du site pour la vingt-troisième session du Bureau.

Nouvelles informations : L’UICN a transmis au Centre un rapport intitulé "Zone de patrimoine mondial de La Grande Barrière : état, gestion et menaces" qui a été transmis à l’Etat partie pour étude et commentaires. Ce rapport a été préparé par l'ACIUCN en se fondant sur un processus de suivi d'ensemble qu'elle avait instauré pour appeler les membres d'Australie appartenant ou non au gouvernement à s'intéresser aux questions clés en matière de conservation. Ce rapport, constitué sur une période de six mois, a été adopté par l'ACIUCN les 30 et 31 mars 1999. Les questions essentielles abordées dans ce rapport incluent les points suivants :

  • l'étendue et la complexité de la zone de patrimoine mondial de La Grande Barrière doivent être reconnues comme des points importantes lors de l'évaluation des menaces qui pèsent sur l'intégrité de la zone et sur l'efficacité de sa gestion ;
  • il existe un ensemble de menaces à l'intégrité de l'aire qui sont traitées en détail dans le rapport sous les rubriques "pêche", "captage des eaux", "rejets d'hydrocarbures" et "exploitation du schiste bitumineux" ;
  • s'agissant des menaces actuelles sur le site du patrimoine mondial, toutes celles qui sont regroupées sous la rubrique "captage des eaux" semblent les plus sérieuses ; leur limitation est rendue difficile en raison de la confusion des questions de juridictions relevant de l'Etat et fédérales. Il faudrait une action concertée à tous les niveaux du gouvernement pour traiter la gestion intégrée du captage des eaux afin de réduire les impacts écologiques sur les site du patrimoine mondial ;
  • la mise en œuvre d'un système représentatif d'aires protégées, comprenant les catégories I et II de l'UICN (zones de protection stricte) doit être hautement prioritaire ; et
  • il faut apporter un ferme soutien à une gestion du site du patrimoine mondial par un organisme unique. Bien que le GBRMPA assume ce rôle, il faut renforcer sa stabilité structurelle et l'adéquation de son financement à long terme.
Action requise

Le Bureau, à partir des commentaires de l’Etat partie sur le rapport de l'ACIUCN et des réponses de l'UICN à ces commentaires fournis lors de sa session, pourrait souhaiter prendre la décision appropriée à cet égard.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1999

Résumé des précédents débats :

Vingt-deuxième session du Comité – paragraphe VII.27 et Annexe IV, p.98.

Vingt-troisième session ordinaire du Bureau – paragraphe IV.21.

Document d’information WHC-99/CONF.209/INF.5.

 

Nouvelles informations : La vingt-troisième session ordinaire du Bureau, en juillet 1999, a demandé au Comité australien de l’UICN (ACIUCN) et à l’Etat partie d’étudier les 29 recommandations figurant dans le rapport de l’ACIUCN de mars 1999 intitulé « Great Barrier Reef World Heritage Area: Condition, Management and Threats ». Le Bureau a également demandé à l’ACUICN et à l’Etat partie d’élaborer un ensemble plus ciblé de recommandations ainsi qu’un plan détaillé pour la mise en œuvre et le suivi de ces recommandations. Le gouvernement du Commonwealth de l’Australie, par lettre datée du 7 octobre 1999, a transmis au Centre et à L’UICN un ensemble ciblé de recommandations et un plan détaillé de leur mise en œuvre et de leur suivi. Ces « Recommandations ciblées » et le « Cadre de gestion » de l’aire de patrimoine mondial de la Grande Barrière (GBRWHA) figurent dans le document WHC-99/CONF.209/INF.5.

