1.         Ensemble du temple de la Mahabodhi à Bodhgaya (Inde) (C 1056rev)

Année d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial  2002

Critères  (i)(ii)(iii)(iv)(vi)

Année(s) d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril  Néant

Décisions antérieures du Comité  voir page https://whc.unesco.org/fr/list/1056/documents/

Assistance internationale

Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars EU
Pour plus de détails, voir page https://whc.unesco.org/fr/list/1056/assistance/

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO

Néant

Missions de suivi antérieures

Mission conjointe ICOMOS-Centre du patrimoine mondial en avril 2005.

Facteurs affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Menaces générales :

a) Absence de système de gestion coordonné et intégré ;

b) Absence de documentation détaillée sur le bien ;

c) Augmentation du nombre de visiteurs.

Menaces spécifiques :

d) Perte de caractère du paysage culturel directement associé au bien et à sa valeur universelle exceptionnelle ;

e) Absence de protection sous la législation nationale.

Matériel d’illustration  voir page https://whc.unesco.org/fr/list/1056/

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2007

L'État partie a présenté un rapport sur l'état de conservation du bien du patrimoine mondial le 27 janvier 2007. Le rapport reprenait en détail les mesures prises par l'État partie pour améliorer la gestion du bien. Ces mesures incluaient notamment :

a) La création d'un “Comité consultatif d'experts” pour aider dans la mise en œuvre du plan de gestion du site. Ce groupe s'est réuni à deux occasions et a proposé un certain nombre de recommandations utiles sur divers points techniques ;

b) L'adoption du plan de gestion du site d'avril 2005 par le Comité de gestion du temple de Bodhgaya (BTMC) et sa ratification par les parties prenantes de la commission consultative du BTMC le 8 novembre 2006 ;

c) L'adoption du “plan d'aménagement axé sur le patrimoine de Bodhgaya, Vision 2005-2031" par la commission consultative du BTMC le 8 novembre 2006 ainsi que par l'Autorité régionale de développement de Gaya le 12 décembre 2006. Le rapport de l'État partie indique que le zonage proposé dans le plan de gestion du site pour les zones centrales, tampons et périphériques a été inclus dans le plan d'aménagement. L'État partie note également que l'Autorité régionale de développement de Gaya a soumis le document 'Vision 2005-2031' au gouvernement de l’État de Bihâr pour approbation finale et notification, et que l'approbation est attendue avant le 15 février 2007 ;

d) L'adoption d'une interdiction de construction dans les zones classées, accompagnée de mesures juridiques ;

e) Des efforts d'amélioration de la sécurité des lieux sacrés par le BTMC conformément aux dispositions prises dans le plan de gestion du site ;

f) Des efforts supplémentaires pour garantir le renforcement des capacités techniques du BTMC et la création d'un fonds de réserve du patrimoine, destiné à la conservation et à l'entretien de l'Ensemble du temple.

Concernant les recommandations faites par le Comité du patrimoine mondial à ses 28e (Suzhou, 2004), 29e (Durban, 2005) et 30e (Vilnius, 2006) sessions pour garantir le classement du paysage identifié avec les voyages et l'Éveil de Bouddha dans cette région comme extension de l'Ensemble du temple de la Mahabodhi, l'État partie note que des fonds ont été demandés au gouvernement indien pour élaborer une “base d'informations avec cartographie SIG des régions environnantes” afin de faciliter la finalisation d'une proposition d'extension du bien.

En réponse aux précédentes recommandations du Comité du patrimoine mondial demandant à l'État partie de "donner suite de manière prioritaire au classement possible du bien en vertu de la législation nationale”, le rapport de l'État partie souligne qu'un “soutien technique supplémentaire pour la conservation du temple de la Mahabodhi et autres structures antiques est apporté par la prospection archéologique indienne (Archaeological Survey of India), sur la demande du BTMC”. Il est également indiqué que le temple est désormais géré en vertu d'une loi spéciale du gouvernement de l'État de Bihâr et pourrait également être soumis à la loi sur l'archéologie du gouvernement de l'État de Bihâr afin que la protection nécessaire du site, de son authenticité, intégrité et valeur universelle exceptionnelle, soit étendue.

