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Aapravasi Ghat

Maurice
Facteurs affectant le bien en 2012*
  • Activités de gestion
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Développement urbain 

b) Travaux de restauration 

c) Pressions des visiteurs

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2012
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2012**

Mars 2012: mission de suivi réactif ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012

Le 17 février 2012, l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation du bien ainsi que des informations complémentaires sur un projet paysager pour le bien et sur le projet de centre d'interprétation Beekrumsing Ramlallah pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives. Du 19 au 23 mars 2012, un mission de suivi réactif de l'ICOMOS s'est déroulée. Le rapport de mission peut être consulté en ligne à l'adresse suivante: https://whc.unesco.org/en/sessions/36COM/documents/

a) Système de gestion

L'État partie signale que les directives sur la politique de planification (Planning Policy Guidance - PPG) ont été publiées et sont entrées en application le 10 juin 2011. Afin de garantir que leur application à la zone tampon repose sur une base légale, la Loi sur le fonds en dépôt Aapravasi Ghat (Aapravasi Ghat Trust Fund Act - AGTF) de 2011 a été amendée afin de définir les limites de la zone tampon. En ce qui concerne le plan de gestion, l'État partie rapporte que la priorité a été accordée à la création d'un statut légal pour les zones tampons et la mise en place d'un cadre pour leur gestion, leur sauvegarde et leur conservation, en particulier pour empêcher toute nouvelle démolition. Cette stratégie a cependant retardé le processus de révision du plan de gestion de 2006 qui contient une importante partie consacrée aux zones tampons, y compris un plan de gestion spécifique et un manuel de conservation. La préparation du nouveau plan de gestion devrait être achevée avant juin 2012. En ce qui concerne les dispositions de gestion, la Loi sur le Gouvernement local de 2003 a été amendée en juin 2011 afin d'inclure au sein du Conseil municipal de Port Louis un comité technique et de le doter d'un système structuré de coordination pour tous les partenaires et acteurs impliqués dans la mise en application des PPG. Le membres de ce comité incluent des représentants du Ministère des arts et de la culture, du Ministère des infrastructures publiques, du Ministère du tourisme et des loisirs, du Ministère du logement et des terres, du Ministère de l'environnement, des autorités portuaires de Maurice, du Fonds du patrimoine national et du Fonds en dépôt Aapravasi Ghat. Cette nouvelle entité examinera les demandes de permis de construire et d'occupation des sols puis fera des recommandations au Conseil municipal en charge de prendre les décisions.

Ce comité est susceptible de demander des évaluations d'impact patrimonial et des évaluations d'impact visuel pour les requérants avant tout projet d'aménagement.

La mission de 2012 a noté que depuis 2006, d'importantes actions ont été entreprises en réponse aux décisions du Comité du patrimoine mondial. La création d'outils de gestion et la révision simultanée du cadre législatif et des dispositions de gestion sont des mesures positives destinées à garantir l'efficacité du système de gestion. La mission a également noté qu'un travail est actuellement entrepris afin de réviser les schémas de planification de la ville de Port Louis, en mettant l'accent sur la protection du patrimoine et la conservation de la zone tampon N°2. La mission a souligné que ces efforts doivent être poursuivis et a recommandé que soit créée une unité de conservation au sein du Conseil municipal afin d'aider le comité technique à évaluer les demandes de permis et à entreprendre toute autre activité de contrôle et de suivi. La création de cette unité répondrait également au besoin en techniciens spécialisés dans la conservation. Le Fonds du patrimoine national a lui aussi besoin de renforcer ses capacités en matière de conservation et d'entretien. L'élaboration d'une stratégie globale de renforcement de capacités dans les domaines de la conservation et de la gestion constituerait une parfaite réponse à ces besoins.

La mission a par ailleurs noté que l'un de deux défis à relever était la protection et la gestion appropriées de la zone tampon N°2 qui joue un rôle prépondérant dans la compréhension du bien. La mission a donc recommandé que les moyens de garantir une meilleure connectivité entre les zones soient identifiés et que soient envisagées les opportunités de soutenir la zone historique de Port Louis et d'améliorer les activités de sensibilisation à la sauvegarde et à la conservation du patrimoine en encourageant la vie communautaire plutôt qu'un développement commercial. La mission a recommandé que des mécanismes tels que les réunions consultatives soient envisagés afin de renforcer le processus participatif de prise de décision. En outre, des résumés des outils actuels de planification doivent être rédigés afin d'en faciliter la consultation par leurs différents utilisateurs et de promouvoir ainsi la sensibilisation à la conservation et à la gestion du bien du patrimoine mondial.

b) Démolitions et aménagements inappropriés

L'État partie précise que l'amendement à la Loi sur le Gouvernement local de 2003 a rendu les permis de construire et d'occupation des sols obligatoires pour tout projet situé dans les zones tampons et que depuis l'adoption des PPG, aucune nouvelle démolition n'a eu lieu.