L’UICN a étudié les « Recommandations ciblées » et le « Cadre de gestion » de la Grande Barrière. Les « Recommandations ciblées » ont été regroupées en cinq domaines d’action prioritaires comme suit :

 

1.       La gestion du sol et des réserves d’eau côtières (Recommandations 10 - 15 du Rapport de l’AIUCN)

L’UICN recommande que le gouvernement fasse rapport sur l’établissement et la mise en œuvre de plans stratégiques et sur l’évaluation d’impact environnemental et les initiatives de gestion entreprises – en s’attachant particulièrement aux impacts cumulatifs et croisés – afin de s’assurer que les activités comprenant le défrichement, l’assainissement et l’irrigation, l’utilisation du sol à des fins urbaines, agricoles et pastorales, les aménagements des îles et la perturbation des sols sulfato-acides ne sont autorisés qu’à condition d’avoir des effets écologiques non durables sur l’aire protégée de la Grande Barrière.

 

2.             La gestion des pêcheries (Recommandations 2, 3, 4, 5, 6 et 7 du Rapport de l’ACIUCN)

L’UICN recommande que les gouvernements accordent une haute priorité à l’établissement et à la mise en œuvre de plans de gestion comportant des indicateurs de durabilité pour toutes les pêcheries de l’aire protégées de la Grande Barrière. Ceux-ci ne devraient pas traiter uniquement des espèces et du patrimoine zootechnique visés, mais aussi de la pêche accessoire et de la situation de l’écosystème dont dépend la pêcherie.

 

3.             La gestion du trafic maritime et de la pollution due aux navires (Recommandations 20 et 21 du Rapport de l’ACIUCN)

L’UICN recommande que de nouveaux efforts soient faits au niveau international pour traiter les risques que font courir à la zone protégée de la Grande Barrière le transport avec des équipages insuffisamment formés et des navires insuffisamment entretenus.

 

4.             Aires marines protégées représentatives (Recommandation 27 du Rapport de l’ACIUCN)

L’UICN recommande, en tant que question de haute priorité, d’accroître le pourcentage d’aires d’où l’on ne peut rien emporter (catégories 1 et 2 de l’UICN) dans le périmètre de l’aire de patrimoine mondial de la Grande Barrière, en vue d’obtenir un réseau complet adapté et représentatif d’aires protégées.

 

5.             Ressources pour la recherche et la gestion (Recommandations 28 et 29 du Rapport de l’ACIUCN)

 L’UICN recommande que l’Etat partie fournisse des fonds suffisants pour permettre le fonctionnement d’autorités et autres agences compétentes pour la recherche et la gestion indispensable – qui sont essentielles au maintien des valeurs de l’aire de patrimoine mondial de la Grande Barrière. Cela devrait inclure la fourniture d’un budget de base provenant des recettes générales et d’un montant suffisant pour permettre de répondre aux obligations du patrimoine mondial.

 

Pour chacun des domaines d’action ci-dessus, le « Cadre de gestion » présente les rubriques suivantes :

·        une brève présentation des antécédents de la recommandation ;

·        les questions essentielles ;

·        une indication de l’organisme responsable (et des autres organismes concernés) ;

·        des commentaires complémentaires ; et

·        les principales références pour des informations complémentaires concernant la recommandation.

L’UICN considère le « Cadre de gestion » tel qu’il est proposé par l’Etat partie comme étant complet et constituant une base de suivi pour la mise en œuvre des « Recommandations ciblées ». L’UICN se félicite du travail entrepris par l’Etat partie en totale concertation avec le gouvernement du Queensland et l’ACIUCN et autres partenaires concernés et est satisfaite de cette approche consultative. L’UICN réaffirme son opinion suivant laquelle la question des réserves d’eau constitue la plus sérieuse menace pour l’aire protégée de la Grande Barrière et rappelle l’urgente nécessité d’une gestion intégrée de ces réserves d’eau afin de réduire l’impact sur l’environnement de ce site du patrimoine mondial. L’UICN note avec l’Etat partie et convient avec lui que nombre de ces questions exigeront des changements sociaux et économiques qui prendront des années – s’agissant par exemple des impacts relatifs à la modification de l’utilisation du sol et à la gestion des pêcheries. Cela montre bien combien il est important de mettre au point des objectifs stratégiques et des mesures pour assurer la protection à long terme de la Grande Barrière et d’établir un plan de suivi de leur mise en œuvre, comme cela a été fait dans le « Cadre de gestion ».