En ce qui concerne la gestion du site, il est noté que :

(i) L'État partie doit faire savoir au Comité si la confirmation d'approbation du plan “Vision de Bodhgaya 2005-2031” par le gouvernement régional de Gaya, attendue pour février 2007, a été reçue ;

(ii) Tandis que les efforts d'intégration des dispositions des deux documents sont appréciés, il est suggéré que l'État partie confirme la primauté du plan de gestion du site, en cas de conflit entre le plan d'aménagement 'Vision 2005-2031' et le plan de gestion du site ;

(iii) L'ICOMOS et le Centre du patrimoine mondial notent les efforts accomplis pour interdire de nouvelles constructions jusqu'à l'adoption complète du plan d'aménagement et pour prendre des mesures légales le cas échéant. Ils apprécieraient que l'État partie confirme que les constructions illégales, nombreuses et bien souvent très dégradantes, seront toutes enlevées du périmètre du bien du patrimoine mondial et de sa zone tampon.

En ce qui concerne l'extension de la proposition d'inscription afin d'inclure le paysage culturel environnant, il est noté, comme l'an passé, que les activités devant être entreprises par l'État partie avant inclusion du paysage culturel environnant (2006 : études archéologiques détaillées et fouilles, 2007 : base de données SIG), ne sont pas d'une importance critique pour définir de manière adéquate un paysage culturel associatif de cette taille et importance. L'ICOMOS aimerait de nouveau souligner que l'État partie devrait donner à l'extension du site la plus grande priorité, étant donné que ce paysage culturel est inextricablement lié à la valeur universelle exceptionnelle du bien, et que tout autre retard dans l'inclusion de paysage en tant que partie essentielle d'une proposition d'extension met sa survie en péril.

Concernant la protection du site en vertu de la législation nationale, l'ICOMOS et le Centre du patrimoine mondial soulignent de nouveau que, tout en reconnaissant combien il est difficile d'étendre la législation nationale à un site religieux vivant, et combien il est important de renforcer les mesures protectrices au niveau de l'État, un site classé au patrimoine mondial mérite d'être reconnu au niveau national et de bénéficier de toute l'aide et de toute la protection nationales possibles. Il est suggéré que les efforts en ce sens soient associés aux efforts d'extension et de redéfinition du bien du patrimoine mondial visant à inclure le paysage culturel associé. 

Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial, de l’ICOMOS et de l’ICCROM

Néant

Décision adoptée: 31 COM 7B.82

Le Comité du patrimoine mondial,

1.        Ayant examiné le document WHC-07/31.COM/7B,

2.        Rappelant la décision 30 COM 7B.64, adoptée à sa 30e session (Vilnius, 2006),

3.        Note avec satisfaction que l'État partie a adopté le plan de gestion du site et le “Plan d'aménagement axé sur le patrimoine de Bodhgaya - Vision 2005-2031" et ses efforts constants pour élaborer des mécanismes de gestion qui intègrent entièrement et efficacement toutes les parties prenantes dans la protection de la valeur universelle exceptionnelle du bien du patrimoine mondial ;

4.        Encourage l'État partie à informer le Comité du patrimoine mondial sur les aspects suivants de la mise en œuvre du plan de gestion du site :

a)           confirmation de l'adoption du Plan d'aménagement - Vision 2005-2031 par la région de Gaya, en intégrant les dispositions pertinentes du plan de gestion du bien ;

b)           engagement des autorités à continuer d'appliquer l'interdiction de construction au sein du bien du patrimoine mondial ;

5.        Prie instamment l'État partie de proposer à nouveau le bien en tant que paysage culturel le plus rapidement possible avant que le caractère de cet important paysage, directement associé à la fois à la vie et aux voyages du Bouddha et au temple de la Mahabodhi, ne soit irrémédiablement perdu ;

6.        Suggère que l'État partie profite de la nouvelle proposition d'inscription pour obtenir la protection nationale de l'ensemble du bien agrandi ;

7.        Demande à l'État partie de soumettre un rapport au Centre du patrimoine mondial avant le 1er février 2009 sur les progrès accomplis sur les points ci-dessus, pour examen par le Comité à sa 33e Session en 2009.