La mission a confirmé qu'aucun nouveau problème majeur de construction ou de conservation n'a été constaté dans les zones tampons. Elle a par ailleurs noté que les précédentes démolitions de bâtiments historiques, constructions de bâtiments de grande hauteur et installations de parkings disséminés dans les zones concernées ont eu un impact négatif sur la conservation du cadre et que ce problème a dû être résolu afin de garantir l'unité historique de la zone tampon N°2 avec celle de la ville historique.

c) Recherche sur le travail sous contrat

Une conférence scientifique internationale "Nouvelles perspectives sur le travail sous contrat, 1825-1925" a été organisée en décembre 2011 par le Fonds en dépôt Aapravasi Ghat, en collaboration avec le Ministère des arts et de la culture, afin d'approfondir les recherches sur ce sujet. Le compte-rendu devrait être publié au cours du second semestre 2012. Les participants ont adopté une série de résolutions, dont la création d'une base de données générales sur le travail sous contrat et d'un réseau international de spécialistes et d'institutions soutenant le projet de "route internationale du travail sous contrat". Le comité technique et le secrétariat permanent de ce réseau seront le Fonds en dépôt Aapravasi Ghat. Par ailleurs, le rapport sur l'inventaire des éléments du patrimoine immatériel lié au travail sous contrat a été soumis à l'UNESCO en 2011 et un travail collaboratif est en cours pour inscrire un de ces éléments sur la Liste représentative de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.

d) Autres problèmes

Le rapport soumis par l'État partie donne des informations sur trois demandes de permis de construire et d'occupation des sols et leur état d'avancement. Il précise également que depuis la mise en vigueur des PGG, neufs propriétaires ont fait des demandes de compensation pour de prétendues pertes d'opportunités d'aménagement. Le rapport fait état du projet de l'ancien hôpital militaire destiné à accueillir le musée national des arts et du projet de restauration de l'entrepôt limitrophe du bien pour accueillir le centre d'interprétation Beekrumsing Ramlallah. Ce projet répond à un besoin identifié dans le plan de gestion et sera divisé en deux phases. La première (BRIC 1) sera achevée en 2012 et la seconde (BRIC 2) comprendra l'acquisition de bâtiments voisins qui seront transformés pour les besoins du projet.

La mission a souligné le problème de l'accessibilité du bien qui nécessite la création d'une stratégie de mobilité. Bien que la problème soit partiellement résolu par le centre d'interprétation et le projet paysager, des actions doivent être mises en oeuvre afin d'améliorer les accès piétonniers existants. La mission a estimé que le centre d'interprétation Beekrumsing Ramlallah est contrôlé de façon adéquate et ne constitue pas une menace pour la valeur universelle exceptionnelle du bien. 

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2012

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives prennent note des importantes mesures prises par l'État partie afin d'améliorer le système de gestion du bien et accueillent avec satisfaction l'adoption des directives sur la politique de planification (PGG) ainsi que la création du comité technique. Ils estiment que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir la pérennité des mécanismes mis en place, en particulier en leur accordant les ressources humaines et financières nécessaires à leur fonctionnement. À ce sujet, l'élaboration d'une stratégie de renforcement de capacités est cruciale. 

Décisions adoptées par le Comité en 2012
36 COM 7B.45
Aapravasi Ghat (Maurice) (C 1227)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.   Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B.Add,

2.   Rappelant la décision 35 COM 7B.41 qu’il a adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),

3.   Accueille avec satisfaction les progrès accomplis par l’État partie dans l’amélioration du système de gestion du bien et le prie instamment de garantir les ressources nécessaires à son fonctionnement opérationnel;

4.   Prend note des conclusions de la mission de suivi réactif de mars 2012 et encourage l’État partie à mettre en oeuvre ses recommandations, en mettant tout particulièrement l’accent sur les points suivants:

a)  finaliser la mise à jour du plan de gestion et le soumettre à l’étude et l’examen du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives,

b)  élaborer une stratégie de renforcement de capacités afin de garantir qu’une conservation qualifiée et des professionnels de la gestion soutiennent le travail du comité technique,

c)  améliorer les mécanismes de collaboration afin de garantir une protection et une gestion adaptées des zones tampons et mieux utiliser les structures telles que la réunion consultative pour renforcer la prise de décision sous forme participative,

d)  accroître les activités de sensibilisation et publier des résumés des outils de planification afin qu’ils soient plus facilement consultables par différents types d’utilisateurs publics;

5.   Demande à l’État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport sur l’état de conservation du bien et sur les mesures prises afin de mettre en oeuvre les recommandations ci-dessus détaillées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014.

Projet de décision : 36 COM 7B.45

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B.Add,

2. Rappelant la décision 35 COM 7B.41 qu’il a adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),

3. Accueille avec satisfaction les progrès accomplis par l'État partie dans l'amélioration du système de gestion du bien et le prie instamment de garantir les ressources nécessaires à son fonctionnement opérationnel;

4. Prend note des conclusions de la mission de suivi réactif de mars 2012 et encourage l'État partie à mettre en oeuvre ses recommandations, en mettant tout particulièrement l'accent sur les points suivants:

a) finaliser la mise à jour du plan de gestion et le soumettre à l'étude et l'examen du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives,

b) élaborer une stratégie de renforcement de capacités afin de garantir qu'une conservation qualifiée et des professionnels de la gestion soutiennent le travail du comité technique,

c) améliorer les mécanismes de collaboration afin de garantir une protection et une gestion adaptées des zones tampons et mieux utiliser les structures telles que la réunion consultative pour renforcer la prise de décision sous forme participative,

d) accroître les activités de sensibilisation et publier des résumés des outils de planification afin qu'ils soient plus facilement consultables par différents types d'utilisateurs publics;

5. Demande à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport sur l'état de conservation du bien et sur les mesures prises afin de mettre en oeuvre les recommandations ci-dessus détaillées, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014.

Année du rapport : 2012
Maurice
Date d'inscription : 2006
Catégorie : Culturel
Critères : (vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 36COM (2012)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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