Décisions adoptées par le Comité en 1999
23 BUR IV.B.21
La Grande Barrière (Australie)

A sa vingt et unième session (Naples, 1997), le Comité a été informé par les autorités australiennes des conditions rigoureuses de respect de l’environnement mises en place pour contrôler les activités d’aménagement de la région d’Hinchinbrook et d’autres mesures mises en œuvre pour renforcer la conservation de La Grande Barrière. A sa vingt-deuxième session (Kyoto, 1998), le Comité a noté que les autorités australiennes avaient utilisé les résultats de l’étude financière de la Direction du Parc marin de la Grande Barrière (GBRMPA) pour améliorer encore la conservation du site. Par ailleurs, le Comité a demandé au Centre de transmettre les rapports d’UICN-Australie (ACIUCN) et d’autres ONG australiennes à l’État partie pour étude et commentaires et il a recommandé que l’UICN fournisse un rapport actualisé sur l’état de conservation du site pour la vingt-troisième session du Bureau.

L’UICN a souligné que l’ACIUCN a engagé un processus de suivi des sites australiens qui vise à rassembler les membres de l’UICN pour discuter de questions essentielles pour chaque site et recommander des mesures. Ce processus, bien qu’imparfait, doit être encouragé. Dans le rapport de l’ACIUCN que l’UICN a transmis au Centre et qui a été adressé à l’État partie pour étude et commentaires, figurent plusieurs points essentiels :

(a)      l'étendue et la complexité de ce site du patrimoine mondial doivent être reconnues comme des points importants pour l'évaluation de l'efficacité de sa gestion ;

(b)     l’ensemble de menaces, y compris la gestion des bassins d’alimentation et les impacts des activités côtières sur l’ensemble adjacent des récifs de corail exige une approche coordonnée de la gestion entre différents partenaires et agences concernés ;

(c)      la nécessité d’un système efficace et représentatif d’aires protégées à l’intérieur de ce site très étendu ; et

(d)     l’importance d’une autorité forte, efficace et zélée pour assurer la gestion.

L’ACUICN a fait part de son ferme appui à la Zone protégée de la Grande Barrière mais elle a fait remarquer que l’organisation doit être stable et bénéficier d’un financement à long terme approprié. L’UICN a noté un certain nombre d’autres menaces, dont la pêche, les déversements d’hydrocarbures et l’exploitation minière du schiste bitumineux. Elle a noté que l’ACIUCN avait recommandé de ne pas autoriser la prospection et l’exploitation minière de schiste bitumineux à l’intérieur de la zone de patrimoine mondial de la Grande Barrière et dans les zones adjacentes. L’UICN reconnaît que la gestion de la Grande Barrière constitue une tâche stimulante, complexe et très difficile pour les responsables de cette aire protégée. L’UICN estime que l’état de la zone de patrimoine mondial de la Grande Barrière doit être considéré en corrélation avec le rapport de l’UICN et la mise en œuvre du plan stratégique pour la Grande Barrière. L’UICN appuie la consultation entre les partenaires concernés et le gouvernement en tant que partie du processus de soumission périodique de rapports.

Le Bureau a noté que les autorités australiennes avaient présenté leurs commentaires concernant le rapport de l’ACIUCN intitulé : « Great Barrier Reef World Heritage Area: Condition, Management and Threats ». Elles ont annexé à cette lettre une description d’initiatives de gestion récentes pour contrecarrer les menaces à l’intégrité de la Grande Barrière. La lettre et son annexe ont été transmises à l’UICN pour étude. Par ailleurs, le Centre a également reçu un double de la lettre de M. Victor Kuss adressée au Directeur exécutif de l’ACIUCN, exprimant son désaccord concernant la recommandation du rapport de l’ACIUCN sur l’exploitation minière de schiste bitumineux dans la zone de patrimoine mondial et dans la zone intertidale adjacente (Recommandation n° 22 du rapport de l’ACIUCN).

Le Bureau a bien accueilli le processus en deux étapes adopté par l’UICN pour étudier l’état de conservation de la Grande Barrière et faire rapport au Bureau. Il consiste en une première étude approfondie réalisée par l’ACIUCN en totale concertation avec tous les partenaires concernés, pour communication au Siège de l’UICN, suivie d’une étude du rapport de l’ACIUCN réalisée par le Siège de l’UICN et d’autres informations pertinentes pouvant être utiles au Centre pour la préparation du document de travail sur l’état de conservation des sites du patrimoine mondial.

Le Bureau a demandé à l’ACIUCN et à l’État partie d’étudier les 29 recommandations figurant dans le rapport de l’ACIUCN, afin d’élaborer un ensemble plus ciblé de recommandations et un plan détaillé pour la mise en œuvre et le suivi de ces recommandations. Un tel plan devrait, dans la mesure du possible, être fondé sur un point de vue consensuel de tous les partenaires concernés par la conservation à long terme de la zone de patrimoine mondial de la Grande Barrière. Ce plan devrait être adressé au Centre et à l’UICN avant le 15 septembre 1999, afin de pouvoir présenter un rapport à la vingt-troisième session du Comité prévue à Marrakech, Maroc, du 29 novembre au 4 décembre 1999.

L’observateur de l’Australie a approuvé la recommandation du Bureau et a fait plusieurs observations sur les recommandations du rapport de l’ACIUCN et ses mesures de suivi. Le texte complet de la déclaration de l’observateur de l’Australie figure à l’Annexe III.

23 COM X.B.23
SOC : La Grande Barrière (Australie)

X.23 La Grande Barrière (Australie)

Le Comité a rappelé les rapports de la vingt-troisième session ordinaire et de la vingt-troisième session extraordinaire du Bureau sur l'état de conservation de ce bien et a adopté la décision suivante :

« Le Comité a pris note des progrès mentionnés dans les « Recommandations ciblées » et le « Cadre de gestion » de l'aire de patrimoine mondial de la Grande Barrière (GBRWHA) aux vingt-troisième session ordinaire et vingt-troisième session extraordinaire du Bureau. L'UICN a pris note pour action du cadre de gestion qui a été préparé et qui implique une stratégie à long terme.

Le Comité a accepté les « Recommandations ciblées » et le « Cadre de gestion » de l'aire de patrimoine mondial de la Grande Barrière (GBRWHA) comme base pour le suivi de la mise en oeuvre de ces recommandations. Le Comité a approuvé le processus et le résultat de l'approche consultative adoptée pour le suivi de l'état de conservation de la Grande Barrière et a recommandé son adoption pour la gestion d'autres biens naturels du patrimoine mondial d'Australie. Le Comité a demandé à l'État partie de présenter des rapports sur la mise en oeuvre des « Recommandations ciblées » aux sessions annuelles du Comité pour étude. »

Le Bureau pourrait souhaiter transmettre le rapport précité ainsi que les « Recommandations ciblées » et le « Cadre de gestion » présentés dans le document WHC-99/CONF.209/INF.5 au Comité pour examen et recommander le texte suivant pour adoption :

 

« Le Comité accepte les « Recommandations ciblées » et le « Cadre de gestion » de l’aire de patrimoine mondial de la Grande Barrière (GBRWHA) comme base pour le suivi de la mise en œuvre de ces recommandations. Le Comité approuve le processus et le résultat de l’approche consultative adoptée pour la mise au point d’une base pour le suivi de l’état de conservation de la Grande Barrière et recommande son adoption pour la gestion d’autres biens naturels du patrimoine mondial d’Australie. Le Comité demande à l’Etat partie de présenter des rapports sur la mise en œuvre des « Recommandations ciblées » aux sessions annuelles du Comité pour étude. »

Année du rapport : 1999
Australie
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)(ix)(x)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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